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Economie

OCDE: la guerre en Ukraine coûtera un point de croissance en un an

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La Russie et l'Ukraine représentent ensemble 30% des exportations mondiales de blé (archives). (© KEYSTONE/AP/Ivan Sekretarev)

Pas encore remise de la pandémie, l'économie mondiale pourrait voir sa croissance amputée de plus d'un point et son inflation augmenter de 2,5 points sur un an si les effets de la guerre en Ukraine s'avéraient durables, avertit l'OCDE.

"Le monde semble sortir du choc de la pandémie de Covid-19, qui a duré deux ans, mais seulement pour être frappé par une guerre brutale et dévastatrice en Europe", a affirmé jeudi l'économiste en chef de l'institution Laurence Boone, au cours d'une conférence de presse.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a entraîné une flambée des cours des matières premières, gaz, pétrole, cuivre, et aluminium, ainsi que de nombreux prix alimentaires, ce qui menace l'activité économique et la capacité de nombreux États à nourrir leur population.

"Le rôle de la Russie et de l'Ukraine dans l'économie mondiale est faible", concède l'Organisation de coopération et de développement économique dans un rapport publié jeudi, chiffrant ce poids à 2% du PIB mondial, tout comme la part de ces deux États dans le commerce mondial.

Mais ces deux pays ont une influence "importante sur l'économie mondiale" au regard de leur poids dans de nombreuses matières premières : ils représentent 30% des exportations mondiales de blé, 20% pour le maïs, les engrais minéraux et le gaz naturel, et 11% pour le pétrole, estime l'institution qui rassemble l'ensemble des pays développés.

Ces prix renchérissent très fortement le coût de l'énergie pour les ménages, celui des consommations intermédiaires pour les entreprises, et des prix alimentaires tels que le pain, la semoule, l'huile ou le sucre.

Si la flambée des prix se poursuit sur une année après l'éclatement du conflit, alors la croissance mondiale pourrait se voir amputée de plus d'un point et l'inflation augmenter de 2,5 points supplémentaires, a-t-elle calculé.

Le Fonds monétaire international a pour sa part affirmé le 10 mars qu'il reverrait à la baisse ses prévisions de croissance mondiale le mois prochain.

Inflation record

L'inflation est déjà persistante depuis des mois dans la plupart des régions du monde : elle est au plus haut depuis quarante ans aux États-Unis, à 7,9% en février, et a pulvérisé en zone euro son record en février depuis que l'office européen des statistiques la mesure en 1997, à 5,8%.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a affirmé jeudi que "la dynamique de l'inflation à moyen terme ne reviendra pas au schéma que nous avons connu avant la pandémie".

L'Europe sera la région la plus affectée par les conséquences économiques de l'invasion russe, anticipe l'OCDE, en raison de ses liens économiques et énergétiques étroits avec la Russie, particulièrement concernant les États ayant une frontière avec Moscou ou Kiev : le choc pourrait se chiffrer à 1,4 point de croissance en moins pour la zone euro.

Parmi les réponses préconisées face à la crise, l'OCDE recommande une aide budgétaire "ciblée" aux secteurs les plus affectés par la flambée des prix, celle-ci pouvant être financée notamment par "l'imposition des gains exceptionnels dans certains pays".

Plusieurs États ont annoncé des mesures pour faire face à la hausse des prix : en France le gouvernement a présenté mercredi un "plan de résilience" visant les entreprises et les ménages.

Bien que le secrétaire général de l'OCDE Mathias Cormann a affirmé jeudi que les bouleversements économiques "devraient se poursuivre à l'avenir", l'OCDE estime que l'impact économique du conflit est "très incertain et dépendra de la durée de la guerre et des réponses des États".

Sur les denrées alimentaires, elle appelle les pays membres de l'organisation à augmenter leur production. Elle préconise aussi de s'abstenir de toute mesure protectionniste et de proposer un soutien multilatéral à la logistique.

La flambée des prix alimentaires représente un danger particulièrement grand sur la capacité à se nourrir dans de nombreuses régions du monde.

Exporté massivement par Moscou et Kiev, le blé est la nourriture de base de très nombreux pays : un potentiel arrêt complet des exportations des deux capitales entraînerait "un risque accru de crises économiques dans certains pays mais également des désastres humanitaires avec une forte augmentation de la pauvreté et de la faim", avertit l'institution.

La Turquie et l'Égypte importent plus de 70% de son blé des deux pays, et la Tunisie et Israël plus de 50%, selon les données fournies par l'OCDE.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le bénéfice de la banque Gonet & Cie bondit de près de moitié

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A Genève, la banque privée Gonet & Cie a vu son bénéfice bondir de moitié en 2023 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le bénéfice net de la banque privée genevoise Gonet & Cie s'est envolé de 48,5% à 7,5 millions de francs en 2023. L'établissement a profité, comme la plupart des banques en Suisse, de la hausse de taux qui a permis de doper les recettes tirées des opérations d'intérêts.

En termes de volumes, la masse sous gestion a pris 4,5% à 5,26 milliards de francs, selon les indications du rapport annuel. La collecte d'argent s'est révélée moins fructueuse qu'en 2022, les entrées nettes ayant atteint 374,7 millions contre 857 millions précédemment.

Les recettes du groupe, désormais contrôlé par Arab Bank (Switzerland), ont fortement augmenté. Les revenus de commissions demeurent le pilier principal de l'établissement, à 38,2 millions de francs (+3,6%). Le résultat net des opérations d'intérêts a été plus que doublé (+149%) à 20,3 millions, principalement grâce au relèvement des taux par la Banque nationale suisse (BNS).

