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Trump menace de dévaster l'économie turque

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Les responsables au sein du gouvernement de Donald Trump se sont employés à minimiser le départ des soldats américains déployés près de la frontière turque: il ne s'agit que de 50 à 100 membres des forces spéciales qui sont "redéployés vers d'autres (©KEYSTONE/AP/HUSSEIN MALLA)

Après avoir laissé le champ libre à une offensive turque contre les forces kurdes en Syrie, Donald Trump a fait marche arrière lundi dans la confusion et sous la pression internationale et de son propre camp. Il a alors mis Ankara en garde contre tout excès.

"Si la Turquie fait quoi que ce soit que j'estime, dans ma grande et inégalable sagesse, dépasser les bornes, je détruirai et anéantirai complètement l'économie de la Turquie", a tweeté le président des États-Unis.

Les responsables de son gouvernement se sont de leur côté employés à se démarquer de toute opération militaire d'Ankara et à minimiser le départ des soldats américains déployés près de la frontière turque: il ne s'agit que de 50 à 100 membres des forces spéciales qui sont "redéployés vers d'autres bases à l'intérieur de la Syrie", et en aucun cas d'un "retrait" généralisé.

Dans la foulée d'un coup de fil entre Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, la Maison Blanche avait pourtant créé la surprise dimanche soir en annonçant le retrait des forces américaines stationnées dans cette région. Elle avait justifié cette décision par le fait que la Turquie s'apprêtait à mettre en oeuvre "son opération prévue de longue date" contre les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), pourtant alliées de Washington dans la lutte antidjihadistes.

Retour à la maison

"Il est temps pour nous de sortir de ces guerres ridicules et sans fin, dont beaucoup sont tribales, et de ramener nos soldats à la maison", avait ensuite tweeté, tôt lundi matin, le milliardaire républicain, accréditant l'idée d'un retrait plus vaste, sinon total, de Syrie.

Les protagonistes impliqués dans le conflit syrien, y compris la Turquie et les Kurdes, "devront maintenant résoudre la situation", avait-il ajouté. Les Etats-Unis s'étaient jusque-là toujours opposés à un affrontement militaire entre leurs deux alliés et s'étaient engagés à "protéger" les Kurdes d'un "massacre" turc.

Fin 2018, Donald Trump avait déjà annoncé un retrait des militaires américains stationnés en Syrie, avant de finalement y laisser une "force résiduelle".

"Porteur de désastre"

Dès lundi matin, les forces américaines ont quitté des positions-clés à Ras al-Aïn et Tal Abyad vers une base militaire située entre ces deux secteurs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dont les YPG sont la principale composante, ont creusé des tranchées et des tunnels dans ces zones ainsi que près de Kobané en prévision d'un assaut, d'après l'OSDH.

Et, renforçant le sentiment qu'Ankara avait reçu une forme de feu vert américain, le président Erdogan a averti que son offensive pourrait désormais être lancée "sans prévenir". La vague de réprobation n'a pas tardé aux Etats-Unis, jusque dans le camp du président, qui, confronté à une procédure de destitution, a pourtant plus que jamais besoin du soutien des élus républicains.

Le sénateur Lindsey Graham, souvent prêt à le défendre, l'a appelé à "revenir" sur ce retrait "porteur de désastre". Malgré le changement de ton à la Maison Blanche, le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a jugé utile d'enfoncer le clou, prévenant qu'un départ "précipité" de Syrie profiterait à la Russie et à l'Iran.

L'ONU craint le "pire"

Le reste de la communauté internationale a aussi mis en garde contre les conséquences d'une offensive turque, à l'instar de l'ONU qui dit se "préparer au pire" en cas de nouvelle crise humanitaire en Syrie, où le conflit a fait depuis 2011 des millions de déplacés et réfugiés et a coûté la vie à plus de 370'000 personnes.

La France a exhorté la Turquie à "éviter une initiative" qui nuirait à la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Elle a aussi plaidé pour que la détention des djihadistes étrangers, dont de nombreux français, dans les camps du nord-est syrien sous contrôle kurde reste "sûre".

Car si les responsables américains martèlent désormais n'avoir donné aucun "feu vert" à une opération turque, ils confirment aussi que les Etats-Unis n'y feront pas barrage militairement. Pour l'instant, ils tentent de faire pression sur Ankara en menaçant de représailles économiques, et en affirmant qu'en cas d'offensive, les autorités turques seraient "pleinement responsables" de la situation humanitaire, d'une résurgence de l'EI et du sort des djihadistes étrangers détenus par les forces kurdes.

