Japan Tobacco arrive en tête du classement des meilleurs employeurs de Suisse, établi, chaque année, par Bilan. Près de 100 sociétés ont participé à cette opération, qui prend en compte, notamment, la rémunération, la politique de promotion de la santé ou encore la formation. Serge Guertchakoff, l'auteur de cette étude, pour Bilan, est venue la présenter dans Radio Lac Matin.
La Fédération romande des consommateurs (FRC) demande un moratoire sur les primes. "Les assurés ne devraient pas payer seuls les effets de cet immobilisme", estime-t-elle mardi après l'annonce de la hausse des primes de 8,7% l'an prochain.
"Alors que le Parlement s’est montré incapable de mettre en place des réformes ambitieuses, les assurés essuient durement les plâtres de cette législature perdue", écrit la FRC dans un communiqué mardi.
8,7 % d'augmentation en moyenne nationale. Le système a atteint ses limites, https://t.co/qKexE8fZR6 aussi La FRC exige un moratoire sur les primes. Les seuls assurés ne peuvent faire les frais de l'inaction des acteurs pic.twitter.com/LHsup8Vmig
Le gel des primes sous la forme d’un moratoire est un complément nécessaire pour donner un peu de coffre à l’initiative du parti du Centre sur les coûts de la santé. Cela consiste à ne plus répercuter de hausse sur les primes tant que des réformes pour maîtriser les coûts et soulager les assurés ne sont pas prises.
Pour y parvenir, il s'agit d'une mise à niveau des prix des médicaments sur ceux pratiqués dans les pays voisins, de changer le mode de financement et de mieux coordonner les soins, en particulier ceux de premiers recours. De plus, les primes à 10% du revenu du ménage.
Le gendarme de l'administration relève d'importantes faiblesses dans la gestion des ressources humaines de la Ville de Meyrin. L'exécutif municipal accepte les onze recommandations destinées à moderniser ce service, mais la Cour des comptes estime que le rythme prévu est trop lent.
L'audit a été réalisé à la demande du Conseil municipal de Meyrin après une rupture de collégialité au sein de l'exécutif fin 2022, en lien avec un licenciement. "Le climat était assez tendu", a rappelé mardi devant les médias Isabelle Terrier, magistrate titulaire à la Cour des comptes. Absents pour raison de santé, deux des trois magistrats ont été remplacés pendant près de cinq mois par des administrateurs provisoires.
Avec 26'624 habitants à fin 2022, Meyrin était la quatrième commune du canton. Elle employait 457 collaborateurs et avait eu recours à 345 auxiliaires au cours de l'année. Malgré la taille de son administration, la Ville n'a pas mis en place de stratégie cohérente des ressources humaines et les responsabilités en la matière sont diluées au sein de l'administration.
Pas de réflexion à long terme
De fait, aucune réflexion à long terme n'a été menée sur les besoins en matière d'emplois et de compétences ou concernant la formation des collaborateurs, pourtant prévue par le statut du personnel. La cour constate aussi que le dispositif de prévention des risques psychosociaux n'est pas conforme aux bonnes pratiques et qu'aucun collaborateur n'est formé pour la protection des lanceurs d'alerte.
Le service RH, qui est doté de 12,3 postes équivalents temps plein, a connu cinq mouvements ces trois dernières années. Le processus de recrutement d'un responsable est en cours. Satisfaits des prestations administratives des RH, les autres services de l'administration attendent aussi de ce service un support juridique et la gestion des situations conflictuelles. Que pensent les autorités meyrinoises de ce rapport? La réponse de Nathalie Leuenberger, maire de Meyrin.
Nathalie Leuenberger
Maire de Meyrin
Nathalie LeuenbergerMaire de Meyrin
Nathalie LeuenbergerMaire de Meyrin
La Cour des comptes a émis onze recommandations visant à moderniser la gestion RH. "C'est un gros chantier. Nous sommes un peu inquiets au vu des délais fixés par le Conseil administratif", a souligné Isabelle Terrier. L'exécutif prévoit qu'il faudra deux ans pour se doter d'un système informatique performant et trois ans pour mettre en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Le calcul est simple, estime la faîtière des assureurs santésuisse: des coûts plus élevés entraînent des primes plus élevées. Les coûts des médicaments, les soins, la psychothérapie et la physiothérapie ont particulièrement augmenté en 2023, ce qui justifie la hausse de 8,7% en 2024, estime-t-elle.
Reste qu'aux yeux de la faîtière, des réformes sont indispensables, par exemple la baisse des tarifs des laboratoires et des prix des médicaments au niveau des autres pays européens, ainsi que le recours aux génériques. Ces mesures permettraient d'économiser bien plus d'un milliard de francs, estime santésuisse.
