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Suisse

Karin Keller-Sutter défend les accords bilatéraux

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Conseil fédéral et cantons se battent pour sauver les accords bilatéraux. (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'initiative de l'UDC dite de limitation signe la fin des accords bilatéraux I avec l'UE et menace la prospérité de la Suisse. C'est en ces termes que la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter et le sénateur Benedikt Würth (PDC/SG) ont lancé la campagne mardi.

L'initiative exige que la Suisse règle de manière autonome l'immigration. Si le texte était accepté par le peuple, les autorités auraient un an pour négocier la fin de l'accord sur la libre circulation avec Bruxelles de manière consensuelle.

Un danger

Un tel délai est irréaliste, a averti la ministre de justice et police devant la presse. Des négociations ne peuvent aboutir en si peu de temps et faute de solution, le Conseil fédéral devrait dénoncer la libre circulation dans le mois qui suit.

Mais cet accord est lié par une clause guillotine à six autres accords dans les domaines des obstacles techniques au commerce, des transports aériens et terrestres, de l'agriculture, de la recherche et des marchés publics. Sa résiliation entraînerait la fin de l'ensemble de ce paquet des Bilatérales I, entré en vigueur en 1999, et créerait un vide juridique. "Un risque que nous ne sommes pas prêts à courir."

"C'est un coup de poker et un saut dans l'inconnu. C'est irresponsable." Et Mme Keller-Sutter d'ajouter que contrairement au Brexit, l'UE n'est pas obligée de négocier de nouveaux accords avec la Suisse. "Nous n'avons pas de Plan B", a-t-elle prévenu.

La votation du 17 mai ne concerne pas que la libre circulation. Le peuple devra dire s'il tient à la voie bilatérale. S'il soutient ce texte, l'Union européenne pourrait aussi remettre en cause d'autres accords, comme l'association à Schengen/Dublin. Cela aurait des conséquences sur la sécurité et l'asile, mais aussi sur le trafic transfrontalier et la liberté de voyager.

Accès au marché

Les accords bilatéraux sont taillés sur mesure pour les besoins de la Suisse. Le président de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC), Benedikt Würth, a souligné qu'un accès quasiment sans discrimination au marché intérieur de l'UE est décisif. Plus de la moitié des exportations sont déstinées à l'UE.

Et M. Würth de citer en exemple le canton de Saint-Gall. Près de 90% des biens industriels fabriqués dans le Rheintal saint-gallois sont exportés. Sans l'accord sur les obstacles techniques au commerce, les prix des biens exportés augmenteront.

Les entreprises suisses ont actuellement de la peine à recruter la main-d'oeuvre. Elles sont dépendantes des travailleurs en provenance de l'UE et de l'AELE. La fin de la libre circulation aurait pour résultat la réintroduction des contingents et une perte d'attractivité de la Suisse.

La charge administrative pour le recrutement serait plus importante, a mis en garde le président de la CdC. Et, en conséquence, la production serait plus chère. La chute des Bilatérales I pourrait coûter 460 à 630 milliards de francs à la Suisse en 20 ans.

Main-d'oeuvre

Le Conseil fédéral a aussi le souci de limiter l'immigration, mais en encourageant la main-d'oeuvre helvétique. Il a pris des mesures afin d'accroître les chances des travailleurs âgés sur le marché.

Pour les chômeurs de plus de 60 ans, il propose au Parlement une prestation transitoire jusqu'à leur retraite. Ce projet de rente-pont est sur la sellette. Le Conseil des Etats a redimensionné le projet à la baisse.

Par ailleurs, avance la conseillère fédérale, l'obligation d'annoncer les postes vacants donne un avantage aux candidats en Suisse.

Source: ATS

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Suisse

Victime de son succès, le bitcoin dévisse de plus de 5%

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A l'approche du week-end, le bitcoin avait atteint 44'588 dollars, son plus haut niveau depuis le printemps 2022, loin encore toutefois du pic de novembre 2021 qui avait vu le cours frôler les 70'000 dollars (archives). (© KEYSTONE/DPA/FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ)

Le bitcoin s'est déprécié de plus de 5% dans la nuit de dimanche à lundi, glissant brièvement sous la barre des 42'000 dollars, un mouvement de correction logique pour nombre d'acteurs du marché, au vu de sa poussée spectaculaire de la semaine dernière.

