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Le Conseil fédéral temporise sur l'accord-cadre avec l'UE

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La période d'incertitude concernant les relations bilatérales entre la Suisse et l'UE va continuer (archives). (©KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Conseil fédéral temporise sur l’accord-cadre avec l’Union européenne. Avant de dire s’il accepte ou refuse le projet issu des négociations, il a décidé vendredi de lancer un grand débat public sur le "deal" proposé.

Le gouvernement a chargé le Département des affaires étrangères de consulter les milieux concernés sur le résultat des négociations. Ces consultations "serviront de base à une analyse approfondie des intérêts politiques en vue d’une éventuelle signature de l’accord."

La situation est très délicate pour le gouvernement. Il est entré dans la négociation en fixant des lignes rouges, or plusieurs ont été franchies.

Le Conseil fédéral sait qu'il aura de la peine à obtenir un soutien du Parlement, voire du peuple. Mais refuser d'emblée le projet risque d'exposer la Suisse à des sanctions de Bruxelles.

Risques

Le gouvernement expose toute une série de possibilités: rupture des négociations sur des dossiers comme l’électricité, la santé publique et la sécurité alimentaire, non-reconnaissance de l’équivalence de la Bourse suisse qui échoit à la fin du mois. Un refus exposerait aussi à l'insécurité juridique pour l’actualisation régulière des accords d’accès au marché et rendrait toute négociation difficile.

Le gouvernement rappelle par ailleurs qu'il n'est pas envisageable pour l’UE de suspendre ou de reporter les négociations sur l'accord-cadre. De nouveaux pourparlers ne sont pas exclus, mais ne pourraient avoir lieu avant 2020 et rien ne garantit que l'UE se fonderait sur l'actuel projet d'accord.

Le Conseil fédéral préfère donc temporiser en dévoilant le résultat obtenu. Voulu par Bruxelles surtout pour garantir une meilleure harmonisation des droits suisse et européen, l'accord institutionnel ne chapeautera pas les quelque 120 accords bilatéraux.

La Suisse a obtenu qu'il s'applique seulement aux futurs accords d'accès au marché et aux cinq textes existants: la libre circulation des personnes, la reconnaissance mutuelle en matière d’évaluation de la conformité, les produits agricoles, le transport aérien et les transports terrestres.

Reprise non automatique

La Suisse disposera de délais suffisants pour reprendre chaque développement du droit européen, avec possibilité d'un référendum. Une reprise automatique est exclue.

En revanche l'UE veut des concessions sur les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes. Elle demande que la Suisse soumette la protection des salaires au droit européen (directive sur les travailleurs détachés) dans les trois ans suivant l'entrée en vigueur de l'accord institutionnel.

Ne seront garanties dans le projet d'accord que les mesures suivantes: un délai d'annonce des travailleurs détachés de quatre jours (au lieu des huit actuels), le dépôt d'une caution uniquement pour les employeurs ayant déjà abusé et une obligation de documentation pour les travailleurs indépendants.

Aide sociale

Le projet ne mentionne pas la directive concernant la citoyenneté européenne (directive sur la libre circulation des citoyens de l'UE). Le texte obligerait la Suisse à étendre les droits à l'aide sociale, offrir une protection accrue contre l'expulsion et accorder un droit de séjour permanent dès 5 ans de séjour.

Berne estime que ce n'est pas un développement de la libre circulation à reprendre. Bruxelles est d'un autre avis. Le projet ne mentionne pas non plus le règlement de l'UE sur la coordination des services de sécurité sociale en cours de réforme. Si la Suisse est obligée de suivre, elle devrait verser des prestations de chômage aux travailleurs frontaliers actifs sur son territoire.

Si les parties divergent sur la reprise du droit, le nouveau mécanisme de règlement des différends s'appliquera. Chaque partie pourrait saisir le comité mixte chargé de la gestion des accords.

Si celui-ci ne trouve pas de solution en trois mois, chaque partie pourra saisir un tribunal arbitral commun et paritaire qui statuera de manière autonome. Sa décision liera les deux parties et si l'une ne la respecte pas, l'autre pourra décider de mesures de compensation proportionnelles.

La Suisse a réussi à faire reconnaître des exceptions existantes pour les transports terrestres comme l'interdiction de circuler la nuit ou la limite des 40 tonnes. La question des aides d'Etat proscrites par Bruxelles a été résolue. Sauf pour le transport aérien, l'accord institutionnel ne contient que des principes généraux.

Source ATS

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International

Grâce par Trump d'assaillants du Capitole condamnée par les juges

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Une des juges s'est réjouie que soient préservés des milliers de vidéos, retranscriptions de procès, verdicts et commentaires judiciaires, autant de données "immuables qui constituent la vérité" (archives). (© KEYSTONE/EPA FBI/FBI HANDOUT)

Trois juges ont condamné mercredi la grâce accordée par le président américain Donald Trump aux personnes jugées coupables pour l'assaut du Capitole, siège du Congrès, le 6 janvier 2021. "Aucune grâce ne peut changer la vérité tragique", a lancé l'une d'elles.

