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Pierre Maudet exclu du PLR: "un vote qui envoie un signal clair"

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Bertrand Reich, président du PLR, ce lundi 6 juillet 2020 a Genève. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le comité directeur du PLR Genève a décidé d’exclure lundi matin le conseiller d’Etat Pierre Maudet du parti. Vingt-deux voix se sont prononcées en faveur de l’exclusion, une personne s’est abstenue et une autre s’est prononcée contre, "un vote qui envoie un signal clair", a déclaré le président du PLR Genève Bertrand Reich.

Le vote s'est déroulé au terme d'une heure et demie de discussions, a indiqué le président du PLR Genève Bertrand Reich. qui d'un choix "clair et lourd".

Bertrand ReichPrésident du PLR Genève

 

Bétrand Reich garanti que toutes les discussions   ont eu lieu dans un climat sain, prenant en compte toutes les hypothèses possibles avant que le vote ne soit entamé.

Bertrand ReichPrésident du PLR Genève

 

Exclusion immédiate

"La décision d'exclusion entre en vigueur maintenant", a relevé B.Reich. Si une assemblée générale du parti est convoquée, il faudra alors attendre qu'elle se prononce sur la question avant d'éventuellement réintégrer le magistrat au sein du PLR. P.Maudet, qui a affirmé qu'il ne démissionnerait qu'en cas de condamnation, exercera sa fonction en tant qu'indépendant.

B.Reich a déclaré avoir de l'incompréhension vis-à-vis de Pierre Maudet. Il a reconnu ses qualités politiques, sa capacité de travail, son activité durant la crise sanitaire. Il lui a reproché toutefois d'être centré sur son destin à lui et "de ne pas s'intéresser au sort du parti qui lui a permis d'être là".

"Sans le PLR, Pierre Maudet n'existerait pas", a encore insisté B.Reich. Le conseiller d'Etat ne semble d'ailleurs plus disposer de beaucoup d'appuis au sein de la formation politique qui l'a vu grandir. Pour l'affirmer, le président du PLR s'est référé aux nombreux messages que lui a envoyés la base du parti. Un président qui ne craint d'ailleurs pas de démission en masse suite à la décision prise.

Bertrand ReichPrésident du PLR Genève

 

Recours possible

Pierre Maudet, qui se débat dans les filets de la justice depuis bientôt deux ans, a maintenant la possibilité de s’opposer à cette exclusion du comité directeur en appelant à l’assemblée générale du PLR Genève et en tentant de retourner la situation auprès de celle-ci. Il a trente jours pour le faire.

Le conseiller d'Etat avait prévenu en fin de semaine dernière qu'il ne se rendrait pas à la réunion de lundi matin. "Mon droit à être entendu est un leurre", avait-il dit, affirmant qu'il ne participerait pas "à ce procès politique".

Impensable

Du côté du comité directeur du PLR, la vision est tout autre. Il est impensable d'avoir un conseiller d'Etat impliqué dans un procès pénal, a estimé B.Reich. Ce dernier faisait référence à l'intention du Ministère public genevois de renvoyer le magistrat en jugement pour acceptation d'avantages.

Une autre procédure devant la justice a aussi pesé sur le vote. P.Maudet a effet affiché sa volonté de s'associer à une plainte déposée par son fidèle lieutenant Simon Brandt pour abus d'autorité. Le conseiller municipal, soupçonné de violation de secrets de fonction, avait été arrêté et auditionné en décembre dernier.

"P.Maudet a le droit de se défendre, je l'y encourage", a souligné B.Reich. "Mais le conseiller d'Etat a aussi le devoir de préserver les institutions". Il peut accuser la justice d'errements, la police d'abus, le procureur général de partialité, mais "il doit le faire en tant que citoyen", a souligné le président du PLR.

 

Une escapade qui coûte cher

L'affaire "Maudet", qui plombe la vie politique genevoise depuis bientôt deux ans, s'est à nouveau emballée la semaine dernière, lorsque le Ministère public a déclaré son intention de renvoyer le conseiller d'Etat devant un tribunal, le soupçonnant d'acceptation d'avantages.

Le voyage controversé du magistrat à Abu Dhabi en novembre 2015 est la principale charge qui pèse sur les épaules du magistrat. En revanche, le volet portant sur le financement des activités politiques de Pierre Maudet, et notamment des fonds versés par le groupe hôtelier Manotel, devrait faire l'objet d'un classement.

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Genève

La PLR Nathalie Fontanet en tête pour le Conseil d'Etat genevois

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A Genève, la PLR Nathalie Fontanet arrive en tête au premier tour de l'élection au Conseil d'Etat. Selon les résultats anticipés, la magistrate sortante (45'106 voix) est très proche de la majorité absolue qui lui permettrait d'être élue dès dimanche.

