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La réforme de la grille salariale de l'Etat de Genève repoussée

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Pour Nathalie Fontanet, la refonte de la grille salariale n'est plus à quelques mois près. (Photo: KEYSTONE)

La communication sur la refonte de la grille salariale des employés de l’Etat de Genève est repoussée. Une décision du Conseil d’Etat qui réjouit les syndicats.

A Genève, l’annonce du projet SCORE (Système compétence, rémunération, évaluation), qui prévoit la refonte de la grille salariale de l’Etat, est reportée. Le gouvernement devait le présenter le 13 novembre aux 45'000 employés de l’Etat. Le projet SCORE a pour but de réévaluer et moderniser la grille salariale datant de 1974.

Selon une information du GHI, le Conseil d’Etat, qui travaille sur ce dossier depuis 2010, a décidé de reporter la communication sur le projet et l’a fait savoir mercredi par mail aux salariés. Une petite victoire pour les syndicats. Ils dénonçaient en effet un manque de transparence dans les discussions mais surtout un manque de négociations. Le député socialiste Christian Dandrès.

Christian DandrèsDéputé socialiste

De son côté, la conseillère d'Etat en charge des finances et des ressources humaines, Nathalie Fontanet, dément ce manque de transparence, évoquant de nombreuses séances. Nathalie Fontanet.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat - Finances et ressources humaines

Pour le président du PLR, Bertrand Reich, ces désaccords font partie des négociations entre un employeur et les syndicats. Et selon lui, c’est finalement une bonne chose que le Conseil d'Etat prenne davantage de temps. Bertrand Reich.

Bertrand ReichPrésident du PLR genevois

Autre sujet sensible dans ce dossier: la différence de revalorisation salariale en fonction des métiers. Pour certains salariés, la différence de salaire serait assez significative (social, santé). Pour d'autres, beaucoup moins, voire pas du tout. Christian Dandrès.

Christian DandrèsDéputé socialiste

Bertrand Reich explique cette problématique par l'évolution des métiers au fil des ans sur le marché du travail.

Bertrand ReichPrésident du PLR genevois

Pour l’heure, aucun calendrier n’a été avancé. Nathalie Fontanet.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat - Finances et ressources humaines

Si aucune date concernant l'avancée des négociations n’a donc été avancée, l'entrée en vigueur de SCORE est prévue le 1er juillet 2021.

 

International

SpaceX tente la première sortie spatiale privée de l'histoire

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Le but de l'opération est de tester les toutes premières combinaisons de SpaceX, l'entreprise d'Elon Musk, destinées au vide spatial, blanches et au look futuriste (archives). (© KEYSTONE/EPA/CRISTOBAL HERRERA-ULASHKEVICH)

SpaceX s'apprête jeudi à entrer dans l'histoire avec la toute première sortie spatiale privée de l'histoire, réalisée par des astronautes non professionnels, une entreprise risquée dont la retransmission en direct s'annonce saisissante.

La mission Polaris Dawn a été lancée sous l'impulsion du milliardaire Jared Isaacman, 41 ans, qui sera l'un des deux passagers à s'aventurer brièvement hors du vaisseau. La deuxième sera Sarah Gillis, une employée de SpaceX.

Les deux autres membres de la mission, le pilote Scott Poteet et l'autre employée de SpaceX Anna Menon, resteront à bord de la capsule Dragon afin de s'assurer que tout se passe comme prévu.

Le vaisseau n'étant pas équipé de sas, l'équipage entier sera toutefois exposé au vide spatial une fois l'écoutille ouverte.

Le but de l'opération est de tester les toutes premières combinaisons de l'entreprise d'Elon Musk, destinées au vide spatial, blanches et au look futuriste.

La sortie doit être tentée jeudi à 09h58 GMT (11h58 en Suisse) à une altitude d'environ 700 km au-dessus de la Terre -- la Station spatiale internationale (ISS) évolue elle à environ 400 km d'altitude. Une autre opportunité est possible à la même heure vendredi

SpaceX a repoussé l'heure de la sortie spatiale de quelques heures jeudi matin, sans en donner la raison. Elle prévoit une diffusion de l'évènement sur son site internet.

Jared Isaacman et Sarah Gillis doivent sortir à tour de rôle, durant 15 à 20 minutes chacun.