Lundi à la mi-journée, la reine des cryptodevises avait déjà effacé une bonne partie de ses pertes et s'échangeait autour de 42'380 dollars sur la plateforme luxembourgeoise Bitstamp, soit 3% de moins que 24 heures auparavant. Sur sept jours en revanche, l'évolution reste positive de près de 2%.

Sollicitée par l'agence AWP, Ipek Ozkardeskaya y voit une correction à l'approche d'une semaine riche en données et en événements importants. "Il est judicieux de prendre ses bénéfices et de rester en retrait avant les données américaines sur l'inflation et la décision de la Fed", estime l'analyste senior de Swissquote.

Selon elle, au vu de l'évolution des expectatives de taux au cours des dernières semaines, "il y a de fortes chances que nous assistions à une rectification de l'orientation de la politique monétaire". Une possibilité qui justifie des prises de bénéfices au vu d'un marché suracheté, en raison notamment des espoirs suscité par l'autorisation imminente aux Etats-Unis de fonds indiciels cotés (ETF) adossés au bitcoin.

Fondamentaux intacts

"La chute actuelle ressemble plus à une brusque consolidation de marché qu'à un catalyseur de nouvelles fondamentales", fait valoir de son côté Richard Galvin, cofondateur de Digital Asset Capital Management, qui signale que "l'effet de levier a augmenté de manière significative" après la récente hausse de la cryptomonnaie de référence.

"Les investisseurs sur le marché des cryptomonnaies ont empoché leurs gains en ce début de semaine" résume Timo Emden dans un commentaire. Selon l'expert, une consolidation du marché était nécessaire au de la flambée des cours. A l'approche du week-end, le bitcoin avait atteint 44'588 dollars, son plus haut niveau depuis le printemps 2022, loin encore toutefois du pic de novembre 2021 qui avait vu le cours frôler les 70'000 dollars.

Le brusque mouvement du bitcoin s'est également reflété chez ses principaux rivaux. Ainsi l'ether accusait un repli de 3,8% sur les dernières 24 heures, à 2248,30 dollars (mais +0,4% sur une semaine).

La capitalisation de marché des quelque 11'400 monnaies cryptographiques suivies par le portail spécialisé CoinGecko s'établissait à 1651 milliards de dollars, dont le bitcoin représente toujours près de la moitié.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Réunion sur l'Ukraine le 14 janvier à Davos (GR)

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La réunion de Davos, organisée conjointement par la Suisse et l’Ukraine, sera consacrée à la "formule de paix en dix points" du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy (ici avec Ignazio Cassis, archives). (© KEYSTONE/AP/EFREM LUKATSKY)

Les conseillers à la sécurité nationale de plusieurs pays se réuniront le 14 janvier à Davos (GR) pour discuter de l'Ukraine. Cette réunion, organisée conjointement par la Suisse et l’Ukraine, sera consacrée à la "formule de paix en dix points" de Volodymyr Zelensky.

Cette rencontre sera organisée à la veille de l'ouverture du Forum économique mondial (WEF). Elle fait suite à celle organisée à Malte en octobre, à laquelle avaient participé environ 70 pays de tous les continents ainsi que l’Union européenne (UE) et l'ONU, a indiqué lundi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à Keystone-ATS.

Dans un message sur X (ex-Twitter) révélé plus tôt dans la matinée par les journaux alémaniques du groupe Tamedia, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que le prochain cycle de pourparlers consacrés à sa "formule de paix" aurait lieu "en Suisse", sans plus d'informations.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'ancien évêque Bernard Genoud accusé d'actes d'ordre sexuel

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CREDIT: KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Mgr Bernard Genoud, ancien évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, décédé en 2010, est accusé d'actes d'ordre sexuel sur une femme de 19 ans à l'époque où il enseignait au Collège du Sud, à Bulle (FR). C'est la première fois qu'une personnalité de ce rang est visée.

Mgr Charles Morerod, successeur de Bernard Genoud à la tête du diocèse, a convié la presse lundi à Fribourg pour divulguer un cas qui donne une dimension inédite aux affaires d'abus dans l'église. La victime, en proie à une "grande souffrance", a souhaité conserver l'anonymat, y compris sur la période où les faits se sont déroulés.

