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Actualité

Votations : un dimanche bienveillant pour l’UE

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Réforme fiscale et loi sur les armes : ces deux objets ont été acceptés hier en vote populaire. Peut-on interpréter cela comme un signal pour la politique européenne de la Suisse ?

En un sens oui, parce qu’il a été question pour ces deux réformes de complications avec Bruxelles si elles étaient refusées. La Suisse aurait pu se retrouver sur une liste noire de pays non collaboratifs en cas de rejet de la réforme fiscale. Les entreprises étrangères en Suisse auraient continué d’être favorisées, ce qui aurait été contraire au protectionnisme fiscal des grands Etats actuellement. L’Union européenne en particulier.

La Loi sur les armes avait aussi une dimension européenne très sensible.

C’est un peu la même chose. Refuser cette réforme aurait été difficile à assumer par rapport à l’espace Shengen auquel la Suisse appartient. Ses partisans ont d’ailleurs proclamé qu’un rejet de la réforme aurait tout simplement valu une exclusion de la Suisse des traités de Schengen-Dublin. Bon, pourquoi pas. Mais la Grande-Bretagne n’en a jamais fait partie, et elle ne donne pas l’impression d’être marginalisée ni moins collaborative dans sa lutte contre la criminalité.

Vous pensez que le volet européen de ces deux réformes a été décisif dans leur acceptation ?

Oui, de toute évidence. C’est clairement ce qui a fait la différence sur les armes. Bien qu’il ne sera jamais possible de le mesurer précisément.

Alors on peut parler de signal positif.

Oui, mais qui peut être interprété de plusieurs manières différentes. Les soumissionnistes y verront une preuve que la capacité de résistance des Suisses devant la puissance européenne n’est qu’une agitation illusoire. Quand l’Europe menace, les Suisses finissent toujours par s’aligner.

Et les souverainistes ?

Eh bien pour eux, ce double résultat décevant apporte la preuve que la majorité des Suisses savent être pragmatiques et nuancés dans leur résistance à Bruxelles. Qu’ils ne sont pas braqués et opposés à tout.

C’est plutôt de bon augure par rapport aux votes importants qui vont suivre.

Oui, l’Accord-cadre et la libre-circulation des personnes. C’est par rapport à ces deux mammouths politiques que le signal semble positif. Parce que le climat s’est beaucoup dégradé depuis le vote britannique sur le Brexit. Bruxelles a accentué la pression sur la Suisse avec de nouvelles menaces, et les Suisses ne l’ont pas bien pris. Ils auraient pu réagir ce week-end en rejetant au moins la réforme de la loi sur les armes. Ils ne l’ont pas fait.

On ne peut pas dire qu’ils soient rancuniers.

C’est un peu cela le message que les Suisse envoient à Bruxelles. On pourrait même se dire qu’ils attendent une réponse : « Alors si Bruxelles devenait également moins rancunière? Un peu plus rationnelle peut-être, moins portée sur les rapports de force qui lui sont forcément favorables ?» Mais tout cela n’est que de l’interprétation d’actualité à chaud. Parce que de nouveaux éléments interviennent tout le temps dans le dossier européen. Les votations de ce week-end ne vont probablement pas servir de référence longtemps.

 

 

Politique

Consommer davantage de protéines végétales et de céréales complètes

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Les nouvelles recommandations nutritionnelles de la Confédération sont illustrées dans une pyramide alimentaire réactualisée. (© OSAV)

La Confédération a actualisé ses recommandations pour une alimentation saine et durable, pour la première fois depuis treize ans. Cette nouvelle pyramide alimentaire met l'accent sur les aliments frais, les céréales complètes et les protéines végétales.

Les nouvelles recommandations nutritionnelles visent à promouvoir la santé en privilégiant les aliments frais plutôt que les aliments transformés "avec de longues listes d’ingrédients", écrit mercredi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Une alimentation équilibrée contribue de manière significative à la prévention du surpoids et de l'obésité et réduit le risque de maladies non transmissibles.

La base pour une alimentation équilibrée réside toujours dans l'apport de liquide, chaque jour un à deux litres, de préférence de l'eau. La pyramide alimentaire recommande cinq portions de fruits et légumes de couleurs variées et de saison.

Pour les trois portions de produits céréaliers et de pommes de terre, elle propose de privilégier les céréales complètes. Elle recommande aussi de consommer deux à trois portions de produits laitiers chaque jour.

Dans les protéines, celles d'origine végétale, comme les légumineuses, sont davantage représentées et apparaissent au même niveau que les sources de protéines animales, comme la viande ou le poisson.

En ce qui concerne les huiles, les noix et les graines sont aussi représentées. Tout au sommet de la pyramide - et donc pas indispensables pour l'alimentation quotidienne - les boissons sucrées sont mentionnées pour la première fois, à côté des sucreries et des snacks salés.

Ces nouvelles recommandations nutritionnelles mettent en avant "un mode d’alimentation idéal", souligne l'OSAV. "Il faut les considérer comme un guide pour tendre vers une alimentation équilibrée". Les experts recommandent par ailleurs de faire jusqu'à 30 minutes d'activité physique par jour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'art du survivalisme se prépare à la fin du monde au mudac

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Le nouvelle exposition du mudac "We will survive. Le mouvement Prepper" est à voir jusqu'au 9 février 2025 à Lausanne. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le mudac à Lausanne s'interroge sur la fin du monde. Sa nouvelle exposition "We Will Survive" plonge dans le monde des "preppers" en explorant comment ces néo-survivalistes se tournent vers le design pour se préparer à un avenir incertain et assurer leur survie.

"Il s'agit d'une réflexion collective sur la capacité des objets et du design à contribuer à la survie et à la protection contre les désastres, à partir de l'examen du phénomène du mouvement des preppers", expliquent les responsables du Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains (mudac) à Plateforme 10. "Elle nous incite aussi à nous demander dans quelle mesure nous sommes - ou devrions toutes et tous devenir - des preppers", ajoutent-ils.

Comment survivre à une catastrophe naturelle ou à une situation d'urgence? Comment se préparer à la vie après l'apocalypse? Que faire si tous nos systèmes s'effondrent? Telles sont quelques-unes des questions que se posent les preppers (terme anglais dérivé de "to be prepared", soit "être préparé"), ces individus survivalistes qui pensent que la fin du monde est inévitable et imminente.

"On est parti de la fascination pour les objets de design des preppers, des objets souvent très bien dessinés, très fonctionnels et étonnamment beau. Avec cette question aussi: pourquoi achètent-ils tels ou tels objets en particulier", raconte à Keystone-ATS Jolanthe Kugler, conservatrice en chef du musée.

Plus de 400 oeuvres

"Alors que la plupart d'entre nous se contentent d'espérer que rien de trop catastrophique ne se produise, les preppers, eux, passent à l'action. Leur stratégie de survie leur donne le sentiment de contrôler l'incontrôlable: ils se préparent activement à la fin du monde tel que nous le connaissons. Mais ce n'est pas tout: ils se préparent également à établir un nouvel ordre mondial par la suite", résument les commissaires de l'exposition.

Articulée en trois sections - Menaces existentielles et évaluation des risques, Préparation gouvernementale, Préparation individuelle -, elle examine les fondements des croyances des preppers et leur façon de se préparer à cette apocalypse supposée.

L'exposition comprend plus de 400 ½uvres, dont des maquettes d'architecture, des photos, des dessins et des magazines ainsi que des archives vidéo et des extraits de films sur des mondes apocalyptiques ou postapocalyptiques fantasmés. Des objets de design spéculatif et plus de 300 types de produits populaires conçus par la communauté des preppers sont également à découvrir.

Certaines nouvelles ½uvres ont été conçues spécifiquement pour l'exposition, par des designers, cinéastes, photographes et artistes, tels que AATB, Reed Kram, Tapio Snellman, Studio Folder et Charles Negre. Elle comprend des ½uvres de l'atelier Van Lieshout, Erwan & Ronan Bouroullec, Julian Charrière, Dunne & Raby, Martí Guixé, Simo Heikkilä, Fabien Roy, Tapio Wirkkala et Martin Szekely, ainsi que des installations créées spécialement pour l'occasion.

Archives du design romand

"We Will Survive. Le mouvement prepper" est à voir dès vendredi et jusqu'au 9 février 2025. Aux mêmes dates, le mudac propose une deuxième exposition, consacrée au design romand. Conçu comme un projet de réflexion sur le long terme, les "Archives du Design Romand" visent à produire, si possible d'ici cinq ans, le premier ouvrage d'une série dédiée aux formes du design en Suisse romande.

"Pour saisir l'émergence et l'évolution du design, pour développer les méthodologies nécessaires", le mudac donne la parole aux acteurs concernés: designers, historiens et journalistes participeront à des conférences, interviews et tables rondes, échelonnées au fil des mois de l'exposition qui retrace l'histoire du design romand.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Selon la patronne d'UBS Suisse, il restera 190 succursales en 2026

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Dès le premier trimestre 2025, 85 succursales qui font doublon doivent être fusionnées et d'ici 2026, il restera environ 190 agences UBS en Suisse (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Sabine Keller-Busse, directrice d'UBS Suisse, s'attend à avoir environ 190 succursales à la fin de l'intégration de Credit Suisse, soit à l'horizon 2026. Après avoir repris Credit Suisse, la banque aux trois clés doit maîtriser les coûts de ses activités locales.

Dès le premier trimestre 2025, 85 succursales qui font doublon doivent être fusionnées, a déclaré mercredi Sabine Keller-Busse, directrice d'UBS Suisse, lors de la conférence annuelle des investisseurs de la grande banque. Selon elle, c'est le "meilleur" emplacement qui sera sélectionné à chaque fois. D'ici 2026, il restera environ 190 agences bancaires.

Ce sera à peu près autant que ce qu'UBS avait déjà sans Credit Suisse (CS). Selon les dernières informations, Credit Suisse compte encore environ 95 succursales en Suisse.

Afin de retrouver le niveau de rentabilité habituel après la reprise de CS, Sabine Keller-Busse entend se concentrer sur le "juste" niveau des coûts ainsi que sur la croissance dans les domaines d'activité stratégiques et sur l'optimisation du bilan, a-t-elle ajouté. À moyen terme, l'objectif est d'atteindre un rendement ajusté des fonds propres dans la division des activités suisses d'environ 19%.

Au premier semestre 2024, ce chiffre était de 14,7%. Avant de reprendre CS en 2022, il se montait à 19,5%.

Avec l'intégration de CS, les coûts ont grimpé en flèche: les dépenses d'UBS Suisse ont augmenté de près de moitié pour atteindre 1,27 milliard de francs au deuxième trimestre. Le rapport entre les coûts et les revenus, qui montre l'efficacité du fonctionnement d'une banque, a augmenté massivement, passant de 51,6% au même trimestre de l'année précédente à 61,4%. Au deuxième trimestre 2023, Credit Suisse n'est inclus dans les comptes que pour un mois car la banque a été reprise en juin.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Le National valide le budget culturel, à quelques exceptions près

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Les commissions ont souligné la présence "problématique" d'une antenne de Pro Helvetia en Russie. Ci-dessus, la rapporteuse de commission Regina Durrer (C/NW). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La culture doit disposer d'une enveloppe de près d'un milliard de francs pour son budget 2025-2028. Après le Conseil des Etats, le National a validé cette enveloppe, mais a décidé de couper dans le budget de Pro Helvetia.

Le gouvernement propose de libérer 987,9 millions de francs pour les quatre prochaines années. Quelque 210 millions sont dédiés au cinéma et 139 millions au Musée national suisse.

Les autres crédits vont à la conservation des monuments (126 millions), aux langues (80 millions), au transfert des biens culturels (3 millions). Ces budgets n'ont pas été contestés.

Le Conseil national a en revanche décidé de couper dans le fonds prévu de 187 millions pour Pro Helvetia. Il a procédé à une ponction de 6,5 millions dans les activités à l'étranger de la fondation, en raison notamment d'activités "problématiques" en Russie.

Les députés ont en outre suivi les sénateurs sur la rallonge de 2 millions aux 159 millions prévus pour l'encouragement de la culture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Victoire d'étape pour les policiers municipaux genevois

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Un agent de l'unité Bike Police de la Police municipale de la Ville de Genève lors d'une démonstration (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les policiers municipaux genevois et les agents de la Police internationale remportent une victoire d'étape en vue d'une reconnaissance comme policiers à part entière. La justice fédérale annule le refus d'entrée en matière du Secrétariat d'Etat à la formation.

Dans deux arrêts publiés mardi, le Tribunal administratif fédéral admet les recours du Syndicat des polices municipales genevoises et de l'Union des fonctionnaires de la police genevoise. Les deux organisations s'étaient adressées en vain auprès du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) afin de permettre à leurs membres d'obtenir un certificat fédéral de policier.

Concrètement, les recourants demandaient que les agents des polices municipales (APM) et les agents de sécurité publique (ASP) de la Police internationale puissent prétendre à ce titre, le cas échéant par le biais d'une passerelle.

Ils soulignaient qu'au-delà de leurs tâches spécifiques leurs membres exerçaient aussi de nombreuses prérogatives réservées à la police. En outre, la pénurie de policiers conduisait à ce que les APM et les ASP effectuent régulièrement des missions avec ceux-ci.

"Sans pertinence"

Le Tribunal administratif fédéral relève dans ses considérants que la décision d'irrecevabilité du SEFRI "repose sur un argumentaire dénué de toute pertinence". Le secrétariat d'Etat s'est mépris sur la nature des demandes des deux syndicats et a confondu plusieurs catégories d'agents.

Le dossier étant insuffisamment mûr pour qu'une décision en réforme puisse être rendue par le Tribunal administratif fédéral, celui-ci le renvoie au SEFRI. Le secrétariat d'Etat est invité à procéder aux clarifications nécessaires avant de se prononcer sur sa propre compétence. (arrêts B-1340 et B-2051/2022 du 29 août 2024)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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