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Economie

Mécanisme de sauvetage à l'examen pour la branche de l'électricité

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"Nous devons être prêts pour le scénario catastrophe et espérer que cela n'arrive jamais", a lancé la ministre de l'énergie Simonetta Sommaruga. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La volatilité des prix de l'énergie continue d'inquiéter la Suisse. Le Conseil fédéral veut être prêt pour un scénario catastrophe et propose un mécanisme de sauvetage pour les entreprises électriques d’importance systémique.

La guerre en Ukraine influence l'approvisionnement de l'ensemble de l'Europe, a rappelé jeudi la ministre de l'énergie Simonetta Sommaruga devant les médias. Le risque d'une réaction en chaîne est grand et peut entraîner l'ensemble du système au bord du gouffre.

Les fluctuations des prix ont atteint un niveau historique avec la guerre en Ukraine. Et la situation pourrait empirer si les livraisons de gaz russe devaient cesser.

Les besoins en liquidités augmentent fortement. Le Conseil fédéral prépare un parachute financier pour amortir les problèmes de liquidités. "Nous devons être prêts pour le pire scénario afin d'assurer l'approvisionnement en énergie en Suisse." Les pays européens, comme l'Allemagne ou la France, étudient également des mesures de soutien.

Le Parlement devra empoigner le dossier lors de la session d'été. La nouvelle loi, traitée de manière urgente, entrera en vigueur dès que possible. Elle sera limitée à quatre ans.

Agir d'elles-même

Le mécanisme de sauvetage ne doit être utilisé qu'en dernier recours. Les entreprises doivent elles-mêmes tout mettre en oeuvre pour assurer leurs liquidités, avec leurs propriétaires et leurs actionnaires, a précisé Mme Sommaruga.

Elles devront faire preuve de flexibilité et adapter leur modèle d'affaire. Les entreprises d'énergie ont actuellement suffisamment de liquidités et ont déjà pris des mesures pour s'adapter à la situation extraordinaire, a expliqué Sabine D'Amelio-Favez, directrice de l'administration fédérale des finances.

Et de préciser qu'elles ne seront tributaires d'une aide fédérale que dans un scénario du pire: si le problème s'étend à l'ensemble de l'Europe et que les entreprises n'arrivent plus à obtenir de liquidités parce que les marchés sont interrompus dans un délai de 24 à 48 heures. La Confédération n'interviendra que de manière subsidiaire et s'il existe "un risque systémique", selon la ministre.

Conditions peu attrayantes

En cas d'urgence, des cautionnements et des crédits sont prévus. Le montant du crédit d'engagement n'est pas encore défini. Il pourrait s'élever à 5 à 10 milliards de francs, a annoncé la ministre.

Mais l'attribution de ces fonds fédéraux est liée à des conditions très strictes et sera par conséquent "décourageante". Le but est d'éviter les mauvaises incitations. Seules quelques grandes entreprises fortement connectées à l'international devraient pouvoir y accéder, a précisé Urs Meister, directeur de la commission fédérale de l'électricité (ElCom).

Le Conseil fédéral prévoit notamment une interdiction de distribuer des dividendes ou des garanties sous la forme d'un nantissement des actions. Des prescriptions sur la transparence devraient permettre d'éviter des goulots d'étranglement au niveau des liquidités.

Résilience à long terme

D'autres mesures pourraient être prises à long terme pour rendre la branche plus résiliente. Les entreprises concernées pourraient être soumises à des directives concernant la dotation en capital et les liquidités, comme cela existe pour les banques.

Le Conseil fédéral envisage également des prescriptions qui garantissent le maintien permanent de fonctions importantes telles que la production d’électricité (Business Continuity Management, BCM), une loi sur l’intégrité et la transparence du commerce de gros de l’électricité et du gaz.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Restructuration chez Tamedia: 170 personnalités signent une tribune

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Plus de 170 personnalités de Suisse romande, issues de tous les milieux, ont signé une tribune de soutien après les annonces de restructuration chez Tamedia (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Plus de 170 personnalités de Suisse romande, issues de tous les milieux, ont signé une tribune de soutien après les annonces de restructuration chez Tamedia. Dans leur texte adressé à la direction de l'éditeur et au conseil d'administration de sa maison mère TX Group, elles demandent de renoncer aux licenciements et de "s'engager concrètement au maintien, à la pluralité et au développement de la presse romande."

 

La liste des signataires comprend de très nombreuses figures culturelles en Suisse romande, entre littérature (Joël Dicker par exemple), musique (Stephan Eicher), cinéma (Ursula Meier), humour (Yann Marguet) ou bande dessinée (Zep). Des directrices et directeurs d'institutions culturelles ou de festivals sont aussi présents en nombre. S'y ajoutent des sportifs de premier plan (Roman Mityukov notamment), des grands cuisiniers (Franck Giovannini) mais aussi plusieurs chercheurs, professeurs d'hautes écoles ou représentants du monde viticole.

