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Culture

Le peuple se prononce sur le cinéma, le don d'organes et Frontex

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Les Suisses doivent notamment se prononcer sur le renforcement de Frontex, sur lequel les camps bourgeois et rose-vert s'opposent (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le sort de la "Lex Netflix" se joue dimanche et le suspense reste entier d'après les sondages. Les deux autres objets en votation, l'augmentation de la manne suisse à Frontex et le passage au consentement présumé pour le don d'organes, devraient passer la rampe.

La nouvelle loi sur le cinéma veut contraindre les plateformes de streaming, comme Netflix, Disney+ ou AmazonPrime, à investir 4% de leurs recettes brutes réalisées en Suisse dans le secteur cinématographique. Les grandes chaînes de télévision étrangères, comme TF1 ou M6, qui diffusent des publicités spécifiques à la Suisse, sont également concernées par cette obligation.

Une taxe de remplacement est prévue pour ceux qui ne veulent pas se soumettre à cette obligation. Le projet impose aussi qu'au moins 30% de la programmation soit dédiée à des séries et des films européens.

Pour les partisans, cette réforme est nécessaire. Les plateformes font d'immenses profits en Suisse, sans réinjecter un centime dans l'économie helvétique. Les pays voisins ont déjà pris des mesures pour obliger les plateformes à investir dans la production cinématographique locale. La France demande 26% et l'Italie 20%.

Pour la droite, cet investissement équivaut à un impôt extraordinaire. Les producteurs répercuteront les frais sur les consommateurs. Ils critiquent aussi le "paternalisme" de l'Etat qui entend imposer des oeuvres dont les clients des plateformes ne veulent pas. Le quota représente une discrimination à l'égard des producteurs de pays hors de l'UE.

Changement en vue sur les organes

Sur le don d'organes, le peuple devrait accepter un changement de paradigme. Les médecins partiront dès lors du principe que toute personne est favorable au prélèvement de ses organes. Pour exprimer son refus, il faudra s'inscrire dans un registre. En cas de doute, les proches de la personne défunte pourront toujours refuser.

Actuellement, la Suisse vit sous le régime du consentement explicite. Toute personne qui souhaite faire don d'un ou de plusieurs de ses organes après son décès doit le faire savoir, au moyen d'une carte de donneur par exemple. Sinon, les médecins posent la question aux proches, qui souvent refusent.

Passer au consentement présumé permettrait d'augmenter le nombre de donneurs d'organes et ainsi sauver des vies, selon le Conseil fédéral: plus de 1400 personnes sont en attente d'un organe en Suisse. Chaque semaine, une ou deux personnes décèdent faute d'avoir reçu un nouvel organe à temps.

Mais ce changement de système, soutenu par tous les partis sauf l'UDC et le PEV, pourrait mettre à mal le droit à l'autodétermination des personnes, selon le comité citoyen qui a lancé un référendum. Près de 6 millions de personnes devraient être informées qu'elles doivent, en cas de refus, s'opposer par écrit au don d'organes et inscrire leur nom dans un registre. Un objectif irréaliste, selon ces opposants, qui craignent des dérives.

Spectre d'un isolement

Dernier objet soumis au verdict populaire, le renforcement de Frontex devrait aussi facilement passer la rampe. Les partisans ont conforté leur avance au fil des sondages et remporteraient autour de 65% des voix. La crainte d'un isolement joue en leur faveur. En refusant d'augmenter la contribution suisse à 61 millions de francs, Berne prendrait le risque d'être exclue de Schengen.

Ses autorités n'auraient alors plus accès à de nombreuses bases de données européennes, cruciales dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, argumente le Conseil fédéral, soutenu par tous les grands partis sauf la gauche. Les conséquences pour l'économie et le tourisme pourraient elles atteindre plusieurs milliards de francs.

Les organisations de défense des réfugiés à l'origine du référendum ne remettent pas en cause la collaboration avec l'Union européenne. Elles s'inquiètent avant tout du bien-être des migrants. Accorder plus de moyens à Frontex reviendrait à augmenter les violences aux confins de l'Europe.

L'agence de garde-frontières est régulièrement accusée de refoulements illégaux et de violations des droits fondamentaux. Elle doit également faire face à des problèmes de gestion internes. Dernier épisode en date: la démission fin avril de son patron. Des remous qui ne semblent pas pouvoir faire le poids.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Affluence record à JazzOnze+ à Lausanne

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Avishai Cohen était l'une des têtes d'affiche du festival JazzOnze+ à Lausanne (archives) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

JazzOnze+ a battu son record de fréquentation à l'occasion de sa 37e édition qui s'est achevée dimanche. Le festival lausannois a attiré 5000 spectateurs à ses concerts payants (3500 l'an dernier), 7000 personnes (5000) en comptant les événements gratuits et de médiation culturelle.

