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Culture

Hervé Falciani arrêté en Espagne

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L'ex-informaticien de la banque HSBC Suisse, Hervé Falciani, à l'origine du scandale dit des SwissLeaks sur les pratiques d'évasion fiscale de clients de la banque, a été arrêté mercredi à Madrid. Cela à la demande de la Suisse, a-t-on appris de source policière.

"Son arrestation s'est produite à Madrid, dans la rue, alors qu'il se rendait à une conférence", à la demande de la Suisse "qui sollicite son extradition", a déclaré un haut responsable de la police à l'AFP.

Hervé Falciani "était visé depuis le 19 mars par un mandat d'arrêt international pour son extradition, émis par les autorités suisses, pour qu'il purge une condamnation à une peine de prison ferme de cinq ans", a précisé la police espagnole dans un communiqué.

Le président du Syndicat des inspecteurs du fisc Gestha en Espagne, Carlos Cruzado, a dénoncé cette arrestation dont il a été témoin. "Le paradoxe, c'est précisément qu'il a été arrêté à l'entrée d'un débat sur la nécessité de protéger les lanceurs d'alerte et sa chaise est restée vide", a expliqué à l'AFP M. Cruzado.

Le débat était organisé à Madrid, à l'Université Pontificia de Comillas. Il s'intitulait "quand dire la vérité est héroïque".

"Il est extrêmement regrettable qu'ils l'arrêtent, nous ne le comprenons pas", a ajouté M. Cruzado, fonctionnaire du ministère espagnol des Finances. Il a expliqué que "Falciani a collaboré avec la justice, aidé à révéler des agissements illicites et à récupérer de l'argent des fraudeurs" du fisc.

Condamné par contumace en Suisse

Hervé Falciani avait été condamné en novembre 2015 à une peine de cinq ans de prison ferme. Il avait été reconnu coupable de service de renseignements économiques par le Tribunal pénal fédéral (TPF). Durant son procès à Bellinzone, il était resté en France, déclarant n'avoir aucune confiance en la justice helvétique.

L'ex-informaticien franco-italien avait copié les données de clients de son ancien employeur, la banque HSBC, avant de les rendre accessibles à des entreprises privées et à des organismes de plusieurs pays, notamment de France, de Grande-Bretagne et d'Allemagne.

La divulgation de ces données a eu un impact sans précédent. Elle a permis à un consortium de plusieurs médias de révéler que près de 120 milliards de dollars auraient transité par la banque HSBC dans le but d'échapper à l'impôt ou pour être blanchis via des sociétés-écrans.

Enquêtes fiscales

Ce scandale a éclaté dès 2009 quand le ministère français de l'Economie a révélé qu'il disposait d'une liste de 3000 Français titulaires de comptes en Suisse où étaient déposés quelque trois milliards d'euros. Fin 2009, les fichiers de la "liste Falciani" avaient permis d'identifier 127'000 comptes appartenant à 79'000 personnes de 180 nationalités, dont 8231 Français.

Les données transmises par Hervé Falciani ont entraîné des condamnations et enquêtes fiscales en France, en Espagne, en Argentine ou encore en Grande-Bretagne.

En France, en novembre dernier, HSBC Private Bank Suisse SA a accepté de régler 300 millions d'euros (348,4 millions de francs) à l'Etat français pour clore des poursuites engagées par Paris, qui lui reprochait d'avoir aidé des contribuables français à soustraire au fisc plus de 1,6 milliard d'euros d'avoirs.

Précédente arrestation

Hervé Falciani avait déjà été arrêté en 2012 à Barcelone dans le nord de l'Espagne, et détenu pendant plusieurs mois, suite à une demande d'extradition. Mais la justice espagnole ne l'avait pas remis à la Suisse. Il aurait en même temps collaboré avec le parquet anticorruption.

(Source ATS - Photo : ©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

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Culture

Festival de Zurich: la Suédoise Alicia Vikander reçoit un Oeil d'or

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L'actrice suédoise Alicia Vikander sera honorée lors du prochain Zurich Film Festival (archives). (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

L'actrice suédoise oscarisée Alicia Vikander se verra décerner un Oeil d'or lors du 20e Festival du film de Zurich (ZFF). Le prix rend hommage à sa performance d'actrice exceptionnelle et à sa polyvalence, a fait savoir le ZFF jeudi.

Alicia Vikander, connue pour des films comme Ex Machina, The Danish Girl et Tomb Raider, recevra personnellement la distinction le 8 octobre, ajoute le ZFF dans un communiqué. La première suisse de son nouveau film The Assessment, réalisé par Fleur Fortuné, sera projetée en même temps.