"Détruire confiance et coopération"

Les FDS ont elles accusé les Etats-Unis de "détruire la confiance et la coopération" et averti qu'une opération turque entraînerait une résurgence de l'EI. En attendant, des dizaines de personnes ont manifesté à Al-Qahtaniya, une ville syrienne à majorité kurde près de la frontière turque, pour dénoncer le retrait américain.

"Nous n'avons d'autre choix que de défendre notre terre", car "les Américains peuvent vendre les Kurdes pour leurs propres intérêts", a déclaré à l'AFP Abdel Salam Ali, un manifestant.

La Turquie a déjà mené deux offensives dans le nord de la Syrie, la première en 2016 contre l'EI et la deuxième en 2018, à Afrine, contre les YPG. La semaine dernière, Recep Tayyip Erdogan avait prévenu que la Turquie arrivait à bout de patience vis-à-vis des Etats-Unis au sujet de la création d'une "zone de sécurité" dans le nord de la Syrie, convenue entre les deux pays en août.

 

Source : ATS.

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Suisse

Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Le Swiss Loto est un jeu de loterie classique proposé en Suisse depuis 1970. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto mercredi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 3, 19, 26, 28, 32 et 42. Le numéro chance était le 2, le rePLAY le 6 et le Joker le 078305.

Lors du prochain tirage samedi, 23,8 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Un chauffard à plus de 300 km/h sur l'autoroute près de Rubigen

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Le chauffard a dû rendre son permis de conduire sur-le-champ et devra répondre de ses actes devant la justice (image d'illustration). (© KEYSTONE/EPA/JULIAN STRATENSCHULTE)

La police bernoise a retrouvé, à l'aide d'enregistrements vidéo, un chauffard qui avait sévi dans les cantons de Berne et du Valais. L'homme de 26 ans aurait notamment roulé à 300 km/h sur l'A6 près de Rubigen (BE). Il a été arrêté et placé en garde à vue.

L'individu devra répondre de ses actes devant la justice, ont indiqué mercredi le ministère public régional et la police cantonale bernoise.

La police avait reçu des informations concernant notamment des voitures inutilement bruyantes à Münsingen (BE). Dans le cadre de l'enquête, elle est tombée en septembre 2022 sur les médias sociaux sur deux vidéos montrant une voiture roulant manifestement trop vite dans le tunnel de l'Allmend, près de Thoune, et sur la route du col de la Furka en Valais.

Des calculs ont révélé une vitesse de conduite de 119 et 145 km/h, alors que la vitesse autorisée sur ces tronçons était de 80 km/h. Des investigations plus poussées ont finalement permis de retrouver la trace de l'homme, qui a été arrêté en décembre 2022.

Sur un téléphone portable, la police a trouvé une troisième vidéo montrant la même voiture sur l'A6 à Rubigen, à une vitesse de 300 km/h. Sur ce tronçon, la vitesse maximale est de 120 km/h. Le chauffard a dû rendre son permis de conduire sur-le-champ.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Neuf jeunes talents de la chanson à Caux avec Francis Cabrel

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Francis Cabrel vient régulièrement en Suisse, comme au Paleo 2022 (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Un ancien Palace Belle Epoque sur les hauts de Montreux, neuf jeunes talents de la chanson francophone, Francis Cabrel pour les parrainer, Aliose pour les coacher, c'est le concept des Premières émergences musicales Montreux-Riviera.

Elles se tiennent cette semaine à Caux et se concluront par un concert samedi avec Francis Cabrel comme maître de cérémonie. Le chanteur français s'est produit mardi soir et devait encore se produire mercredi soir au Caux-Palace, des événements complets.

Les neuf talents sélectionnés, retenus parmi une centaine de candidats, viennent des cantons de Vaud, du Valais et de Berne, de France et de Belgique. Ils ont une semaine pour écrire, composer et monter un spectacle.

Cela fait trente ans que Francis Cabrel est engagé auprès des jeunes artistes avec son association "Voix du Sud" et les Rencontres d'Astaffort, une petite commune qui se situe à une dizaine de kilomètres au sud d'Agen entre Bordeaux et Toulouse.

"Au départ, c'était comme un voeu pieux", a dit Francis Cabrel sur les ondes de la RTS mercredi : il voulait se faire rencontrer des jeunes artistes. "Et à force d'avoir réfléchi, monté une structure, engagé deux-trois personnes autour de ce projet, cela fait 30 ans que cette idée vit, qu'elle s'émancipe et qu'elle prend de l'épaisseur".

Amour de la chanson et de la langue française

Quand Pierre Smets, administrateur de la Fondation de la Saison culturelle de Montreux, s'est rendu à Astaffort s'imprégner de l'idée, Francis Cabrel a tout de suite été d'accord pour parrainer ces Premières émergences musicales.

