Baignée de soleil, l’édition estivale du Cully Jazz Festival s’est achevée dimanche sur un bilan positif. Deux week-ends de suite, sept jours durant, plus de 12’000 festivaliers ont déambulé entre les scènes extérieures, les caveaux et les deux scènes du festival in.
"Cette édition s'est extrêmement bien passée. Nous avons atteint nos objectifs", a déclaré Jean-Yves Cavin, codirecteur et responsable de la programmation, contacté dimanche par Keystone-ATS.
Quelque 2500 billets ont été vendus. "Sur les douze concerts du festival in, la moitié s'est jouée à guichets fermés. Le festival off, qui proposait une quarantaine de concerts, a lui affiché complet".
Sous le signe de la création, les artistes ont présenté des projets innovants à un public attentif et conquis. Parmi les têtes d'affiche, le batteur Alberto Malo et la chanteuse genevoise Evita Koné, le pianiste Gauthier Toux, la chanteuse Billie Bird ou encore la batteuse Anne Paceo.
"L'ambiance était très bonne et conviviale. Après un an de Covid, le public a eu la sensation de revivre un événement à peu près normal", a ajouté le codirecteur. Du côté des musiciens, tout s'est aussi très bien passé. Aucun concert n'a été annulé", relève-t-il.
Edition particulière
Les organisateurs ont mis en place un cadre sanitaire avec certificat Covid. Si cette mesure a tout d'abord suscité des critiques, "les gens ont compris, joué le jeu et se sont détendus. Demandant davantage de staff et de logistique, elle a cependant entraîné d'importants frais supplémentaires", constate M.Cavin.
L'organisateur a rappelé qu'il s'agissait d'une édition très particulière et non d'un festival. Les dates ont changé, la manifestation se déroulant normalement au printemps.
La taille a été réduite, avec seulement deux scènes payantes, le Next Step (280 places assises) et le Temple (240) et sans le chapiteau de 1500 places qui accueille généralement les principaux concerts. Quant à la programmation, elle a été axée sur des musiciens suisses et français.
A nouveau l'incertitude
La formule a bien marché dans ce contexte. "Nous voulions vivre cette expérience et allons maintenant l'analyser", a ajouté le codirecteur, rappelant que le festival accueille d'ordinaire quatre à cinq fois plus de public (entre 60'000 et 70'000 spectateurs).
Les finances du festival ne sont pas loin de l'équilibre budgétaire. L’engouement du public grâce à la météo flamboyante devrait permettre de compenser les coûts importants de la mise en place des mesures sanitaires imposées. Mais "à terme, ce type de manifestation réduite n'est pas viable", estime M.Cavin.
La 39e édition du Cully Jazz Festival est prévue du 1er au 9 avril 2022. La décision de la maintenir ou non doit se prendre dans les trois prochaines semaines, sachant qu'il faut 9 à 12 mois pour organiser un festival, note l'organisateur. Et que l'incertitude règne non seulement en matière sanitaire, mais également financière (aides Covid et parapluie de protection de la Confédération).
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