Nathalie Fontanet devance très largement le socialiste sortant Thierry Apothéloz (33’970 voix). Vient ensuite la PLR Anne Hiltpold (32’315 voix) qui a fait ticket commun avec Nathalie Fontanet. Le magistrat sortant Vert Antonio Hodgers (31’413 voix) pointe en quatrième position.

Très attendu lors de cette élection, Pierre Maudet décroche la cinquième place (29’144 voix). Il devance la magistrate sortante Fabienne Fischer (27’694 voix). La socialiste Carole-Anne Kast est septième (27’692 voix). La gauche, qui est partie unie dès le début de la campagne avec un ticket rose-vert, réussit à placer ses quatre candidats parmi les sept premiers.

Difficile pour le Centre

A ce stade, le Centre perd son siège: les deux nouveaux candidats, Delphine Bachmann (24'769 voix) et Xavier Magnin (21'400), sont respectivement neuvième et dixième. L'UDC Lionel Dugerdil (21'676 voix) s'intercale entre les deux, tandis que son colistier Michael Andersen (19'498 voix) est douzième.

Le MCG Philippe Morel (27'552 voix) obtient la huitième place. Les Verts'libéraux, Marie-Claude Sawerschel et Marc Wuarin, sont distancés au 13e et 14e rangs avec respectivement 15'418 et 14'702 voix. L'ancien conseiller d'Etat Luc Barthassat est 15e (13’525 voix). Les cinq candidats d'extrême gauche arrivent ensuite.

Les résultats anticipés se basent sur le vote par correspondance qui correspond à plus de 90% des bulletins rentrés. Pour l'heure, le taux de participation s'élève à 33,81%. Il était de 38,77% au premier tour de l'élection au Conseil d'Etat en 2018.

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Genève

La formation de Pierre Maudet accède au Grand Conseil

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Pierre Maudet et sa liste sont en passe de remporter leur pari dimanche à l'élection au Grand Conseil. La formation Libértés et justice sociale obtient dix sièges au Parlement (archivent). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Pierre Maudet et sa liste sont en passe de remporter leur pari dimanche à l'élection au Grand Conseil genevois. La formation Libértés et justice sociale obtient 10 sièges au Parlement, selon les résultats anticipés. Le MCG et l'UDC se renforcent.

Pour l'heure, le MCG décroche 14 sièges (+3), tandis que l'UDC en obtient 13 (+5). Les perdants sont le PLR, avec 23 sièges (-5 sièges), les Verts, avec 14 sièges (-1), et le Centre, avec 9 sièges (-3). De son côté, le PS conserve ses 17 sièges.

Les Vert'libéraux décrochent 6,37% des voix, à quelques encablures du quorum fixé à 7% des voix pour siéger. Comme pressenti, l'extrême gauche, divisée, quitte le Grand Conseil. Ensemble à Gauche obtient 3,43% des suffrages et la Liste d'Union populaire, 2,98%.

Ces résultats se basent sur le vote par correspondance, utilisé par plus de 90% des électeurs. A ce stade, le taux de participation s'élève à 33,81%, contre 38,77% en 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Rachat de CS par UBS: la solution "la moins mauvaise" (Jean Studer)

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Jean Studer, président de la BCN et ancien président du conseil de banque de la BNS, dit avoir vu des signes "inquiétants" en automne dernier concernant la situation de Credit Suisse (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La reprise de Credit Suisse (CS) par UBS représente la solution "la moins mauvaise", selon Jean Studer, président de la Banque cantonale neuchâteloise (BCN) et ancien président du conseil de banque de la BNS. Il dit aussi avoir vu des signaux préalables "inquiétants".

Des signes montraient déjà "une situation compliquée" pour CS en automne dernier, estime M. Studer, dans une interview publiée dimanche sur le site Internet du Temps. Et de citer "les fuites de capitaux, une culture problématique, notamment marquée par des placements hasardeux ou la filature d'un cadre supérieur, les changements rapprochés de direction et de manière générale une fébrilité qui faisait qu'on parlait trop souvent en mal de Credit Suisse".

Malgré les tentatives de rassurer de ses responsables, les clients les croyaient de moins en moins, poursuit-il. "Cette fragilité n'a fait que s'aggraver lors des turbulences bancaires survenues aux Etats-Unis."

Le président de la BCN a présagé la reprise de CS par UBS lors d'une réunion avec ses homologues des banques cantonales latines le 10 mars. Les autres ont estimé que la première banque de Suisse n'avait "aucun intérêt à le faire". "Je me suis alors dit qu'ils avaient peut-être raison."

