Après le boni de 222 millions du Canton, c'est au tour de la Ville de Genève de dévoiler des comptes 2018 avec un excédent record: 93,6 millions. De quoi permettre, selon la magistrate chargée des finances Sandrine Salerno, d'anticiper "le choc financier de la RFFA", la réforme de l'imposition des entreprises.
Les revenus fiscaux ont largement dépassé ce qui avait été budgété. Pour les personnes physiques, l’écart par rapport au budget est de 51,4 millions de francs. Et pour les personnes morales, les entreprises, le surplus dépasse les 30 millions. Les explications de Sandrine Salerno:
Anticiper la RFFA
L'idée, c'est donc de profiter de cette année de vaches grasses pour préparer les années de vaches maigres. Sur l'excédent de plus de 90 millions, 82,2 millions seront mis de côté. Pour pallier les conséquences de la déclinaison cantonale de la réforme de l'imposition des entreprises. Comme le souligne Sandrine Salerno:
A droite, le PDC et le PLR se réjouissent, eux aussi, que ces bons résultats permettent d'anticiper la mise en oeuvre genevoise de la RFFA. Tandis que le PS estiment que "les bénéfices de la Ville, année après année, contredisent les postures idéologiques de la droite municipale qui crient au loup chaque année et prétéritent les prestations publiques à la population". De là à en déduire que la gestion est trop prudente, trop stricte? La réponse de la magistrate:
Sur cette question de la prudence, l'avis de Daniel Sormanni, chef de groupe MCG et membre de la commission des finances:
152 millions d'investissements
Entièrement autofinancés, les investissements ont dépassé les 152 millions, soit 22,6 millions de plus que prévu. En tête: la rénovation du Grand Théâtre, les immeubles des Minoteries mais aussi l’école de Pâquis-Centre. Le chef de groupe MCG Daniel Sormanni pointe du doigt le magistrat Rémy Pagani, chargé des constructions:
@marie_prieur