Six jours durant, 26 concerts ont été programmés avec plusieurs figures mondiales du jazz à l'image du contrebassiste Avishai Cohen, du saxophoniste Branford Marsalis ou de la bassiste Meshell Nedegeocello.

Basé au Casino de Montbenon, le festival s'est aussi délocalisé cette année au nouveau club de jazz du Flon, Les Jumeaux, lequel "a tenu toutes ses promesses et s'est révélé parfaitement adapté aux nouvelles tendances musicales du jazz", écrivent les organisateurs dans leur communiqué.

L'affluence aux événements de médiation culturelle a également battu des records, particulièrement lors du concert parents-enfants de Espuma Antigua qui a attiré 150 personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les socialistes veulent un soutien à la presse locale genevoise

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Les restructurations se succèdent dans les médias, faisant peser des menaces sur la presse locale (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les socialistes genevois craignent pour l'avenir de la presse locale. Ils veulent lui venir en aide en créant une fondation publique d'aide aux médias. Un projet de loi a été déposé lundi auprès du Grand Conseil genevois.

Cette fondation a pour but de garantir "l'existence et la sauvegarde d'une presse locale plurielle, libre et indépendante", note le Parti socialiste genevois. La formation politique rappelle, dans un communiqué, que la libre formation de l'opinion occupe une place centrale dans un système de démocratie directe.

La nouvelle restructuration annoncée récemment par Tamedia, propriétaire, parmi d'autres titres, de la Tribune de Genève, "a fait l'effet d'un coup de tonnerre dans le milieu médiatique romand et genevois en particulier", rappellent les socialistes. A leurs yeux, il est nécessaire d'agir rapidement.

Pour ce faire, le parti a ressorti des tiroirs un projet de loi qu'il avait proposé voilà sept ans, qui instaure la création d'une fondation publique d'aide aux médias. Quelques légères retouches ont été apportées au texte qui avait été refusé à l'époque par une majorité du Grand Conseil.

Dix millions de capital

Dans le détail, la fondation serait dotée d'un capital de 10 millions de francs. Elle aurait pour mission d'offrir deux types de soutiens à la presse locale. La fondation pourrait d'une part aider à la création de nouveaux médias, d'autre part venir en aide à la production de contenus journalistiques pour les médias existants.

Le conseil de cette fondation d'aide aux médias serait composé pour un tiers de spécialistes des médias nommés par le Conseil d'Etat, pour un autre tiers de représentants de la profession nommés par des associations de journalistes et pour le tiers restant par des résidents genevois tirés au sort parmi un panel de volontaires.

Les médias désireux de recevoir une aide de la fondation devraient remplir certains critères, "par souci du bon usage des deniers publics". Les socialistes genevois espèrent que leur projet de loi pourra être traité rapidement par le Grand Conseil et que ce dernier sera conscient "de l'urgence de la situation".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le prix Renaudot attribué à Gaël Faye pour son roman "Jacaranda"

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Dans "Jacaranda", Gaël Faye se place du point de vue d'un narrateur qui a grandi en France, d'un père français et d'une mère rwandaise (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/ENRIC FONTCUBERTA)

Le romancier Gaël Faye, qui était un des favoris pour le Goncourt, a reçu lundi le prix Renaudot. Il a été récompensé pour son deuxième roman "Jacaranda" sur la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.

Alors que dans le premier "Petit pays", prix Goncourt des lycéens 2016 et immense succès de librairie, l'auteur se plaçait du point de vue d'un garçon ayant grandi au Burundi, cette fois le narrateur a grandi en France, à Versailles, d'un père français et d'une mère rwandaise. Ce jeune homme, Milan, va découvrir Kigali, l'omniprésence de la mémoire du génocide, et des membres de sa famille.

C'est "beaucoup de joie, une grande susprise", a réagi Gaël Faye au restaurant Drouant, où sont traditionnellement remis les prix Renaudot et Goncourt, attribué lundi au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris", sur "la décennie noire" en Algérie.

