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Culture

La migration au cœur de la saison 22-23 du Grand Théâtre de Genève

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(KEYSTONE/imageBROKER/Kim Petersen)

Le Grand Théâtre de Genève (GTG) place sa saison 2022-2023 sous le signe des "mondes en migration". La programmation compte une centaine de dates de spectacles d'opéra, de ballet, de récitals et de concerts, dont certains n'avaient pas pu être montrés en raison de la pandémie de Covid-19.

Choisie bien avant la guerre en Ukraine, la thématique ne concerne pas que le monde d'aujourd'hui, mais elle constitue la trame historique de nombreux opéras, a indiqué mercredi Aviel Cahn, directeur général du GTG, à l'occasion de la présentation de sa prochaine saison. Elle est déclinée sur les supports visuels par les images d'une "beauté épique" du photojournaliste Paolo Pellegrin.

La saison 2022-2023 ouvre avec le chef-d'oeuvre "La Juive", de Fromental Halévy. Cet opéra, un des plus populaires du 19e siècle, parle d'intolérance religieuse et de fanatisme. Il sera mis en scène par David Alden, pour la première fois à Genève, et dirigé par Marc Minkowski. En parallèle, le GTG proposera la version concert de "L'Eclair", un opéra rare du même compositeur.

Maria Stuart et Ulysse

Après "Jenufa" ce printemps, la metteuse en scène Tatjana Gürbaca reviendra en automne pour monter "Katia Kabanova", également de Leos Janacek, avec la soprano Corinne Winters et l'Orchestre de la Suisse romande sous la direction de Tomas Netopil. Puis Christina Pluhar et son ensemble L'Arpeggiata proposeront un spectacle musical autour d'"Il Combattimento - Les amours impossibles", de Claudio Monteverdi.

Avec "Maria Stuarda", le chef d'orchestre Stefano Montanari, la metteuse en scène Mariame Clément et la scénographe Julia Hansen présenteront le deuxième pan de la trilogie de Gaetano Donizetti autour des reines Tudor. Début 2023, Michael Thalheimer pourra enfin monter "Persifal", annulé en 2021. L'occasion pour le chef Jonathan Nott de diriger son premier Wagner, a commenté Aviel Cahn.

Le collectif flamand FC Bergman proposera sa lecture du "Retour d'Ulysse", de Monteverdi, sous la direction musicale de Fabio Biondi. Prévue au printemps 2020, la création mondiale "Voyage vers l'Espoir", de Christian Jost, d'après le film suisse éponyme, pourra enfin être présentée. La saison se terminera avec "Lady Mcbeth de Mtsensk", de Dmitri Chostakovitch, suivie de "Nabucco", de Giuseppe Verdi.

De grands noms

Diana Damrau, Bryn Terfel, Nina Stemme, Simon Keenlyside et Anne Sofie von Otter: de grands noms figurent au programme des récitals, a indiqué M. Cahn. Et le directeur du GTG de se réjouir aussi du concert de Nouvel An-Gala Offenbach, avec Marina Viotti et Stanislas de Barbeyrac, sous la direction musicale de Marc Leroy-Calatayud.

Du côté du ballet, son nouveau directeur Sidi Larbi Cherkaoui programme trois spectacles. Le chorégraphe belge proposera en première mondiale "Ukiyo-e", en deuxième partie d'une soirée intitulée "Mondes flottants", lors de laquelle il partagera l'affiche avec Damien Jalet et sa reprise de "Skid". Puis il reprendra "Sutra", créé en 2008 avec des moines de Shaolin.

Artiste associé et survivant des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Damien Jalet reviendra au printemps avec "THR(O)UGH", tandis que Fouad Boussouf créera "VÏA", avec Ugo Rondinone à la scénographie. Le ballet du GTG se produira aussi hors les murs, notamment dans le cadre de La Bâtie-Festival de Genève.

