L'UDC Jean-Luc Addor a été élu vendredi président central du syndicat du personnel douanier Garanto. En compétition avec le socialiste Emmanuel Amoos, conseiller national valaisan comme lui, il est le premier UDC à diriger un syndicat.
Jean-Luc Addor, 61 ans, a obtenu 19 voix contre 11 de la part des délégués de Garanto, une personne s'étant abstenue, précise le syndicat.
"C'est un grand défi pour moi. Je me réjouis de le relever avec tous les membres, car l'union fait la force. Mon objectif est d'unir tous les membres autour d'un même objectif et de promouvoir leur statut", a déclaré le Valaisan après son élection.
Le politicien de la droite dure succède aux coprésidents Daniel Gisler et Roberto Messina, qui avaient assumé la présidence par intérim dès mai 2024 après la démission de la conseillère nationale socialiste bâloise Sarah Wyss.
Membres "politiquement hétérogènes"
L’élection d’un UDC à la présidence a notamment été possible parce que les membres de Garanto sont "politiquement hétérogènes, et que leurs réalités et idées pour le maintien d’un emploi de qualité sont davantage professionnelles que politiques", écrit Garanto.
Le comité central avait décidé de ne pas émettre de recommandation de vote. Cette position ne résultait pas d’une indécision, dit-il, mais respectait l’esprit des statuts, qui stipulent que le président doit être élu librement par les délégués et sans influence extérieure.
De plus, le syndicat s’est toujours engagé à être "politiquement neutre et indépendant", malgré son affiliation à l’organisation faîtière USS (Union syndicale suisse) et son partenariat étroit avec les autres associations du personnel fédéral (SSP, APC, Transfair, etc.) au sein de la Communauté d’intérêt du personnel de la Confédération (CI Confédération).
L’élection d’un membre de l'UDC à la tête de Garanto est d’autant plus légitime que le conseiller national a dû "mener une bataille électorale" pour remporter le scrutin, insiste le syndicat.
"Défis stratégiques urgents"
Les défis stratégiques urgents pour Garanto sont surtout le programme d'allègement budgétaire 2027 et le nouveau système salarial prévu pour 2026, poursuit-il. Au premier semestre, la CI Confédération a mené des négociations avec l'Office fédéral du personnel (OFPER) sur ces deux projets du Conseil fédéral, mais le résultat est "bien en deçà des attentes des associations du personnel".