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Taxer les billets d’avion, l’idée qui décolle

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La mobilisation des jeunes pour le climat qui a pris place en Suisse en ce début d’année 2019 est à saluer. Dans ce monde de l’individualisme, de la concurrence du court terme, lorsque surgit quelque chose de collectif, quelque chose qui nous rappelle que nous pouvons agir ensemble, on ne peut que se réjouir. D’ailleurs, celles et ceux qui ont tenté, dans un premier temps, de poser un regard goguenard sur ces manifestations, ont vite remballé leur cynisme à deux sous. S’il était si facile de faire la grève – même pour des écoliers, des collégiens, des gymnasiens – il y aurait grève tout le temps ! Or, le dernier mouvement de cette ampleur date bien des protestations contre la guerre en Irak, en… 2003. On est assez loin d’un recours régulier et irréfléchi à cet instrument. Et puis ensuite, les manifestations du samedi, avec encore plus de monde, ont donné le dernier coup de marteau sur le cercueil de ce mépris ridicule.

Cependant, se pose maintenant la question de la transformation de cet élan. Et là, pour l’instant, on est un peu déçu : La mesure qui s’est imposée dans la discussion publique cette semaine est ainsi celle de taxer les billets d’avions. Je sais pas vous, mais moi, quand je lis qu’on doit changer de système, ce n’est pas forcément à ça que je pense en premier…

Taxer un peu les vols qui sont devenus si bon marché, c’est donc une mauvaise idée ?

Dans l’absolu, non, cela peut être une bonne mesure. Mais il faut peut-être s’en méfier à au moins deux titres… Voyons plutôt. Mardi, le Grand Conseil vaudois a validé le principe d’une telle taxe, que le Conseil d’Etat sera chargée de défendre à Berne. Et ce, alors que le Conseil national vient de l’enterrer, fin 2018, dans le cadre de l’examen de la loi sur le CO2. Le PLR et l’UDC étaient alors unis pour s’y opposer. Surprise, quelques mois plus tard, des représentants de ces deux partis se retrouvent dans la coalition hétéroclite qui fait adopter la même idée au Parlement à Lausanne. La mobilisation citoyenne a-t-elle pesé sur les partis bourgeois ? Ou s’agit-il simplement d’une concession qui ne coûte pas grand-chose à ce stade, et qui permet surtout de revenir à l’ordre du jour normal, en ayant fait son petit geste climatique ? Laissons la question en suspens pour éviter les procès d’intention. Mais comme première traduction politique d’un impressionnant mouvement de jeunes, la taxe sur les billets d’avion ne fait pas rêver : pour changer le système plutôt que le climat, il en faudra un peu plus… D’ailleurs, l’un des principaux arguments pour la défendre déploie un amusant effet boomerang : de nombreux pays européens l’ont déjà mise en place. Certes, cela assoit sans doute le réalisme de la proposition, mais cela démontre dans le même temps que l’effet réel d’une telle taxe demeure très limité – et qu’elle est fondamentalement compatible avec ce fameux « système ». Ce qui a d’ailleurs à voir avec le deuxième problème que pose une telle mesure.

Oui, vous évoquiez tout à l’heure deux raisons de se méfier. La deuxième, alors ?

Elle est plus fondamentale. Au fond, pourquoi taxer les billets d’avion ? Pour que leur prix augmente. Et pourquoi faire augmenter leur prix ? Eh bien, théoriquement, pour que l’utilisation diminue. Sauf que… Plusieurs études démontrent que l’élasticité-prix de la demande de transport aérien est faible, c’est-à-dire que les hausses de tarif n’ont qu’un effet modéré sur la demande. Et, plus grave, ces hausses de prix frappent en priorité les foyers de condition modeste. C’est injuste, et c’est inefficace : ce sont bien les personnes à hauts revenus qui sont à l’origine des plus grandes quantités d’émission. Thomas Piketty, devenu célèbre pour son livre sur les inégalités, a ainsi démontré qu’au niveau mondial une personne appartenant au 10% des plus hauts revenus émet en moyenne 17 fois plus de CO2 qu’un individu issu de la moitié la moins aisée de la population. On risque donc, avec une taxe sur les billets d’avion, de donner une bonne conscience à ceux qui peuvent la payer sans problème, et qui continueront à voler tout autant, tout en frappant durement ceux qui sont les moins responsables du problème… pas génial, tout de même. C’est le problème de toutes les mesures basées sur le principe des signaux prix : vous ne percevez pas le signal de la même manière selon vos revenus !

Bon, alors, il faut quand même la sauver, cette taxe ?

Oui, car il n’y a pas de raison d’estimer que le prix actuellement très bas des trajets en avion est juste. Mais l’essentiel est d’affecter le produit de cet impôt à des buts clairs et compréhensibles. C’était l’idée de ce bon vieux Jacques Chirac en 2003, lorsqu’il a introduit une telle taxe, reprise par une dizaine de pays dans le monde, destinée à financer des achats de médicaments pour les pays en voie de développement. Demain, le prélèvement suisse sur les billets d’avion pourrait financer un abaissement du prix de l’abonnement général, ou, qui sait, la réintroduction de trains de nuit même lorsqu’ils ne sont pas rentables… Laissons donc décoller la taxe sur les billets d’avion. Mais si notre destination finale doit être le changement, le vrai, il va falloir allumer quelques autres réacteurs et attacher sa ceinture – nous y reviendrons la semaine prochaine. Les manifestations format A380 méritent mieux qu’une politique climatique low cost !

Suisse

Personne ne décroche la bonne combinaison à l'Eurodreams

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La loterie transnationale Euro Millions est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Eurodreams jeudi soir. Pour gagner une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans, il fallait jouer les six numéros 2, 14, 15, 27, 36 et 37, ainsi que le numéro "dream" 5, a indiqué la Loterie romande.

Le tirage du nouveau jeu est effectué les lundis et jeudis soir. En Suisse, Eurodreams est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique.

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Karin Keller-Sutter parmi les "femmes les plus influentes" du monde

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Karin Keller-Sutter (ici en septembre dernier) en bonne compagnie dans la liste des "25 femmes les plus influentes du monde" publiée par le Financial Times. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Karin Keller-Sutter fait partie des 25 femmes les plus influentes du monde, aux côtés notamment de Beyoncé, Olena Zelenska ou Makiko Ono, selon le Financial Times (FT). Le "courage" et la "détermination" de la conseillère fédérale sont mis en avant.

Le quotidien britannique publie sur son site internet jeudi un hommage aux 25 femmes à l'honneur pour 2023. Pour Karin Keller-Sutter, dont les mérites sont vantés par la ministre suédoise des Finances Elisabeth Svantesson, il est écrit: "Connaissances, courage et détermination sont peut-être les caractéristiques les plus importantes pour un politicien - et à mes yeux, Karin incarne toutes ces qualités", relève Mme Svantesson.

Cette dernière souligne le rôle décisif joué par la ministre suisse des Finances lors de la crise de Credit Suisse en mars: "L'action énergique de Karin pour surmonter la crise bancaire a sauvé l'économie suisse", estime-t-elle.

Large spectre

Karin Keller-Sutter et son homologue suédoise s'étaient rencontrées pour la première fois en février dernier à Stockholm lors du premier voyage à l'étranger de la conseillère fédérale saint-galloise.

La liste du "top 25", souligne le FT, a été établie sur la base d'observations de plusieurs mois établies par des femmes occupant des postes à responsabilités dans le monde entier, en collaboration avec des centaines de journalistes et les lecteurs du journal.

Dans le détail de ce "top 25", Mme Keller-Sutter figure parmi les quatre lauréates de la catégorie "leaders", aux côtés notamment de la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.

Parmi les autres femmes de divers domaines se trouvant dans la liste des femmes les plus influentes apparaissent notamment Margot Robbie, Alia Bhatt, Marie-Claire Daveu, Beyoncé ou encore Katalin Kariko.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Trois entreprises internationales récompensées

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Haleon fabrique à Prangins quelque 300 millions de médicaments sans ordonnance (Image prétexte). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Prix vaudois des entreprises internationales (PVEI) a été remis jeudi à trois lauréats: Haleon, un des leaders mondiaux des produits de santé grand public, Fischer Connectors, société active dans la connectivité à haute performance, et Pomoca, spécialiste de la peau de phoque autocollante, trois entreprises actives dans le canton et au-delà.

