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Economie

Lafarge: décision de la Cour de cassation jeudi sur la Syrie

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Lafarge est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, près de 13 millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'EI, et à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité de son site en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre (archives). (© KEYSTONE/AP/BADERKHAN AHMAD)

La Cour de cassation se prononce jeudi sur les différents pourvois déposés dans l'enquête sur les activités du cimentier français Lafarge en Syrie jusqu'en 2014, et en particulier sur l'annulation de sa mise en examen pour "complicité de crimes contre l'humanité".

D'un côté, l'ONG Sherpa, le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l'Homme (ECCHR) ainsi que onze anciens salariés de Lafarge en Syrie, contestent depuis novembre 2019 l'annulation par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris de la mise en examen du groupe pour cette très lourde qualification pénale.

Les associations se lèvent aussi contre le rejet de leurs constitutions de parties civiles, qui les empêche d'avoir accès au dossier, de demander des actes d'enquête aux juges d'instruction et d'espérer une indemnisation en cas de condamnation.

De l'autre, le cimentier, qui reste mis en examen pour "financement d'une entreprise terroriste", "mise en danger de la vie d'autrui" et "violation d'un embargo", et deux anciens responsables du groupe, l'ex-directeur Sûreté de l'entreprise Jean-Claude Veillard et l'un des ex-directeurs de la filiale syrienne, Frédéric Jolibois, se sont pourvus contre l'ensemble des poursuites à leur encontre.

Dans cette information judiciaire ouverte en juin 2017, Lafarge SA est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS), près de 13 millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'EI, et à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité de son site en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.

Le groupe est également suspecté d'avoir vendu du ciment de l'usine à l'EI et d'avoir payé des intermédiaires pour s'approvisionner en matières premières auprès de factions jihadistes.

"Poursuite de l'activité"

Un rapport interne commandé par LafargeHolcim, né de la fusion en 2015 du français Lafarge et du suisse Holcim, avait mis en lumière des remises de fonds de LCS à des intermédiaires pour négocier avec des "groupes armés". Mais Lafarge SA a toujours contesté toute responsabilité dans la destination de ces versements à des organisations terroristes.

Lors de l'audience, le 8 juin devant la chambre criminelle de la Cour de cassation, Me Patrice Spinosi, avocat au conseil de Lafarge, a souligné que la seule intention du groupe était "la poursuite de l'activité de la cimenterie".

D'après lui, cela "suffit largement pour justifier l'absence d'adhésion de Lafarge à un plan concerté d'élimination d'un groupe de population civile par des attaques généralisées et systématiques", qui définit la complicité de crimes contre l'humanité.

De son côté, l'avocat général a préconisé le rejet du pourvoi des ONG et des parties civiles : comme l'avait souligné la chambre de l'instruction, il a observé que l'utilisation des sommes versées à l'EI, qui aurait pu constituer l'élément matériel de la complicité, "demeurait indéterminée".

En revanche, il a estimé que la société "ne pouvait ignorer le caractère terroriste des organisations bénéficiaires des versements", proposant aussi le rejet du pourvoi de Lafarge contre sa mise en examen pour "financement d'une entreprise terroriste".

La Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire, doit rendre ses décisions sur six pourvois au total.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Allemagne : Commerzbank taille dans ses effectifs

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Commerzbank compte se séparer de près de 10% de l'effectif actuel, en évitant les départs contraints, avec un programme de préretraite progressive proposé dès cette année (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

La banque allemande Commerzbank a annoncé jeudi la suppression de 3900 postes d'ici 2028, un plan d'économies destiné à affirmer son indépendance au moment où l'italienne UniCredit est en embuscade pour la racheter.

Ces suppressions de postes, après des résultats financiers record en 2024, sont justifiées par "la numérisation et l'essor des sites internationaux". Elles entraîneront 700 millions d'euros de charges de restructuration en 2025, selon un communiqué.

Commerzbank compte ainsi se séparer de près de 10% de l'effectif actuel, en évitant les départs contraints, avec un programme de préretraite progressive proposé dès cette année.

En parallèle, des recrutements se feront à l'étranger et au sein de la filiale polonaise mBank. La banque assure qu'à terme, ses effectifs resteront stables à environ 36'700 employés à temps plein.

Depuis 2021, la seconde banque privée allemande a déjà supprimé plusieurs milliers d'emplois et a fermé des centaines d'agences, permettant à ses résultats de nettement rebondir depuis 2022.

Le bénéfice net a atteint le niveau record de 2,7 milliards d'euros en 2024 (environ 2,6 milliards de francs), en hausse de 20% sur un an, comme annoncé fin janvier.

"Grâce à cette dynamique, nous accélérons notre croissance rentable et poursuivons notre transformation de manière résolue", a déclaré Bettina Orlopp, nouvelle présidente du directoire de la banque, dans le communiqué.

Commerzbank a dévoilé jeudi de nouveaux objectifs financiers destinés à choyer ses actionnaires et réaffirmer son indépendance. Les revenus doivent augmenter malgré la baisse des taux, grâce à la numérisation et l'IA et en mettant l'accent sur les gestions d'actifs et de fortune.

Le bénéfice net, attendu à 2,4 milliards d'euros en 2025 - 2,8 milliards avant restructuration - doit grimper à 4,2 milliards d'euros en 2028, avec un ratio coûts/revenus ciblé à 50 %.

La distribution de 100% des bénéfices nets est envisagée jusqu'en 2028, sous réserve du succès de la stratégie.

UniCredit a surpris le marché en septembre en acquérant 9,5% de Commerzbank, dont la moitié auprès de l'Etat allemand, alimentant les spéculations sur un rachat.

Puis en décembre, le patron d'UniCredit, Andrea Orcel, a déclaré détenir 28%, sous réserve d'autorisations.

Ses projets de fusion, suspendus jusqu'aux élections allemandes du 23 février, rencontrent l'opposition de Commerzbank et du gouvernement allemand, l'Etat détenant encore 12% de la banque.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

La Banque cantonale vaudoise voit son bénéfice reculer en 2024

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Le conseil d'administration de la Banque Cantonale Vaudoise propose à ses actionnaires un dividende amélioré de 10 centimes à 4,40 francs par action au titre de 2024 (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Banque cantonale vaudoise (BCV) a enregistré un bénéfice en baisse au cours de son exercice 2024, expliqué par un environnement de taux d'intérêt moins favorable et par une année 2023, qui en comparaison, fut record.

De janvier à fin décembre, les recettes d'exploitation sont restées stables à 1,16 milliard de francs, indique un communiqué paru jeudi. Le résultat opérationnel est affiché à 515 millions, soit en recul de 5%. Enfin, le bénéfice net est de 441 millions, contre 469 millions un an plus tôt. Le conseil d'administration pourra tout de même proposer à ses actionnaires un dividende haussé de 10 centimes à 4,40 francs par action.

Les charges d'exploitation se sont faites plus lourdes, prenant 3% à 557 millions. Les charges du personnel ressortent en hausse de 6% à 387 millions, alors que les autres charges d'exploitation ont diminué de 4% à 170 millions.

Principal contributeur aux recettes de la banque, le résultat net des opérations d'intérêt a baissé de 7% à 554 millions. Le résultat des opérations de commissions a de son côté augmenté de 9% à 369 millions. Enfin, les revenus des opérations de négoce ont fait de même à 195 millions, soit 2% de plus.

Au 31 décembre, le total du bilan atteignait les 60,6 milliards, contre 58,9 milliards un an plus tôt. La masse sous gestion a gonflé de 6% à 124,2 milliards et l'afflux net de nouveaux fonds s'inscrit à 3,3 milliards.

Ces chiffres répondent aux attentes des analystes interrogés qui tablaient sur un bénéfice annuel de 436 ou 447 millions.

Pour 2025, la direction ne donne pas de précisions chiffrées pour l'heure.

La BCV a également annoncé la nomination de Sandra Hauser au conseil d'administration, et le départ d'Ingrid Deltenre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Swiss Life reprend le gestionnaire de fortune ZWEI Wealth

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Le mastodonte zurichois de la prévoyance se renforce dans la gestion de fortune. (archive) (© KEYSTONE/DPA/ANDREAS GEBERT)

Swiss Life étend ses activités de placement pour la clientèle privée en acquérant ZWEI Wealth, spécialisé dans le conseil en gestion de fortune.

Avec cette l'acquisition de cette plateforme, "qui propose à la clientèle privée fortunée (HNWI) et à la clientèle institutionnelle des services complets de conseil et d'intermédiation dans la gestion de fortune, Swiss Life franchit une étape importante dans l'élargissement de son offre sur son marché d'origine", souligne le communiqué mercredi. Aucun montant n'est dévoilé.

Swiss Life Suisse rappelle s'être fixé pour objectif de faire des affaires de placement pour la clientèle privée une autre de ses activités principales d'ici 2027, en complément de l'offre de prévoyance existante.