Multiples collaborations

Le GTG poursuivra ses collaborations avec le monde culturel genevois et au-delà dans le cadre de la programmation La Plage. Au menu: des productions pour familles et jeune public, des créations, des films, des visites guidées ou encore des brunchs. "C'est important que la plus grande institution romande collabore et enrichisse la réalité culturelle de notre région", a souligné Aviel Cahn.

www.gtg.ch

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Culture

La Scala de Milan aura un nouveau directeur, Fortunato Ortombina

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La succession à la tête de la Scala, établissement "d'intérêt national", avait provoqué des remous, sur fond de reprise en main du service public de la culture par le gouvernement de Giorgia Meloni (archives). (© KEYSTONE/EPA TEATRO ALLA SCALA PRESS OFFICE/STEFANO GUINDANI)

L'Italien Fortunato Ortombina, directeur de la Fenice de Venise, a été nommé mardi directeur de la Scala de Milan, a annoncé le maire de la ville Giuseppe Sala. Sa candidature a été poussée par le gouvernement de Giorgia Meloni.

Fortunato Ortombina, 63 ans, dirige depuis 2017 l'opéra de Venise, l'un des hauts lieux de la vie culturelle italienne. Il succèdera ainsi au Français Dominique Meyer, 68 ans, en poste depuis près de quatre ans.

L'Italien marque ainsi son grand retour à la Scala, où il a été de 2003 à 2007 coordinateur de la direction artistique. Il avait été nommé directeur artistique de la Fenice de Venise en 2007 avant de prendre ses commandes dix ans plus tard.

De Lausanne à Milan

Pendant un an toutefois, les deux hommes se côtoieront: M. Ortombina prendra ses fonctions à compter de septembre 2024 et M. Meyer les conservera jusqu'en août 2025, a précisé Giuseppe Sala, président du conseil d'administration de la Scala. "Nous avons tout fait pour le bien de la Scala, avec dignité et correction", a-t-il commenté à l'issue d'un conseil d'administration.

M. Meyer était arrivé aux commandes de la Scala en 2020, après avoir dirigé pendant dix ans l'Opéra de Vienne. Il avait été auparavant directeur des opéras de Paris et de Lausanne.

Le directeur musical de la Scala, Riccardo Chailly, 71 ans, dont le mandat actuel expire également en février 2025, a quant à lui vu ses fonctions prolongées jusqu'en 2026.

Reprise en main

La succession à la tête de la Scala, établissement "d'intérêt national", avait provoqué des remous, sur fond de reprise en main du service public de la culture par le gouvernement de droite et d'extrême droite de Giorgia Meloni. M. Ortombina avait été proposé comme successeur de M. Meyer à l'issue d'une rencontre début mars entre le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano et M. Sala.

Sa nomination a été toutefois retardée car plusieurs membres du conseil d'administration avaient suggéré lors de leur dernière réunion convoquée le 8 avril de prolonger d'un an les mandats de MM. Meyer et Chailly.

Mais le gouvernement y a mis son veto: "un mandat a une date limite, précisément pour encourager la rotation et le renouvellement", avait répliqué aussitôt le sous-secrétaire à la Culture, Gianmarco Mazzi. Le gouvernement Meloni avait fixé en mai dernier à 70 ans la limite d'âge pour les directeurs de théâtres lyriques, empêchant ainsi de fait une reconduction de M. Meyer qui l'atteindra en août 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

"C'est notre Notre-Dame": incendie spectaculaire à Copenhague

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La Chambre de commerce danoise a fait état d'un "spectacle terrible". (© KEYSTONE/EPA/Emil Helms)

Le bâtiment historique de l'ancienne Bourse de Copenhague, datant du XVIIe siècle et actuellement en travaux, a pris feu mardi. Sa flèche emblématique s'est effondrée devant des Danois médusés.

"C'est notre Notre-Dame, c'est notre trésor national", a confié émue à l'AFP une riveraine, Elisabeth Moltke, 45 ans, venue assister au sinistre. L'incendie s'est déclaré sous le toit vers 07h30, ont précisé à la presse les services de secours qui ont dépêché plus d'une centaine de pompiers sur place, tandis que la police bloquait des parties de la capitale à la circulation.

