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Economie

MCH: l'arrivée probable d'Art Basel à Paris crée des remous

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La foire d'art contemporain se déroule en Suisse, à Hong Kong ou aux Etats-Unis. La décision d'une arrivée à Paris devrait intervenir mercredi. (archives) (© KEYSTONE/EPA/CRISTOBAL HERRERA-ULASHKEVICH)

L'arrivée probable à Paris d'Art Basel, foire appartenant au groupe bâlois MCH, qui évincerait la Foire internationale d'art contemporain (Fiac) et Paris Photo, agite le secteur, suspendu à une décision qui pourrait intervenir mercredi.

La Réunion des musées nationaux - Grand Palais (RMN-GP), propriétaire de ce célèbre lieu d'exposition à la nef magistrale, a en effet lancé le 8 décembre un appel à propositions pour les créneaux d'octobre et de novembre, traditionnellement dévolus aux deux événements.

Cet appel, d'abord dévoilé par Le Monde, est intervenu à la suite d'une "manifestation d'intérêt spontanée".

Si le nom du mystérieux postulant reste inconnu, de nombreux acteurs du milieu de l'art évoquent l'arrivée très probable d'un géant, comme la foire d'art contemporain Art Basel et qui se déroule chaque année en Suisse, aux Etats-Unis et à Hong Kong.

Le nouvel opérateur devra s'engager sur une durée de sept ans pour un coût global de redevances et de frais techniques d'environ 20 millions d'euros, selon l'appel d'offres.

Cette mise en concurrence prévoit une occupation du Grand Palais éphémère, situé sur le Champs-de-Mars en 2022 et 2023 ainsi que de l'historique Grand Palais, sur les Champs-Elysées, en cours de restauration et dont la réouverture est prévue en 2024, pour l'organisation d'une "manifestation internationale d'art contemporain" en octobre et d'une "manifestation de photo" en novembre.

La RMN-GP envisageait initialement de sélectionner le futur occupant des lieux dès le 10 janvier mais devrait finalement aborder la question lors de son conseil d'administration prévu mercredi.

Rayonnement international

"La loi ne nous autorise pas à installer ad vitam un opérateur dans un lieu relevant du domaine public", souligne-t-elle auprès de l'AFP.

L'objectif, précise-t-elle, "c'est l'organisation de manifestations internationales uniques au monde, singulières, qui accompagnent toutes les mutations; de créer des passerelles entre les grandes foires et les autres industries culturelles" comme le numérique, les jeux vidéo, la mode ou l'édition.

La Fiac et Paris Photo, qui existent respectivement depuis 47 et 24 ans, ont vivement réagi, assurant que "rien ne laissait présager" cette mise en concurrence.

Même chose pour leur propriétaire, l'entreprise anglo-néerlandaise RX (anciennement Reed Expositions) qui estime que les deux événements "sont aujourd'hui en danger" avec des "répercussions (qui) pourraient être conséquentes pour de nombreux acteurs de la scène culturelle".

"Il est trop tôt pour connaître, avec certitude, le nom de ce tiers mystère, mais il n'est en revanche pas difficile de supposer qu'il s'agit d'un professionnel ayant l'expérience nécessaire pour organiser des foires d'art de ce niveau et offrant une surface financière suffisante", commente RX dans un communiqué.

Le syndicat de l'événementiel Unimev a dénoncé, dans une lettre au président de la RMN-GP, Chris Dercon, "des agissements discriminatoires au détriment de l'intérêt général d'un secteur" et "de nature à amener les organisateurs (de foires et salons, NDLR) à s'interroger sur l'intérêt de choisir Paris et plus globalement la France comme destination".

"Ce qui importe, c'est que Paris, que beaucoup nous envient, continue de se développer et puisse avoir la meilleure foire d'art contemporain possible, réunissant les petites, moyennes et grandes galeries du monde, et soit le reflet de notre époque", commente Kamel Mennour, galeriste international, interrogé par l'AFP.

Cahier des charges

L'ambition de la RMN-GP inquiète en revanche les plus petites galeries qui craignent de se voir évincer de la future grande foire d'art contemporain, alors que la part de celles émergentes et de taille intermédiaire se situait autour de 30% à la Fiac.

"Le risque est qu'on perde la spécificité de la scène locale au profit d'une uniformisation pas forcément bonne pour le marché français", dit à l'AFP Marion Papillon, présidente du Comité des galeries d'art.

La RMN-GP se veut rassurante quant au cahier des charges : "nous avons demandé des engagements fermes sur la forte présence de galeries françaises dans les (futures) foires et une politique tarifaire maîtrisée afin que le prix des stands n'explose pas".

