Pierre Maudet a dû écourter ce mercredi matin sa participation à la séance hebdomadaire du gouvernement genevois. Selon nos informations, le conseiller d'Etat était à nouveau convoqué par le Ministère public dans le cadre de son voyage controversé à Abu Dhabi il y a trois ans, tout comme son ancien chef de cabinet Patrick Baud-Lavigne. Son audition a été de courte durée. Les avocats du libéral-radical, Me Grégoire Mangeat et Me Fanny Margairaz, confirment l'audience qui s'est terminée vers 11h, selon nos sources.
"Cette brève audience portait exclusivement sur la question de l’autorisation délivrée à l’établissement public "L’Escobar", en octobre 2017, précise-t-il sur Twitter. À ce stade, l’enquête confirme la position de notre client, à savoir qu’il n’est pas intervenu dans la procédure relative à cette autorisation." Contacté, l'avocat de Patrick Baud-Lavigne nous confirme qu'il a assisté son client à une audience ce matin. Patrick Baud-Lavigne conteste "avoir fait quoique ce soit d'illicite", selon Me Jean-Marc Carnicé.
De multiples mises en prévention
En outre, la Tribune de Genève indique ce mercredi que les organisateurs libanais du voyage de Pierre Maudet seront entendus le 5 décembre prochain par le Ministère public genevois. Antoine Daher et Magid Khoury seront auditionnés en qualité de prévenus pour octroi d'un avantage. Le premier nommé a déjà été entendu deux fois par la justice. Il a également vu ses bureaux perquisitionnés. Quant à Magid Khoury, ce sera la première fois qu'il aura à faire aux magistrats.
Et ce n'est pas tout. Le Temps indique de son côté que l'ancien chef de cabinet de Pierre Maudet en Ville de Genève et actuel directeur de la police du commerce de l'Etat, Raoul Schrumpf, se voit poursuivi pour abus d'autorité. Un chef d'inculpation qui concerne également Patrick Baud-Lavigne dans l'ouverture rapide de "L'Escobar" en octobre 2017.
Pierre Maudet est mis en prévention par la justice genevoise après un voyage luxueux aux Emirats, effectué fin novembre 2015 en compagnie de sa famille, de son bras droit et d'un ami libanais, Antoine Daher. L'édile doit répondre d'acceptation d'un avantage. Il doit aussi faire face à une dénonciation pénale pour différents faits en lien avec l'ouverture du bar "L'Escobar" et du financement d'un sondage. Avant ce mercredi, il avait déjà été entendu deux fois par les procureurs chargés de l'affaire.
@GhufranBron