Pour la journée internationale de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines, les HUG ont mis en place des ateliers et des animations en partenariat avec différentes associations.
A l'accueil, une carte du monde rappelle l'ampleur du problème. Dans certains pays, ce sont entre 75% et 100% des femmes qui sont victimes de ces mutilations, notamment au Mali, en Egypte ou encore en Somalie. Les pays les plus touchés sont essentiellement en Afrique, mais ces pratiques se retrouvent également en Asie et en Amérique latine.
Myriade d'associations
Unité de santé sexuelle et planning familial des HUG, Réseau suisse contre l'excision, Association des médiatrices inter-culturelles, Bureau de promotion de l'égalité et de prévention des violence, Bioscope, Caritas ou encore des interprètes certifiées Croix-Rouge et Connexxion... La liste des participants à cette journée est longue. Les stands ont pris place dans le hall d'entrée de la Maternité et de nombreux curieux posent des question aux intervenants.
Bioscope UNIGE
Plusieurs jeunes sont également présents, étudiants en deuxième année de médecine. Il sont là pour le Bioscope, qui organise avec l'Université de Genève des ateliers pour les écoles afin de sensibiliser les enfants à ces problématiques. Le stand est tenu par Gabril et Megan, qui expliquent - à l'aide d'objets en 3D représentant des clitoris et des pénis -, en quoi consiste concrètement l'excision.
Pour eux, le sujet est encore méconnu et bien trop tabou.
Caritas
Egalement présent, un stand de Caritas Suisse. Il est tenu par El Tahir Omayma, qui milite depuis plusieurs années contre les mutilations génitales faites aux femmes. Originaire du Soudan, elle fait parfois face à des incompréhensions de la part de sa propre communauté, qui ne saisit pas toujours les raisons de cet engagement. Pour elle, il s'agit de ne pas confondre la religion et les pratiques humaines. D'après El Tahir Omayma, les traditions sont faites pour évoluer et l'excision n'est plus acceptable.