La décision prise lundi soir par le président Trump "ne peut pas effacer le sang, les excréments, la terreur que la foule a laissés derrière elle" ni "ne peut réparer la brèche dans la tradition sacrée américaine de transition pacifique du pouvoir", a ajouté dans un commentaire d'ordonnance d'abandon de poursuites contre un émeutier, la juge fédérale de la capitale des Etats-Unis, Tanya Chutkan.

A peine investi lundi, M. Trump a signé à la Maison-Blanche un décret graciant quelque 1270 personnes, qu'il a qualifiées d'"otages", reconnues coupables pour l'assaut du Capitole lors de la certification il y a quatre ans de la victoire de Joe Biden. S'y ajoutent 14 membres des mouvements d'extrême droite Oath Keepers et Proud Boys, dont la peine a été commuée en période de prison déjà purgée.

Depuis lors, des procureurs par intérim à Washington abandonnent par dizaines les poursuites contre les accusés encore en instance de jugement, ce que des policiers et des élus ont qualifié de "trahison".

"Impunité" dénoncée

Deux autres juges fédérales de Washington, qui avaient présidé des procès d'assaillants du Congrès, ont également dû valider mercredi l'abandon de poursuites, tout en condamnant vivement ces grâces.

La juge Beryl Howell a ainsi balayé toute base factuelle à l'abandon des poursuites, contestant ce que le président Trump a jugé être une "grave injustice nationale infligée au peuple américain". La magistrate a dénoncé une "impunité", une "perspective dangereuse" que des "comportements contraires à la loi se reproduisent à l'avenir" et une "atteinte à l'Etat de droit".

Enfin, sa consoeur Colleen Kollar-Kotelly a aussi estimé qu'effacer une procédure judiciaire et gracier les assaillants "ne changera pas la vérité de ce qui s'est passé le 6 janvier 2021".

Elle s'est réjouie que "soient préservés pour l'avenir des milliers de vidéos, retranscriptions de procès, verdicts et commentaires judiciaires". Ce sont autant de données "immuables qui constituent la vérité", a-t-elle conclu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les enquêteurs recommandent d'inculper le président sud-coréen Yoon

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Yoon Suk-yeol est accusé d'avoir fait vaciller la jeune démocratie sud-coréenne en déclarant par surprise la loi martiale le 3 décembre, dans un coup de force qui a ravivé le douloureux souvenir de la dictature militaire (archives). (© KEYSTONE/EPA/Kim Hong-Ji / POOL)

Les enquêteurs ont recommandé jeudi que le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, suspendu de ses fonctions, soit inculpé pour rébellion et abus de pouvoir. Ils ont remis leurs conclusions au parquet sur sa tentative ratée d'imposer la loi martiale.

Le bureau d'enquête sur la corruption (CIO), l'agence anticorruption qui centralise les investigations criminelles sur M. Yoon, a déclaré au terme d'une enquête de 51 jours qu'il devrait être poursuivi pour "rébellion et abus de pouvoir".

M. Yoon a sidéré la Corée du Sud le 3 décembre en imposant soudainement la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement pour tenter de le museler. Il a fait marche arrière quelques heures plus tard, sous la pression des députés et de manifestants.

En détention

Le dirigeant conservateur s'est vu confisquer le pouvoir le 14 décembre par le Parlement, qui a adopté une motion de destitution contre lui pour son éphémère imposition de la loi martiale 11 jours plus tôt.

Après avoir résisté à une première descente sur mandat des autorités, M. Yoon a été arrêté et placé en détention le 15 janvier. Un fait sans précédent pour un chef de l'Etat sud-coréen titulaire, qu'il reste officiellement jusqu'à la décision de la cour constitutionnelle.

Les huit juges de cette cour ont jusqu'à la mi-juin pour entériner sa sanction et le démettre définitivement ou lui rendre son siège. Six voix sont requises pour éventuellement confirmer sa déchéance.

En cas de destitution, une nouvelle élection présidentielle devra être organisée dans les 60 jours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump envoie 1500 militaires de plus à la frontière avec le Mexique

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Près de 4000 soldats américains de la garde nationale ont été envoyés pour être déployés le long de la frontière avec le Mexique (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/LUIS TORRES)

Les Etats-Unis vont déployer "1500 militaires supplémentaires à la frontière" avec le Mexique pour lutter contre l'immigration illégale, a annoncé mercredi la Maison-Blanche. Le président américain Donald Trump avait décrété mardi l'état d'urgence à cette frontière.

Il avait fait de ce sujet un de ses thèmes de prédilection pendant sa campagne électorale. L'envoi de 1500 militaires de plus dans cette zone portera leur nombre autour de 4000.

"Le président Trump a signé un décret pour envoyer 1500 soldats supplémentaires à la frontière sud des Etats-Unis", a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt.

"Ces renforts seront mobilisés pour mettre en place des barrières et pour d'autres missions à la frontière. Les premières opérations devraient commencer dans les 24 à 48 heures à venir", a fait savoir un haut responsable militaire sous le couvert de l'anonymat.

