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Economie

Le Conseil fédéral et la BNS réactivent le volant anticyclique

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A la demande de la BNS, les banques devront relever leurs fonds propres pour assurer la couverture de leurs créances hypothécaires à hauteur de 2,5% des positions pondérées garanties directement ou indirectement par un gage immobilier en Suisse (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le Conseil fédéral et la Banque nationale suisse ont décidé de réactiver et de relever le volant anticyclique de fonds propres, afin de limiter les risques "croissants" sur le marché hypothécaire et immobilier. Les banques devront se doter de capital supplémentaire.

Les banques devront relever leurs fonds propres pour assurer la couverture de leurs créances hypothécaires à hauteur de 2,5% des positions pondérées garanties directement ou indirectement par un gage immobilier en Suisse, a précisé l'Administration fédérale des finances (AFF) dans un communiqué. Ces mesures doivent entrer en vigueur au 30 septembre.

Cet outil "renforce la résistance du secteur bancaire, lorsque des déséquilibres entraînent des corrections sur les marchés hypothécaire et immobilier", a souligné l'AFF.

Selon cette dernière, "tant le volume des crédits hypothécaires que les prix des immeubles d'habitation ont augmenté dans des proportions que ne peuvent justifier des facteurs fondamentaux tels que les loyers et les revenus".

Les risques liés à une correction des marchés hypothécaire et immobilier, notamment en raison d'une hausse soudaine des taux d'intérêt, se sont renforcés, à l'heure où les grandes banques centrales s'apprêtent à resserrer leur politique monétaire. De l'avis des économistes, la BNS ne devrait cependant pas enclencher le retour à la normale avant l'année prochaine.

L'institut d'émission helvétique a précisé, dans un communiqué séparé, que "les risques liés au dépassement de la capacité financière des emprunteurs sont restés à un niveau élevé ou se sont encore accrus".

"Les incertitudes concernant l'accès des entreprises au crédit en raison de la pandémie ont nettement diminué" et "rien n'indique un resserrement de l'octroi des prêts aux entreprises", a ajouté la banque centrale suisse.

La BNS prête à agir

Le volant anticyclique avait été désactivé en mars 2020 en pleine crise du coronavirus pour donner plus de marge de manoeuvre aux banques, notamment pour accorder des crédits aux entreprises. Cet instrument se situait alors à 2%.

Quant à la BNS, elle continue à observer "attentivement" la situation, se réservant la possibilité "de prendre des mesures plus étendues".

Les deux grandes banques UBS et Credit Suisse ne réagissaient pas dans l'immédiat en Bourse à cette mesure. Vers 12h35, la première progressait de 2,7% à 17,38 francs et la seconde de 4,9% à 8,60 francs. L'indice vedette SMI prenait pour sa part 1,39%.

Le troisième acteur sur le marché hypothécaire suisse, Raiffeisen, n'est pas coté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Pas de retour au "monde d'avant" pour le patron de la BNS

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Le président de la BNS Thomas Jordan craint une forme d'acceptation du renchérissement au sein des entreprises et des ménages, ce qui risque de rendre plus difficile selon lui le retour à un taux d'inflation inférieur à 2% (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan estime que la politique monétaire ultra-accommodante de cette dernière décennie appartient définitivement au passé. Mais il met en garde contre l'acceptation de l'inflation comme une fatalité.

La pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont chamboulé le contexte dans lequel évoluaient jusqu'alors les banques centrales. "Nous devons composer avec une économie plus fragmentée, dans un environnement marqué par de nombreuses incertitudes", a signalé le banquier central à l'occasion d'un colloque qui s'est tenu mercredi soir à Lugano.

Rappelant que la BNS a appliqué pendant des années des taux négatifs, il considère que le taux directeur actuel - relevé en mars à 1,50% - n'est "pas très élevé", surtout en comparaison internationale. Ce niveau présente une base saine pour la stabilité du système financier, récemment mise à l'épreuve par la crise bancaire qui a précipité la chute de Credit Suisse.

Insistant sur la priorité absolue que représente la lutte contre l'inflation, qui a atteint son apogée à 3,5% sur un an l'été dernier, Thomas Jordan s'est félicité de ce que la BNS avait laissé le franc s'apprécier "relativement tôt", même si cela n'a pas suffi à éviter quatre relèvements de taux au cours des douze derniers mois.

Il craint désormais de voir s'installer une forme d'acceptation du renchérissement au sein des entreprises et des ménages, qui risque de rendre plus difficile le retour à un taux inférieur à 2%, conformément aux objectifs que s'est fixés l'institut d'émission. "Face à l'inflation, nous sommes sur la bonne voie, mais la lutte n'est pas encore terminée", a-t-il ajouté.

Distributions aux cantons: "secondaires"

De son côté, le directeur général (CEO) de la Banque des règlements internationaux (BRI) Agustín Carstens a insisté sur le fait qu'en plus de leur mandat consistant à garantir la stabilité des prix, les banques centrales doivent également veiller à ne pas étouffer la croissance économique. Or pour être durable, celle-ci doit provenir de la consommation privée et pas de mesures fiscales ponctuelles destinées à atténuer l'impact de l'inflation.

L'ancien gouverneur de la Banque du Mexique a souligné que les décisions de politique monétaire mettent généralement des mois à déployer pleinement leurs effets, tout en affirmant que jusqu'ici, leur impact sur l'activité économique mondiale s'est avéré moindre que ce qu'il craignait.

Les deux dirigeants se sont rejoints quant à la nécessité d'indépendance des banques centrales face aux tentatives de les soumettre à des considérations de politique fiscale. A ce propos, Thomas Jordan a expliqué que la qualité d'une politique monétaire ne se mesure pas à la performance financière, et que la perte historique essuyée par la BNS l'année dernière (plus de 132 milliards de francs) était largement attendue au vu de l'évolution des marchés.

Le Bernois a qualifié de "produit secondaire" la distribution de bénéfices aux collectivités publiques, avant de lancer que "la seule manière d'assurer une certaine régularité serait de ramener cette valeur à zéro". Face à la perspective de voir les fonds propres de la BNS glisser en territoire négatif, il s'est voulu rassurant, tout en reconnaissant que cette éventualité pourrait agir comme un frein sur la politique monétaire.

Credit Suisse: les risques du "bank run"

Revenant sur la débâcle de Credit Suisse et son absorption dans l'urgence par UBS, Thomas Jordan a une nouvelle fois souligné les conséquences imprévisibles sur l'économie helvétique et mondiale d'un "bank run" (panique bancaire) rendu d'autant plus probable par les moyens actuels, qui permettent des sorties massives de fonds dans des temps très courts.

Pour Agustín Carsten, les déboires de l'ex-numéro deux bancaire helvétique ont été exacerbés par le resserrement monétaire. "Il n'y a pas de protection contre les défaillances au niveau de la direction ou de la surveillance du conseil d'administration", a affirmé la patron de la BRI.

Selon lui, il serait possible de renforcer encore les tests de solvabilité, mais il ne voit pas d'urgence à un nouveau tour de vis réglementaire, dans la mesure où les dispositions en matière de liquidités - connues sous le nom de Bâle III - introduites dans le sillage de la crise bancaire de 2008 ne sont toujours pas pleinement appliquées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lonza s'offre la biotech néerlandaise Synaffix

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L'opération doit renforcer la palette de conjugués d'anticorps-médicaments (ADC) de Lonza au travers de l'intégration de la plateforme de Synaffix (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Lonza acquiert la société biotechnologique amstellodamoise Synaffix. Le sous-traitant rhénano-valaisan de l'industrie pharmaceutique déboursera pour ce faire un montant initial de 100 millions d'euros (97 millions de francs ), assorti de versements d'étapes.

Ces paiements supplémentaires pourront totaliser 60 millions de francs, a précisé jeudi Lonza. L'opération doit renforcer la palette de conjugués d'anticorps-médicaments (ADC) de Lonza au travers de l'intégration de la plateforme de Synaffix, indique un communiqué.

Selon une récente estimation relayée par Lonza, le marché des ADC est amené à franchir le cap des 22 milliards de dollars d'ici 2030 Synaffix continuera d'opérer sous son appellation actuelle et de développer ses activités sur son site d'Oss.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Leclanché, dans le rouge en 2022, optimiste pour l'avenir

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Le fabricant de batteries Leclanché, basé à Yverdon, est plus optimiste pour l'avenir. Son carnet de commandes s'est étoffé, notamment dans les domaines ferroviaires, de la navigation et des véhicules routiers spéciaux (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le fabricant yverdonnois de batteries Leclanché a, comme annoncé début mai, essuyé une grosse perte nette en 2022. Un accord passé avec les créanciers a toutefois redressé la marge financière et permettra d'améliorer les résultats à l'avenir, selon la direction.

Dans son rapport annuel publié mercredi soir, l'entreprise indique avoir réalisé une perte nette de 85,6 millions de francs l'an dernier, après une perte de 80 millions en 2021. Selon les chiffres non audités de début mai, la perte nette se montait à 87 millions de francs.

Au niveau du résultat d'exploitation Ebitda, la perte est de 57,5 millions de francs, après une perte de 44,9 millions un an plus tôt. D'importants investissements dans les capacités de production et la recherche et développement ont mobilisé beaucoup d'argent, justifie le groupe.