Charles Morerod a lancé un appel à témoins après avoir reçu le témoignage d'une femme ayant subi des actes d'ordre sexuel par Bernard Genoud (1942-2010). Les faits remontent à l'époque où ce dernier était professeur de philosophie au Collège du Sud à Bulle. La victime est venue parler à Mgr Morerod une première fois le 1er décembre.

La femme était étudiante de Bernard Genoud, professeur de philosophie, dans l'établissement gruérien.

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Suisse

WSL: ne pas oublier la biodiversité dans le débat climatique

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Les forêts de monoculture sont plus vulnérables aux parasites et aux chablis que les forêts mixtes. (Photo d'archives) (© Keystone/EPA/BAGUS INDAHONO)

Selon des experts suisses, la biodiversité ne doit pas être oubliée dans la protection du climat. La perte de la diversité biologique est aussi grave pour la nature et l'humanité que le changement climatique, ont-ils souligné lundi lors de la COP28 à Dubaï.

Les mesures de protection du climat ne doivent pas nuire à la biodiversité, a souligné Dirk Karger, de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), lors de la conférence mondiale sur le climat COP28.

Le climat et la biodiversité s'influencent mutuellement, comme l'ont relevé les experts dans la Blue Zone de la conférence, où se déroulent les négociations officielles.

Ils ont cité l'exemple des forêts mixtes qui réfléchissent davantage la lumière du soleil et se réchauffent moins que les forêts pures de conifères. En effet, les conifères doivent fermer leurs stomates plus tôt en cas de chaleur afin de ne pas perdre trop d'eau.

Les stomates sont des pores microscopiques dans les feuilles et les aiguilles des arbres qui servent à réguler les échanges gazeux entre la plante et son environnement. En fermant leurs stomates plus tôt, les conifères évaporent globalement moins d'eau, perdant ainsi l'effet rafraîchissant et contribuant indirectement au réchauffement, comme l'a expliqué le WSL dans un communiqué.

Appel aux politiciens

Dans le cadre du projet de recherche "FeedBaCks", des scientifiques, parmi lesquels Dirk Krager du WSL et Tom Crowther de l'École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), étudient de telles relations entre la biodiversité et le climat. Selon eux, les deux aspects doivent être considérés ensemble.

Par exemple, la déforestation pour les biocarburants ou la création de monocultures pour la séquestration du CO2 nuisent non seulement à la diversité des espèces, mais remettent également en question de nombreux services fournis à la société par les écosystèmes naturels. Cela va de la protection contre les dangers naturels à l'utilisation récréative en passant par la purification de l'eau et de l'air.

Par ailleurs, "la perte de biodiversité est souvent irréversible", note Dirk Karger, cité dans le communiqué. Du point de vue du climat, il peut sembler judicieux de planter des monocultures d'espèces d'arbres à croissance rapide afin d'absorber le plus de CO2 possible. Mais comme les monocultures sont beaucoup plus vulnérables aux tempêtes ou aux parasites, le risque existe que les arbres meurent rapidement et libèrent à nouveau dans l'atmosphère le CO2 qu'ils ont absorbé, conclut le WSL.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Vaud: des fiches pour allier rénovation énergétique et patrimoine

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L'Etat de Vaud veut faire connaître les bonnes pratiques pour concilier efficacité énergétique et conservation du patrimoine bâti (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Etat de Vaud publie une série de fiches de recommandations pour rénover des bâtiments à valeur patrimoniale, tout en permettant leur assainissement énergétique. Ces documents concernent les bâtiments en notes 2 (inscrits à l'inventaire et sous protection cantonale) et 3 (considérés d'intérêt local). Ils s'adressent aux propriétaires, communes et professionnels de la construction.

Baptisées "TypoRENO-VD", ces fiches "détaillent les bonnes pratiques à suivre en matière de rénovation énergétique en fonction de la typologie et du mode de construction des bâtiments", indique lundi l'Etat de Vaud. L'assainissement des bâtiments à valeur patrimoniale constitue "un levier d’action important" pour réduire les émissions de CO2, mais il doit se faire "dans le respect des particularités architecturales, constructives et historiques", poursuit le communiqué.

Sur les 30 fiches prévues au total, douze sont déjà disponibles. Elles seront complétées par des fiches thématiques spécifiques portant notamment sur l'isolation intérieure, les fenêtres ou la toiture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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