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Trois militants antispécistes jugés à Genève

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Trois militants antispécistes sont jugés par le Tribunal de police de Genève. L'un d'eux, notamment accusé d'avoir caillassé des vitrines de boucheries, a passé onze mois en détention préventive au vu du risque de récidive. De nombreux militants de l (©KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le procès de trois militants antispécistes s'est ouvert mercredi devant le Tribunal de police de Genève. L'un d'eux, notamment accusé d'avoir caillassé des vitrines de boucheries, a passé onze mois en détention préventive.

Libéré récemment sur décision du Tribunal fédéral, le prévenu, âgé de 28 ans et condamné cinq fois par le passé, est jugé avec une femme de 22 ans, considérée comme coauteur des actes. Un troisième militant de 21 ans est à leurs côtés, car il a fait appel de sa condamnation pour l'occupation d'un abattoir dans le canton de Soleure et le dessin d'un tag dans un établissement genevois.

Le procès a débuté avec une série de questions préjudicielles soulevées par Olivier Peter, avocat du principal prévenu. La salle était comble. Outre les nombreuses parties plaignantes, de nombreux militants antispécistes étaient là pour soutenir leurs camarades.

"Pièces illégales"

Pour Me Peter, l'instruction n'a pas été faite dans les règles. Des preuves sont donc illicites et ne peuvent être retenues. "A Genève, certains policiers ont décidé qu'ils peuvent mener des actes d'enquête sans mandat du Ministère public", a-t-il indiqué. Et de souligner qu'un des instructeurs de police a été condamné pour faux dans les titres dans une autre affaire.

Relevant que la Cour européenne des droits de l'homme a conclu qu'une procédure est inéquitable si elle présente un ensemble de vices, il a invité le tribunal à classer la plainte et à indemniser son client pour la durée de son incarcération. Après plus de deux heures, le tribunal a refusé ses questions préjudicielles, tout en écartant certaines pièces et témoignages de la procédure.

Vitrines brisées

Sans transition et sans pause, la juge a procédé en début d'après-midi à l'audition des prévenus, cas par cas. Ceux accusés d'avoir commis les délits conjointement entre janvier et novembre 2018 ont contesté la plupart des faits, l'homme ne souhaitant pas répondre aux questions du procureur.

L'acte d'accusation retient des dommages à la propriété envers des commerces - boucheries, restaurants et fourreur. Il est reproché aux deux militants d'avoir caillassé à deux reprises la vitrine d'une boucherie du centre-ville. Le coût de la remise en état a presque entièrement été pris en charge par les assurances, a expliqué le responsable. Des autocollants "Antispéciste" avaient aussi été collés. "On en a même gardé un ou deux", a-t-il plaisanté.

"Solidarité avec les animaux"

Ils sont encore poursuivis pour avoir pénétré par effraction et mis à sac un abattoir de volaille genevois. Les trois prévenus ont aussi participé à l'occupation des abattoirs Bell à Oensingen (SO) avec une centaine d'antispécistes. Ils ont reconnu avoir pris part à cette action mais pas d'avoir commis des infractions. "J'étais là par solidarité avec les animaux", a dit la jeune femme.

Interrogé par son avocate, Laïla Batou, sur cette action politique, le prévenu à avoir fait appel a expliqué qu'il milite pour le droit des animaux, exploités de manière "démentielle" et injustement mis à mort. Selon lui, les images d'abattoirs sont cachées, car elles choquent la population.

Les trois prévenus ont déclaré avoir été victimes de violences policières lors de cette action. Me Peter a invité le tribunal à dénoncer les faits à l'autorité compétente.

Le procès se poursuit jusqu'à jeudi. Les prévenus risquent jusqu'à deux ans de prison.

Source: ATS

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Politique

Le Conseil d’Etat vaudois concrétise ses premiers soutiens

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Le Centre de congrès de Montreux en rénovation est l'un des premiers bénéficiaires de l'aide à fonds perdu du canton de Vaud pour le tourisme durable (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Conseil d’Etat vaudois apporte ses premiers soutiens à la transformation de deux infrastructures touristiques, le Chalet du Carroz à Ormont-Dessous et le Montreux Music & Convention Centre (2m2c). Elles bénéficieront d'aides cantonales à fonds perdu, issues du crédit-cadre de 50 millions pour le tourisme régional durable.