"Nous sommes très heureux qu'Alicia Vikander revienne au ZFF à l'occasion de son 20e anniversaire, après nous avoir déjà rendu visite en 2017. J'ai été très heureux de la rencontrer en 2023 au Karlovy Vary International Film Festival. A cette occasion, je lui ai parlé de notre anniversaire et lui ai dit à quel point nous serions heureux de l'accueillir à nouveau à Zurich", a déclaré le directeur artistique du festival, Christian Jungen.

D'autres invités de marque comme Richard Gere et Jude Law seront présents au Festival du film de Zurich. Ce dernier sera également récompensé par un Oeil d'or, a déjà fait savoir le ZFF. Le thriller politique The Order, avec Jude Law dans le rôle principal, ouvrira le festival cette année. Le ZFF se déroulera du 3 au 13 octobre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Genève/Lausanne: manifestation des journalistes romands de Tamedia

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Les journalistes des titres romands de Tamedia ont débrayé pendant une heure jeudi en fin de matinée, à Genève et à Lausanne. L'enseigne de la Tribune de Genève a été brièvement modifiée. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le personnel des titres romands de Tamedia a débrayé pendant une heure jeudi en fin de matinée à Genève et à Lausanne. Une centaine de personnes - journalistes, syndicalistes et élus - se sont réunies devant les locaux de la Tribune de Genève et de 24 heures.

Ce débrayage intervient deux semaines après l'annonce de la restructuration du premier éditeur de Suisse, qui prévoit de supprimer 90 postes dans ses rédactions et 200 autres emplois en fermant ses imprimeries de Bussigny et Zurich.

Les titres romands, comme la Tribune de Genève, 24 heures ou le Matin Dimanche, seront particulièrement touchés. Selon les estimations du personnel, un poste sur quatre, voire sur trois passera à la trappe.

Ce plan massif de restructuration signe la mort à petit feu de la Tribune de Genève, qui a déjà perdu environ un tiers de ses forces en dix ans, a affirmé jeudi son représentant du personnel Rocco Zacheo.

Pour son homologue de 24 heures, Erwan Le Bec, il ne s'agit pas d'une nouvelle "charrette" de Tamedia, "mais d'une destruction pure et simple des rédactions". Devant "l'ampleur" de cette annonce, "la première chose à faire serait de tout arrêter et de se mettre autour d'une table pour discuter", a-t-il dit.

Interrogé par Keystone-ATS, il a expliqué que des questions avaient été adressées à la direction de Tamedia, notamment pour savoir quels étaient "les projets précis" du groupe et combien de personnes seraient licenciées.

Ces questions sont, pour l'instant, restées sans réponse alors qu'une période de consultation va démarrer. Les détails de la restructuration seront ainsi divulgués par étapes, la semaine prochaine puis dans la première semaine d'octobre.

Bouleversement "inédit"

Durant ce débrayage d'une heure, une banderole noire a été déployée sur la façade de la Tribune de Genève, avec l'inscription "Sans nous, qui parlera de vous ?". L'enseigne a aussi été brièvement modifiée en "Tribune de Zurich".

Les manifestants ont aussi brandi de nombreux panneaux, où l'on pouvait notamment lire "Tamedia condamne vos médias" ou encore "L'info romande saignée à blanc."

Les débrayages de Genève et Lausanne ont réuni des journalistes et syndicalistes. Des collaborateurs de l'imprimerie de Bussigny, condamnée à la fermeture, étaient aussi présents.

Des élus se sont aussi déplacés, à l'image de la conseillère d'Etat vaudoise Isabelle Moret. Dans son discours, elle a rappelé que le gouvernement vaudois avait rencontré la direction de Tamedia pour lui faire part de sa "très grande inquiétude pour l'avenir des médias en Suisse romande".

La ministre de l'économie a mis en garde face à "ce bouleversement inédit" pour la presse romande. "Nous voulons des médias qui puissent faire correctement leur travail", a-t-elle souligné.

"Plan de marginalisation"

Le Conseil d'Etat genevois a aussi eu l'occasion de rencontrer la directrice générale de Tamedia Jessica Peppel-Schulz. Celle-ci a notamment assuré que la Tribune de Genève continuera d'exister, tant sous format papier que digital, même si Tamedia a dit miser davantage sur la marque 24 heures pour sa croissance numérique.

Pas de quoi rassurer les rédactions romandes de Tamedia. Dans leur communiqué diffusé jeudi, elles parlent d'un "plan de marginalisation" de la Tribune de Genève.

A Lausanne, la préoccupation n'est pas moindre: "la stratégie annoncée de développement de 24 heures apparaît peu crédible vu les coupes envisagées." Les moyens du Matin Dimanche sont également "fortement menacés", poursuit le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La RTS devra économiser 10 millions de francs en 2025

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La Radio Télévision Suisse devra économiser 10 millions de francs en 2025. Elle envisage de supprimer 55 postes (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Radio Télévision Suisse (RTS) devra économiser 10 millions de francs en 2025. Elle envisage de supprimer 55 postes équivalents temps plein, a-t-elle annoncé jeudi. En cause: la hausse des prix et une baisse continue des recettes commerciales.