Ces distinctions sont décernées conjointement par le Département vaudois de l'économie, par la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) et par Innovaud. Elles ont été remises en présence de la conseillère d'Etat Isabelle Moret, indique un communiqué.

Haleon, une division de GSK devenue indépendante en 2022, est récompensée dans la catégorie "Entreprise étrangère". Elle fabrique à Prangins (sur l'ancien site de Novartis) des marques phares comme Voltaren et Otrivin. Son campus compte quelque 1100 employés qui conçoivent, fabriquent et commercialisent chaque année quelque 300 millions de produits sans ordonnance, détaille le communiqué.

Dans la catégorie "Entreprise suisse", Fischer Connectors l'a emporté. L'entreprise familiale, créée en 1954, a su évoluer et élargir son coeur de métier aux câblages et à l'électronique embarquée. Elle est devenue au sein du groupe Conextivity un partenaire global en matière de connectivité haute performance. Le groupe compte près de 700 collaborateurs. Il a son siège social et une usine de fabrication à Saint-Prex, avec quelque 320 employés.

Enfin, le "Prix spécial du jury" va à Pomoca, qui développe ses activités à Denges depuis près de 90 ans. La marque suisse a su s'imposer comme le spécialiste mondial de la peau de phoque autocollante et travaille pour 21 marques de ski ou snowboard. L'entreprise compte aujourd'hui 40 employés dans le canton. Une nouvelle usine ouvrira en avril 2024 à Chavornay.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Précarisés, les musiciens de l'OCG tirent la sonnette d'alarme

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© Orchestre de chambre de Genève

Dans une lettre ouverte au Maire de la Ville de Genève Alfonso Gomez et à Sami Kanaan, conseiller administratif chargé de la culture, les musiciens de l'Orchestre de chambre de Genève dénoncent une précarité grandissante et intenable.

Les musiciens de l'Orchestre de chambre de Genève (OCG) sont à bout! Ils dénoncent une précarité grandissante et intenable dans une lettre ouverte adressée au Maire de la ville Alfonso Gomez et à Sami Kanaan, magistrat chargé de la culture. À quelques jours des votes des budgets de la Ville (9 décembre) et du Canton (14-15 décembre), l'institution pourrait bien ne pas recevoir de subventions.

Rappelons qu'il y a un an, l’Orchestre de chambre de Genève était au bord de la faillite en raison d’un déficit structurel. L'institution avait fait état d’un besoin d’augmentation de leur subvention de 1 million de francs: 350'000 francs pour combler le déficit structurel et 650'000 francs pour revaloriser le salaire des musiciens et déployer des projets culturels.

Lors du vote du budget 2023, l'OCG a reçu 350'000 francs de la part du Conseil municipal pour éponger son déficit. S'il est aujourd'hui à l’équilibre financier, l'OCG a toujours besoin d'une augmentation de subvention de 650'000 francs pour sortir ses musiciens de la précarité. Avec un salaire de 2800 francs brut par mois, la situation est invivable. Ecoutez le témoignage de Pascale Servranckx, violoniste à l'Orchestre de chambre de Genève.

Pascale Servranckx Violiniste à l'Orchestre de chambre de Genève

Une situation de précarité qui a une incidence sur leur métier.

Pascale Servranckx Violiniste à l'Orchestre de chambre de Genève

En comptant la billetterie et le mécénat, l'OCG dispose d'un budget total d’un peu plus de 4 millions de francs par année. Il compte dans ses rangs 37 musiciens permanents rétribués 2800 francs brut par mois pour un emploi à 50% et emploie environ 200 musiciens à l’année. L'ensemble donne environ 70 à 75 concerts par an pour un public de 30 à 35'000 spectateurs.

Malgré une augmentation de subvention ces deux dernières années, l’OCG reste l’orchestre le moins subventionné de Suisse. En moyenne, les orchestres professionnels le sont à hauteur de 73 à 75% alors que l’Orchestre de chambre de Genève n'est subventionné qu’à 49% pour des montants qui vont à hauteur de 2 millions, or la moyenne tourne autour de 15 à 20 millions.

À lire aussi: L’OCG veut sortir ses musiciens de la précarité

Signaux positifs

Contacté, le conseiller administratif en charge de la culture Sami Kanaan, a conscience de la situation de l'OCG, mais il rappelle que la Ville a déjà fait beaucoup d'efforts pour l'institution.

