Karin Keller-Sutter présidera la Confédération helvétique en 2025. L'Assemblée fédérale l'a élue mercredi par 168 voix sur 203 bulletins valables. La libérale-radicale saint-galloise de presque 61 ans succède à la centriste valaisanne Viola Amherd.
Trente-cinq bulletins ont porté le nom d'autres personnalités. En outre, 23 bulletins étaient blancs. La ministre des finances a obtenu un bon score. Viola Amherd avait été élue l'an dernier par 158 voix sur 204 bulletins valables.
C'est Micheline Calmy-Rey qui a réalisé la plus mauvaise élection en 2011 avec 106 voix. A l'inverse, le record est détenu par Jean-Pascal Delamuraz et Ueli Maurer. Tous deux ont obtenu 201 voix en 1988, respectivement 2018.
Karin Keller-Sutter sera secondée par Guy Parmelin. Le Vaudois a été élu à la vice-présidence par 196 bulletins valables. Vingt-trois bulletins portaient divers noms. Par ailleurs, quinze bulletins étaient blancs et un nul. Le ministre de l'économie prendra les rênes de la Confédération en 2026.
Compromis
"Nous savons par expérience que les vraies solutions ne se trouvent pas dans la confrontation, mais dans le compromis", a dit la St-Galloise mercredi dans son discours après son élection. Un aspect important alors que le monde fait face à des temps incertains. Et d'énumérer attaques terroristes, pandémie, guerre en Ukraine ou encore changement climatique.
"Beaucoup parlent d'un changement d'époque", a relevé la ministre des finances. "Mais si l'on regarde plus loin dans le temps, il s'agit plutôt de la fin d'une phase de stabilité exceptionnelle et d'un retour à la normalité." Et d'ajouter que "nous avons peut-être un peu désappris à gérer l'incertitude". "Le besoin d'orientation est d'autant plus grand."
Dans ce contexte, si beaucoup de choses ne sont pas dans les mains de la Suisse, celle-ci dispose aussi de marges de manoeuvre dans plusieurs domaines, tels que la migration, le changement climatique et les finances, a relevé la ministre. "Avec une démocratie directe, un fédéralisme qui fonctionne et une économie performante", la Suisse dispose d'une "base solide" pour relever ces défis et trouver des compromis.