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Un couvre-feu possible à Pâques (A.Berset)

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Une sortie rapide de la situation actuelle n'est pas réaliste, estime le ministre de la santé Alain Berset. Mais les partis, les milieux économiques et les syndicats s'impatientent: ils appellent à une stratégie de reprise pour la machine économique dès le 19 avril.

Le cap des 20'000 personnes testées positives au Covid-19 (21'100) a été dépassé ce week-end en Suisse. Dimanche, l'Office fédéral de la santé (OFSP) recensait 559 décès. Le Tessin, le canton le plus touché, compte 177 morts et le canton de Vaud, 123, tandis que le nombre d'hospitalisations diminue.

Une sortie rapide de la situation actuelle n'est pas réaliste, estime le ministre de la santé Alain Berset dans une interview avec la SonntagsZeitung. "Pour l'instant, il semble illusoire de penser que nous pourrons faire beaucoup de changements d'ici le 20 avril", indique le Fribourgeois.

Couvre-feu à Pâques possible

L'expérience a montré que si l'assouplissement intervient trop tôt, cela prolonge la crise. Si la discipline de la population baisse, le conseiller fédéral n'exclut pas d'avoir recours à des mesures encore plus sévères, jusqu'à un couvre-feu à Pâques.

S'il suffisait de porter un masque pour pouvoir retourner au travail de manière sécurisée, cela aurait déjà été fait, a souligné le délégué de l'OFSP pour le coronavirus Daniel Koch lors d'un point de presse samedi à Berne. Porter un masque peut protéger les autres, mais il ne suffit pas pour se protéger soi-même et reste une mesure insuffisante dans plusieurs corps de métier.

Rouvrir les entreprises

La pression pour rouvrir progressivement l'économie augmente toutefois. Dans une interview avec la NZZ am Sonntag, la présidente du PLR Petra Gössi réclame la réouverture de tous les commerces qui peuvent respecter les mesures de sécurité de l'OFSP.

Et le débat sur la façon de rouvrir progressivement l'économie bat son plein en coulisse, rapporte la SonntagsZeitung. Les présidents de l'Union patronale suisse et de Swissmem demandent à l'unisson au Conseil fédéral de présenter des scénarios.

L'industrie, les épiceries, les pharmacies et les bureaux de poste ont appris comment appliquer les recommandations de l'OFSP. De nombreux magasins et entreprises pourraient s'en inspirer, estime Hans Hess, le patron de Swissmem.

Le redémarrage économique n'est pas une question de santé ou d'économie, mais de santé et d'économie. "Personne ne veut d'une deuxième vague de contamination", a plaidé pour sa part Valentin Vogt, le président de l'Union patronale suisse.

Pour le président de l'Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard, tout scenario de sortie de crise doit cependant inclure une solution rapide, claire et durable au problème des personnes vulnérables. "Il est scandaleux que ces dernières soient contraintes à travailler."

Eviter les faillites

Les autorités se concentrent pour l'instant sur les moyens d'assurer les salaires des employés et d'éviter les faillites des entreprises, a dit samedi la directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch. Actuellement, près d'un actif sur quatre est au chômage partiel en Suisse, soit 1,3 millions de personnes. Au Tessin, ce taux atteint même 40%.

Outre l'impact sur l'économie, Petra Gössi se préoccupe également de l'effet de la fermeture des écoles en matière d'égalité des chances pour les enfants et les jeunes. Elle demande que les écoles de la scolarité obligatoire, en particulier les niveaux inférieurs et moyens, reprennent leurs activités après les vacances de printemps.

Armée: engagement après l'été

La conseillère fédérale Viola Amherd gère le plus grand engagement de l'armée depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans une interview publiée dans Le Matin Dimanche, elle dit "un très grand merci" aux jeunes qui devaient passer trois semaines en cours de répétition et qui resteront trois mois sans voir leurs proches: "j'ai des retours de la part des cantons, des hôpitaux et de la population qui nous disent à quel point il est important de pouvoir compter sur ces jeunes."

Quant à la durée de l'engagement de l'armée, tout reste ouvert. "Si le soutien de l'armée devait s'arrêter fin juin, ce serait très bien pour tout le monde, mais il faut aussi se préparer à l'hypothèse d'une prolongation de la crise après l'été. Nous planifions tous les scénarios".

Les Suisses semblent dans les grandes lignes avoir respecté les consignes ce week-end. L'accès au col de la Flüela GR a par contre dû être fermé: près d'une centaine de véhicules étaient stationnés sur près de deux kilomètres.

Note:

1 commentaire

1 commentaire

  1. Sangalli

    6 avril 2020 à 23 h 22 min

    Je suis à l'aide sociale depuis quelques temps ...
    A ce jour je n'ai reçu aucun aide !!!

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Politique

Les retards de paiements d'impôts devraient coûter moins cher

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Les retardataires dans leurs paiements d'impôts devraient débourser moins d'argent (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les entreprises en retard dans le paiement de leurs impôts ne doivent plus être obligées de s'acquitter de 5% d'intérêts. Le National a adopté mercredi un projet de commission qui veut aligner l'intérêt moratoire appliqué par la Confédération sur les taux du marché.

Le texte fait suite à une initiative parlementaire de Fabio Regazzi (C/TI). Il exige une modification du code des obligations qui fixe l'intérêt moratoire à 5% minimum.

Bien au-dessus des taux du marché, ce taux équivaut à une charge financière supplémentaire pour de nombreuses entreprises, justifie l'initiant. La solution à taux variable prévoit que le Swiss Average Rate Overnight (SARON) serve de taux d’intérêt de référence.

Le but n'est pas de punir le débiteur, mais de compenser le créancier, a soutenu Raphaël Mahaim (Vert-e-s/VD) pour la commission. Quand on a des dettes, il faut les payer, a opposé Beat Flach (PVL/AG). Au-delà de son parti, seule l'UDC l'a entendu.

Au vote d'ensemble, le projet a été adopté par 106 voix contre 57. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'AVIVO alerte sur la hausse du coût de la vie pour les seniors

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L'AVIVO et les associations de défense des aînés du canton ont alerté face au renchérissement général des coûts pour les seniors. © Miguel Hernandez

Hausse des primes maladies, des loyers, inflation.. À Genève, les associations de défense des aînés du canton tirent la sonnette d'alarme face au renchérissement général des coûts. Elles lancent un appel aux élus genevois et bernois pour demander une amélioration de leurs conditions financières.

“Tout augmente sauf les pensions des retraités”. À Genève, l’AVIVO et les associations de défense des aînés du canton ont exprimé leur inquiétude quant à la hausse générale du coût de la vie pour les seniors. Loyers, carburant, énergie ou encore primes maladies, les prix augmentent dans tous les domaines. Alors que les pensions des retraités stagnent depuis des années, l’inflation, elle, a augmenté de plus de 5% entre 2021 et 2023. Un constat alarmant pour Ueli Leuenberger, président de l'AVIVO.

Ueli LeuenbergerPrésident de l'AVIVO

En écho, l’AVIVO a déposé fin juin une pétition pour obtenir une aide de 1000 francs pour les retraités qui bénéficient de prestations complémentaires. Le taux de pauvreté des seniors est parmi les plus élevés de Suisse selon une étude de Pro Senectute. Ecoutez René-Simon Meyer, membre de la Coordination genevoise d'action syndicale (CGAS).

René-Simon MeyerMembre de la Coordination genevoise d'action syndicale (CGAS)

Les associations ont également lancé un appel aux élus genevois et bernois pour demander une amélioration de leurs conditions financières. Elles demandent une indexation des rentes et une compensation du renchérissement. "On veut des actes et pas que des promesses", a martelé Ueli Leuenberger.

Loi sur l'AVS problématique

Dans leur constat, les associations dénoncent le fait que la loi actuelle ne prévoit pas l'indexation régulière des pensions. Un blocage légal que dénonce Jean-Pierre Fioux, membre du syndicat des services publics.

Jean-Pierre FiouxMembre du Syndicat des services publics

Face à cette situation, il propose deux solutions.

Jean-Pierre FiouxMembre du Syndicat des services publics

Les associations de défense des aînés ont d'ores et déjà annoncé leur mobilisation pour la votation sur le référendum contre la réforme du 2e pilier qui aura lieu en mars 2024.

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Culture

L'exécutif genevois consterné par le plan d'économies de Tamedia

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Consterné par le nouveau plan d'économies de Tamedia, le Conseil d'Etat genevois a envoyé lundi une lettre au président du conseil d'administration de TX Group, propriétaire notamment de la Tribune de Genève. Lundi matin, des journalistes manifestaient à Lausanne (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil d'Etat genevois est consterné par le nouveau plan d'économies de Tamedia et le nombre élevé de licenciements qui en résultera. Il a envoyé une lettre dans ce sens au président du conseil d'administration de TX Group, propriétaire notamment de la Tribune de Genève.

Le gouvernement genevois a rappelé à l'éditeur que la presse n'est pas un simple bien de consommation, a-t-il indiqué mercredi. Dans son courrier envoyé lundi, il a notamment écrit que la presse est le "pilier du débat public et d'une démocratie forte, elle doit être respectée comme telle et ne peut être gouvernée par de simples considérations financières".

TX Group prévoit de supprimer cet automne jusqu'à 28 postes sur 247 collaborateurs en Suisse romande, soit environ 10% des effectifs. Tous les titres et services éditoriaux sont touchés. Le Conseil d'Etat s'inquiète des conséquences de ce plan d'économies sur l'emploi et la qualité des médias affecté.

L'exécutif genevois précise avoir demandé aux "dirigeants de Tamedia de l'informer régulièrement et précisément sur les démarches en cours et à assumer leurs responsabilités d'employeur." Plus de 70 collaborateurs de Tamedia Suisse romande ont protesté lundi matin à Lausanne contre la restructuration des rédactions du groupe. Le débrayage marquait le début des négociations avec la direction.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

La ville de Lucerne est plus vieille que ce que l'on imaginait

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Le pont de Lucerne est un monument phare de la ville (© KEYSTONE/SIGI TISCHLER)

Le site palafittique situé dans la zone du tunnel sous le lac prévu pour la future la gare souterraine de passage de Lucerne est vieux de 5400 ans. Ce sont 2400 ans de plus que ce que l'on supposait.

En 2020, les premières découvertes faites dans la rade de Lucerne indiquaient que la ville avait été peuplée à l'âge du bronze, vers 1000 avant Jésus-Christ, rappelle mercredi la chancellerie lucernoise dans un communiqué. De nouvelles analyses ont montré que le village existait déjà en 3400 avant Jésus-Christ.

Ce qui a mis les chercheurs sur cette piste est une couche sombre à forte teneur en matière organique et du charbon de bois, découverts à 1,5 mètre sous le fond du lac. Des fragments de céramique, des grains de céréales brûlés et des outils en silex figurent également parmi les découvertes.

Ces découvertes indiquent les vestiges d'un ou plusieurs villages néolithiques et prouvent une fois de plus que le niveau du lac était nettement plus bas qu'aujourd'hui au cours des millénaires précédents, précise le communiqué.

"Grâce à ces nouvelles connaissances, nous pouvons prouver sans équivoque que l'histoire de Lucerne commence avec un village lacustre du néolithique. C'est vraiment une sensation et cela signifie qu'il y a 5400 ans déjà, des hommes se sont installés sur le site de la ville actuelle", a déclaré l'archéologue cantonal Jürg Manser, cité dans le communiqué.

Des fouilles de sauvetage doivent donc être entreprises afin de documenter les importants témoins culturels et historiques. Ces fouilles sont prévues avant le début des travaux de la gare de passage et ne les retarderont pas.

Avec Keystone-ATS

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Élections fédérales

Fédérales 2023: La plupart des candidats opposés à la reconnaissance faciale

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Un système de caméras sur un immeuble en 2014 à Zurich (© KEYSTONE/Christian Beutler)

Une large majorité des candidats aux élections fédérales sont opposés à la reconnaissance faciale automatisée dans l'espace public, selon un sondage. Seuls les représentants de l'UDC y sont favorables, de justesse.

Près de 80% des candidates et des candidats au Conseil national et au Conseil des Etats sont favorables à l'interdiction de la reconnaissance faciale dans l'espace public selon l'enquête smartvote, indique mercredi l'alliance "Protégeons nos droits fondamentaux, non à la reconnaissance faciale".

L'opposition à la reconnaissance faciale est légèrement plus élevée chez les candidats au Conseil des Etats. 83,9% se sont dits favorables ou plutôt favorables à son interdiction dans l'espace public, contre 77,9% pour celles et ceux qui briguent un siège au National. La part de ceux qui sont résolument pour une interdiction est de 55,2% pour le Conseil des Etats et de 52,7% pour le National.

Le taux d'approbation d'une interdiction atteint 90% chez les Verts et dépasse les 60% dans les rangs du PLR et du Centre. Seuls les candidats de l'UDC opposent à une interdiction, à une courte majorité (51,5%).

L'alliance "Protégeons nos droits fondamentaux, non à la reconnaissance faciale" regroupe la section suisse d'Amnesty International, AlgorithmWatch Suisse et la Société numérique.

Avec Keystone-ATS

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