"L'essentiel, ajoute-t-elle, c'est de maintenir la spécificité de Paris pour que les galeries, les artistes, y compris ceux qui émergent, aient une visibilité à la faveur de manifestations qui auront un rayonnement mondial".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Gaznat voit son bénéfice doubler, porté par l'envolée des prix

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Gaznat a enregistré une "hausse record" de son chiffre d'affaires l'an dernier (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La société vaudoise Gaznat, qui assure l'approvisionnement et le transport de gaz naturel en Suisse romande, a connu une envolée de ses résultats, dans un contexte marqué le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Gaznat a réalisé un chiffre d'affaires de 2,028 milliards de francs en 2022, après 888 millions de francs en 2021. Cette "hausse record" est due à "la grande volatilité des marchés, qui a nécessité de nombreuses mesures de ré-optimisation du portefeuille d'approvisionnement, et (à) l'explosion des prix du gaz sur les marchés européens", suite à la guerre en Ukraine et à "la disparition presque complète des livraisons de gaz russe en Europe de l'Ouest", souligne l'entreprise de Vevey vendredi.

Le résultat net a plus que doublé à 30,2 millions. "Cet excellent exercice est dû en bonne partie aux activités du négoce qui a pu profiter de la volatilité des prix. Les gains générés ont été redistribués aux partenaires-actionnaires", assure Gaznat. L'endettement net consolidé s'établit à 102 millions pour des fonds propres de 158 millions.

Les prix élevés et les tensions géopolitiques ont engendré une baisse de la demande mondiale en gaz naturel, qui s'est traduite dans la zone desservie par Gaznat par une diminution de 15,1% pour un total de 11,14 TWh de gaz transporté en 2022. "Une baisse largement influencée par des températures plutôt douces", d'après le communiqué.

"Cette année 2022 restera marquée dans les annales de Gaznat", a insisté le directeur général René Bautz. "Je suis donc particulièrement reconnaissant du travail accompli qui a permis de garantir un approvisionnement en gaz suffisant, tout en remettant le thème de la sécurité énergétique sur le devant de la scène", a-t-il expliqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne: 3 buvettes lacustres éphémères et plus de 600 terrasses

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Cet été à Lausanne, plus de 600 terrasses au bord du lac et en ville seront proposées à la population d'ici et d'ailleurs (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Ville de Lausanne a décidé de maintenir trois emplacements au bord du lac Léman pour des buvettes saisonnières. Trois lieux sont désormais attribués pour cinq ans. En comptant l'ensemble de la ville, ce ne sont pas moins de 600 terrasses qui animeront les rues de la capitale vaudoise cet été.

Tirant un bilan positif de la saison estivale 2022, la Municipalité conserve donc trois secteurs qui avaient été à l'essai l'an dernier pour les années 2023 à 2027, a-t-elle indiqué vendredi dans un communiqué. Pour cette année, deux buvettes seront ouvertes au public courant du mois de juin et ce jusqu'au 30 septembre 2023.

Il s'agit de "Côté Lac", située à Ouchy avec un léger déplacement vers l'alcôve à l'est de la fontaine olympique. Elle se veut un lieu de rencontre multigénérationnel mixant touristes et locaux autour d’un rafraîchissement tant pour les cyclistes que pour les flâneurs.

La deuxième, au Bowl de Vidy, sera orchestrée par l'équipe de "La Guinguette de Vidy", comme en 2022. Elle proposera de coupler promenades, sports de balles ou à roulette avec encas et boissons. Le cas de la troisième buvette fait encore l'objet de procédure, selon la Ville.

"La création et la pérennisation de la quasi-totalité des agrandissements de terrasses ainsi que les buvettes lacustres renforcent encore l'attractivité de la ville, soulignée encore récemment par le New York Times", relève Pierre-Antoine Hildbrand, municipal lausannois en charge de la sécurité et de l'économie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le Conseil fédéral veut une règle uniforme pour les frontaliers en télétravail

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Le Conseil fédéral veut une règle uniforme pour les frontaliers en télétravail (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les frontaliers travaillant partiellement en télétravail doivent être totalement imposés en Suisse. Le Conseil fédéral a mis vendredi en consultation une révision de loi visant à inscrire une base légale nationale. Le délai court jusqu'au 2 octobre.

La Suisse compte nettement plus de travailleurs frontaliers que de travailleurs helvétiques exerçant dans les pays voisins. La France est de loin le pays dont provient le plus grand nombre, soit plus de la moitié, note le gouvernement.

En parallèle, le home office a gagné en importance ces dernières années, en raison de la numérisation et des nouvelles technologies de communication. La pandémie de coronavirus a aussi accéléré le mouvement.