De nombreux camions entouraient l'édifice qui abrite aujourd'hui la Chambre de commerce danoise, à deux pas du Parlement et du siège du gouvernement.

"Impossible d'y pénétrer"

"C'est un toit en cuivre, et il est tout simplement impossible d'y pénétrer", a dit à l'agence Ritzau le directeur des services de secours, Jakob Vedsted Andersen. "Le feu a donc eu tout le temps de s'intensifier et s'est propagé dans tout le bâtiment", a-t-il expliqué.

Edifice incontournable de Copenhague, la vieille Bourse, qui abrite aussi une vaste collection d'oeuvres art, était en cours de rénovation pour célébrer ses quatre siècles d'existence. "Images terribles (en provenance) de la Bourse ce matin. 400 ans de patrimoine culturel danois en flammes", a déploré sur le réseau social X le ministre de la Culture danois Jakob Engel-Schmidt.

Des forces de l'armée danoise, Den Kongelige Livgarde, ont aussi été dépêchées sur les lieux, notamment pour essayer de sauver des oeuvres.

Flèche effondrée

"Nous sommes face à un spectacle terrible", a réagi la Chambre de commerce danoise Dansk Erhverv. "La Bourse est en feu. Il est demandé à chacun de rester à l'écart de la zone autour de Slotsholmen".

Une journaliste de l'AFP sur place a vu la flèche de 54 mètres de haut du bâtiment s'écrouler dans les flammes. Beaucoup de Danois étaient en larmes face à cette dévastation.

"Je n'ai pas les mots. C'est un bâtiment de 400 ans qui a survécu à tous les autres incendies qui ont ravagé Copenhague, c'est une perte terrible", s'est désolé un habitant, Carsten Rose Lundberg.

"Nous travaillons actuellement d'arrache-pied pour sauver notre art historique de la Bourse", a indiqué la Chambre de Commerce. Plusieurs personnes ont été filmées et photographiées en train de sauver des oeuvres, notamment un tableau représentant le bâtiment, selon des images du média danois DR et des photos de l'agence Ritzau.

Commandée par le roi Christian IV, la Bourse de Copenhague a été construite entre 1619 et 1640, constituant l'un des édifices les plus anciens de la ville.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Tirabosco à l'honneur à BDFIL: "c'est la récompense d'une pugnacité"

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KEYSTONE- SALVATORE DI NOLFI

Le festival consacré à la bande dessinée BDFIL s'ouvre ce lundi à Lausanne. Un Genevois sera mis à l’honneur: Tom Tirabosco.  

Difficile de passer à côté de lui ce printemps, l'artiste Tom Tirabosco est partout.

L’actualité du dessinateur genevois est chargée en ce mois d’avril. Il est tout d’abord l’invité d’honneur du festival BDFIL qui commence ce lundi. L'événement vaudois lui consacre une grande rétrospective intitulée "Monstres et merveilles". Tom Tirabosco présentera également à Lausanne son nouvel ouvrage en avant-première “Terra Animalia”. Sa bande dessinée “L’œil de la forêt” qui lui avait valu le prix du festival de Sierre il y a 20 ans, est rééditée.

Une mise à l'honneur qui vient récompenser une carrière riche. Que se dit Tom Tirabosco lorsqu’il se retourne sur le chemin parcouru?

L'artiste genevois est arrivé à vivre de sa passion. Comment a t-il fait pour se démarquer?

 

Tom Tirabosco est une figure locale reconnue dans le monde de la bande dessinée. Cette particularité lui a permis d'exercer son métier sur le long terme:

Le dessinateur sera présent du 19 au 21 et du 26 au 28 avril pour, entre autres, des séances de dédicaces à BDFIL.

Enfin, sachez qu’une exposition sur de nouvelles œuvres est à découvrir jusqu'au 24 avril à la galerie Tiramisu à Carouge.

Retrouvez l'interview de Tom Tirabosco en intégralité ci-dessous:

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Culture

Décès de l'artiste américaine Faith Ringgold

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Faith Ringgold devant sa peinture "Die (1967)" (archives). (© KEYSTONE/AP/Jacquelyn Martin)

Elle s'est battue pour une meilleure représentation des personnes noires et des femmes dans l'art: l'artiste américaine Faith Ringgold est décédée samedi à 93 ans, ont annoncé les médias américains. Elle a exploré toute sa vie la question raciale aux Etats-Unis.

Considérée comme une artiste pionnière pour les Afro-américains, Faith Ringgold avait gagné une reconnaissance internationale avec des expositions à New York, au musée Picasso à Paris en 2023 ou lors d'une rétrospective au musée d'art contemporain de Chicago, jusqu'au 25 février dernier.

Née à Harlem en 1930, en plein dans le mouvement culturel Renaissance de ce célèbre quartier afro-américain de New York, elle s'est distinguée par des arts très visuels, comme ses panneaux de toile mélangeant peinture et tissus, pour raconter la vie des personnes noires aux Etats-Unis.

Son oeuvre avait commencé en 1963, sur fond de ségrégation raciale, avec "The American people". Cette série, inspirée par le mouvement des droits civiques, tentait d'explorer les relations raciales dans son pays.

Inspirée par Picasso

Militante et activiste, elle s'était fait connaître dans les années 1970 par une manifestation de son mouvement ("Ad Hoc Committee of Women Artists") devant le célèbre Whitney Museum de New York, afin de réclamer une meilleure représentation des femmes dans l'art.

Inspirée par Picasso, elle avait vu l'une de ses oeuvres, "American People Series #20: Die" (1967), une représentation des révoltes raciales aux Etats-Unis, exposée juste à côté des Demoiselles d'Avignon (1907) du maître espagnol au Museum of Modern Art (MoMA) de New York.

L'artiste avait aussi été commissionnée pour des oeuvres publiques comme des mosaïques murales dans le métro à Harlem, représentant des figures comme Sugar Ray Robinson ou Malcolm X.

Et l'une de ses compositions, "9/11 Peace Story Quilt", dix ans après les attaques djihadistes du 11 septembre 2001, à laquelle avaient participé des étudiants, avait été exposée au prestigieux Metropolitan Museum of Art de New York.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Une odyssée à travers l'oeuvre d'un compositeur genevois

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L'odyssée dédiée au compositeur genevois Frank Martin débutera au Bâtiment des forces motrices (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'Association l'Odyssée de Frank Martin propose de s'immerger dans l'oeuvre du compositeur genevois Frank Martin, mort il y a 50 ans. Le voyage musical débutera le 21 avril au BFM avec un programme couvrant six décennies de la vie et de la carrière de l'artiste, indiquent les organisateurs.

L'Odyssée Frank Martin se déroule durant trois saisons musicales. Le public sera emmené par divers ensembles artistiques dans ces pérégrinations, à commencer par l'Orchestre Frank Martin, créé par le chef d'orchestre Thierry Fischer, mais également des formations issues du monde du jazz, de la fanfare, de la danse.

Frank Martin (1890-1974) a contribué de "manière importante au renouvellement du langage musical du siècle passé", relève l'Odyssée Frank Martin. "Si ses origines protestantes ont fortement imprégné ses oeuvres", ses compositions religieuses ne représentent qu'un pan de son travail. Il s'est aussi éloigné des canons classiques.

Après le BFM le 21 avril, l'Odyssée Frank Martin organisera deux concerts de musique de chambre au Théâtre Les Salons les 26 et 27 avril. Le programme reprendra ensuite à la rentrée, au temple de Saint Gervais, avant un retour au BFM, pour finir le 21 novembre à la cathédrale, pour un concert commémoratif.

Programme

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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