Ils ne flotteront pas sans attache dans l'espace, mais se serviront d'une structure dénommée Skywalker, placée sur l'avant de la capsule et composée de barres, pour se tenir et effectuer des mouvements.

"On donnera un peu l'impression de danser", a expliqué Jared Isaacman le mois dernier lors d'une conférence de presse.

Les combinaisons sont reliées par des cordons au vaisseau pour les fournir en oxygène notamment.

La sortie doit durer environ deux heures -- soit bien moins que les sorties d'astronautes d'agences gouvernementales à l'extérieur de l'ISS, où ceux-ci effectuent en outre des tâches très techniques.

Les quatre membres de l'équipage ont suivi plus de deux ans de formation pour préparer cette mission historique, qui a notamment englobé des centaines d'heures sur des simulateurs, du parachutisme, de la plongée sous-marine ainsi que l'ascension d'un volcan équatorien.

Au-delà de leur sortie dans l'espace, l'équipage doit également tester les communications laser par satellite entre le vaisseau spatial et la vaste constellation de satellites Starlink.

Ils doivent également réaliser 36 expériences scientifiques, notamment des tests sur des lentilles de contact intégrant de la microélectronique pour surveiller notamment les changements de pression oculaires dans l'espace.

"pas de risque zéro"

Malgré tout, compte tenu de l'altitude et des circonstances, "le risque n'est pas de zéro, c'est certain", a commenté pour l'AFP Sean O'Keefe, ancien patron de la Nasa. "Et il est sans aucun doute plus élevé que tout ce qui a été accompli par le secteur commercial jusqu'ici."

Depuis la première sortie dite "extravéhiculaire" en 1965, toutes ont jusqu'ici été réalisées par des astronautes professionnels.

Les combinaisons des quatre aventuriers sont dérivées de celles déjà utilisées par SpaceX à l'intérieur de ses vaisseaux et ont été améliorées pour pouvoir résister à des températures extrêmes ou améliorer leur mobilité.

Elles sont aussi équipées d'une caméra, et des informations sur la pression, la température et l'humidité de la combinaison sont directement affichées dans le casque.

SpaceX souhaite pouvoir en produire "des millions", afin de permettre à l'humanité de devenir une espèce multiplanétaire -- son but affiché.

"Un jour, quelqu'un pourrait en porter une version sur Mars", c'est donc "un grand honneur" de les tester, a dit Jared Isaacman, patron de l'entreprise financière Shift4.

Exploration commerciale

La mission a décollé mardi de Floride pour environ cinq jours. Dès le premier jour, la capsule s'est aventurée jusqu'à 1.400 km d'altitude, soit plus loin que tout équipage depuis les missions lunaires Apollo, il y a plus d'un demi-siècle.

Polaris Dawn marque une nouvelle étape dans l'exploration commerciale de l'espace, son commandant Jared Isaacman défendant l'utilité des investissements privés pour accélérer la conquête du cosmos.

Polaris Dawn inaugure le programme Polaris, annoncé il y a deux ans et demi et qui doit comporter trois missions.

Après une deuxième similaire à celle en cours, la troisième doit elle être le premier vol avec équipage de la méga-fusée Starship de SpaceX, actuellement en développement et destinée à des voyages vers la Lune et Mars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Politique

Message FRI 2025-2028: le Conseil des Etats entre en matière

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Le Conseil des Etats a débattu jeudi du message FRI 2025-2028. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le Conseil des Etats est tacitement entré en matière jeudi sur le message gouvernemental Formation, recherche et innovation (FRI) pour la période 2025-2028. La coupe de 100 millions dans le domaine des EPF et les taxes des étudiants étrangers des EPF font débat.

Le Conseil fédéral proposait un plafond des dépenses de 29,2 milliards de francs en faveur du domaine FRI pour la période 2025-2028. L'enveloppe globale reste supérieure de 1,3 milliard par rapport à la période 2021-2024, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de 1,6%.

Mais en raison des finances fédérales tendues, le gouvernement a prévu des coupes. A la session d'été, le National a demandé 152 millions supplémentaires.

