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Procès de Bellinzone : un air de Falciani

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Le procès de l’employé d’UBS qui a vendu des données en Allemagne a commencé hier. Quel sens ce genre de procès peut-il encore avoir ? Maintenant que l’échange automatique d’informations fiscales a remplacé le secret bancaire ?

C’est un étrange procès qui s’est ouvert hier Bellinzone. Et très suivi évidemment. Nous sommes si l’on peut dire dans le soldage du secret bancaire fiscal. Les faits remontent à 2012. Un employé d’UBS avait vendu les données bancaires suspectes d’au moins 230 clients au Land de Rhénanie-Wesphalie. Pour plus d’un million de francs. Les clients s’en sont plaints auprès de la banque. Une enquête a été ouverte en Suisse.

Mais pourquoi instruire et juger ce genre d’affaire aujourd’hui ? Le secret bancaire fiscal a disparu. Cet employé était une sorte de précurseur ?

C’est effectivement ce que beaucoup de gens se disent. Mais ce n’est guère possible de voir les choses comme cela. Au moment des faits, l’employé avait peut-être jugé que son acte avait quelque chose de légitime. Il s’agissait après tout de dénoncer des évadés fiscaux.

Mais suffit-il d’estimer bien faire pour se mettre à transgresser le secret professionnel, le secret commercial, le secret bancaire en général ? Ce serait quand même la porte ouverte sur l’imprévisible. Les entreprises ne pourraient plus guère avoir confiance en leurs employés. Ce ne serait vivable pour personne.

Il y a quand même aujourd’hui la protection des lanceurs d’alerte.

UBS ne faisait rien d’illégal en l’occurrence, à l’époque du secret bancaire. Alors c’est vrai qu’il y a toujours eu une certaine protection de fait des whistleblowers. Une certaine tolérance. Pour des délits évidents, dénoncés auprès des autorités. Confidentiellement, en toute bonne foi.

Là, c’est un peu comme dans le cas d’Hervé Falciani. Qui avait sorti des milliers de données bancaires de HSBC à Genève pour tenter de les vendre à la concurrence. L’employé d’UBS avait d’abord et clairement un but lucratif. On ne peut pas parler de lanceur d’alerte. D’ailleurs l’accusé ne s’est pas présenté hier lors de l’audience. Pour défendre dignement sa cause. Il est probablement en fuite à l’étranger. Et on dirait d’ailleurs que la Suisse l’a laissé partir.

Quelle condamnation risque-t-il de subir ?

Les faits ne sont guère différents de ceux qui ont abouti aux cinq ans de détention de Falciani. Qui s’est réfugié en Espagne. Peut-être un peu aggravés, parce que l’ancien employé d’UBS a lui-même dissimulé son revenu exceptionnel d’un million de francs.

Mais dans les deux cas, la Suisse n’aurait guère les moyens d’obtenir l’extradition. L’Allemagne a déjà refusé de collaborer à l’enquête. D’autres Etats ne livreront pas des condamnés pour violation d’un secret bancaire qu’ils ont combattu après la crise financière de 2008.

Alors pour la Suisse, ces affaires ont aussi une signification politique : il s’agit de montrer qu’elle assume son Etat de droit d’avant la fin du secret bancaire. Et qu’elle tient à offrir à ses entreprises et à leurs clients ce qu’on appelle la sécurité juridique. C’est l’une des bases du commerce.

https://www.radiolac.ch/podcasts/economie-avec-francois-schaller-09012019-071338/

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Politique

Zurich et Genève dans le top 3 des villes les plus chères au monde

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Zurich détrône New York qui figurait en tête du classement l'an dernier au côté de Singapour (image prétexte). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Zurich et Singapour sont les villes les plus chères au monde, selon un classement publié jeudi par l'hebdomadaire The Economist. Genève est troisième, à égalité avec New York.

La revue britannique estime que les prix ont augmenté de 7,4% sur un an en moyenne dans les 173 villes étudiées, soit un léger ralentissement par rapport à une inflation de 8,1%, un record, enregistrée en 2022.

"La crise du coût de la vie est loin d'être terminée et les niveaux de prix restent largement au-dessus des tendances historiques", relève Upasana Dutt, responsable de l'étude, qui se fonde sur le prix de 200 produits et services.

"Nous prévoyons une poursuite de la décélération de l'inflation en 2024", ajoute-t-elle, en raison de l'effet des hausses de taux d'intérêt décidées par les banques centrales pour lutter contre l'augmentation des prix.