Les prix des analyses de laboratoire sont également trop élevés. Dans ce domaine, la même prestation coûte en Suisse plus de deux fois plus cher que dans les autres pays européens. La faîtière préconise des baisses de 10 à 15%.
De nettes améliorations sont encore nécessaires dans la planification de l'approvisionnement par les cantons auprès des hôpitaux ainsi que pour les médecins.
La pilule va être particulièrement difficile à avaler pour les genevois: le ministre de la santé Alain Berset a annoncé cet après-midi une hausse de 9,1% des primes maladies pour le canton en 2024. Retrouvez également notre suivi en direct.
Les primes maladie 2024 vont augmenter de 8,7% en moyenne (28,70 francs) l'an prochain. La prime moyenne mensuelle atteindra 359,50 francs. Il s'agit de la 3e hausse la plus élevée depuis l'introduction de la Loi sur l'assurance maladie (LAMal) en 1996.
Trois cantons enregistrent des hausses de plus de 10%, sans pour autant enregistrer les primes les plus élevées au final. Il s'agit du Tessin (+10,5%), de Zoug (+10,2%) et d'Argovie (+10,1%).
Les cantons latins connaissent parmi les hausses les plus élevées de Suisse avec plus de 9%. L'augmentation est de 9,9% dans le canton de Vaud (400,80 francs), de 9,8% à Neuchâtel (417,20 francs), de 9,6% à Fribourg (339,40 francs), et de 9,1% à Genève et dans le Jura (388,60 francs pour ce dernier). Le Valais est un peu mieux loti avec une hausse de 8,6% (334,50 francs), tout comme Berne, (+8,3%, 367 francs).
Genève: la prime la plus élevée
Les primes de l'assurance maladie actuelles dans le canton de Genève. Cette infographie a été réalisée de manière automatisée par le robot d'écriture Lena. (KEYSTONE/Lena)
"C'est un coup de massue extrêmement violent"
La palme de la prime la plus élevée revient à Genève avec 454, 40 francs, suivi de Bâle-Ville (451,10 francs) et du Tessin (430, 10 francs). Les Appenzellois de Rhodes-Intérieures sont les plus chanceux de Suisse avec une prime moyenne de 246,10 francs. Quelques cantons de Suisse centrale (NW, OW, UR, ZG) connaissent aussi des primes en dessous de 300 francs.
La forte augmentation des coûts de la santé constitue la principale raison de l’augmentation élevée des primes, explique l'OFSP. Durant le premier semestre 2023, les coûts ont augmenté de 6,4% par rapport au premier semestre 2022. Les assureurs s'attendent à une hausse des coûts de 5,3 % pour l'année en cours et à une augmentation supplémentaire de 3,4% en 2024.
La hausse des coûts est, elle, due à des facteurs multiples: le vieillissement démographique, de nouveaux médicaments et traitements ainsi qu'une augmentation des prestations de santé, par exemple les prestations ambulatoires en milieu hospitalier ou en physiothérapie, avance l'OFSP.
Double peine donc pour les genevois. Le nouveau conseiller d'Etat chargé de la santé, Pierre Maudet, réclame plus de transparence.
Pierre Maudet
Conseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Prix des médicaments
L'an dernier, les médicaments représentaient 22% des coûts de l'assurance obligatoire des soins (AOS). En comparaison annuelle, les coûts liés aux médicaments grimpent toutefois plus fortement que les autres. L'augmentation la plus importante concerne les médicaments anticancéreux, les immunosuppresseurs et les antidiabétiques, qui sont à l'origine en 2023 de 50% de la hausse des coûts par personne assurée.
Les médicaments nouvellement admis et assortis à des revendications de prix très élevées, ainsi que les préparations originales, trop souvent utilisées, ont aussi une influence sur l'augmentation des coûts.
Le Conseil fédéral a transmis au Parlement deux volets de mesures visant à contenir les coûts dans le domaine de l'assurance-maladie, rappelle l'OFSP. Le Parlement discutera du deuxième volet déjà au cours de l'actuelle session parlementaire. La promotion de nouveaux modèles pour fixer le prix des médicaments constitue une question centrale.
En réponse, le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet réactive sa promesse de campagne: la création d'une caisse publique cantonale.
Pierre Maudet
Conseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Pierre MaudetConseiller d'Etat chargé de la santé
Réduction des réserves
De forts effets de rattrapage liés à la pandémie ont entraîné des coûts plus élevés avec pour conséquence une perte liée aux activités d'assurance de 1,7 milliard de francs en 2022. A cela s'ajoutent des pertes sur placement de 1,8 milliard dues à une situation difficile sur les marchés des capitaux, ce qui correspond à un rendement de -11%. Les pertes ont été entièrement compensées par les réserves.
Début 2023, les réserves des assureurs se montaient à 8,5 milliards de francs pour l'ensemble de la branche. De manière générale, les assureurs disposent de réserves suffisantes, mais ils n'ont plus de marge de manœuvre pour atténuer davantage l'augmentation des primes.
