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Economie

Les croisiéristes prêts à reprendre le large, sous surveillance

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Le protocole sanitaire à bord des navires sera rigoureux: tests anti-covid avant et après chaque sortie du bateau, quarantaine en sus pour l'équipage, excursions "bulles" encadrées par l'armateur obligatoires, jauge limitée dans les piscines... (archives) (© KEYSTONE/AP/Lynne Sladky)

La reprise prochaine des croisières en France est "une fête" pour les armateurs que ne gâcheront ni le protocole sanitaire ni le souvenir de touristes bloqués en mer par la pandémie, mais à Marseille des voix s'élèvent pour demander à modérer cette activité polluante.

Le 4 juillet, deux "géants des mers" quitteront le port de Marseille, après plus d'un an d'arrêt: le SeaSide de MSC Croisières, et le Costa Smeralda de Costa Croisières, les deux leaders du secteur en Europe.

Le protocole sanitaire prévu est "draconien (...) avec un niveau de sécurité bien supérieur à tous les autres secteurs touristiques", assure Erminio Eschina, président de la Cruise Lines International Association (Clia): tests anticovid avant et après chaque sortie du bateau, quarantaine en sus pour l'équipage, excursions "bulles" encadrées par l'armateur obligatoires, jauge limitée dans les piscines...

Pour s'y plier, reconnaît Raffaelle D'Ambrosio, directeur général France de Costa Croisières (groupe Carnival), les paquebots qui vont partir cet été ne seront remplis qu'à 70% de leur capacité.

Malgré ces restrictions, "la magie est là, et la demande aussi", assure M. D'Ambrosio, et le Costa Smeralda est complet pour l'été: trois mois après l'Italie, le retour de la France dans la liste des pays ouverts à la croisière est "une très bonne nouvelle".

Deuxième marché pour Costa en Europe, l'Hexagone est "émetteur de passagers mais aussi récepteur d'escales", assure M. Eschena de Clia. En juillet et août, 39 escales sont prévues à Marseille, une reprise "très progressive" correspondant à une réduction des deux tiers par rapport à l'été 2019.

Marseille, "tête de pont"

Avec près de deux millions de passagers par an avant la crise sanitaire - 100'000 seulement en 2020 - , Marseille est une "tête de pont" du secteur, "comme Rome ou Barcelone", assure Jean-François Suhas, président du Club de la croisière, qui fédère les acteurs locaux du secteur.

Et paradoxalement, la crise a renforcé l'attrait pour Marseille: le rapatriement depuis la deuxième ville de France, en plein confinement, de 7000 passagers, a participé à "rassurer" les armateurs, selon M. Suhas. L'ARS, le port, les marins-pompiers et les armateurs "ont appris à travailler ensemble" pendant cette période, confirme Hervé Martel, qui préside le Grand port maritime de Marseille (GPMM).

Mais le Covid-19 a aussi offert aux riverains du port un tableau inquiétant: au plus fort de la crise, jusqu'à 17 paquebots étaient simultanément amarrés.

Résultat: une pollution record - trois fois plus d'émissions d'oxyde d'azote et de particules fines en provenance des paquebots qu'en temps normal, selon l'organisme de surveillance Atmosud.

Régulation du trafic?

Et après un an d'arrêt, la filière trouve en outre face à elle à Marseille une nouvelle municipalité écologiste et de gauche, élue à l'été 2020 et beaucoup plus critique.

"L'électrification des quais est sans cesse repoussée, mais on ne peut pas dire aux habitants: +Votre problème de pollution, on voit ça dans six ans+!", s'indigne l'adjoint au maire délégué à l'économie, Laurent Lhardit, dont la majorité a supprimé la subvention de la mairie au Club de la croisière.

M. Lhardit reproche aussi au secteur de promouvoir "un tourisme de masse et low-cost", qui génère "des embouteillages à Notre-Dame-de-la-Garde", et déplore "des boutiques de savons de Marseille importés directement de Chine pour cette clientèle".

Côté professionnels, Hervé Martel assure pourtant qu'en 2025, deux paquebots pourront se brancher simultanément à quai pour couper leurs moteurs, "comme on l'a déjà fait pour les ferries", et rappelle que le GPMM serait bientôt un des "trois ports dans le monde pour faire le plein de Gaz naturel liquéfié".

Fin 2019, aux côtés des principaux armateurs et des collectivités, il a signé la "charte bleue" qui "va plus loin que la réglementation en vigueur en Méditerranée", imposant l'utilisation d'un carburant moins polluant lors des manoeuvres à quai, ou encore une réduction de la vitesse des bateaux.

Et aujourd'hui le secteur innove sans cesse, Costa promettant même "un bateau zéro émission en 2030". "Les croisiéristes ont plutôt des bateaux performants, récents", reconnaît Dominique Robin, le directeur d'AtmoSud: il y a dix ans, "un bateau c'était un échappement libre, comme si sur votre voiture, il n'y avait pas de pot d'échappement".

Mais malgré ces évolutions, le député LREM Saïd Ahamada appelle aujourd"hui à une "régulation" du trafic de ces géants des mers, sans quoi "nous risquons d'aller tout droit vers un pic de pollution dès le mois de juillet". Un enjeu de taille dans la métropole marseillaise, où les émissions de NOx d'origine maritime -- dont 20% sont dues aux bateaux de croisière -- ont dépassé pour la première fois en 2018 les émissions routières.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Le FMI prévoit une stabilité de la croissance de l'économie suisse

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Pour le FMI, l'acquisition du Credit Suisse par UBS, facilitée par l'Etat, a stabilisé les marchés. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le Fonds monétaire international (FMI) se montre prudent quant à la croissance suisse, malgré une inflation plus modérée. L'institut salue la "décision appropriée" de la baisse de son taux directeur par la Banque nationale suisse (BNS).

Pour cette année, le FMI table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) suisse de 1,3% (ou 1% ajusté des événements sportifs), puis de 1,4% en 2025 (ou 1,7% ajusté des événements sportifs). En 2023, le PIB avait augmenté de 1,3%, après +2,5% l'année précédente.

Le marché du travail reste "résilient", même si le taux de chômage est appelé à augmenter de manière mesurée à 2,3% cette année, indique l'organisation de Washington dans sa note consacrée à la Confédération publiée jeudi.

A titre de comparaison, le Seco anticipe une progression du PIB helvétique de 1,5% en 2024, puis de de 1,3% en 2025.

Le Conseil fédéral retient, dans la foulée, que "grâce au frein à l'endettement, la politique budgétaire est bien établie, mais la pression croissante qui pèse sur les dépenses requiert des mesures visant à combler les déficits structurels et à garantir le financement de la prévoyance vieillesse", selon le communiqué du gouvernement.

Le FMI note aussi que "l'acquisition du Credit Suisse par UBS, facilitée par l'Etat, a stabilisé les marchés et se déroule comme prévu", mais que des difficultés pointent, comme le fait que les actifs du groupe combiné pèsent 180% du PIB de la Suisse et que la complexité des opérations mondiales rend "également la supervision plus difficile".

En cas de crise future, les précédentes options de fusion ne pourraient plus être réalisables. Les risques en matière de concurrence et de concentration doivent être étroitement surveillés, souligne l'institut.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS: Sergio Ermotti a perçu 14,4 millions pour neuf mois en 2023

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Le patron d'UBS, Sergio Ermotti a gagné 1,8 million de plus que son prédécesseur l'an dernier. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le directeur général d'UBS Sergio Ermotti, débauché en urgence de la présidence de Swiss Re en avril 2023 pour piloter l'intégration de Credit Suisse, a perçu l'an dernier un total de 14,4 millions de francs entre salaire fixe et boni divers.

Son prédécesseur Ralph Hamers avait, à titre de comparaison, encaissé 12,6 millions pour l'ensemble de 2022, indique jeudi le rapport annuel de la banque aux trois clés. Du côté de l'organe de surveillance, le président Colm Kelleher a touché 4,7 millions, soit à peine moins que les 4,8 millions de l'an dernier. Le cénacle dans son ensemble s'est partagé une enveloppe de 12,6 millions, contre 12,5 millions, hors frais annexes.