Le tourisme représente un secteur significatif à l'échelle du canton, voire essentiel dans certaines régions. Il compte presque 15'000 emplois directs et génère une valeur ajoutée brute d'environ 1,3 milliard de francs, rappelle le Canton mercredi dans un communiqué.

Adopté par le Grand Conseil, le crédit-cadre du tourisme durable doté de 50 millions de francs pour la période 2023-2026, soutient la création ou la rénovation d'infrastructures touristiques répondant à des critères de durabilité. Il complète la palette d'outils à la disposition de l'Etat figurant dans la loi sur l'appui au développement économique (LADE).

Performance énergétique

La rénovation du Montreux Music & Convention Centre (2m2c) figure parmi les premiers projets soutenus. Elle permettra d'optimiser la performance énergétique du bâtiment qui compte parmi les infrastructures clés de l'économie touristique de la Riviera, relève le communiqué.

Une aide cantonale à fonds perdu de 10 millions de francs, (8,3 millions de francs issus du nouveau crédit-cadre ainsi que 1,7 million sur le budget LADE ordinaire) sont octroyés. Un prêt fédéral de 12 millions s'y ajoute. Ces soutiens sont conditionnés à la rénovation complète de la toiture du Miles Davis Hall, le doublement de la surface de panneaux solaires ainsi que le remplacement complet des monoblocs et autres installations techniques.

Quant au Chalet du Carroz à Ormont-Dessous, une aide cantonale à fonds perdu de 105'000 francs et un prêt fédéral de 260'000 francs permettront de boucler le financement de la rénovation et de la transformation de ce chalet construit en 1860. Une nouvelle offre d'hébergement collectif au c½ur de la nature y verra le jour. Avec ce soutien, le Canton contribue au développement d'une activité touristique sur quatre saisons.

Rapport d'ici deux ans

De nombreux autres projets sont actuellement à l'étude au sein du Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI), en coordination avec les associations régionales concernées. Ces dossiers portent en particulier sur le renouvellement de l'offre hôtelière, l'assainissement des centres sportifs et la création de nouvelles offres thématiques touristiques.

A noter encore que le SPEI, en charge d'assurer un suivi des dossiers, remettra au plus tard dans 24 mois un rapport au Grand Conseil faisant état de l'utilisation du crédit-cadre. L'Etat pourra ainsi évaluer la nécessité de demander au Parlement son renouvellement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Le Conseil fédéral prend des mesures en prévision d'une pénurie

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La tension doit pouvoir être augmentée sur la ligne de la Gemmi, en cas de pénurie d'électricité (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil fédéral se prépare en vue d'une éventuelle pénurie d'électricité. Il a approuvé des mesures visant l'exploitation de centrales de réserve et de groupes électrogènes de secours ainsi que l'augmentation temporaire de la tension sur la ligne de la Gemmi.

En cas de pénurie déclarée ou imminente cet hiver ou le printemps prochain, une réserve d'électricité doit être prévue, comme l'hiver dernier, indique mercredi le gouvernement dans un communiqué. Cette réserve est constituée de la réserve hydroélectrique ainsi que d’une réserve complémentaire composée des centrales de réserve de Birr (AG), Cornaux (NE) et Monthey (VS) et de groupes électrogènes de secours regroupés en pools.

Pour que ces installations puissent fonctionner, il faut prévoir des exceptions en ce qui concerne la protection de l’air et la protection contre le bruit. La nouvelle ordonnance précise ces exceptions.

En outre, il doit être possible d'augmenter la tension sur la ligne de la Gemmi, entre Bickigen (BE) et Chippis (VS), à 380 kilovolts, au lieu des 220 actuels.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Les paysans peinent à joindre les deux bouts, selon leur faîtière

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Alors que les prix des produits agricoles et laitiers augmentent dans les supermarchés, les paysans eux ne profitent pas de cette hausse, a critiqué l'Union suisse des paysans (USP) (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les revenus des paysans baissent de "manière inquiétante", s'est alarmée mercredi l'Union suisse des paysans (USP) lors de son assemblée des délégués. Fustigeant les coupes dans le budget agricole, elle se désole des exigences croissantes imposées aux agriculteurs.

Entre 2021 et 2022, le revenu annuel moyen du paysan a diminué de 6,3%, atteignant ainsi un "niveau très bas", s'est inquiétée l'USP dans un communiqué. "Les prix à la production doivent augmenter", a insisté son président Markus Ritter.

En même temps, l'USP juge "incompréhensible" que le Conseil fédéral prévoie de couper dans le budget agricole. Alors qu'en parallèle, les exigences posées aux paysans ne cessent d'augmenter, notamment en matière de réduction des pesticides et préservation de la biodiversité.

Sur ce dernier sujet, l'USP rejette l'initiative qui sera débattue au Conseil des Etats à la session d'hiver. Le texte contient des exigences "totalement disproportionnées" et nuirait au secteur de l'énergie et à la capacité d'auto-approvisionnement du pays, selon elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Samedi du partage: 268 tonnes de marchandises récoltées

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Les dons étaient en augmentation lors de la dernière édition du "Samedi du partage" (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'opération "Samedi du partage", menée vendredi et samedi derniers dans les cantons de Vaud et de Genève, a permis d'engranger 268 tonnes de produits de base pour les personnes dans le besoin. La solidarité ne faiblit pas, même dans un contexte économique difficile, se réjouissent les organisateurs.

Quelque 70 tonnes de marchandises ont été récoltées dans le canton de Vaud et 198 tonnes à Genève. Cela représente une augmentation de 8,5% par rapport à l'édition de novembre 2022, indique mercredi un communiqué. Plus de 1800 bénévoles ont participé à l'action.

L'ensemble des produits récoltés sont désormais en cours d'acheminement vers les banques alimentaires des différentes régions, où elles seront triées et redistribuées dans les prochains mois. La prochaine édition du Samedi du partage est prévue les 31 mai et 1er juin 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Escort-girl tuée: des proches de la victime témoignent

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(© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)
Des proches parentes de l'escort-girl française qui avait été tuée à son domicile, en 2019, à Genève, ont regretté mardi les mensonges à répétition du principal accusé dans cette affaire. Cet homme de 43 ans est jugé depuis lundi pour assassinat par le Tribunal criminel de Genève.

Elles ont précisé à la Cour avoir suivi en France le procès de l'autre protagoniste du meurtre. Ce jeune homme de 21 ans a été condamné en mars dernier à 13 ans de réclusion. "Nous avons vu une personne qui assume et qui évolue et nous n'avons pas l'impression que ce soit le cas du prévenu" jugé à Genève, ont-elles fait savoir.

Elles ont notamment trouvé que les remords émis par l'accusé étaient insultants. "Il ne fait que mentir et nous avons peu d'espoir que cet homme violent change un jour". Elles ont dit attendre que le tribunal prenne des mesures afin qu'une telle horreur ne se produise plus et que l'accusé ne puisse "plus faire de mal".

Des antécédents

Outre le meurtre de l'escort-girl, le prévenu est également jugé pour une tentative d'extorsion et de chantage à l'encontre d'une prostituée de l'est et pour s'en être pris, en le menaçant chez lui avec une arme à feu, à un ressortissant ukrainien qu'il soupçonnait de diriger un réseau clandestin de prostitution à Genève.

Pour cette expédition punitive, le prévenu avait engagé un Biélorusse comme homme de main et un Moldave comme chauffeur. Tous deux sont jugés par le Tribunal criminel pour brigandage aggravé et complicité de brigandage aggravé. Les deux hommes ont été interrogés par la Cour mardi.

Les juges ont aussi entendu l'ancienne compagne de la victime du brigandage. Habitant en Ukraine, elle a été entendue en visioconférence par le tribunal. Elle a été surprise d'apprendre, sur une question d'un des avocats, que son ancien compagnon avait retiré sa plainte dans cette affaire.

L'homme soupçonné d'avoir assassiné l'escort-girl avec un jeune complice nie l'essentiel des faits. Le quarantenaire affirme n'avoir pas été présent dans l'appartement de la prostituée quand celle-ci a été tuée. Il a juste concédé avoir aidé à mettre le corps de la malheureuse dans une valise pour le transporter jusqu'à Evian (F).

Le cadavre a ensuite été brûlé et enterré en bas d'un ravin, dans une forêt de la petite commune de Marin.

Le procès se poursuit mercredi avec l'audition de plusieurs témoins. Puis viendra le tour du représentant du Ministère public de formuler ses réquisitions.

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