La gauche a défendu cette hausse de moyens. "La matière grise est la seule et unique matière première de notre pays", a déclaré Baptiste Hurni (PS/NE). Les moyens restent importants, mais ne suffisent pas pour maintenir "l'excellence que nous cherchons à défendre". Chaque stagnation dans ce domaine se fera ressentir à moyen et long terme, a ajouté Maya Graf (Vert-e-s/BL).

Johanna Gapany (PLR/FR) a aussi plaidé pour "éviter la rupture et viser la stabilité". Il ne faut pas faire de gaspillage, mais pas d'économies non plus. "On ne peut pas en faire plus, mais pas moins non plus."

Message "solide et équilibré"

Il faut maintenir la Suisse à la pointe, a estimé le ministre de la formation et de la recherche Guy Parmelin. Mais en raison de la situation financière de la Confédération, le Conseil fédéral a dû prendre des décisions difficiles. Toutefois, le message reste "solide et équilibré", selon lui.

L'encouragement de la formation, de la recherche et de l'innovation est un facteur de succès pour la Suisse, a appuyé Matthias Michel (PLR/ZG) pour la commission compétente. Et de citer l'économie, la société, le marché du travail ou encore le progrès technique. "Tout le monde en profite au quotidien."

D'accord avec la version gouvernementale, il a estimé que le message est "raisonnable, sans grande coupe ni grande augmentation". La Confédération fait face à des restrictions financières, a rappelé Peter Hegglin (Centre/ZG) pour la commission des finances.

Jakob Stark (UDC/TG) a mentionné le rapport du groupe d'experts financiers publié la semaine passée et qui présente des mesures pour alléger les finances fédérales. Il souhaite davantage de réductions, pour un montant total inférieur de 0,63% par rapport à celui du Conseil fédéral. Le domaine FRI resterait à un excellent niveau et la qualité ne serait pas menacée, a-t-il argué.

Contribution aux EPF et taxes étudiantes

La discussion se poursuit sur l'examen de détail. La réduction de la contribution au domaine des Ecoles polytechniques fédérales (EPF) de 100 millions en 2025 fait débat. Lors de la consultation publique, les principaux concernés, EPF et universités en tête, ont vivement critiqué ces choix, et appelé le Parlement à rectifier le tir.

Les taxes des étudiantes et étudiants étrangers des EPF divisent aussi. Cette catégorie d'étudiants a augmenté, selon M. Hegglin. Et leurs taxes sont modérées pour l'instant en comparaison internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Ponctualité: Swiss et Lufthansa parmi les cancres européens cet été

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Swiss International Airlines a affiché cet été un taux de vols retardés de 43,0%, au coude-à-coude avec EasyJet (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Swiss International Air Lines et sa maison-mère allemande Lufthansa n'ont brillé cet été ni par leur ponctualité, ni par leur fiabilité.

Le béhémoth allemand du ciel européen figure en outre parmi les plus mauvais payeurs d'indemnités réglementaires pour retards ou annulations de vols, indique jeudi un classement du spécialiste de la perception de ce type de dédommagements Flight right.

Seul Turkish Airlines s'est montré plus réticent encore à s'acquitter de ses dus, quand Transavia France, Austrian Airlines, Air France, ainsi que Discover Airlines ont eu tendance à payer rubis sur l'ongle.

Le taux d'annulations de vols chez Lufthansa a atteint 2,9%, quand sa filiale helvétique affiche un taux de 2,6%. Les sociétés du conglomérat allemand s'adjugent ainsi les trois places les plus infamantes du classement, la filiale à bas coût Eurowings ayant supprimé 3,1% de ses vols.

Avec près de 14'000 vols retardés sur un total de 32'222 prévus, Swiss s'adjuge en outre la troisième place des compagnies les moins à l'heure avec un taux de 43,0%, au coude-à-coude avec EasyJet (43,1%) et derrière le rescapé transalpin ITA Airways (48,5%).

L'aéroport de Zurich, avec 2,4% d'annulations et 40,1% de vols retardés hérite de la quatrième plus mauvaise place.

La ponctualité helvétique en prend pour son grade, le secteur aérien du pays dans son ensemble échouant à la toute dernière place du classement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

L'état d'urgence décrété à Los Angeles, menacé par les incendies

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L'incendie qui s'est déclaré dimanche avait déjà dévoré 20.000 hectares mercredi. (© KEYSTONE/AP/Etienne Laurent)

Le gouverneur de Californie a déclaré mercredi l'état d'urgence à Los Angeles et dans les comtés avoisinants. Des incendies menacent la mégalopole et ont déjà détruit plusieurs dizaines de maisons.

Gavin Newsom "a proclamé l'état d'urgence dans les comtés de Los Angeles et de San Bernardino pour lutter contre l'incendie du 'Bridge Fire' et dans les comtés d'Orange et de Riverside pour lutter contre l'incendie de l''Airport Fire'", selon un communiqué publié mercredi.

Le "Bridge Fire", l'un des trois feux incontrôlés qui sévissent près de la deuxième plus grande ville des Etats-Unis, a déjà détruit des dizaines de maisons et rasé en 24 heures près de 20'000 hectares sur les hauteurs de Los Angeles.

Au nord de la mégalopole californienne, les habitants des localités de Wrightwood et de Mt Baldy ont reçu l'ordre d'évacuer leur domicile. Au moins 33 habitations et plusieurs cabanes ont été détruites par le feu qui a aussi traversé une station de ski, selon les autorités.

"Notre maison va brûler", a confié en larme Jenny Alaniz, une habitante du coin, à la radio KTLA. Un journaliste de l'AFP présent à Wrightwood y a vu des carcasses de bâtiments et de voitures incendiés.

Plus de 20'000 hectares

Cet incendie qui s'est déclaré dimanche avait déjà dévoré mardi 1600 hectares de terrain, un bilan décuplé à 20.000 hectares mercredi.

Le shérif du comté de Los Angeles Robert Luna a expliqué que trois personnes, dont un membre de son équipe, avaient été prises au piège dans une zone reculée près de Mt Baldy.

"Notre équipe de secours aériens se prépare à les hisser hors de là une fois que la fumée se sera dispersée", a-t-il dit, ajoutant que les secours tentaient également de les rejoindre par la route en 4x4.

Au nord-est de la mégapole, un autre feu, le "Line Fire" a lui rasé 14.000 hectares. Les habitants de villages de montagne ont été priés d'évacuer leur domicile tandis que plusieurs routes étaient bloquées.

Suspect interpellé

Un trentenaire, soupçonné d'être à l'origine de cet incendie, a été interpellé mardi, selon des documents judiciaires.

"La Californie déploie toutes les ressources disponibles pour lutter contre ces incendies dévastateurs", a affirmé le gouverneur Gavin Newsom, qui a visité mercredi un poste de commandement pour le "Line Fire".

Plus de 5700 personnes ont été mobilisées pour lutter contre ces trois incendies, a indiqué son bureau.

Au sud-est de Los Angeles, un troisième sinistre, l'"Airport Fire" continuait de faire rage mercredi. Cet incendie a rasé jusqu'ici plus de 8900 hectares. Selon les pompiers locaux, sept personnes ont été blessées dans le sinistre survenu lundi.

La progression de ces incendies a été aggravée par la vague de chaleur qui a touché la région, le mercure ayant dépassé les 43°C par endroits ces derniers jours. Les températures ont toutefois commencé à baisser mercredi.

Avec le réchauffement climatique, l'ouest du continent nord-américain est de plus en plus souvent frappé par des événements météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur, les épisodes de sécheresse ou les incendies.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Pérou: décès de l'ex-président Alberto Fujimori

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L'ancien président du Pérou Alberto Fujimori a profondément divisé le pays. (archives) (© KEYSTONE/AP/Martin Mejia)

Alberto Fujimori, qui a dirigé le Pérou d'une main de fer entre 1990 et 2000, et passé les dernières années de sa vie en prison pour corruption et crimes contre l'humanité, est décédé mercredi à Lima à l'âge de 86 ans, laissant un pays profondément divisé à son sujet.

"Après une longue bataille contre le cancer, notre père, Alberto Fujimori, vient de partir à la rencontre du Seigneur. Nous demandons à ceux qui l'ont aimé de nous accompagner par une prière pour le repos éternel de son âme. Merci pour tout papa!", ont annoncé ses enfants Keiko, Hiro, Sachie et Kenji Fujimori.

La fille aînée de M. Fujimori, Keiko, a plus tard annoncé qu'une veillée funèbre se tiendrait à partir de jeudi au Musée national à Lima, précisant que l'enterrement de son père aura lieu samedi.