Ces personnalités déplorent les récentes annonces de Tamedia avec notamment, côté romand, la fusion des rédactions de 24 heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche, ce qui se traduira par la suppression de 25 postes plein temps.

"Depuis des années, la réduction progressive des effectifs de la presse romande conduit à un dangereux appauvrissement de l'information régionale de qualité, à l'heure où les géants du Net et les réseaux sociaux banalisent l'accès aux nouvelles aléatoires, non vérifiées sinon mensongères", peut-on lire dans cette tribune.

Une voix romande "factice"

"L'information de qualité est le liant d'une communauté et le ciment d'une démocratie", continue le texte. Or selon ses signataires, Tamedia "fragilise" cette presse romande, rappelant aussi la fermeture de l'imprimerie de Bussigny. "C'est la Suisse romande en tant qu'entité politique, culturelle et économique que vous mettez en péril", dénoncent-ils.

Les signataires déplorent également la volonté de Tamedia de multiplier la traduction en français d'articles de ses titres germanophones: "C'est la voix de la Suisse romande que vous rendrez inaudible ou, pire, factice."

En tant que personnalités de Suisse romande, "nous affirmons que nos hautes écoles, nos institutions culturelles, nos entreprises innovantes, notre monde agricole, nos artistes, nos sportifs, les habitants de ce pays réclament et méritent une presse régionale forte, indépendante, multiple et impliquée", martèle la tribune.

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Excédent de 20 milliards pour les paiements au 2e trimestre

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La BNS a constaté une stabilité des échanges de services et des revenus primaires, donc tirés du travail.(KEYSTONE/Anthony Anex) (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La Suisse a bouclé le deuxième trimestre sur un excédent de la balance de paiements de 20 milliards de francs, portée par les échanges de marchandises et du négoce d'or. Ce surplus est en augmentation, de 6 milliards, par rapport à la même période de 2023.

Alors que le solde des échanges de marchandises a progressé, l'excédent du commerce de transit (exportation de services) a reculé, indique vendredi la Banque nationale suisse (BNS) dans son point de situation trimestriel.

La balance des transactions courantes, qui regroupe toutes les opérations économiques de la Suisse avec le reste du monde, a également enregistré une hausse de son excédent, grâce au recul du déficit enregistré dans les revenus secondaires (prélèvements obligatoires).

La BNS a constaté une stabilité des échanges de services et des revenus primaires, donc tirés du travail.

En ce qui concerne le compte financier, un tassement net des transactions est apparu au 2e trimestre. Le solde s'est établi à 29 milliards.

La baisse a atteint 4 milliards de francs pour les actifs financiers, tirés vers le bas par les acquisitions nettes de participations et une diminution sur le marché interbancaire. Du côté des passifs, l'arrivée à échéance au deuxième trimestre d'obligations de la BNS détenues par des non-résidents a causé un recul de 35 milliards.

La position extérieure nette s'est accrue de 5 milliards de francs, pour s'établir à 894 milliards, précise le communiqué. Les actifs à l'étranger se sont repliés de 5 milliards à 5317 milliards, alors que les passifs envers l'étranger se sont contractés de 10 milliards à 4423 milliards.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Société Générale se sépare de sa filiale en Guinée

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La finalisation de la cession de la filiale en Guinée est attendue d'ici fin mars. (AP Photo/Michel Euler) (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

La banque Société Générale a annoncé vendredi la signature d'un accord prévoyant la cession de sa filiale en Guinée, poursuivant son désengagement du continent africain.

"Selon les engagements pris, Atlantic Financial Group", un groupe bancaire "panafricain", "reprendrait la totalité des activités opérées par cette filiale, ainsi que l'intégralité des portefeuilles clients et l'ensemble des collaborateurs de cette entité", précise Société Générale dans un communiqué.

Le montant prévu pour cette cession n'a pas été divulgué.

La banque au logo rouge et noir a déjà cédé sa filiale de banque de détail au Congo et au Tchad, et a engagé des processus similaires à Madagascar, au Bénin, au Togo, au Maroc, en Guinée Equatoriale, au Burkina Faso, au Mozambique et en Mauritanie.

Société Générale liquide ainsi un héritage souvent historique, notamment au Maroc où la banque était présente depuis plus d'un siècle.

La finalisation de la cession de la filiale en Guinée est attendue d'ici fin mars.

Une fois les cessions en cours réalisées, la banque ne sera plus active en banque de détail que dans quatre pays d'Afrique (Algérie, Côte d'Ivoire, Sénégal et Cameroun), sur les 17 début 2023.

Société Générale a fait part début août d'un bénéfice net de 1,1 milliard d'euros au deuxième trimestre (+23,7% sur un an), porté par la bonne santé de sa banque de financement et d'investissement. Des résultats mal accueillis en Bourse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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La Banque d'Angleterre laisse ses taux inchangés

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Cette décision s'inscrit à rebours de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a choisi mercredi de frapper un grand coup avec une réduction d'un demi-point, après la baisse d'un quart de point de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière. (EPA/NEIL HALL) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

La Banque d'Angleterre (BoE) a laissé jeudi son taux directeur inchangé à 5%, mettant en pause un cycle de baisse entamé en août, à rebours de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui a choisi mercredi de raboter ses taux d'un demi-point.

