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Suisse

Nouvelle classification plus nuancée des espèces invasives

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Introduite en Europe à la fin du 19e siècle, l'écrevisse américaine a largement supplanté ses cousines autochtones (archives). (© KEYSTONE/AP/MARKUS SCHREIBER)

Les espèces végétales et animales exotiques sont très souvent jugées nuisibles à la biodiversité locale. Une nouvelle méthode de classification dont l'élaboration a été dirigée par l'Université de Fribourg a pour ambition de nuancer le tableau.

Moustique tigre, tortue de Floride, moule quagga, ambroisie ou renouée du Japon, les espèces exotiques, qu’elles soient animales ou végétales, inquiètent les spécialistes. On les qualifie d’invasives, car elles représentent souvent une menace pour la faune et la flore locale, à l’exemple de l’écrevisse américaine qui a presque entièrement supplanté sa cousine autochtone.

En 2020, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a adopté un système de classification des espèces exotiques envahissantes qu’elle a intitulé EICAT (Environmental Impact Classification of Alien Taxa).

Des scientifiques de l’Université de Fribourg y ont grandement contribué. Ce système permet de hiérarchiser, de manière simple et objective, les espèces exotiques en fonction de la nature et de l’ampleur de leurs impacts.

Nuancer le tableau

Ce standard ne considère toutefois que les impacts négatifs. "Or, il faut garder à l’esprit que certaines espèces exotiques peuvent avoir des effets positifs sur la biodiversité locale", explique Giovanni Vimercati, chercheur dans le groupe de Sven Bacher au Département de biologie de l’Université de Fribourg, cité mercredi dans un communiqué de cette dernière.

Ces espèces peuvent en effet fournir de la nourriture ou un habitat à des espèces autochtones sur le déclin, ajoute le chercheur. Et de citer l’exemple de la tortue géante des Seychelles, introduite dans les îles Mascareignes, à l’est de Madagascar. Bien qu’exotique, cette tortue a permis d’y assurer la dissémination de graines que l’extinction de certaines espèces locales avait rendue impossible.

Pour prendre en compte ce type d’impacts positifs, jusque-là négligé, Giovanni Vimercati et ses collègues de l’Université de Fribourg, avec des experts internationaux, ont développé un nouvel instrument: EICAT+. Il s'adresse aux spécialistes de la protection de l’environnement et aux responsables politiques.

Cinq scénarios

EICAT+ évalue l’impact des espèces non indigènes au moyen de cinq scénarios capables de mesurer l’ampleur des éventuels effets positifs sur la biodiversité. "On pourrait, par exemple, qualifier l’impact d’une espèce exotique de moyennement positif quand celle-ci favorise l’augmentation de la population d’une plante ou d’un animal indigène. Cet impact pourrait même être qualifié de majeur ou de massif s’il va jusqu’à en empêcher l’extinction", illustre Giovanni Vimercati.

Cet instrument permet également d’appréhender les mécanismes sous-jacents et de voir si leurs effets sur la faune et la flore autochtone s’avèrent réversibles une fois les espèces exotiques extirpées. EICAT+ s’applique à différentes échelles spatiales, du local au global, ainsi qu’à tous les groupes taxonomiques (règne animal, végétal et fongique).

Les auteurs espèrent ainsi que les actions de lutte à l’encontre de certaines espèces exotiques seront plus nuancées. Des chercheurs espagnols, italiens, autrichiens, allemands, français et sud-africains ont également contribué à ces travaux publiés dans la revue PLOS Biology.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Migros Industrie se cherche un nouveau chef

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Migros Industrie changera de direction au printemps prochain (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Armando Santacesaria, à la tête de Migros Industrie et membre de la direction générale de la Fédération des coopératives Migros (FCM) quittera ses fonctions fin mars 2024. Le recrutement d'un successeur est en cours.

"Grâce à l'engagement d'une équipe très motivée, nous avons pu lancer de nombreuses innovations sur le marché au cours des cinq dernières années et adapter Migros Industrie à l'évolution des besoins de la clientèle", a affirmé Armando Santacesaria, cité dans le document du géant orange lundi.

Selon Mario Irminger, président de la direction générale de la FCM, au cours des cinq dernières années, M. Santacesaria "a réorienté stratégiquement Migros Industrie et l'a rapprochée de l'activité Supermarché de Migros" et "a également augmenté sa productivité".

Armando Santacesaria continuera d'assurer la direction de Migros Industrie jusqu'à fin mars 2024, "puis il se tiendra à la disposition de l'entreprise pour aider la personne qui lui succédera à prendre ses marques et ainsi assurer une transition sans accroc", d'après le document.

