Pendant que la Suisse enregistrait ce samedi 465 nouveaux cas de coronavirus, le double de personnes, si ce n’est plus, envahissaient la place des Nations pour dénoncer notamment le port du masque obligatoire. Selon les manifestants, cette obligation est une véritable contrainte. Pire, une atteinte à nos libertés fondamentales.
Et si la lutte avait commencé avant? Avant d’arriver sur la place des Nations tout du moins. Il est 14h30 passé, l’ambiance est déjà électrique devant la Gare Cornavin, dans le bus TPG qui se rend sur ladite place. Un litige oppose les anti-masques à la conductrice du bus qui - face au refus de certains passagers de porter le masque - refuse de démarrer. Le tout sous le regard hagard de certains touristes. Après la sortie des quelques contestataires, le bus finit par partir après dix longues minutes. Cent mètres plus tard, la tension monte de nouveau et la conductrice décide d’arrêter sa machine. Elle ne repartira jamais.
« Liberté liberté »
Pendant ce temps aux Nations, un millier de manifestants brandissent leurs pancartes, banderoles ou l'on peut notamment lire: "Stop corona-circus", "Moutons masqués, non!". Les discours s’enchainent sur l’estrade centrale, chacun à leur tour, ils scandent leurs revendications. Des revendications auxquelles la foule répond soit par des applaudissements, soit par :« Liberté liberté ». Le tout sous le regard de Francois de Siebenthal, porte parole du comité référendaire anti loi SwissCovid et organisateur de la manifestation. Pour lui, c'est un coup d'Etat dont se rendent coupables les autorités:
L'OMS conspuée
Des personnes ont manié l'ironie en s'équipant d'un masque à gaz. Une autre avait dissimulé sa tête sous un masque à long nez en forme de bec que portaient certains médecins, en Europe, lorsqu'ils allaient soigner les malades atteints de la peste. La foule, assez hétéroclite, scandait régulièrement le mot liberté.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), située à quelques encablures du lieu du rassemblement, a eu droit à ses sifflets et ses huées. Selon les manifestants, l'Organisation Mondiale de la Santé n'est plus dirigée par les Etats mais est dans les mains de certains intérêts. C'est le cas de Francis qui souhaite un débat démocratique autour de la question du masque:
De nombreux drapeaux flottaient au-dessus de la foule. Le drapeau suisse, bien sûr, et les drapeaux des cantons romands, mais aussi le drapeau tricolore français, l'étendard américain, ou encore le drapeau suédois, pays qui n'a pas confiné sa population et n'a pas imposé le port du masque pour affronter la pandémie.
Nathan
12 septembre 2020 à 19 h 24 min
Ouai 1000 sur presque 9 millions d'habitants, circulez y a rien a voir...une microscopique partie de la population.