La principale raison de son engagement auprès de la relève est son amour de la chanson et de la langue française. "Une bonne chanson, cela fait rêver, voyager tout en restant immobile", a-t-il relevé. "C'est un format formidable, qui a changé ma vie. Et si je peux changer la vie des autres, c'est avec plaisir".

Francis Cabrel ne donne des conseils que si on le lui demande, d'une part en raison de l'écart générationnel entre lui et la relève, mais aussi parce qu'il s'est formé seul "comme un loup solitaire", en écoutant les chansons à la radio, en lisant de la poésie.

"Je ne sais pas si aujourd'hui, on peut demander à des jeunes de 25 ans de lire de la poésie? ", s'interroge-t-il.

Francis Cabrel, qui vient régulièrement se produire en Suisse comme au Paléo en 2022, écrit des ballades et des chansons sentimentales. Ses ventes de disques sont estimées à plus de 25 millions d'exemplaires à travers le monde. Comme beaucoup de chanteurs de sa génération - il a 70 ans cette année -, c'est en écoutant Bob Dylan adolescent, qu'il a eu le déclic.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Neuf rues de la Ville de Genève renommées d'après des femmes

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L'ancienne résistante et déportée française Noëlla Rouget, décédée en 2020 à l'âge de 100 ans, donnera son nom à la portion de la rue Jean-Senebier devant le Monument aux morts (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Neuf rues et places de la Ville de Genève vont être renommées d'après des femmes qui ont marqué l'histoire locale. La portion de la rue Jean-Senebier devant le monument aux morts deviendra la place Noëlla-Rouget, d'après la résistante d'origine française décédée en 2020, à 100 ans.

Le Conseil d'Etat a suivi les recommandations de la commission cantonale de nomenclature pour valider les propositions faites par la Ville de Genève, a-t-il annoncé mercredi à l'issue de sa séance hebdomadaire. Il se dit particulièrement attentif à ce que ces changements soient acceptés et exclut désormais les rues pour lesquelles les habitants ont manifesté des oppositions.

La Ville de Genève avait déposé un dossier comportant 16 changements de dénominations, a-t-elle rappelé mercredi. Le gouvernement en a refusé sept, dont celui de rebaptiser la place des Alpes au nom de l'écrivaine et prostituée Grisélidis Réal (1929-2005). Une nouvelle proposition sera faite prochainement la concernant, a fait savoir le département municipal des finances, de l'environnement et du logement.

Cent plaques de rues

Parmi les rues renommées figure la rue de Beaulieu qui devient le chemin Rosette-Wolczak (1928-1943) d'après cette adolescente juive réfugiée à Genève, puis refoulée et morte à Auschwitz. La place Charles-Sturm, où se trouve le Pavillon de la danse, prend le nom de la danseuse Beatriz Consuelo (1932-2013), tandis que le parc dit Harry-Marc s'appellera parc du 14-Juin, date de l'inscription du principe d'égalité dans la Constitution en 1981.

Deux premières volées de dénominations féminines ont eu lieu en 2020 et en 2022, a rappelé le Conseil d'Etat. Ces modifications s'inscrivent dans la continuité du projet "100 Elles*" lancé en 2019 et qui vise à apposer cent plaques de rues portant des noms de femmes marquantes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Genève deviendra une ville refuge pour écrivains et artistes

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La Ville de Genève va adhérer au Réseau international des villes refuges ICORN. Elle accueillera ainsi un écrivain persécuté dans son pays à la Maison Rousseau et littérature (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Ville de Genève va adhérer au Réseau international des villes refuges ICORN. Elle rejoindra ainsi la septantaine de villes dans le monde qui s'engagent à offrir un refuge aux écrivains et artistes persécutés dans leur pays.

En tant que membre de l'International Cities of Refuge Network (ICORN), la Ville de Genève accueillera et logera un écrivain menacé à la Maison Rousseau et littérature (MRL) de 2024 à 2026, a-t-elle annoncé mercredi. Cette résidence temporaire de deux ans doit lui permettre de poursuivre son travail en sécurité.

L'objectif est que l'écrivain participe aussi aux activités de la MRL et échange avec la scène littéraire locale et nationale. Le choix de la personne sera fait au premier semestre 2024, a précisé Yannick Richter, porte-parole du Conseil administratif.

Parmi les villes membres de l'ICORN figurent Amsterdam, Barcelone, Berlin, Copehague, Detroit, Helsinki, Paris et Mexico. En Suisse, la Ville de Berne participe à ce réseau depuis 2019.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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