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Culture

« Aigle à 2 têtes » : la Suisse dans l’oeil du cyclone

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La vie de l'équipe de Suisse n'épouse pas parfois le cours d'un fleuve tranquille. Depuis vendredi, elle se trouve au centre d'une polémique sans doute exagérée en pleine Coupe du monde.

Après le crachat d'Alex Frei à l'Euro 2004, la nuit d'Istanbul qui a coûté à Benjamin Huggel sa place à la Coupe du monde 2006 et le doigt d'honneur d'Ottmar Hitzfeld contre la Norvège en 2012, l'équipe de Suisse se retrouve à nouveau dans la ligne de mire des instances. Elle est l'objet aujourd'hui d'une procédure de la FIFA après le match de Kaliningrad contre la Serbie. Un match remporté 2-1 qui lui a permis de prendre une très grande option sur sa qualification pour les huitièmes de finale.

Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri ont mimé le symbole de l'aigle bicéphale albanais pour célébrer leur but dans un match qui comptait tant pour eux, enfants du Kosovo. Egalement coupable du même geste, le capitaine Stephan Lichtsteiner est le troisième joueur à être concerné par l'enquête de la FIFA.

Les trois hommes risquent une suspension de deux matches. Mais selon le président de l'Association Suisse de Football (ASF) Peter Gilliéron, une telle sanction, qu'il accueillerait comme un véritable "coup de massue", est peu probable. "Je ne nourris pas de craintes excessives", déclarait-il dimanche en début d'après-midi avant l'officialisation de l'ouverture de la procédure à l'encontre de Stephan Lichtsteiner.

Deux matches de suspension...

Selon le règlement de la FIFA, un joueur encourt une suspension de deux matches et une amende de 5000 francs "s'il provoque le public au cours d'une rencontre." Si la FIFA devait frapper les trois joueurs d'une telle sanction, l'ASF pourrait déposer un recours. "Il ne bénéficiera pas toutefois d'un effet suspensif", précise Peter Gilliéron.

Le président de l'ASF et le délégué aux équipes nationales Claudio Sulser, ancien président de la Commission de discipline de la FIFA, estiment tous deux qu'il est très ardu de définir la nature exacte du geste des trois joueurs. "Ce n'est ni blanc, ni noir, reconnaît Claudio Sulser. Nous sommes dans une zone grise."

Juristes de formation, les deux hommes sont ainsi relativement confiants quant à l'issue de cette procédure. Les trois joueurs ne devraient être sanctionnés que d'une amende.

Si ce pronostic ne devait pas se vérifier, le formidable allant né du succès de Kaliningrad se briserait net. Bien sûr, l'équipe de Suisse est capable d'obtenir mercredi à Nijni Novogorod face à un Costa Rica qui ne jouera que pour son honneur perdu le point du nul qui suffira pour se hisser en huitième de finale sans Lichtsteiner, Xhaka et Shaqiri. Mais en l'absence de son capitaine, de son régisseur et de son "magicien", l'équipe de Suisse s'attaquerait ensuite à une véritable mission impossible au début de la phase à élimination directe.

Les responsabilités de la FIFA

La FIFA ne doit pas, par ailleurs, s'exonérer de ses responsabilités. Après la rencontre Serbie - Albanie du tour préliminaire de l'Euro 2016 qui n'avait pas pu aller à son terme, la FIFA aurait dû prévoir qu'un duel entre la Suisse et la Serbie dans une phase finale de la Coupe du monde pouvait bien entraîner toutes ces provocations qui ont vu le jour avant et pendant la rencontre.

La présence de quatre joueurs d'origine albanaise dans le onze de départ de Vladimir Petkovic laissait présager un climat aussi délétère sur cette rencontre. Pouvait-on espérer une seule seconde que Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri ne soient pas dans un état second s'ils avaient le bonheur de marquer contre le pays qui a poussé leurs parents sur le chemin de l'exil ?

Et peut-on s'étonner des réactions presque irréelles de la Fédération serbe après cette rencontre qui, par la voix de son sélectionneur, assure que l'arbitre du match mériterait de comparaître devant le Tribunal pénal international de La Haye ?

Interdire une telle affiche en phase de poules comme a pu le faire l'UEFA pour un Russie - Ukraine lors du dernier Euro n'avait rien d'impossible. Une telle mesure aurait été empreinte d'une très grande sagesse.

(Source ATS - Photo : ©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

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Culture

Neuf jeunes talents de la chanson à Caux avec Francis Cabrel

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Francis Cabrel vient régulièrement en Suisse, comme au Paleo 2022 (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Un ancien Palace Belle Epoque sur les hauts de Montreux, neuf jeunes talents de la chanson francophone, Francis Cabrel pour les parrainer, Aliose pour les coacher, c'est le concept des Premières émergences musicales Montreux-Riviera.

Elles se tiennent cette semaine à Caux et se concluront par un concert samedi avec Francis Cabrel comme maître de cérémonie. Le chanteur français s'est produit mardi soir et devait encore se produire mercredi soir au Caux-Palace, des événements complets.

Les neuf talents sélectionnés, retenus parmi une centaine de candidats, viennent des cantons de Vaud, du Valais et de Berne, de France et de Belgique. Ils ont une semaine pour écrire, composer et monter un spectacle.

Cela fait trente ans que Francis Cabrel est engagé auprès des jeunes artistes avec son association "Voix du Sud" et les Rencontres d'Astaffort, une petite commune qui se situe à une dizaine de kilomètres au sud d'Agen entre Bordeaux et Toulouse.

"Au départ, c'était comme un voeu pieux", a dit Francis Cabrel sur les ondes de la RTS mercredi : il voulait se faire rencontrer des jeunes artistes. "Et à force d'avoir réfléchi, monté une structure, engagé deux-trois personnes autour de ce projet, cela fait 30 ans que cette idée vit, qu'elle s'émancipe et qu'elle prend de l'épaisseur".

Amour de la chanson et de la langue française

Quand Pierre Smets, administrateur de la Fondation de la Saison culturelle de Montreux, s'est rendu à Astaffort s'imprégner de l'idée, Francis Cabrel a tout de suite été d'accord pour parrainer ces Premières émergences musicales.

La principale raison de son engagement auprès de la relève est son amour de la chanson et de la langue française. "Une bonne chanson, cela fait rêver, voyager tout en restant immobile", a-t-il relevé. "C'est un format formidable, qui a changé ma vie. Et si je peux changer la vie des autres, c'est avec plaisir".

Francis Cabrel ne donne des conseils que si on le lui demande, d'une part en raison de l'écart générationnel entre lui et la relève, mais aussi parce qu'il s'est formé seul "comme un loup solitaire", en écoutant les chansons à la radio, en lisant de la poésie.

"Je ne sais pas si aujourd'hui, on peut demander à des jeunes de 25 ans de lire de la poésie? ", s'interroge-t-il.

Francis Cabrel, qui vient régulièrement se produire en Suisse comme au Paléo en 2022, écrit des ballades et des chansons sentimentales. Ses ventes de disques sont estimées à plus de 25 millions d'exemplaires à travers le monde. Comme beaucoup de chanteurs de sa génération - il a 70 ans cette année -, c'est en écoutant Bob Dylan adolescent, qu'il a eu le déclic.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Genève deviendra une ville refuge pour écrivains et artistes

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La Ville de Genève va adhérer au Réseau international des villes refuges ICORN. Elle accueillera ainsi un écrivain persécuté dans son pays à la Maison Rousseau et littérature (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Ville de Genève va adhérer au Réseau international des villes refuges ICORN. Elle rejoindra ainsi la septantaine de villes dans le monde qui s'engagent à offrir un refuge aux écrivains et artistes persécutés dans leur pays.

En tant que membre de l'International Cities of Refuge Network (ICORN), la Ville de Genève accueillera et logera un écrivain menacé à la Maison Rousseau et littérature (MRL) de 2024 à 2026, a-t-elle annoncé mercredi. Cette résidence temporaire de deux ans doit lui permettre de poursuivre son travail en sécurité.

L'objectif est que l'écrivain participe aussi aux activités de la MRL et échange avec la scène littéraire locale et nationale. Le choix de la personne sera fait au premier semestre 2024, a précisé Yannick Richter, porte-parole du Conseil administratif.

Parmi les villes membres de l'ICORN figurent Amsterdam, Barcelone, Berlin, Copehague, Detroit, Helsinki, Paris et Mexico. En Suisse, la Ville de Berne participe à ce réseau depuis 2019.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La Mobilière revend le portail immobilier Flatfox à SMG

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La Mobilière s'apprête à revendre sa participation majoritaire dans le portail immobilier Flatfox à SMG Swiss Marketplace Group. (archives) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La Mobilière s'apprête à revendre sa participation majoritaire dans le portail immobilier Flatfox à SMG Swiss Marketplace Group (SMG). Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.

"Flatfox intègre ainsi l'écosystème immobilier de SMG, qui en prend le contrôle exclusif", écrit le groupe propriétaire entre autres d'Immoscout24 et de Homegate mercredi dans un communiqué.

"Pour les utilisateurs d'ImmoScout24 et de Homegate, le processus de location gagnera ainsi en simplicité et en efficacité", précise SMG.

Pour mémoire, La Mobilière s'était offert Flatfox en avril 2022. Flatfox permet aux particuliers et aux entreprises de publier gratuitement leurs annonces immobilières. Un logiciel dédié au processus locatif en ligne est également mis à disposition des clients professionnels, comme les régies immobilières.

Fondée conjointement en 2021, la société SMG est contrôlée à hauteur de 31% par TX Group, tandis que son concurrent Ringier et l'assureur La Mobilière détiennent chacun 29,5% et General Atlantic 10%. A terme, il est prévu qu'elle entre en Bourse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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L'irrigation traditionnelle également saluée par l'UNESCO

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Le dossier de candidature de l'irrigation traditionnelle associe notamment les consortages de bisses en Valais, comme celui d'Ayent (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'irrigation traditionnelle a été inscrite mardi sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO. La Suisse est associée à cette candidature multinationale, notamment pour ses bisses et ses prairies irriguées.

Le dossier, soumis en mars 2022, est coordonné par l'Autriche. Il associe l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse, indique l'Office fédéral de la culture (OFC) dans un communiqué. Dans sa décision l'UNESCO a souligné la "valeur d'exemple" de la candidature.

Cette dernière vise à valoriser les modèles traditionnels d'irrigation et de gestion de l'eau, notamment par le biais des consortages, coopératives historiques gérant un bien commun de manière locale et participative. En Suisse sont associés au projet les Wässermatten (prairies irriguées) de Haute-Argovie (BE/LU) ainsi que les consortages de bisses en Valais (Oberwalliser Sonnenberge, consortages d'Ayent, de Lens, de Trient, de Nendaz et de Grächen).

Le Comité intergouvernemental de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni au Botswana, avait auparavant inscrit sur sa liste la saison d'alpage. Cette candidature avait été présentée par la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La saison d'alpage inscrite au patrimoine culturel immatériel

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Mener du bétail en estivage sur des pâturages d’altitude est une tradition vivante attestée au moins depuis le Moyen Age (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Unesco a inscrit mardi la saison d'alpage sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Cette candidature avait été déposée en mars 2022 par la Suisse.

Tradition emblématique des zones de montagne suisses, la saison d'alpage rassemble des savoir-faire, coutumes et rituels autour de l'économie alpestre, souligne l'Office fédéral de la culture (OFC) dans un communiqué.

Cette tradition remonte au Moyen Age. "Elle a été constamment adaptée aux conditions climatiques, sociales et économiques locales et continue à être la pratique utilisée pour réaliser des produits alimentaires de qualité pour laquelle la Suisse est connue", ajoute l'OFC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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