Dans ce cadre, la Suisse se trouve fiscalement perdante en matière d'imposition du télétravail des frontaliers, relève le Conseil fédéral. Ceux-ci paient en Suisse l'impôt à la source sur le revenu de leur activité lucrative. Cependant, en vertu des conventions en vigueur, la part exercée à domicile peut être imposée par le pays de résidence.

L'imposition de cette part en Suisse est possible si le droit d'imposer revient à la Suisse en vertu d'un traité international et s'il existe une norme d'imposition expresse en droit interne. Le gouvernement entend donc répondre à cette deuxième condition, visant des recettes fiscales.

France et Italie

Depuis le 1er janvier, conformément à un accord entre Berne et Paris, les frontaliers paient en Suisse l'impôt à la source sur l'entier de leur salaire, à condition qu'ils n'effectuent pas plus de 40% en télétravail.

L'accord sera définitivement signé le 30 juin. Sans cet avenant à la convention de double imposition entre la Suisse et la France, la baisse des recettes fiscales suisses est estimée à plusieurs centaines de millions par an.

Le dossier du télétravail des frontaliers doit également être négocié entre la Suisse et l'Italie. Le nouvel accord bilatéral sur les frontaliers qui vient d'être ratifié par le Parlement de Rome ne règle en effet la question que jusqu'à fin juin de cette année. Après cette date, les règles habituelles s'appliqueront à nouveau. Les frontaliers pourraient alors être pénalisés fiscalement.

Les parlementaires italiens ont pressé le gouvernement de Giorgia Meloni de négocier rapidement un accord définitif avec Berne, sur le modèle de celui entre la Confédération et la France.

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Berne et UBS signent le contrat de garantie contre les pertes

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UBS prévoit de finaliser l'acquisition de Credit Suisse probablement le 12 juin 2023. (Archives) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Confédération et UBS ont signé le contrat de garantie contre les pertes, convenu dans le cadre de la reprise forcée de Credit Suisse par son homologue zurichois.

Le numéro un bancaire helvétique ne pourra puiser dans cette garantie plafonnée à 9 milliards de francs qu'après avoir pris à sa charge 5 milliards.

"La Confédération a accordé à UBS une garantie couvrant les pertes éventuelles liées à la réalisation des actifs de Credit Suisse", a précisé le Département fédéral des finances (DFF) vendredi dans un communiqué. Le contrat a été signé ce vendredi.

Le DFF a souligné que "la Confédération et UBS ont pour priorité de réduire les pertes éventuelles et les risques afin d'éviter si possible un recours à la garantie de la Confédération".

Concrètement, les garanties portent sur un portefeuille précis d'actifs de Credit Suisse représentant environ 3% du total des actifs d'UBS au terme de l'acquisition. Dans le détail, il est composé de crédits, de produits dérivés, d'instruments non stratégiques et de produits structurés ne faisant pas partie du coeur de métier de la banque aux deux voiles.

Le soutien public ne couvre que les pertes réalisées et définitives.

Des bénéfices à la clé

Si UBS ne recourt pas à cette aide, la Confédération pourrait ressortir bénéficiaire de l'opération. UBS doit en effet verser une prime de garantie à Berne, se composant d'un versement de départ à hauteur de 40 millions de francs, de l'émolument annuel de 0,4 % prélevé sur les 9 milliards (soit 36 millions par année) et d'une prime de risque entre 0% et 4% en fonction des pertes déjà réalisées et encore attendues.

Credit Suisse a de son côté remboursé à la Banque nationale suisse (BNS) la totalité des emprunts accordés au titre du mécanisme public de garantie des liquidités (PLB). "La garantie n'a donc engendré aucune perte pour la Confédération, mais lui a au contraire rapporté des recettes de 111 millions francs", s'est réjoui le DFF.

Le contrat de garantie d'UBS prendra fin lorsque le portefeuille concerné par la garantie aura été définitivement réalisé. Le numéro un bancaire helvétique peut résilier le contrat de garantie à tout moment, mais renoncerait alors à la garantie de la Confédération.

La banque aux trois clés devra se plier à des règles strictes: elle doit gérer les actifs de manière à réduire les pertes et à maximiser les recettes, créer une structure dédiée, instituer un comité de surveillance et s'engager à conserver son siège en Suisse. La Confédération dispose quant à elle de droits d'information et d'audit étendus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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La Confédération et UBS signent un contrat de garantie

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Alerte Info_SU (© )

La Confédération et UBS ont signé le 9 juin un contrat de garantie couvrant les pertes éventuelles liées au rachat de Credit Suisse. Le Conseil fédéral en a pris connaissance vendredi. Cette garantie est limitée à 9 milliards de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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