Si les pressions inflationnistes continuent de s'apaiser, "nous devrions être en mesure de réduire les taux graduellement au fil du temps", a indiqué le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey dans une déclaration jointe à la décision.

Mais si l'inflation ralentit, elle est encore tenace. "Il est vital (qu'elle) reste basse, nous devons donc être attentifs à ne pas baisser (les taux) trop rapidement ou trop amplement", a-t-il ajouté.

Après avoir abaissé en août son taux directeur pour la première fois depuis 2020 et le début de la pandémie, le Comité de politique monétaire (MPC) de la BoE l'a cette fois maintenu à son niveau actuel de 5%, à une large majorité de huit voix contre une.

Cette décision s'inscrit à rebours de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a choisi mercredi de frapper un grand coup avec une réduction d'un demi-point, après la baisse d'un quart de point de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière.

Gravitant à proximité de la cible de 2% visée par la BoE, l'inflation britannique s'est maintenue en août à 2,2% sur un an, en ligne avec les attentes des économistes, d'après des chiffres publiés mercredi.

Dans le détail, l'inflation sous-jacente, qui exclut les produits aux prix les plus volatils comme l'énergie et l'alimentation, a cependant quelque peu accéléré.

Dans les "minutes" de sa décision, l'institution monétaire souligne également que l'inflation en août dans le secteur des services demeure "élevée".

La BoE s'attend toujours à ce que l'inflation remonte légèrement aux environs de 2,5% d'ici la fin de l'année au Royaume-Uni, car les prix de l'énergie ne ralentissent plus aussi vite qu'ils l'ont fait l'année dernière.

Bien qu'elle mette en avant une "approche graduelle qui consiste à défaire les restrictions" pesant sur sa politique monétaire, elle rappelle également la nécessité que celle-ci "demeure restrictive pour suffisamment longtemps afin de dissiper les risques inflationnistes".

La banque centrale britannique a aussi revu légèrement à la baisse jeudi ses estimations de la croissance dans le pays, à 0,6% au deuxième trimestre (contre 0,7% lors de son rapport d'août), et 0,3% au troisième trimestre (là où elle prévoyait 0,4%).

Nouvelle coupe en novembre?

A ce stade, l'hypothèse d'une nouvelle baisse en novembre est largement privilégiée par les acteurs du marché, notamment car cette réunion coïncidera avec la publication d'un rapport de politique monétaire, moment que la BoE privilégie pour présenter des modifications de son taux.

Afin de combattre la hausse des prix, qui avait atteint environ 11% à son pic fin 2022 au Royaume-Uni, la BoE avait progressivement remonté son taux directeur. Celui-ci était ensuite resté perché pendant un an à 5,25%, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008, avant une baisse en août.

Dans la foulée de l'annonce de la décision jeudi, vers 11H10 GMT, la livre avait accéléré sa hausse et progressait de 0,71% à 1,3308 dollar.

De son côté, la Banque de Norvège a conservé son taux inchangé jeudi, à 4,5%, en ligne avec les prévisions du marché.

Les analystes s'attendent à un verdict similaire de la Banque du Japon (BoJ) vendredi, après une hausse en juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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La baisse des taux a redynamisé le marché des villas en Suisse

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Les alentours de Zurich demeurent, avec ceux de la cité de Calvin, les zones où les villas se vendent le plus rapidement (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le marché helvétique des maisons individuelles a connu entre juillet 2023 et fin juin de cette année une nette hausse des annonces de ventes.

La durée de parution desdites annonces a progressé dans des proportions bien plus modestes, signe d'un intérêt intact pour ce type de biens, attisé qui plus est par la baisse des taux d'intérêts hypothécaires.

Les près de 75'000 villas proposées à l'achat représentent une augmentation de plus d'un tiers sur un an, quand la durée de parution des annonces n'a été prolongée que de 13%, selon une étude semestrielle menée conjointement par le portail immobilier ImmoScout24, l'association alémanique des propriétaires fonciers Hauseigentümerverband Schweiz, ainsi le Swiss Real Estate Institute de la Haute école d'économie de Zurich et de la tout aussi zurichoise association immobilière Schweizerischer Verband der Immobilienwirtschaft (Svit).

Les propriétaires de maisons individuelles attendaient que la précédente hausse des taux d'intérêt s'atténue avant de vendre, expliquent les auteurs du rapport.

Si la durée de parution des annonces a enflé de près d'un cinquième dans la région de Zurich, les alentours de la Cité de Zwingli demeurent avec ceux de celle de Calvin les zones où les villas se vendent le plus rapidement. Genève enregistre même un raccourcissement de 12%. A l'inverse, les propriétaires au Tessin ont dû faire preuve de plus de patience.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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