Le numéro un bancaire helvétique retoque au passage ses résultats 2023 suite à une réévaluation de l'écart d'acquisition pour Credit Suisse. Le bénéfice net s'inscrit ainsi désormais à 27,8 milliards de dollars, en lieu et place des 29,0 milliards précédemment annoncés.

Le ratio de fonds propres durs a été modéré d'une dizaine de points de base à 14,4%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

SMG envisage la suppression de 80 équivalents plein temps

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Cofondé par TX Group notamment, Swiss Marketplace Group (SMG) pourrait procéder à près de 40 licenciements dès le mois d'avril. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'exploitant de plateformes de petites annonces Swiss Marketplace Group (SMG), cofondé par TX Group, Ringier, La Mobilière et General Atlantic, envisage de biffer 80 équivalents plein temps de ses effectifs d'ici 2026.

Ces réflexions s'inscrivent dans le cadre d'une batterie de mesures destinées à économiser des dizaines de millions de francs, indique la firme dans un communiqué mercredi.

Près de 40 licenciements pourraient être prononcés dès le mois d'avril, nonobstant une préférence affichée du groupe pour des fluctuations naturelles. Un plan social facultatif sera proposé à chaque collaborateur concerné.

Les économies doivent par la suite être réinvesties dans des "initiatives de croissance définies", non détaillées dans la publication.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Mirabaud: nouveau recul des résultats en 2023

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Le groupe bancaire Mirabaud a misé sur une gestion prudente en 2023. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le groupe bancaire Mirabaud a observé l'an dernier une nouvelle érosion tant de ses gains que de sa masse sous gestion. L'établissement genevois revendique toutefois une performante "résiliente", réalisée dans un contexte de franc fort et de taux d'intérêts élevés.

Le bénéfice net s'est étiolé de 2,2% à 31,3 millions de francs, nonobstant un résultat d'exploitation hors exceptionnels étoffé de près de deux millions à 42,4 millions, détaille Mirabaud dans un compte-rendu mercredi.

La multiplication par deux des recettes sur opérations d'intérêt a surcompensé le recul de celles des commissions et des opérations de négoce, permettant d'étoffer les revenus près de 7% à 39,9 millions. Les charges d'exploitation ont toutefois aussi pris de l'embonpoint, passant de 239,4 millions en 2022 à 248,3 millions en 2023.

"Les résultats de la maison Mirabaud pour l'exercice 2023 (...) reflètent une gestion prudente et qualitative de notre bilan ainsi que la solidité financière de notre groupe", explique Yves Mirabaud, associé senior, cité dans la publication.

Fin décembre, les avoirs sous gestion recelaient encore 30,2 milliards de francs, contre 31,5 milliards douze mois plus tôt. Les actifs sous gestion représentaient 6,0 milliards. Le total du bilan consolidé s'établissait à 2,2 milliards.

Le taux de fonds propres durs (Tier 1) a marginalement progressé à 20,6%, contre 20,3%, quand le ratio de liquidité a fondu à 174%, contre 190%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS transfert à Apollo les crédits titrisés de Credit Suisse

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La transaction devrait permettre à UBS d'empocher quelque 300 millions de dollars comptabilisés sur le premier trimestre 2024. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

UBS et Apollo ont fini par trouver un accord autour des crédits titrisés (securitized products group) de Credit Suisse, dont la vente par l'ancien numéro deux bancaire helvétique au fonds américain avait été remise en question par son acquéreur au printemps 2023.

Le nouvel accord prévoit le rachat par Apollo de facilités de paiement garanties à hauteur de 8 milliards de dolllars directement auprès d'UBS. L'opération s'inscrit dans le cadre du désengagement de la banque aux trois clés des activités de son ancienne dauphine jugées accessoires, regroupées au sein d'un portefeuille de défaisance (NCL).

La transaction doit déboucher pour UBS sur un gain net de quelque 300 millions de dollars comptabilisé sur le premier trimestre 2024, et sur une perte nette de l'ordre de 900 millions pour Credit Suisse AG sur la même période.

La discrépance trahit des ajustements réalisés par UBS sous la norme IFRS dans l'allocation du prix d'acquisition de Credit Suisse Group, ainsi que des provisions constituées par le géant bancaire sur la fin de l'année dernière, non référencées sous la norme US Gaap adoptée par Credit Suisse AG.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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