A Genève, Ensemble à Gauche relance son initiative qui vise à taxer les gros actionnaires genevois comme les autres contribuables. Après une première invalidation pour vice de forme par le Conseil d'Etat, la gauche de la gauche repart au combat.
A Genève, Ensemble à Gauche relance son initiative pour taxer les plus riches actionnaires du Canton. Un premier texte avait été invalidé par le Conseil d’Etat pour vice de forme : la gauche de la gauche repart donc au front. L’initiative réclame que les gros actionnaires de Genève - 1600 personnes environ - soient taxés comme les salariés lorsqu’ils touchent leurs dividendes. Les explications de Jean Batou, député d’Ensemble à gauche et membre de la commission fiscale au Grand Conseil.
Les actionnaires qui possèdent au moins 10 % des actions d’une entreprise ne paient que 60 à 70 % d’impôts sur les dividendes de ces actions. La gauche de la gauche estime pouvoir récupérer plusieurs millions de francs en taxant ces actionnaires à 100%.
Les 120 millions de recettes putatives seraient réparties comme suit : 90 millions pour le Canton et 30 pour les Communes.
Nouvelles recettes fiscales pour faire face à la crise
Il faut trouver de nouvelles recettes fiscales a martelé le député Jean Burgermeister, dans un canton qui affichait un déficit colossal de 600 millions en 2020, avant la crise.
Une injustice fiscale dans le canton le plus inégalitaire de Suisse selon une étude de l’administration fédérale sortie en 2019. Sus aux privilèges indus.
Baisse d’impôts accordée en 2009
Cette baisse d’imposition a été introduite en 2009. L’idée était de ne pas imposer deux fois pour le même capital, une fois via la personne morale qu’est l’entreprise et une fois via l’actionnaire, la personne physique, qui touche des dividendes. C’est un privilège qui doit sauter pour Jean Batou
Les initiants ont 4 mois pour recueillir environ 6500 signatures. Le texte sera déposé en juillet et la votation devrait avoir lieu dans un an environ.
Résistons! un nouveau courant politique
Un nouveau courant d’Ensemble à gauche s’est présenté aujourd’hui. Résistons. C’est le nom de ce nouveau courant politique constitué d’anciens militants du parti Solidarités. Ecoutez Giulia Willig membre de Résistons !
En tout 36 personnes ont quitté solidarités. Dimanche soir, ils étaient cinq députés et la Conseillère nationale à démissionner de ce parti. Cinq députés sur les neuf qui forment le groupe parlementaire d’Ensemble à Gauche au Grand Conseil.