Migros Industrie, qui compte environ 14'000 collaborateurs et collaboratrices, produit 20'000 produits alimentaires et non alimentaires. Cette branche du géant helvétique de la distribution a réalisé en 2022 un chiffre d'affaires de 5,78 milliards de francs et investi 237 millions de francs dans la place industrielle suisse, assure Migros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Les cas de dengue augmentent en Suisse

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Les cantons traquent le moustique-tigre pour prévenir entre autres les transmissions du virus de la dengue ou du chikungunya (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les cas de dengue augmentent en Suisse. Selon le dernier bulletin de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) publié lundi, 154 cas ont été déclarés depuis le début de l'année contre 68 en 2022. L'OFSP met cette hausse sur le compte de la reprise des voyages.

Outre la dengue, le nombre de cas de chikungunya est aussi nettement plus élevé, passant de 2 déclarations en 2022 à 17 cette année. Le nombre de cas de paludisme suivent la même tendance avec 272 cas enregistrés jusqu'à la 38e semaine de cette année, contre 241 l'an passé.

Selon l'OFSP, l'augmentation des cas de dengue et d'autres maladies transmises par les moustiques est due à la reprise des voyages après les années de pandémie du Covid. Les chiffres atteignent à nouveau le niveau d'avant 2020. Les cas déclarés en Suisse concernent exclusivement des personnes infectées à l'étranger.

La présence du moustique tigre en Suisse ne signifie pas nécessairement qu'il y aura une épidémie de dengue, précise l'OFSP. Mais il est possible qu'un moustique local pique une personne infectée de retour d'une région endémique et devienne à son tour vecteur du virus sur une autre personne, ajoute l'office.

Le risque à long terme de transmission de maladies et le fait que les moustiques tigres puissent être extrêmement gênants sont les raisons pour lesquelles la propagation est activement surveillée par les cantons. Le moustique tigre a été repéré au Tessin dès 2003 et, depuis, dans plusieurs cantons romands. Des mesures de lutte pour éviter sa propagation ont été mises en place.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Nouvelles oppositions contre le parc éolien du Mollendruz (VD)

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Les éoliennes seraient construites à proximité du col du Mollendruz (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Paysage-Libre Vaud a fait opposition aux demandes de permis de construire relatives à la construction des 12 éoliennes du parc du Mollendruz, sur les crêtes du Jura vaudois. L'organisation estime que la mise à l'enquête prend "des libertés considérables" avec la loi ainsi qu'avec les décisions du TF sur le Plan partiel d'affectation (PPA).

La procédure d'affectation a été validée en octobre dernier par le Tribunal fédéral (TF), ouvant la voie à la mise à l'enquête des éoliennes. C'est contre cette nouvelle étape que Paysage-Libre Vaud a déposé une nouvelle série d'oppositions, a-t-elle annoncé lundi.

Pour l'association, le projet mis à l'enquête "s'écarte notablement" du PPA. Les emprises et défrichements temporaires ont "considérablement augmenté" et le chapitre sur la préservation des espèces et de la biodiversité souffre "d'importantes lacunes". Paysage-Libre Vaud souligne en outre que le choix des machines "n'est pas définitif", alors qu'il détermine des paramètres importants.

Zurich et Yverdon

Le projet de parc éolien est porté par Énergie Naturelle Mollendruz (ENM), société contrôlée par les Services industriels de Zurich, les communes de Juriens, La Praz, Vaulion, Mont-la-Ville et Yverdon-les-Bains. ENM souhaite édifier 12 éoliennes sur les crêtes du Jura, entre le col du Mollendruz et le pâturage du Chalet Devant.

Le parc devrait générer annuellement entre 100 et 112 GWh d’électricité renouvelable, ce qui correspond à la consommation annuelle d’environ 33’000 ménages. Les travaux sont prévus dès 2025, pour une mise en service à l'horizon 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Premier panneau signalétique pour le parc du Jorat

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Dans la zone centrale protégée, il ne sera plus possible de sortir des sentiers (Image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La concrétisation du Parc naturel du Jorat, sur les hauts de Lausanne, franchit une nouvelle étape avec la pose lundi d'un premier panneau signalétique au Chalet-des-Enfants. Au sein de l'aire protégée de 4,4 km2, il faudra désormais rester sur les sentiers, garder son chien en laisse et renoncer à cueillir des champignons ou des plantes.

Des panneaux signalétiques seront posés à sept points d'entrée du parc. Ils présenteront le parc naturel, proposeront des balades thématiques et inciteront les usagers à respecter certaines règles dans l'aire protégée. Une deuxième étape suivra avec la pose de panneaux dans l'aire protégée, comprenant les informations essentielles sous forme de pictogrammes faciles à comprendre.

Le parc joue un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité et l'étude des écosystèmes, rappellent lundi la ville et le canton dans un communiqué. Cet espace naturel est situé entièrement sur le territoire de la commune de Lausanne. Une aire protégée classée de 4,4 km2 occupe son centre. La chasse et la pêche y sont interdites.