Moyens aériens

D'autres moyens de surveillance et de renseignement, notamment aériens, pourraient aussi être utilisés, a ajouté le responsable. L'armée américaine sera aussi mobilisée pour expulser des migrants par voie aérienne, a fait savoir le ministre de la défense Robert Salesses.

"Le ministère fournira des moyens de transport aérien militaires pour aider les vols d'expulsion menés par le DHS [le ministère de la sécurité intérieure, ndlr] de plus de 5000 étrangers en situation irrégulière des secteurs de San Diego, en Californie, et d'El Paso, au Texas", a informé le ministre dans un communiqué.

Donald Trump a aussi signé lundi un décret remettant en cause le droit du sol, pourtant garanti par la constitution.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Soutien "inébranlable" des Etats-Unis envers les Philippines

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Des confrontations régulières entre des bateaux chinois et philippins en mer de Chine suscitent des inquiétudes quant à la possibilité qu'elles entraînent les Etats-Unis dans un conflit armé avec la Chine (archives). (© KEYSTONE/AP NTF-WPS/AARON FAVILA)

Les Etats-Unis restent engagés dans la défense des Philippines en vertu d'un traité mutuel, a fait savoir mercredi le nouveau secrétaire d'Etat américain Marco Rubio. Les tensions entre Manilles et Pékin en mer de Chine méridionale s'enveniment depuis quelque temps.

Lors d'un appel avec son homologue philippin Enrique Manalo, M. Rubio a "souligné l'engagement inébranlable des Etats-Unis envers les Philippines dans le cadre de notre traité de défense mutuelle", a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.

Le nouveau chef de la diplomatie américaine prône une ligne dure vis-à-vis de la Chine. Il a dénoncé les "actions dangereuses et déstabilisantes en mer de Chine méridionale" de Pékin, selon le communiqué.

"Le secrétaire Rubio a fait savoir que le comportement de la Chine compromettait la paix et la stabilité régionales et n'était pas conforme au droit international", selon la même source.

Avertissement voilé

M. Rubio a téléphoné à son homologue philippin après avoir adressé la veille un avertissement voilé à Pékin sur la mer de Chine méridionale lors d'une réunion quadripartite avec ses homologues de l'Inde, du Japon et de l'Australie.

La Chine revendique la majeure partie de cette voie navigable stratégique, malgré une décision internationale statuant que cette revendication n'a aucun fondement juridique.

Des confrontations régulières entre bateaux chinois et philippins ont suscité des inquiétudes quant à la possibilité qu'elles entraînent les Etats-Unis, allié historique de Manille en matière de sécurité, dans un conflit armé avec la Chine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un nouvel incendie fait rage au nord de Los Angeles

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Les flammes se propagent rapidement dans les environs du lac Castaic. (© KEYSTONE/AP/Dean Musgrove)

Un nouvel incendie s'est déclenché mercredi au nord de Los Angeles, entraînant des ordres d'évacuation dans une région déjà ébranlée par des feux dévastateurs. Les flammes ont ravagé plus de 2000 hectares en moins de deux heures dans les environs du lac Castaic.

Elles ont été attisées par les vents chauds et secs de Santa Ana qui continuent de souffler sur la région, poussant un grand nuage de fumée au-dessus du brasier.

Des ordres d'évacuation ont été émis pour plus de 19'000 personnes vivant près du lac, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Los Angeles et à proximité de la ville de Santa Clarita.

Des images télévisées montrent la police circulant dans le quartier pour inciter les habitants à évacuer. Des hélicoptères et des avions lâchent de l'eau sur les flammes pour tenter de les étouffer, pendant que des pompiers tentent de les combattre au sol.

A proximité du lac, quatre prisons hébergeant un total de 4700 personnes sont menacées par l'incendie. "Nous nous opposons depuis longtemps à l'expansion du système carcéral, en particulier dans les zones dangereuses d'incendie, et sommes très inquiets pour la sécurité des personnes incarcérées dans ces prisons", a déclaré Melissa Camacho, avocate de l'ACLU, une importante association de lutte pour les droits civiques.

Une trentaine de morts

"Nous demandons aux dirigeants du comté d'ordonner au département du shérif de Los Angeles d'organiser immédiatement le transport nécessaire pour évacuer les prisons sans délai", a-t-elle ajouté.

Los Angeles se remet à peine d'incendies qui se sont déclarés le 7 janvier et ont défiguré une partie de la ville, tuant près d'une trentaine de personnes.

Robert Jensen, qui travaille pour le shérif du comté de Los Angeles, a demandé à toute personne se trouvant dans la zone du nouvel incendie de quitter les lieux sur-le-champ.

"Nous avons vu les causes dévastatrices pour les personnes qui ont refusé de suivre les ordres" d'évacuation lors des récents incendies, qui ont détruit plus de 15'500 bâtiments dans la deuxième ville des Etats-Unis et ses environs, a-t-il fait savoir.

"Je ne veux pas voir cela ici. Si vous avez reçu un ordre d'évacuation, évacuez", a ajouté M. Jensen.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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