La hausse modérée des charges n'a que peu freiné la progression du résultat opérationnel, gonflé de deux tiers à 8,4 millions de francs. Le rapport entre les dépenses et les recettes a été amélioré de 14 points de pourcentage à 74%. Le rapport ne contient aucune prévision chiffrée pour l'exercice 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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SGS a souffert de la vigueur du franc au 1er trimestre

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Entre janvier et fin mars, les revenus de SGS ont crû de 7,1% en termes organiques à 1,58 milliard de francs., mais exprimés en francs, ils ont fléchi de 2,1% (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

SGS a livré un premier trimestre de bonne facture en 2024. Sous la houlette de sa nouvelle patronne, Géraldine Picaud, le géant genevois de l'inspection et de la certification se relance dans les acquisitions destinées à agrémenter sa croissance organique.

Celle-ci s'est montée entre janvier et fin mars à 7,1%, pour des recettes 1,58 milliard de francs. Des effets de change à hauteur de 8,6% ont toutefois contrarié le phénomène et le chiffre d'affaires s'est au final tassé de 2,1% en comparaison annuelle, indique le compte-rendu diffusé vendredi.

Entrée officiellement en fonctions fin mars, Géraldine Picaud redémarre le processus de fusions-acquisitions du groupe de la place des Alpes avec la conclusion d'un accord de rachat sur le spécialiste nord-carolinien de l'industrie sans-fil Arclight Wireless au 1er mai. Le montant de la transaction ne figure pas dans le rapport trimestriel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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La BCV versera 248 millions de dividendes à l'Etat de Vaud

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La BCV versera 370 millions de francs de dividende cette année, dont 248 millions pour l'Etat de Vaud (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Réunie jeudi à Lausanne, l'assemblée générale de la Banque cantonale vaudoise (BCV) a accepté tous les points à l'ordre du jour. Elle a notamment voté une hausse de 50 centimes à 4,30 francs par action de dividende. Au total, le groupe distribuera ainsi 370 millions de francs, dont 248 millions au Canton de Vaud, actionnaire à hauteur de 67%.

L'assemblée a réuni 535 actionnaires, représentant 79% du capital. Ceux-ci ont "approuvé les comptes de l'exercice 2023 du Groupe BCV, qui se soldent par un bénéfice net de 469 millions de francs", écrit la BCV dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La Banque CIC (Suisse) a enregistré un meilleur bénéfice annuel

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La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes, dont Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes du pays.

Le produit d'exploitation s'est rétracté de 2,6% à 185,6 millions, malgré "une hausse notable du résultat brut des opérations d'intérêt" de presque 28% à 149 millions, selon l'établissement bâlois, a annoncé l'établissement bancaire jeudi. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services s'est établi à 43,4 millions (+1,9%).

Les prêts hypothécaires ont crû de 2,5% à 7,3 milliards de francs, tandis que les créances à la clientèle sont en hausse de 0,9% à 2,5 milliards. Les fonds propres totaux ont augmenté de 3,5% à 849 millions et le ratio de fonds propres globaux s'est établi à 14,6%. Le total du bilan a reculé de 2,4% à 12,7 milliards.

La Banque CIC (Suisse) emploie 450 personnes dans neuf villes du pays. En Suisse romande, elle est présente à Genève, Fribourg Lausanne, Neuchâtel et Sion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Barclays pâtit d'une forte concurrence sur l'immobilier début 2024

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Le bénéfice net part du groupe de Barclays s'est réduit à 1,6 milliard de livres (1,8 milliard de francs), entre recul des revenus et inflation des coûts (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN)

La banque britannique Barclays a annoncé jeudi un bénéfice net part du groupe en baisse de 13% au premier trimestre, ses marges pâtissant d'une forte concurrence dans les prêts immobiliers et les dépôts au Royaume-Uni.

Le bénéfice net part du groupe ressort à 1,6 milliard de livres (1,8 milliard de francs), entre recul de ses revenus et inflation des coûts.

Les revenus du groupe sont en baisse de 4%, à 7 milliards de livres, mais la baisse est plus marquée pour sa branche britannique (-7%).

Les dépenses d'exploitation du groupe ont dans le même temps augmenté de 2% à 4,2 milliards de livres, traduisant notamment un nouveau prélèvement de la Banque d'Angleterre sur les entreprises du secteur.

Barclays, qui cherche à réduire ses coûts et avait notamment supprimé 5.000 postes dans le monde l'an dernier, avant d'annoncer en février une nouvelle structure de groupe, reste "concentrée sur la mise en oeuvre" de son plan, a assuré le directeur général C. S. Venkatakrishnan, cité dans le communiqué.

Toujours dans le cadre de sa restructuration, Barclays avait annoncé mercredi l'intention de céder un portefeuille de prêts immobiliers italiens qui "devrait générer une perte avant impôts d'environ 225 millions de livres" sur l'année, avait prévenu la banque.

Le groupe avait aussi annoncé début février le rachat au géant britannique des supermarchés Tesco de ses opérations bancaires de détail pour un versement initial de quelque 600 millions de livres, dans le but de "compléter" son activité au Royaume-Uni.

Barclays avait publié en février un bénéfice annuel 2023 plombé par ses coûts de restructuration, ce qui ne l'avait pas empêchée de faire de généreuses distributions à ses actionnaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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