Dans cette zone, la nature est laissée à sa libre expression, sans exploitation forestière (sauf pour des raisons de sécurité). Les arbres pourront y vieillir et le bois mort favorisera une faune et une flore plus variées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Prison ferme pour Alain Soral

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Alain Soral va faire recours auprès du Tribunal fédéral. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Tribunal cantonal vaudois envoie Alain Soral en prison. Il a jugé que l'idéologue d'extrême droite, en traitant une journaliste de "grosse lesbienne", devait être condamné pour discrimination et incitation à la haine. Le polémiste fera recours au Tribunal fédéral.

En première instance, le Franco-Suisse n'avait été condamné que pour diffamation, s'en sortant avec des jours-amende. Le Ministère public vaudois a toutefois fait recours et obtenu gain de cause à l'issue du procès en appel, tenu la semaine dernière.

La peine prononcée par le Tribunal cantonal se monte à 60 jours de prison ferme, a indiqué lundi le porte-parole du Parquet vaudois, Vincent Derouand, confirmant à Keystone-ATS une information de la RTS.

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet et qui fêtait lundi son 65e anniversaire, était jugé pour ses propos à l'encontre d'une journaliste de La Tribune de Genève et de 24 heures. Après un article peu à son goût, datant de 2021, il avait publié une vidéo sur internet où il taxait la journaliste de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé".

Récidiviste

Pour le Ministère public, ces propos ne relèvent pas seulement de la diffamation. "Ce ne sont pas que des mots, ce sont des messages. M. Soral a de la haine et du mépris pour les homosexuels", avait martelé le procureur général Eric Kaltenrieder.

Le nouveau chef du Parquet vaudois, dont c'était le premier réquisitoire, avait demandé trois mois de prison ferme dans une "logique pénale" pour "dissuader le prévenu de récidiver", Alain Soral ayant déjà été condamné à une vingtaine de reprises en France, en grande partie pour des infractions de provocation à la haine, diffamation et injure antisémite.

Eric Kaltenrieder s'est aussi appuyé sur la nouvelle disposition du Code pénal, approuvée par le peuple en février 2020. Elle permet désormais de sanctionner les appels à la discrimination ou à la violence fondés sur l'orientation sexuelle, à l'instar des discriminations visant l'ethnie, la religion ou l'origine.

Jurisprudence

De son côté, Alain Soral avait reconnu des "propos un peu virulents". Le Lausannois d'adoption, où il réside depuis 2019, avait toutefois assuré qu'il n'était pas "un militant homophobe, comme voudrait le faire croire le Ministère public."

Le verdict du Tribunal cantonal constitue une victoire pour le Ministère public vaudois, dans un dossier d'abord porté par Eric Cottier puis par son successeur Eric Kaltenrieder. Ce dernier a dit lundi "prendre acte avec satisfaction" de la décision de la Cour d'appel et attendre "avec intérêt les considérants" du jugement.

Le procureur général a ajouté que ce verdict permettait d'établir "une jurisprudence cantonale" en matière d'application de la norme pénale visant la discrimination et l'incitation à la haine en raison de l'orientation sexuelle.

Jusqu'à la CEDH

En soirée, l'avocat d'Alain Soral a indiqué que l'affaire allait "bien entendu" se poursuivre devant le Tribunal fédéral, puis "le cas échéant" devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Selon Me Pascal Junod, cette condamnation montre que "nous avons affaire à un pur procès politique et d'opinion". Selon lui, "on rétablit le crime peccamineux en sondant les âmes et les arrière-pensées pour savoir si vous avez des pensées impures et si vous avez dès lors péché contre les dogmes de la pensée unique", a-t-il relevé dans une déclaration écrite.

"Signal fort"

Du côté des associations de défense des personnes LGBTIQ, la satisfaction a aussi été de mise. "Nous saluons un signal fort qui montre que tout n'est pas permis en Suisse, qu'il y a des limites à la haine", a commenté Gaé Colussi, responsable pour la Suisse romande chez Pink Cross, contacté par Keystone-ATS. Et d'ajouter: "il ne faut pas oublier que ce genre de propos ont des conséquences directes et préoccupantes sur la communauté LGBTIQ."

Pink Cross, mais l'Organisation suisse des lesbiennes, Vogay et Lilith, ont également relevé dans un communiqué commun que ce jugement constituait "une étape cruciale dans l'application de l'article du code pénal" sanctionnant l'homophobie. Cette nouvelle norme a déjà permis d'aboutir à des condamnations en Suisse, mais sans connaître le même écho médiatique qu'avec l'affaire Soral, a relevé Gaé Colussi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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