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Culture

Les Etats disent oui au contrôle salarial

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Le Conseil des Etats a finalement accepté d'instaurer des mesures pour la transparence des salaires entre femmes et hommes. Mais il ne veut l'imposer qu'aux entreprises de plus de 100 employés.

Le 28 février, après avoir accepté l'entrée en matière, la Chambre des cantons a décidé de renvoyer en commission cette loi très contestée à droite, pour un examen des alternatives, en particulier des modèles d'autodéclaration. Mardi, elle a finalement adopté par 27 voix contre 15 et 3 abstentions le projet du Conseil fédéral tout en l'édulcorant.

Le projet veut obliger les patrons à analyser tous les quatre ans les salaires dans leur entreprise et faire contrôler ce travail par des tiers. Les entreprises devraient ensuite informer leurs employés des résultats des analyses.

Par 26 voix contre 18, le Conseil des Etats a décidé de rendre ce contrôle obligatoire aux employeurs occupant 100 personnes ou plus. Une minorité emmenée par la gauche et soutenue par la démocrate-chrétienne Anne Seydoux (JU), aurait voulu fixer la barre à 50 personnes tout comme le Conseil fédéral.

Le projet actuel n'est pas ambitieux. "C'est le minimum du minimum acceptable en matière d'égalité", a expliqué Didier Berberat (PS/NE). Il faut éviter de l'affaiblir encore plus, selon lui.

Un effectif de 50 employés permet d'obtenir une analyse pertinente. Si l'on passe à 100 personnes, le pourcentage d'entreprises touchées chute de 2% à 0,85% et le taux de salariés concernés de 54% à 45%. Pour qu'elles soient efficaces, ces analyses doivent concerner plus de la moitié des employés de ce pays, a estimé M. Berberat.

Pas de déclaration autonome

Une minorité, composée des sénateurs ayant refusé l'entrée en matière lors de la session de printemps, a tenté d'imposer un modèle de déclaration autonome. Celle-ci aurait figuré dans les rapports de gestion des entreprises privées comptant plus de 100 collaborateurs. Ladite déclaration attesterait du respect de l'égalité salariale.

Cette solution permet aux employeurs d'utiliser l'instrument qu'il veulent, a argumenté Hans Wicki (PLR/NW). Elle se base sur la responsabilité personnelle et permet d'éliminer et éviter toute discrimination.

Trente-sept ans d'autocontrôle, depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'égalité, c'est suffisant, a répondu Anita Fetz (PS/BS). "Cette proposition est un placebo. Il ne faut pas se faire d'illusion", a-t-elle ajouté.

La méthode proposée n'est scientifique, a ajouté la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Elle ne fixe aucun critère. "Les femmes dans ce pays méritent une meilleure loi". Le Conseil des Etats a suivi la ministre de la justice et rejeté le principe de l'autodéclaration par 25 voix contre 17 et 3 abstentions.

Le dossier passe au National.

(Source ATS / Photo ANTHONY ANEX)

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Culture

Le musée Rath présente des photos qu'on ne partageait pas

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© MAH

Le Musée Rath, à Genève, expose jusqu'au 24 septembre des photographies montrant des couples d'hommes amoureux. Les clichés, pris entre les années 1850 et 1950, proviennent de la collection de 4000 images constituée par les Américains Hugh Nini et Neal Treadwell.

"Loving", qui ouvre ses portes jeudi, montre des photographies sans signature, prises parfois dans un Photomaton. Elles immortalisent des moments qui ne sont pas faits pour être partagés, mais qui témoignent d'une histoire cachée. La collection Nini-Treadwell a déjà fait l'objet d'un livre qui a connu un succès planétaire.

L'exposition au musée Rath montre la première photographie qui a donné l'idée au couple homosexuel texan de se lancer dans la quête d'images d'hommes amoureusement enlacés. Il s'agit d'un cliché qui a été trouvé il y a 23 ans chez un antiquaire de Dallas, datant des années 1920, qui était perdu au milieu d'une pile de photographies.

Depuis cette découverte, Hugh Nini et Neal Treadwell n'ont eu de cesse de fréquenter les brocantes et les marchés aux puces à la recherche d'images "qui leur parlent". Ainsi a été constitué un "patrimoine extraordinaire", selon les mots du directeur du Musée d'art et d'histoire de Genève (MAH), Marc-Olivier Wahler.

Des poses identiques

Tous les âges et toutes les classes sociales figurent sur ces images. On y trouve aussi bien des ouvriers que des hommes d'affaires, des étudiants et des soldats. Les poses prises par les couples sont similaires au fil du temps, ont fait remarquer Hugh Nini et Neal Treadwell devant les médias.

Les collectionneurs américains ne s'intéressent qu'à des photographies d'hommes amoureux. Ils se fient à leur instinct pour déterminer qu'il ne s'agit pas d'une image représentant deux amis. Ils font le tri des clichés en se fiant aux sentiments qu'expriment les regards des modèles.

