Les communes vaudoises de Commugny et de Chavannes-de-Bogis devraient à moyen terme accueillir une décharge cantonale sur leur territoire, sous réserve de l'aboutissement de la procédure de Plan d'affectation cantonal (PAC). Le site de Tatte-de-Bogis permettra le dépôt de 1,12 million de m3 de matériaux de type A et 504'000 m3 de type B, pour une durée de dix ans.
Les matériaux de type A sont des matériaux d'excavation non pollués, ceux de type B des matériaux inertes, soit des déchets de chantier faiblement pollués, comme des briques, des tuiles ou du verre. Le site est inscrit dans le plan sectoriel des décharges et dans le plan de gestion des déchets qui recensent les sites potentiels.
Passer par un PAC
Dans ce dossier, le Conseil d'Etat a annoncé jeudi vouloir établir un PAC valant permis de construire. "Vu la volumétrie du projet et les enjeux qui dépassent le périmètre des communes concernées, le canton a décidé de procéder par un PAC, et non par des plans partiels d'affectation qui seraient en main des communes", a expliqué à Keystone-ATS Sébastien Beuchat, directeur des ressources et du patrimoine naturels à la Direction générale de l'environnement.
Les communes sont d'accord sur cette procédure et la nécessité d'une décharge sur ce site est reconnu depuis l'adoption du Plan de gestion des déchets, a-t-il ajouté. On va désormais entrer dans le détail des aménagements. Des discussions seront menées avec les communes et avec l'entreprise qui gèrera l'installation. Une mise à l'enquête publique interviendra ensuite, avec le possible dépôt d'oppositions.
Manque de décharges
M. Beuchat rappelle qu'on a un "déficit de capacité pour les matériaux de type B dans le canton". Les capacités de décharge doivent être augmentées et le développement du recyclage poursuivi pour répondre aux besoins de l'économie. Impossible pour l'heure de savoir quand pourrait ouvrir le site de Terre Sainte: "Il serait risqué de donner une date", glisse-t-il.
Fin 2021, les projets de décharge à Grandson et Daillens/Oulens-sous-Echallens avaient suscité de très nombreuses oppositions. Ces deux sites doivent recevoir des déchets nettement plus sensibles, de type D (scories issues des usines d'incinération) et D (terres polluées). "Les opposants ont été entendus. On est dans l'étape finale du traitement des oppositions", a indiqué M. Beuchat.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats