Le Conseil d'Etat vaudois sollicite 48 millions de francs pour poursuivre le chantier de l'éducation numérique. Cette somme, soumise au Grand Conseil, comprend un crédit destiné à la formation des enseignants de 36 millions de francs et un autre pour les infrastructures de 12 millions.
Ces nouveaux financements s'ajoutent aux 30 millions déjà octroyés en 2019, date à laquelle l'éducation au numérique a été lancée dans le Canton de Vaud. Place désormais à une deuxième phase, dite "de consolidation et déploiement", indique vendredi le Conseil d'Etat dans un communiqué.
Il relève que cette nouvelle étape va se dérouler "sur un tempo apaisé", alors que la réforme a suscité jusqu'ici de nombreuses critiques, à l'encontre notamment de l'ancienne ministre de l'éducation Cesla Amarelle. Le nouveau chef de l'école vaudoise, Frédéric Borloz, ne compte toutefois pas tirer la prise alors que les syndicats ont demandé, en octobre dernier, un moratoire sur ce projet.
"Le département de la formation a la responsabilité de donner aux jeunes la capacité de s'insérer dans la société de manière adéquate", écrit-il dans son communiqué. Et d'ajouter que l'éducation numérique "participe à l'égalité des chances et sensibilise les élèves" comme futurs citoyens numériques.
Trois projets de décret
Dans le détail, les 36 millions de francs visent à poursuivre la formation du corps enseignant, à concevoir des ressources pédagogiques et à mener des études de durabilité.
Les 12 millions seront, eux, dédiés à divers équipements et infrastructures. De quoi, par exemple, offrir un wifi performant à chaque école et des dispositifs permettant de répliquer, sur grand écran, l'affichage des tablettes.
A noter qu'un troisième décret sera soumis au Grand Conseil, "un crédit d'inventaire qui permettra l'achat du matériel pour les années à venir", précise-t-on.
Jusqu'en 2027-2028
D'ici la fin de l'année scolaire en cours, 52 établissements obligatoires vaudois (sur 93), soit envion 36'000 élèves et 4000 enseignants, sont concernés par la réforme. Celle-ci doit se déployer, selon la feuille de route du Canton, jusqu'en 2027-2028.
Le Conseil d'Etat note que le projet continuera de s'adapter aux retours des enseignants. "Celles et ceux qui ont participé au premier pilote et après quelques années de pratique considèrent à une large majorité (84%) les technologies numériques utiles pour l'apprentissage", souligne le gouvernement.
Les retours immédiats après la formation ont aussi été largement positifs: 86% des personnes interrogées l'ont jugée "riche et intéressante", avec 8% d'indécis et 6% d'avis contraires.
Soutien des hautes écoles
Le Conseil d'Etat relève finalement "le rôle essentiel" joué jusqu'ici par l'EPFL, l'Université de Lausanne et la HEP Vaud dans la mise en route de la réforme.
Il précise notamment que la mission de l'EPFL va désormais changer, même si la collaboration reste encore à définir. L'école polytechnique devra notamment assurer "une veille dans le domaine des sciences informatiques pour que les contenus et les approches pédagogiques mises en ½uvre restent à la pointe", indique encore le Canton.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats