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Libre-circulation: une "arnaque" selon l'ASIN

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La libre circulation des personnes avec l'UE est une arnaque, "on étouffe" en Suisse à cause d'elle. L'Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) a lancé jeudi sa campagne en faveur de son initiative populaire pour y mettre un terme.

Le résultat du scrutin du 17 mai sur l'initiative "pour une immigration modérée" sera décisif pour l'avenir des jeunes en Suisse, a estimé devant la presse le conseiller aux Etats Marco Chiesa (UDC/TI), vice-président de l'ASIN. L'accord sur la libre circulation "fait très mal", il a entraîné l'arrivée de plus d'un million de personnes et les infrastructures n'ont pas suivi.

Le Tessinois a surtout dénoncé une situation intenable au Tessin sur le marché du travail. En 2017, il y avait plus de travailleurs étrangers que de Suisses, la population tessinoise avait un risque de pauvreté deux fois plus élevé (30%) que la moyenne helvétique et 38% des jeunes n'ont pas trouvé de travail juste après leur diplôme.

Pour M. Chiesa, il faut cesser de dire que le Tessin est un cas à part. Le canton fait partie de la Suisse et comme les autres, il doit pouvoir offrir une perspective à sa jeunesse.

Comme du dopage

La libre circulation est à la Suisse ce que le dopage est au cyclisme, a illustré Kevin Granger, coordinateur de l'ASIN en Suisse romande. Soit "une arnaque" visant à augmenter les performances au prix d'effets secondaires catastrophiques.

Comme les cyclistes, la Suisse a eu l'impression que ses performances augmentaient continuellement avec la libre circulation. Mais 20 ans plus tard, bétonnage intensif, artères bouchées, retraites menacées, dumping salarial, marginalisation des seniors sur le marché de l'emploi et explosion des coûts de la santé "amènent gentiment à l'étouffement du patient", selon M.Grangier.

UE sous pression

La Suisse doit reprendre son immigration en main. Contrairement à ce que disent les milieux économiques et le Conseil fédéral, si le peuple dit "oui" le 17 mai, la pression sera sur les épaules de la Commission européenne. Consommateurs et entreprises européennes voudront continuer à travailler avec les Suisses, a assuré le Vaudois.

Avec la libre circulation, la croissance a continué à l'échelle nationale, mais la richesse par habitant n'augmente plus, a relevé la lycéenne Stephanie Gartenmann. La Suisse n'est pas seule à vouloir reprendre le contrôle de l'immigration. Même la France a commencé à le faire et le Royaume-Uni a quitté l'UE notamment à cause de la libre circulation des personnes, a-t-elle illustré.

La pression sur les salaires a augmenté et les mesures d'accompagnement sont inopérantes. Seul un cinquième des étrangers sont venus combler une pénurie de main d'oeuvre, un quart sont arrivés dans le cadre du regroupement familial et le nombre d'étrangers bénéficiaires de l'aide sociale a augmenté.

Le Conseil fédéral a beau dire que tout va bien, les citoyens vivent les problèmes au quotidien. Il a d'ailleurs reconnu que l'immigration risquait d'évincer les seniors du marché du travail puisqu'il propose une rente-pont pour les chômeurs en fin de droit de plus de 60 ans, a fait valoir M.Chiesa.

600'000 francs

Les migrants ne doivent plus pouvoir s'installer en Suisse selon leur bon plaisir, mais en fonction des besoins du pays, a résumé Camille Lothe de la Jeune ASIN.

Si l'initiative est acceptée par le peuple, les autorités auront un an pour négocier la fin de l'accord sur la libre circulation avec Bruxelles. Faute de solution dans ce délai, le Conseil fédéral devra dénoncer le texte dans le mois qui suit. Avec le risque de faire tomber l'ensemble des accords bilatéraux I en raison de la clause guillotine.

Sous le slogan "on étouffe", l'ASIN fera campagne avec un budget d'environ 600'000 francs. Elle développe ses arguments sur le site www.deborde.ch. Les détails de la campagne de son alliée l'UDC n'ont pas encore été dévoilés. Le Conseil fédéral et les autres partis s'opposent à l'initiative.

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Suisse Romande

Contre-proposition des syndicats de la fonction publique

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Les syndicats ont transmis une contre-proposition au Conseil d'Etat vaudois pour tenter de débloquer le conflit sur les salaires de la fonction publique (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La fonction publique et parapublique vaudoise se mobilise mardi pour la sixième fois pour exiger une hausse des salaires. Après avoir refusé la semaine dernière une offre du Conseil d'Etat, les syndicats ont transmis une contre-proposition.

Celle-ci porte sur la prime "vie chère" de 15 millions de francs proposée mercredi dernier par le gouvernement vaudois. Au lieu que cette prime soit versée en une seule fois en 2024, comme l'a envisagé le Conseil d'Etat, les syndicats aimeraient qu'elle soit intégrée dans les salaires de novembre et décembre 2023.

Ces salaires de novembre et décembre serviraient ensuite de base à partir de laquelle l'indexation 2024 serait calculée. Troisième condition, la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF Vaud), le Syndicat des services publics (SSP Vaud) et la fédération syndicale SUD demandent au Conseil d'Etat qu'il s'engage "à indexer les salaires 2024 du service public à l'indice des prix à la consommation d'octobre 2023", peut-on lire dans le courrier adressé mardi au Conseil d'Etat.

"Autre chemin"

Avec cette contre-proposition, les syndicats renoncent à réclamer une pleine indexation des salaires, comme ils l'ont toujours fait depuis le début du mouvement de contestation.

"C'est une manière différente d'y arriver. Nous avons bien vu que le gouvernement est figé sur cette question de la pleine indexation et nous proposons un autre chemin", relève David Jeanquartier, secrétaire général de la FSF, contacté par Keystone-ATS.

Selon lui, la contre-proposition permet de "limiter la baisse des salaires" pour 2023 et "d'obtenir des garanties pour l'avenir" en matière d'indexation. Il reconnaît que cette solution serait moins onéreuse pour le Conseil d'Etat cette année, mais coûterait "beaucoup plus cher" en 2024. Le syndicaliste s'attend à ce que le Conseil d'Etat revienne avec une autre proposition sur la table.

Manifestation en soirée

Parallèlement à cette contre-proposition des syndicats, une nouvelle manifestation est programmée mardi en début de soirée à Lausanne, à 17h45 sur l'esplanade de Montbenon. La suite du mouvement, démarré l'automne dernier, n'est pas encore connue. "Nous allons laisser le temps au Conseil d'Etat de répondre", indique David Jeanquartier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Année 2022 chargée pour la Finma avec UBS et Credit Suisse

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La Finma a clôturé l'année dernière 39 procédures dites d'"enforcement" à l'encontre de sociétés et de personnes physiques, contre 34 un an auparavant. (archives) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Finma a ouvert l'année dernière davantage d'investigations et de procédures au niveau de l'application du droit dans un contexte de risques accrus, procédant au total à 850 "clarifications", soit 87 de plus qu'en 2021.

Au final, l'Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a clôturé 39 procédures dites d'"enforcement" à l'encontre de sociétés et de personnes physiques, contre 34 un an auparavant, ressort-il de son rapport annuel publié mardi.

Le gendarme des marchés financiers a reporté la conférence de presse initialement agendée ce jour en raison des travaux liés à la reprise forcée de Credit Suisse par UBS annoncée le 19 mars dernier.

Le nombre d'investigations menées et de procédures clôturées a augmenté de plus de 10% par rapport à 2021, ajoute la Finma.

Dans la surveillance des grandes banques, la Finma s'est en particulier concentrée sur les pertes accusées en lien avec le Family Office américain Archegos Capital Management. La procédure d'"enforcement" ouverte à l'encontre de Credit Suisse se poursuit actuellement, rappelle la Finma.