Franco-Rwandais de 42 ans, Gaël Faye a un profil atypique dans le paysage littéraire français: entre slam, musique et littérature, il est un artiste aux talents multiples, dont la plume est aussi alerte que les thèmes sont graves.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le Goncourt 2024 attribué à Kamel Daoud pour son roman "Houris"

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Kamel Daoud célèbre son prix Goncourt à la fenêtre de chez Drouant. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le prix Goncourt a été attribué lundi à l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris", sur "la décennie noire" en Algérie. Le romancier a rendu hommage à la France, "un pays qui protège les écrivains" et lui "donne la liberté d'écrire".

"Je suis très heureux, c'est cliché, mais pas d'autres mots", a réagi l'écrivain de 54 ans au restaurant Drouant, à Paris, où sont annoncés les prix Goncourt et Renaudot.

"Je sais qu'on aime faire du 'French bashing' mais pour moi, ce pays-là, c'est un pays d'accueil pour les écrivains, pour les écritures et tout cela qui vient d'ailleurs", a-t-il déclaré depuis le salon Goncourt à Paris. "On a toujours besoin de trois choses pour écrire: une table, une chaise et un pays. J'ai les trois", a-t-il ajouté.

Kamel Daoud a été choisi par le jury au premier tour, récoltant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, une pour Gaël Faye, lauréat du Renaudot, et une pour Sandrine Collette, a annoncé le président de l'Académie Goncourt, l'écrivain Philippe Claudel.

Lyrisme et tragique

"L'Académie Goncourt couronne un livre où le lyrisme le dispute au tragique, et qui donne voix aux souffrances liées à une période noire de l'Algérie, celle des femmes en particulier. Ce roman montre combien la littérature, dans sa haute liberté d'auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace aux côtés du récit historique d'un peuple, un autre chemin de mémoire", a salué Philippe Claudel.

"Houris", qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.

Choisissant comme narratrice une femme, Kamel Daoud situe l'intrigue d'abord à Oran, la ville où il a été journaliste lors de la "décennie noire", puis dans le désert algérien, où Aube part retrouver son village.

C'est le troisième roman de cet auteur, le premier édité par Gallimard. Il avait déjà obtenu le prix Landerneau des lecteurs, en octobre, et ne peut être édité en Algérie, où il tombe sous le coup de la loi qui interdit tout ouvrage évoquant la guerre civile de 1992-2002.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le producteur de musique américain Quincy Jones est décédé à 91 ans

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Quincy Jones avait collaboré avec de nombreux poids lourds de la musique tout au long de sa carrière (archives). (© KEYSTONE/AP/Chris Pizzello)

La légende de la musique américaine Quincy Jones est décédé à l'âge de 91 ans, ont rapporté lundi des médias américains. Il a été producteur de Michael Jackson et de Frank Sinatra.

Sa mort a été confirmée par son attaché de presse, Arnold Robinson, dans un communiqué qui n'en précise pas la cause, selon les médias. Jazzman, compositeur et créateur au goût certain, ses talents de musicien de studio et ses prouesses en matière d'arrangements lui ont permis de rejoindre la constellation des stars de la musique du XXe siècle.

De Frank Sinatra à Michael Jackson, du jazz au hip-hop, Quincy Jones a su suivre le pouls de la pop au cours d'une carrière longue de plus de sept décennies.

"Quincy a tout fait"

Né le 14 mars 1933 dans les bas-fonds de Chicago, il s'est fait connaître dans les années 1950 en tant qu'arrangeur pour des stars telles que Duke Ellington, Dinah Washington, Count Basie et la légende Ray Charles.

Il a joué de la deuxième trompette sur "Heartbreak Hotel" d'Elvis Presley et a fait équipe avec Dizzy Gillespie pendant plusieurs années avant de s'installer à Paris en 1957, où il a étudié avec la célèbre compositrice Nadia Boulanger.

Quincy Jones a aussi su s'imposer à Hollywood, où il a composé des musiques de films et d'émissions de télévision. Tout en composant ses propres succès, comme "Soul Bossa Nova", il a arrangé à un rythme effréné pour des dizaines de stars de l'industrie.

Mais il est aussi surtout connu comme producteur des albums de Michael Jackson "Off the Wall", "Thriller" et "Bad".

"Quincy a tout fait. Il a été capable d'utiliser son génie pour le traduire dans n'importe quel type de son", avait déclaré le pianiste de jazz Herbie Hancock à la chaîne PBS en 2001. "Il n'a peur de rien. Si vous voulez que Quincy fasse quelque chose, vous lui dites qu'il ne peut pas le faire. Et bien sûr, il le fera".

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