ZWEI Wealth, fondé en 2014, gère actuellement pour ses clients des actifs à hauteur de 3,5 milliards de francs "et prouve, avec des taux de croissance à deux chiffres, l'attractivité de ce modèle commercial d'un genre nouveau", souligne l'assureur. "Cette acquisition générera des revenus issus de frais et commissions supplémentaires pour Swiss Life Suisse".

Les quelque 30 conseillers sur les sites de Zurich, Genève, Berne et Winterthour seront maintenus, tout comme l'offre et la marque de ZWEI Wealth.

Le cofondateur Klaus Wellershoff reste au conseil d'administration de ZWEI Wealth. Patrick Müller, directeur et également cofondateur, continuera de diriger l'entreprise. Il rapportera directement à Roman Stein, directeur général de Swiss Life Suisse, et siégera au sein des comités de distribution en lien avec l'activité de l'unité nationale de Swiss Life. En échange, Roman Stein devient président du conseil d'administration de ZWEI Wealth.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Pictet: actifs sous gestion records en 2024

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Les actifs sous gestion ou en dépôt à la banque Pictet ont avancé de 14% à 724 milliards en 2024. (archive) (© )

Le groupe bancaire privé Pictet a enregistré un bénéfice consolidé en progression et des actifs sous gestion records pour son exercice 2024, selon ses résultats non audités parus mardi.

De janvier à décembre, Pictet affiche un bénéfice consolidé en hausse de 15% à 665 millions de francs, indique un communiqué. Le résultat d'exploitation est resté stable à 3,16 milliards.

Les actifs sous gestion ou en dépôt ont avancé de 14% à 724 milliards. Les apports nets y ont participé à hauteur de 11 milliards, contre 16 milliards un an plus tôt.

"Grâce à d'excellentes performances de gestion et à des effets de marché favorables, les actifs sous gestion ont atteint un niveau sans précédent", souligne l'associé senior Marc Pictet.

Au 31 décembre, le ratio de fonds propres totaux atteignait 24,5%, un taux nettement supérieur au seuil de 12% fixé par l'autorité de surveillance financière, précise l'établissement genevois.

Au chapitre des prévisions, la direction ne donne pas de précisions pour l'heure et publiera son rapport annuel complet fin avril.

"Les clients continuent de valoriser l'expertise qui nous distingue en matière d'investissement et apprécient la stabilité que nous leur offrons, dans le contexte d'un secteur financier en constante évolution et dans un environnement géopolitique incertain", ajoute l'associé senior éponyme.

Le groupe bancaire occupe plus de 5500 personnes dans le monde, dont quelque 3000 en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Banque Migros a souffert des baisses de taux l'an dernier

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Le volume de prêts à la clientèle a dépassé les 50 milliards de francs en 2024, indique mardi Banque Migros. (archive) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Banque Migros a accusé l'an dernier une érosion d'un dixième de son bénéfice net, à 282,1 millions de francs. La faute notamment aux baisses de taux d'intérêts décidées par la Banque nationale suisse (BNS) en cours d'exercice.

Ceux-ci n'ont été sciemment que partiellement répercuté sur la rémunération des comptes des clients, explique le bras financier du géant orange de la distribution dans un compte-rendu mardi. Le résultat net des opérations d'intérêts, principales contributrices à la rentabilité de l'établissement, s'est étiolé de 6,6% à 599,0 millions. L'essor des opérations de commissions (+15,1% à 125,10 millions) et de négoce (+18,2% à 73,9 millions n'a pas suffi à combler le manque à gagner, d'autant que le résultat des opérations ordinaires annexes a été élagué de près de moitié à 43,5%.

Le produit d'exploitation s'est ainsi affaissé de 2,6% à 806,6 millions. Indicateur de la rentabilité bancaire, le ratio coûts/revenus s'est dégradé de plus de trois points de pourcentage à 50,7%.

Sans s'aventurer sur le terrain des perspectives quantifiées pour l'exercice entamé, Banque Migros considère être bien positionnée pour continuer à garantir fiabilité et stabilité à sa clientèle. Le niveau de fonds propres s'élevait fin 2024 à plus de 20%.

Le volume de prêts à la clientèle a dépassé les 50 milliards de francs, à la faveur notamment d'une progression de 1,2% des créances hypothécaires à 46,94 milliards. Les dépôts de la clientèle ont progressé plus rapidement, de 2,3% à 45,71 milliards. Le nombre de clients s'est étoffé de 5,4% à 1,18 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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