Concernant UBS dans ce même dossier, un audit externe a confirmé les "grosses faiblesses" apparues dans la gestion et le contrôle du risque, UBS ayant délibérément conclu une relation d'affaires avec un client non transparent à la réputation douteuse, potentiellement enclin à courir des risques accrus".

Surveillance du risque accrue

En février, la Finma a aussi tancé Credit Suisse quant à sa relation d'affaires avec le financier Lex Greensill et ses sociétés. Le régulateur avait alors souligné que le numéro deux bancaire helvétique a "gravement manqué à ses obligations prudentielles en matière de gestion des risques et d'organisation adéquate". Il avait ordonné plusieurs mesures correctives, en plus des initiatives déjà prises par la banque.

La Finma avait alors également fait part de l'ouverture de quatre procédures d'"enforcement" à l'encontre d'anciens hauts responsables de la banque aux deux voiles, dont elle n'a toutefois pas révélé l'identité.

De manière plus générale, la Finma a particulièrement concentré son activité de surveillance des risques l'an dernier sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur la place financière. L'autorité a ainsi analysé le potentiel de pertes sur l'ensemble du marché, ainsi que les risques spécifiques à la branche. Elle a effectué des contrôles sur place auprès de différentes banques, notamment pour vérifier si elles étaient en mesure, sur le plan organisationnel, de respecter les dispositions en matière de sanctions, et a intensifié sa surveillance dans ce contexte auprès d'une bonne douzaine de banques.

Sur l'année sous revue, la Finma a encore pu compter sur l'action du public pour mener à bien sa mission, le régulateur ayant reçu pas moins de 6264 questions de ce dernier, dont 945 portant sur l'assujettissement d'acteurs du secteur financier. Il a aussi recueilli pas moins de 1528 signalements d'activités exercées sans droit et répondu à 2559 interrogations quant à des établissements autorisés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse Romande

Hyper Ouest, nouveau festival de l'Ouest lausannois

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Les Young Gods figurent parmi les nombreux artistes attendus pour la première édition du festival Hyper Ouest (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Un nouveau festival, Hyper Ouest, débarque dans l'Ouest lausannois. Dès le 27 avril et durant onze jours, la manifestation proposera concerts, spectacles, créations artistiques, balades, expos ou encore soirées clubbing.

L'événement a été imaginé pour fêter les quinze ans du district de l'Ouest lausannois. Concocté notamment par l'équipe du festival genevois Antigel et le bureau Urbaplan, il se déploiera sur 26 lieux dans les huit communes partenaires: Bussigny, Chavannes-près-Renens, Crissier, Ecublens, Prilly, Renens, Saint-Sulpice et Villars-Ste-Croix.

"Cette aventure multi-lieux invite à redécouvrir les trésors de l'Ouest lausannois en investissant les espaces quotidiens et des lieux en transition de façon inédite, unique et exceptionnelle", indiquent les organisateurs mardi dans leur communiqué.

Des créations

Pour les concerts, la programmation mêle musiciens locaux, suisses et internationaux avec, en tête d'affiche, les Young Gods. Le rappeur Makala, le pionnier de la techno française Arnaud Rebotini, le groupe des Psychotic Monks ou encore la chanteuse Billie Bird sont notamment annoncés.

De nombreux spectacles sont également programmés, en collaboration avec le théâtre Kléber-Méleau et la Grange/UNIL. Sept créations spécialement conçues pour le festival se tiendront dans des lieux inédits (entreprise de recyclage, tracé du futur tram, tuilerie, forêt, lac, etc).

Balades et clubbing

Diverses balades seront proposées sur la thématique des graffitis, de la Venoge, des campus de l'UNIL et de l'EPFL ou encore sur le passé industriel de l'Ouest lausannois. Une septantaine d'étudiants de l'ECAL vont aussi investir les anciennes halles du bâtiment Veillon pour créer une exposition en utilisant des projections vidéo.

Cette friche industrielle sera également transformée en espace de clubbing, l'Hyper Club. Quatre soirées y sont prévues, en collaboration avec des acteurs des nuits lausannoises (Sacrée Déter, Electrosanne, la Main Mise et le D! Club).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Equipe de Suisse: Djibril Sow blessé

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Djibril Sow est rentré à Francfort pour se soigner (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Djibril Sow (26 ans) a quitté prématurément le camp de l'équipe de Suisse à Genève. Le milieu de terrain d'Eintracht Francfort souffre de douleurs musculaires.

Sow n'avait pas été aligné samedi lors du premier match des qualifications de l'Euro 2024, qui avait vu la Suisse largement dominer le Bélarus 5-0 à Novi Sad. Il ne sera donc pas non plus de la partie ce mardi soir à Genève pour affronter Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Eawag: faible diversité de poissons dans la plupart des cours d'eau

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Des chevaines (Squalius cephalus) sur une frayère dans la Trême, un affluent de la Sarine (FR). (© Michel Roggo/Eawag)

Dans la plupart des cours d'eau de Suisse, la diversité de poissons est faible, selon une étude de l'Eawag. Sur 324 sites étudiés en plaine et en altitude, 158 n'abritaient qu'une seule espèce, généralement la truite atlantique.

Dans le cadre de ce "Progetto Fiumi", les poissons de rivière ont été inventoriés et étudiés aussi bien sur le plan morphologique que génétique, a indiqué mardi l'Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l'eau (Eawag) dans un communiqué.

Pendant cinq ans, les scientifiques ont recensé les poissons des cours d'eau suisses avec l'aide de gardes-pêche et autres spécialistes. Au total, 324 sites ont été inspectés à des altitudes allant de la plaine jusqu'à plus de 2200 mètres.

Plus de 20'000 poissons d'une cinquantaine d'espèces ont été capturés, 12'000 échantillons d'ADN et 5000 échantillons d'écailles ont été prélevés et stockés pour analyse. Toutes les informations collectées ont été enregistrées dans une base de données en accès libre.

Retenues fluviales

Résultats: la très grande majorité des cours d'eau étudiés n'abritaient que peu d'espèces: 158 sites n'en présentaient qu'une seule, à savoir généralement la truite atlantique (Salmo trutta). Seuls seize sites présentaient une grande richesse en espèces, soit dix ou plus.

Ces sites particuliers se situaient en général dans les grands cours d'eau du Plateau ou à proximité des lacs. C'est dans les grandes retenues fluviales que la plus grande diversité a été observée.

Pour le responsable du projet, Jakob Brodersen, "cela ne veut pas dire que les habitats des retenues fluviales sont particulièrement précieux pour la biodiversité. Car les espèces qui s'y trouvent sont des espèces très fréquentes dans les lacs".

"Les espèces menacées, comme l'ombre commun ou le nase, qui nécessitent des habitats fluviaux à fort courant, y sont rares ou manquent totalement", ajoute le spécialiste, cité dans le communiqué. Les grands cours d'eau de plaine sont de manière générale très artificialisés.

Truites sous pression

Le "Progetto Fiumi" montre à quel point les espèces de truites recensées en Suisse sont sous pression. Seule la truite atlantique fait exception. Cette espèce, qui n'était à l'origine indigène que dans le système Aar/Rhin et dans le bassin lémanique, a été introduite dans beaucoup d'endroits et se rencontre aujourd'hui dans toute la Suisse. À l'opposé, la truite adriatique est menacée d'extinction.

Alors que les espèces de truites des cinq lignées évolutives étaient déjà connues, les scientifiques ont également découvert plus d'espèces que prévu dans d'autres genres, comme les chabots, les loches et les vairons. Leur classification exacte demandera cependant encore un peu de temps, conclut l'Eawag.

https://www.dora.lib4ri.ch/eawag/islandora/object/eawag:30020

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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