Sami KanaanConseiller administratif en charge de la culture

Bien qu'il ne puisse rien promettre, le vote des budgets devant encore avoir lieu, Sami Kanaan voit des signaux positifs pour l'Orchestre de chambre de Genève.

Sami KanaanConseiller administratif en charge de la culture

Des subventions qui pourraient tomber grâce à l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la culture en janvier 2024. Pour rappel, en 2015, la loi précédente avait réparti de manière très stricte les responsabilités soit au Canton, soit aux communes. Donc l'OCG, qui était soutenu par la Ville, ne pouvait rien demander au Canton. Votée fin juin au Grand Conseil, la nouvelle loi réintroduit un partenariat entre Canton et communes, et surtout le Canton revient dans le financement de la création et de la diffusion culturelle.

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Sport

Pierluigi Tami: "Aucune raison de rompre le contrat de Murat Yakin"

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Le directeur des équipes nationales Pierluigi Tami, soutient Murat Yakin. En tout cas, jusqu'au printemps prochain. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Pressé par la proximité du tirage au sort ce samedi à Hambourg de la phase finale de l’Euro 2024, l’Association Suisse de Football (ASF) a confirmé mardi Murat Yakin à son poste de sélectionneur.

Pierluigi Tami évoque le pourquoi de cette décision.

"Il n’y avait aucune raison de rompre le contrat de Murat Yakin. Comme il n’y en aucune de le prolonger aujourd’hui", explique le directeur des équipes nationales. On rappellera que le contrat du Bâlois, qui courait jusqu’au 31 décembre, a été automatiquement reconduit jusqu’à l’été prochain après la qualification de l’équipe de Suisse pour la phase finale de l’Euro 2024. Pierluigi Tami souligne que tout est ouvert quant à la finalisation d’un nouveau contrat avec le sélectionneur.Il n’exclut pas ainsi que le sujet soit abordé au printemps déjà.

"Murat Yakin a fait son autocritique. Il a présenté un plan très clair pour l’avenir qui concerne le cadre et le staff, poursuit Pierluigi Tami. Nous sommes prêts à le soutenir dans les directions qu’il entend prendre." Le directeur des équipes nationales précise qu’aucun contact n’a été noué avec Urs Fischer ou Lucien Favre avant les discussions menées ces derniers jours avec Murat Yakin.

Vincent Cavin sur le départ

Murat Yakin devra, ainsi, ½uvrer avec un nouvel assistant en raison du départ annoncé de Vincent Cavin. Le Vaudois a annoncé à l’ASF son intention de répondre positivement à une offre du Lausanne-Sport qui lui propose la place de directeur sportif. Sa succession sera, l’espère Pierluigi Tami, réglée d’ici la fin de l’année.

Devant la presse, Pierluigi Tami est, bien sûr, revenu sur les relations pour le moins tourmentées entre Murat Yakin et son capitaine Granit Xhaka. "Les deux hommes se sont parlés après les critiques émises par Granit au soir du match de Pristina, explique-t-il. Ils m’assurent qu’ils veulent faire cause commune."

"Le choix de l'entraîneur ne leur appartient pas"

Seulement, Granit Xhaka a rappelé lors de l’ultime rassemblement qu’il n’évoluait pas en sélection à son poste de prédilection, en no 6 devant la défense. "Il est normal que l’on ne soit pas à 100 % sur la même ligne que l’entraîneur, glisse Pierluigi Tami. Cela vaut pour tous les joueurs, pas seulement pour Granit !" Le directeur national est toutefois convaincu que tous les joueurs tirent à la même corde que leur entraîneur. Il précise toutefois que les cadres de l’équipe n’ont pas été impliqués dans la décision de maintenir Murat Yakin à son poste. "Le choix de l’entraîneur ne leur appartient pas", lâche-t-il.

Enfin, Pierluigi Tami s’inscrit en faux contre l’interprétation des critiques qu’il a formulées au soir de la défaite en Roumanie. Non, il n’a pas voulu scier la branche sur laquelle Murat Yakin est assis. "Mes critiques ont été interprétées de manière trop négative, dit-il. J’étais seulement déçu par notre fin de campagne. Mais les joueurs et l’entraîneur l’étaient aussi."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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