L'OFSP n'est guère rassurant, il avance qu'en raison des progrès médico-techniques et de l'évolution démographique, les coûts de la santé continueront d'augmenter. Cette augmentation doit être limitée à un niveau médicalement justifiable, sans pour autant diminuer la qualité des soins, préconise-t-il.
Comment les assurés peuvent économiser selon les experts
Selon les experts, les ménages suisses peuvent atténuer l'augmentation attendue des primes d'assurance-maladie. Il serait possible d'économiser des centaines de francs par mois.
Si les assurés changent par exemple de prestataire d'assurance maladie et choisissent le modèle d'assurance le plus avantageux, ils peuvent amortir quelque peu le "choc", avertit ainsi par exemple le service suisse de comparaison en ligne Moneyland.ch.
Moneyland ainsi que le service de comparaison Comparis conseillent en outre aux assurés adultes de toujours choisir la franchise la plus élevée (2500 francs) ou la plus basse (300 francs) auprès de leur caisse maladie. "Une franchise qui se situe entre ces deux valeurs n'est pas rentable d'un point de vue financier".
Malgré la flambée des primes et les possibilités d'économie, seul un assuré sur trois change d'assurance maladie, comme le montre un récent sondage de la plateforme de comparaison Hellosafe. Selon ce sondage, la prime moyenne en 2023 pour l'assurance de base était de 377 francs par personne et la franchise moyenne de 1304 francs.
Résilier en courrier A Plus ou par lettre recommandée
L'annonce ce mardi des primesmaladie 2024 fait réfléchir sur l'opportunité de changer d'assurance ou non. Le cas échéant, l'OFSP recommande d'adresser sa lettre de résiliation en recommandé ou en courrier A Plus (suivi électronique des envois).
Les caisses-maladie ont jusqu'au 31 octobre pour informer les assurés des primes qui les attendent en 2023. Qu'il trouve une prime meilleur marché ou qu'il souhaite simplement changer de caisse-maladie, tout assuré est en droit de le faire.
Le délai pour l'annonce du changement auprès de la caisse-maladie est fixé au 30 novembre. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP), dans un fascicule, conseille d'effectuer la démarche au plus tard quinze jours avant l'échéance et de s'annoncer dans le même temps auprès de la nouvelle caisse.
Il n'est pas nécessaire d'obtenir une offre de la nouvelle assurance avant de migrer.
L'affiliation à la caisse que l'on quitte ne devient effective qu'au moment où la nouvelle a signifié à l'ancienne que la personne concernée est assurée auprès d'elle sans interruption de sa protection contractuelle.
Une personne assurée ne peut changer de caisse que si elle n'a pas de dettes auprès de celle-ci à la fin de l'année en cours.
En cas de résiliation de l'assurance de base, la caisse-maladie n'a pas le droit d'exiger que l'assuré résilie aussi une éventuelle couverture complémentaire qu'il pourrait aussi avoir auprès d'elle.
Pour les complémentaires, les délais de résiliation diffèrent généralement et sont contenus dans les dispositions générales du contrat.
Le site de calcul des primes de l'OFSP, www.priminfo.ch, permet d'obtenir une vue d'ensemble des offres et des primes des diverses caisses. Et de voir s'il vaut la peine ou non d'en changer.
Soyez prévenu, les primes maladie devraient à nouveau bondir l'an prochain
Le ministre de la santé Alain Berset a annoncé pour la dernière fois de sa carrière le montant des primes d'assurance maladie. Après une hausse de 6,6% cette année, les experts s'attendent à une nouvelle flambée des primes en 2024.
Selon les données de l'association des assureurs-maladie Santésuisse, les coûts de la santé ont augmenté de 7,9% au premier semestre 2023. Les coûts par assuré ont atteint 2240 francs dans l'assurance de base obligatoire, soit une hausse de 6,4% par rapport à l'année précédente. Le fait que l'augmentation par tête soit inférieure à celle des coûts totaux s'explique par la croissance démographique.
Comme les primes sont fixées au niveau cantonal, les augmentations de coûts particulièrement fortes dans les cantons d'Uri (13,3%) et de Berne (10,5%) laissent présager les hausses de primes les plus importantes dans ces cantons. Santésuisse s'attend à une explosion des primes de 8 à 9%.
La directrice de Santésuisse Verena Nold a clairement fait savoir dans des interviews que les assureurs ne pourraient pas éviter des augmentations de primes supérieures à la moyenne en 2024. Selon elle, les caisses maladie ne pourront pas amortir la hausse en raison de la réduction de leurs réserves voulue par le politique.
L'augmentation des coûts de la santé ainsi que la mise en œuvre de l'initiative sur les soins ont contribué à une hausse plus importante des coûts.