La part de redevance perçue par la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) étant insuffisante, le groupe doit économiser 50 millions l'an prochain. La RTS veut tout faire pour limiter l'impact sur le personnel et va "miser autant que possible sur les fluctuations naturelles", relève son directeur Pascal Crittin, cité dans le communiqué.

Le nombre de licenciements devrait ainsi être inférieur à 30 sur les 1800 collaborateurs que compte l'entreprise. D'importantes économies sont prévues au niveau des modes de production, avec notamment une simplification de la réalisation d'émissions et la suppression de celles qui ne sont pas prioritaires. Toutes les mesures ont été mises en consultation auprès du personnel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Humour: un théâtre éphémère à Lausanne-Bellerive

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Thomas Wiesel sera l'un des humoristes romands à fouler les planches du nouveau Pavillon Naftule à Lausanne (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Un nouveau théâtre éphémère, dédié à l'humour et à l'improvisation, s'installera de novembre à février sur la place Bellerive à Lausanne. Le Pavillon Naftule - du nom de Pierre Naftule, ancienne figure de l'humour romand -, accueillera plus de 130 représentations.

Ce pavillon disposera d'une grande salle (450 sièges) et d'un foyer (200 places en disposition "café-théâtre"). Il a été imaginé à la suite des travaux de rénovation du Centre culturel des Terreaux, qui a forcé la Revue de Lausanne à se trouver un nouveau site.

"Après examen des salles existantes, la production du spectacle a dû se rendre à l'évidence: ce lieu n'existait pas. Alors pourquoi ne pas le créer ?", relève dans son communiqué le Jokers Comedy, à l'origine de ce nouveau théâtre.

Affiche alléchante

Dès le 13 novembre, les organisateurs promettent une "programmation dantesque" avec plus de 130 représentations, dont des spectacles et projets inédits. Parmi eux figure "Bonne année?", un spectacle de Thomas Wiesel qui sera joué seulement au Pavillon.

La Revue de Lausanne, dont le thème cette année sera la presse romande, y prendra aussi ses quartiers. Blaise Bersinger, Benjamin Décosterd, Nathalie Devantay, Nathanaël Rochet, Julie Conti ou encore Marie-Thérèse Porchet seront aussi à l'affiche.

A noter aussi que des représentations pour le jeune public (magie et improvisation) seront programmées chaque mercredi après-midi.

Le Jokers Comedy ajoute que son Pavillon emprunte le nom de Pierre Naftule, décédé en 2022, "mais aussi ses grands principes: la qualité comme seul critère de programmation, l'accueil du public et le confort des artistes comme priorités." La structure de 1200 m2 sera ainsi insonorisée et chauffée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un "labo" pour écouter de la musique autrement à la bibliothèque de la Cité

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Un "labo" pour écouter de la musique autrement à la bibliothèque de la Cité. KEYSTONE-STEFFEN SCHMIDT

La musique au cœur d’un nouveau projet à la bibliothèque de la Cité à Genève. Il sera possible d’emprunter des instruments, faire des siestes musicales ou de s’initier au chant. Projet à découvrir ce samedi.

Un “labo musique” voit le jour à la bibliothèque de la Cité à Genève.

Il s’agit d’une nouveauté à retrouver à l’Espace musique.

Ce “labo” s’adresse au plus grand nombre, enfants et adultes. Il permettra d’apprendre à mieux écouter la musique et de proposer des activités de découvertes. Comme s’initier au chant, créer son premier morceau de rap, faire des siestes musicales ou emprunter des instruments. Plus d’excuses donc si vous voulez tester la guitare ou la batterie.

Katia Savi, la responsable de l’espace musique à la bibliothèque de la Cité à Genève:

Katia SaviResponsable de l’espace musique à la bibliothèque de la Cité à Genève

Et pour les siestes, comment dormir avec de la musique? Virginie Rouiller, responsable de la bibliothèque de la Cité:

Virginie RouillerResponsable de la bibliothèque de la Cité à Genève

Ce sera aussi l’occasion pour certains de jeter un œil ou plutôt une oreille à la collection conséquente de CD. Car pour accéder au "Labo", il faut passer devant cette dernière. Car oui les CD sont encore empruntés. Katia Savi: 

Katia SaviResponsable de l’espace musique à la bibliothèque de la Cité à Genève

Pour découvrir le “labo musique”, rendez-vous ce samedi de 10h à 17h avec plusieurs animations prévues.

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