New York détrônée

Zurich détrône New York qui figurait en tête du classement l'an dernier au côté de Singapour. L'Europe classe quatre villes parmi le top 10, en raison d'une inflation toujours élevée dans l'alimentaire et l'habillement, ainsi que grâce à l'appréciation de l'euro face au dollar.

Ce classement est réalisé en dollars et donc après conversion des devises des différents pays en billet vert. Une hausse de l'euro face au dollar se traduit mécaniquement par des prix plus élevés dans la zone euro, ce qui favorise les villes de la région.

Genève troisième

Outre Zurich, Genève pointe à la 3e place (à égalité avec New York), Paris arrive 7e (deux places gagnées), devant Copenhague qui est 8e, ex aequo avec Tel Aviv, qui était en tête du classement en 2021. En revanche, les villes américaines ont reculé, à l'image de Los Angeles (6e) et San Francisco (10e).

La plus forte baisse au sein du classement concerne les villes russes de Moscou (142e) et Saint-Pétersbourg (147e), en raison d'un affaiblissement du rouble, découlant des sanctions décidées suite à l'invasion de l'Ukraine. La ville la moins chère du monde est Damas, juste derrière Téhéran, avant-dernière du classement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Coronavirus

Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier

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"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le CEO de Ringier", affirme Alain Berset dans la presse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.

Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.

"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.

"Je ne savais pas"

Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.

Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Un nouveau gain millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Le Swiss Loto est un jeu de loterie classique proposé en Suisse depuis 1970. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Une personne est devenue millionnaire mercredi grâce au Swiss Loto. Elle a deviné les six bons numéros et empoche 1 million de francs.

Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 3, 20, 21, 35, 37 et 38. Le numéro chance était le 2, le rePLAY le 5 et le Joker le 060459.

Lors du prochain tirage samedi, 21,7 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

"Remettre l'ouvrage sur le métier" (Frédéric Favre)

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Le conseiller d'Etat valaisan n'a pas caché sa déception après le choix du CIO mais reste désireux de voir la Suisse organiser les JO d'hiver 2038. (© KEYSTONE/LAURENT MERLET)

Le conseiller d'Etat valaisan Frédéric Favre faisait contre mauvaise fortune bon coeur après la préférence donnée par le CIO à la France pour l'organisation des JO d'hiver 2030. Il faut "remettre l'ouvrage sur le métier", a-t-il dit mercredi au 19:30 de la RTS.

"Quand on est compétiteur, on a envie de gagner tout de suite", a déclaré le "ministre" valaisan en charge des sports, un des promoteurs de la candidature suisse. "Malheureusement, cela n'a pas été le cas (l'instance olympique a choisi les Alpes françaises pour l'édition 2030, ndlr).

Mais c'est la première fois que le CIO s'engage à dialoguer avec un seul pays (en l'occurrence la Suisse) pour une édition des JO, celle de 2038, et ce jusqu'en 2027", a observé M. Favre.

"Aujourd'hui, la déception l'emporte. Ensuite, nous remettrons l'ouvrage sur le métier" (en prévision de 2038), a ajouté le conseiller d'Etat. Au contraire de Stockholm, le troisième candidat, une nouvelle fois recalé, la Suisse peut donc encore espérer (sachant que l'édition 2034 est promise à Salt Lake City).

Le projet suisse se voulait novateur, avec des compétitions dans tout le pays sur des sites déjà existants, organisées de façon décentralisée, pour des Jeux "à taille humaine". En creux, M. Favre a reconnu que ces qualités ont aussi été un handicap pour 2030.

"Le CIO a reconnu la valeur de notre projet mais il faut encore du temps pour l'affiner. Les délais politiques en Suisse sont tout autres qu'en France", a conclu Frédéric Favre, en référence aux scrutins populaires qui peuvent retarder ou empêcher les projets en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Les footballeuses suisses accueillies par Viola Amherd au Palais

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la conseillère fédérale Viola Amherd (à g.) et la star de la sélection suisse Alisha Lehmann. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La ministre des sports Viola Amherd a reçu l'équipe de Suisse féminine de football mercredi au Palais fédéral à Berne C'était l'occasion de la féliciter pour sa qualification pour les 8es de finale de la Coupe du monde l'été dernier en Nouvelle-Zélande.

La cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a notamment eu l'occasion de serrer la main d'Alisha Lehmann, la très populaire joueuse de milieu de terrain de la sélection helvétique qui porte les couleurs d'Aston Villa.

A la Coupe du monde organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, la Suisse avait franchi la phase de groupes de manière assez convaincante avant d'échouer en 8es de finale (1-5) contre l'Espagne, future championne du monde, à l'Eden Park d'Auckland.

Pour rappel, l'Euro féminin 2025 se déroulera en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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