Selon le MAH, la collection Nini-Treadwell témoigne d'un besoin que la démocratisation de la photographie a permis de satisfaire: celui de consigner une union proscrite entre deux êtres. Plusieurs clichés sélectionnés par le photographe suisse Walter Pfeiffer ont été agrandis et tapissent les murs du musée Rath.

"Loving" a été entièrement produite par le MAH. Présentée en première mondiale à Genève, elle est appelée à voyager, a indiqué Marc-Olivier Wahler.

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Culture

Vaud recevra une centaine d'oeuvres d'Etienne Delessert

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L'Espace Arlaud accueillera une exposition de l'illustrateur Etienne Delessert début 2025. (© Etienne Delessert)

L'avenir de l'oeuvre d'Etienne Delessert est assuré. L'illustrateur offre finalement au canton de Vaud une centaine d'oeuvres. Sept cents autres seront réparties dans deux institutions aux Etats-Unis. Une exposition est prévue à l'Espace Arlaud à Lausanne en 2025.

A l'origine, l'artiste lausannois, qui réside dans le Connecticut depuis 40 ans, voulait tout donner au Musée Jenish à Vevey. "Il s'est rendu compte que ce legs de 800 oeuvres était trop important pour une seule institution, faute de ressources humaines et de place", a déclaré son ami, le journaliste Jacques Poget, mercredi à Keystone-ATS. Il revenait sur une information diffusée par 24 Heures.

Après avoir examiné différentes solutions, notamment avec le Service des affaires culturelles du canton de Vaud (SERAC), l'artiste a finalement choisi de répartir son ½uvre entre la Suisse et les Etats-Unis. Il remettra au canton une centaine d’½uvres bien choisies, a indiqué Charles Super, en charge de la communication au Département vaudois de la culture.

A savoir, "un ensemble représentatif de sa carrière avec des ½uvres majeures, en particulier celles qui ont des liens avec la Suisse". Elles seront réparties selon les v½ux des responsables du Musée Jenisch, du Musée cantonal des Beaux-Arts, de la Bibliothèque cantonale universitaire et des Archives cantonales.

Prêts américains

Le SERAC est désormais dans l’attente de la liste détaillée de cette proposition de don. Le canton informera M. Delessert de la décision finale des institutions concernées et de la répartition des ½uvres entre celles-ci en fonction de la liste proposée.

En ce qui concerne les 700 autres oeuvres, les dessins des livres pour enfants et les tableaux de l'auteur seront conservés au Norman Rockwell Museum de Stockbrige (Massachussetts). Les dessins politiques et éditoriaux iront à la Library of Congress (Washington DC).

Les oeuvres remises au canton de Vaud seront présentées à l’Espace Arlaud à Lausanne de janvier à mai 2025. Cette exposition sera complétée par des ½uvres prêtées par les deux institutions américaines dépositaires.

Des livres pour enfants au design

Pour mémoire, Etienne Delessert avait approché en début d'année plusieurs musées vaudois pour faire don de la totalité de ses ½uvres. Il était alors question d’environ 2000 pièces, un chiffre revu à la baisse depuis. La proposition avait dû être déclinée faute de place et de moyens pour la conserver.

Le SERAC avait alors offert ses bons offices et proposé diverses solutions de préservation et de valorisation sur sol vaudois, rappelle le canton. M. Delessert était parallèlement en discussion avec des institutions américaines. Divers échanges ont eu lieu avant d'aboutir à la décision actuelle.

Etienne Delessert, 82 ans, s’est fait connaître à Paris et à New York d’abord dans la publicité, les affiches, puis dans l’illustration, les films d’animation et la peinture. Figure du livre pour enfants, père du personnage d'animation Yok Yok, il s’est également fait un nom au niveau international en tant que dessinateur de presse. Il s'est vu décerner le Grand Prix suisse de design début mars.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

"Silver Power": des Romandes fières de leurs cheveux gris

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La journaliste Claire Burgy et sa mère, Violaine Clément, font partie des 101 femmes photographiées par Ghislaine Heger dans le cadre de son projet Silver Power. (© Photo © Ghislaine Heger)

La photographe Ghislaine Heger met en lumière une centaine de femmes qui assument leurs cheveux gris dans son exposition "Silver Power". Jusqu'au 24 juin, l'Espace 81 à Morges accueille la première partie de ce travail, avec une vingtaine de portraits de Vaudoises. Il se déclinera par la suite à Yverdon et dans les autres cantons romands avec d'autres visages.

Pour un homme, devenir grisonnant, peu importe son âge, est souvent connoté comme mature, voire plutôt sexy. Pour une femme, par contre, c’est encore un signe de négligence et de vieillesse, peu importe qu'elle ait 35 ou 70 ans. Cette couleur de cheveux, pas encore totalement acceptée sur le plan social, reste une source de discrimination, notamment sur le marché du travail et l'accès à l'emploi, décrit Ghislaine Heger.

Les choses changent, notamment grâce au confinement qui a poussé certaines femmes, parfois un peu malgré elles, à renoncer aux teintures, raconte la photographe vaudoise qui a eu l'idée de ce projet peu avant la pandémie. Son souhait: mettre en lumière des femmes ambitieuses et inspirantes, qui ne se justifient ni ne s’excusent.

Connues ou anonymes

Connues ou anonymes, conseillères fédérales ou d’Etat, avocates, artistes, cheffes d’entreprise, mères au foyer, sportives, Ghislaine Heger les photographie, mais leur donne également la parole. Chacune aborde le sujet de manière légère ou engagée, chacune raconte son histoire sur ce sujet clivant.

Dans le canton de Vaud, où l'exposition a débuté mardi à Morges, la conseillère d'Etat Nuria Gorrite a accepté de faire partie de l’aventure, aux côtés notamment de l'artiste Coralie Ehinger. Dans le Jura, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider avait adhéré au projet avant même son élection. Claire Burgy, journaliste à la RTS et marraine de l’exposition, a été impliquée dans le projet dès le départ.

Liberté de choix

Régulièrement confrontées à des réflexions sexistes et/ou âgistes, ces femmes fraient leur chemin malgré les remarques et les conseils non sollicités, avec philosophie et humour, souligne la photographe qui a, elle, un avis nuancé sur la question. Dans ce travail, "il n’est nullement question de pointer du doigt qui que ce soit, de juger ou dire quoi faire. Les femmes doivent avoir la liberté de choix", estime-t-elle.

Et de se remémorer que sa grand-mère de 80 ans avait convoqué toute la famille le jour où elle avait décidé de cesser de se teindre les cheveux. Les femmes qui ont participé au projet relèvent au contraire combien il est cool de vieillir, glisse Ghislaine Heger.

Déclinaison romande

Pour découvrir les portraits des 101 femmes participant au projet, il faudra voyager dans toute la Suisse romande. Jusqu'au 30 avril 2024, une exposition différente sera déclinée dans chaque canton, avec à chaque fois une vingtaine de portraits.

Après les Vaudoises, ce sera les Jurassiennes fières de leurs cheveux gris, puis les Neuchâteloises, Fribourgeoises, Valaisannes, et enfin Genevoises. Un texte de l'essayiste Mona Chollet accompagne l'exposition.

Prochaines expositions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Départ de la directrice des Musées de Pully

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En 2022, le Musée d'art de Pully avait consacré une exposition à Matthieu Gafsou (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Delphine Rivier quitte la direction des Musées de Pully. La directrice et la municipalité de Pully ont décidé "d'un commun accord" de mettre fin à leur collaboration dès l'automne 2023.

Madame Rivier a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Elle cesse toutefois son activité au sein de l'administration "dès ce jour", a annoncé mardi la ville.

Depuis 15 ans à la tête du Musée d'art de Pully, Delphine Rivier chapeautait désormais aussi la villa romaine et le futur espace dédié à Ramuz. L'an dernier, un audit avait été mené et il devait conduire à des ajustements dans l'organisation.

Dans son communiqué, la municipalité remercie l'intéressée pour son engagement. Delphine Rivier a fait évoluer les Musées de Pully, "qui sont aujourd'hui des institutions muséales reconnues loin à la ronde, proposant des programmes de grande qualité", note la ville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Festival du Film Oriental de Genève sous le signe du rêve

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L'affiche du Festival International du Film Oriental de Genève rend hommage aux femmes iraniennes. (© Fifog)

La 18e édition du Festival du Film Oriental de Genève (FIFOG) se déroule du 12 au 18 juin 2023. Placée sous le signe du rêve, cette nouvelle cuvée présente 43 films, tous genres confondus.

Dans le détail, 15 longs-métrages, 25 courts-métrages et 3 documentaires seront projetés. Les réalisateurs, parmi lesquels 17 femmes, proviennent de 26 pays d’Orient et d’Occident. Parmi les films en compétition, "Le voyage de Youssef" de Joud Said (Syrie) "La dernière Reine" de Damien Ounouri et Adila Bendimerad (Algérie) ou "Amerikatsi" de Michael A. Goorjian (Arménie).

Plus d’une vingtaine d’invités viendront partager leur travail et leurs émotions avec les festivaliers, parmi lesquels l’association Femme Vie Liberté - Zan Zendegui Azadi Suisse le 14 juin. L'affiche du festival rend par ailleurs hommage aux femmes iraniennes qui se battent tous les jours pour réaliser leur rêve de liberté.

Les projections auront lieu au Crowned Eagle, aux Cinémas du Grütli et à Fonction: Cinéma.

www.fifog.com

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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