Hausse des commandes

Le carnet de commandes s'est étoffé, mais cela ne se ressent pas encore sur le chiffre d'affaires qui a atteint 18,0 (18,9) millions de francs l'an dernier.

La somme du bilan a légèrement augmenté à 90,8 millions de francs. Les fonds propres restent en revanche négatifs (-51,3 millions). Le taux d'endettement a été réduit grâce à un accord de 88 millions de francs passé avec les actionnaires majoritaires.

La nouvelle direction se targue d'avoir obtenu des améliorations, notamment au niveau des conditions de paiement pour les clients, à une augmentation de capital et à un partenariat conclu avec le fabricant américain de moteurs diesel et à gaz Cummins.

L'augmentation des commandes fermes dans les domaines ferroviaires, de la navigation et des véhicules routiers spéciaux offre une bonne base, a déclaré le directeur général Pierre Blanc, cité dans le rapport.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les Suisses favorables à développer les énergies renouvelables

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Selon un sondage de l'institut gfs.bern, 97% des personnes interrogées se prononcent en faveur des installations solaires sur les bâtiments, en Suisse (photo d'illustration). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Electricité solaire, éolienne ou hydraulique: la population suisse soutient le développement des sources d'énergie renouvelables. Selon un sondage, la sécurité d'approvisionnement est la priorité absolue, avant la protection du climat et les prix de l'électricité.

"La crise énergétique, les augmentations parfois importantes des prix de l'électricité et le risque de pénurie d'énergie ont marqué l'année 2022 et l'hiver qui vient de s'achever", indique mercredi l'Association des entreprises électriques suisses (AES) dans un communiqué.

Ces circonstances exceptionnelles n'ont toutefois rien changé à l'approbation de la politique énergétique actuelle par la majorité des Suisses, comme le montre un sondage représentatif réalisé par l'institut gfs.bern sur mandat de l'association. La part des personnes interrogées qui sont partiellement ou totalement d'accord avec la politique énergétique actuelle de la Suisse a augmenté de 3% par rapport à 2022, pour atteindre 59%

Le photovoltaïque plébiscité

Le soutien au développement du photovoltaïque sur les infrastructures existantes (par exemple sur les autoroutes, les barrages) ainsi que sur les toits et façades appropriés n'est pas contesté.

Concrètement, 97% des personnes interrogées se prononcent en faveur des installations solaires sur les bâtiments et les façades, 89% en faveur de l'énergie hydraulique et 76% en faveur de l'énergie éolienne. La population est toutefois moins convaincue par les grandes installations solaires en montagne et sur les surfaces libres (54%).

Pas de majorité pour le nucléaire

L'énergie nucléaire ne joue aucun rôle dans le futur système énergétique pour la population, poursuit le rapport. Les Suisses ne sont pas favorables, ni à la construction de nouvelles centrales nucléaires de la génération la plus moderne, telles qu'elles sont construites aujourd'hui en France et en Finlande, ni à celles de quatrième génération, qui font actuellement l'objet de recherches et de développements.

Le 65% des sondés ne préfèrent pas non plus une nouvelle centrale nucléaire à des parcs éoliens, des installations solaires dans les montagnes ou à de nouveaux barrages.

Au total, 1'003 personnes ayant le droit de vote en Suisse ont été interrogées en avril dernier, selon gfs.bern.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Mais les analystes restent pessimistes

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Si une majorité d'experts tablent sur un essoufflement de l'inflation sur le Vieux comme sur le nouveau continent, un tiers d'entre eux voit le renchérissement se maintenir à un niveau excessif sous nos latitudes (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN)

Alors que les analystes estiment que la situation économique en Suisse s'est améliorée pour un 3e mois d'affilée en mai, la plupart demeure pessimiste pour les perspectives à court terme. L'indice CS CFA s'est établi à -32,2 points, contre -33,3% en avril.

La relative résistance des conjonctures régionales a mis à mal les attentes de baisses de taux d'intérêt par la Réserve fédérale (Fed), relèvent les auteurs du sondage périodique diffusé mercredi par Credit Suisse. Les répondants anticipent en outre une poursuite de mouvements haussiers aussi bien en Suisse que dans la zone euro.

Si une majorité d'experts tablent sur un essoufflement de l'inflation sur le Vieux comme sur le nouveau continent, un tiers d'entre eux voit le renchérissement se maintenir à un niveau excessif sous nos latitudes.

Sur le front des changes, il paraît plus probable que le franc s'apprécie encore face au dollar et à l'euro que le contraire au cours des six prochains mois.

Si la valorisation de la plupart des classes d'actifs est jugée convenable, les analystes considèrent toujours l'immobilier largement surestimé. Le relèvement des taux d'intérêt a certes déjà commencé à freiner l'essor des prix, mais les prix pratiqués paraissent bien onéreux au vu des perspectives de rendement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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