"Nous recevrons tous ceux qui veulent lui dire au revoir en personne", a-t-elle déclaré sur X.

La Présidence de la République a confirmé "la triste nouvelle", présentant ses "sincères condoléances à la famille". "Que Dieu ait son âme et qu'il repose en paix", conclut le communiqué présidentiel.

"Nous nous coordonnerons avec la famille pour connaître ses souhaits concernant les funérailles de l'ex-président", a indiqué le directeur de cabinet ministériel.

Une peine de 25 ans

L'ex-dirigeant, né au Japon, avait été libéré en décembre sur ordre de la Cour constitutionnelle "pour raisons humanitaires", malgré l'opposition de la justice interaméricaine, après avoir passé 16 ans dans une prison dans l'est de Lima.

Il y purgeait une peine de 25 ans pour crimes contre l'humanité, notamment pour deux massacres de civils commis par un escadron de l'armée dans le cadre de la lutte contre la guérilla maoïste du Sentier lumineux au début des années 1990.

"Il devait payer pour ce qu'il a fait, mais maintenant qu'il est mort, que pouvons-nous faire... Il n'a pas purgé sa peine", estime Juana Carrion, présidente de l'Association des proches des personnes enlevées, détenues et disparues du Pérou.

L'ancien président surnommé "El Chino" (le Chinois), qui a profondément divisé le pays, a été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années. Une tumeur maligne lui avait été diagnostiquée en mai à la langue, sur laquelle il avait une lésion cancéreuse depuis plus de 27 ans. En 2018, M. Fujimori avait rendu public un diagnostic de tumeur aux poumons.

Son état de santé s'était rapidement détérioré au cours des derniers jours, alors qu'il avait terminé en août sa radiothérapie au niveau de la bouche, ont indiqué à l'AFP des sources proches de la famille.

Un prêtre catholique était arrivé mercredi après-midi à son domicile dans le quartier de San Borja, à Lima, où il vivait avec sa fille aînée, Keiko Fujimori.

Après l'annonce de sa mort, des partisans de M. Fujimori ont défilé devant sa résidence pour lui rendre hommage. Comme Nancy Gonzalez, pour qui l'ex-président a "mis fin au terrorisme, stabilisé l'économie".

M. Fujimori a été vu pour la dernière fois en public le 5 septembre quittant une clinique du quartier de Miraflores où il avait subi un scanner, comme il l'a lui-même révélé.

"Autoritaire et populiste"

Adepte du néolibéralisme, Alberto Fujimori a été un "précurseur en Amérique latine d'un style de politique", a déclaré à l'AFP l'analyste politique Augusto Alvarez.

Selon lui, l'ancien président, qui a fait irruption sur la scène publique avec sa victoire électorale inattendue sur l'écrivain Mario Vargas Llosa, futur prix Nobel de littérature, a promu un modèle "autoritaire et populiste" qui a été reproduit dans de nombreux autres pays, tant par des mouvements de gauche ou de droite.

L'ancien président laisse dans le pays une image contrastée. Pour certains, il est l'homme qui a dopé l'essor économique du pays par ses politiques ultra-libérales, et combattu avec succès les guérillas du Sentier lumineux (maoïste) et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (guévariste).

D'autres se souviennent surtout des scandales de corruption et de ses méthodes autoritaires qui lui ont valu sa condamnation.

Sa fille Keiko Fujimori a repris son flambeau politique mais a échoué à trois reprises au second tour de la présidentielle.

Le 14 juillet, la dirigeante du principal parti de droite du pays avait annoncé que son père se présenterait à l'élection présidentielle de 2026, ne sachant si elle pourrait y participer car, poursuivie pour blanchiment, le parquet a requis 30 ans de prison à son encontre.

Le Pérou a approuvé début août une loi déclarant prescrits les crimes contre l'humanité commis avant 2002 qui aurait pu bénéficier à Alberto Fujimori.

Approuvée malgré une résolution de la Cour interaméricaine des droits de l'homme mi-juin réclamant la suspension du processus législatif, elle bénéficiera à des centaines d'autres officiers accusés d'exactions pendant le conflit interne des années 1980 et 1990 qui a fait quelque 69'000 morts et 21'000 disparus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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