Pas la mission de la BNS de reprendre le CS

Jean Studer estime aussi que ce n'était pas la mission de la Banque nationale suisse (BNS) de reprendre sous son aile le CS avant de le revendre. La solution retenue est donc "la moins mauvaise", compte tenu des structures et de l'activité mondiale de la banque et de l'urgence de la situation. M. Studer ne se prononce pas en détail sur la nouvelle taille d'UBS, même s'il reconnaît que "le secteur bancaire est déjà démesuré par rapport à la grandeur de la Suisse".

Si la BNS devait voler au secours de cette nouvelle UBS, il faudrait se poser la question de sa capacité à remplir ses autres missions, selon lui: "Quelle serait, au niveau international, la crédibilité d'une banque centrale dont le bilan exploserait, alors qu'il est déjà très élevé? Serait-elle vraiment toujours à même de lutter contre l'appréciation du franc 'quoi qu'il en coûte'?"

Renforcer la Finma

Concernant la réglementation "trop grand pour faire faillite", M. Studer trouve qu'elle est pertinente pour une banque systémique en difficulté. Mais on n'a pas le temps de mettre en place ces règles "lorsqu'il y a une chute brutale de la confiance dans un gros établissement bancaire".

Jean Studer ne jette pas la pierre à l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). "Il n'est pas facile d'agir pour un régulateur, car celui-ci est conscient que toute intervention significative de sa part ne peut qu'aggraver cette perte de confiance".

Il reconnaît toutefois que la Finma n'a pas assez de pouvoir face aux banques d'importance systémique. Il imagine un régulateur spécifique pour ces établissements, avec plus de personnel et de compétences. "Mais jusqu'où aller dans cet exercice?", se demande-t-il, s'interrogeant sur l'ampleur de la responsabilité à donner à l'Etat.

Garanties de l'Etat

Jean Studer estime qu'il y aura toujours une pesée d'intérêts à faire en la matière. Toujours offrir une garantie de l'Etat "n'est pas forcément le meilleur moyen pour rendre attentifs les établissements bancaires à leurs responsabilités". S'il y en a une, il faut alors en fixer les conditions d'exercice, ses conséquences sur la conduite des affaires et la gestion, ainsi que sa rémunération.

Le président de la BCN voit aussi un autre problème lié à la garantie étatique: "il n'y a plus de grand écart avec le caractère public d'un tel établissement, comme l'ont plusieurs banques cantonales". Celles-ci tirent d'ailleurs profit de la situation actuelle: une partie des clients de CS se tournent vers elles.

Au-delà des aspects financiers et des garanties de la Confédération, Jean Studer estime que la Suisse doit réfléchir sur sa relation avec sa place financière, qui était jusque-là "connue pour ses performances, sa stabilité et sa crédibilité".

Des principes mis à mal avec le droit d'urgence décrété, même si l'opération s'est faite de manière "relativement ordonnée" et qu'il est "vraisemblable" que tout autre pays démocratique aurait réagi de la même manière. "L'image d'une Suisse à la stabilité légendaire" s'en trouve écornée.

Le Parlement aussi doit mieux appréhender ce qu'est la place financière helvétique, avec ses avantages et ses risques. La création d'une commission d'enquête parlementaire, actuellement discutée, pourrait permettre cela.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Deux sortants en tête pour le Conseil d'Etat genevois

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Selon les résultats anticipés, la PLR Nathalie Fontanet arrive en tête du premier tour de l'élection au Conseil d'Etat genevois. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, la PLR Nathalie Fontanet arrive en tête dimanche au 1er tour de l'élection au Conseil d'Etat, devant le socialiste Thierry Aprothéloz. La PLR Anne Hiltpolt est troisième, suivie du Vert Antonio Hodgers. Pierre Maudet pointe en cinquième position.

Selon ces résultats anticipés, la magistrate verte sortante Fabienne Fischer et la socialiste Carole-Anne Kast arrivent en sixième et septième position, avec quasiment le même nombre de voix. Le MCG Philippe Morel les suit de près.

A ce stade, le Centre perd son siège: les deux nouveaux candidats, Delphine Bachmann et Xavier Magnin, sont respectivement neuvième et dixième. L'UDC Lionel Dugerdil s'intercale entre les deux, tandis que son colistier Michael Andersen est douzième.

Les résultats anticipés se basent sur le vote par correspondance qui correspond à plus de 90% des bulletins rentrés. Pour l'heure, le taux de participation s'élève à 33,81%. Il était de 38,77% au premier tour de l'élection au Conseil d'Etat en 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Actualité

🔴 live: suivez en direct les résultats de l'élection au Grand Conseil

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Dimanche 2 avril, les genevois sont appelés aux urnes pour l'élection au Grand Conseil.

Retrouvez tous les résultats de cette élection en temps réel sur Radio Lac et suivez notre émission spéciale en direct d'Uni Mail de 12h à 19h.

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