Comment faire la fête le soir et rentrer chez soi en toute sécurité. C'est le thème de la campagne nationale de prévention lancée lundi à l'attention des jeunes amateurs de sorties nocturnes. Cette sensibilisation se décline en trois conseils: "think, stay, help".
Les fêtes de la nuit sont souvent un "must" pour les jeunes. Mais souvent, elles sont le théâtre d'insultes, de harcèlement, de menaces et de violences physiques pouvant aller jusqu’à de graves infractions comme des viols ou des coups de couteau, souligne dans un communiqué la Prévention suisse de la criminalité (PSC).
La campagne "Tu t’en sors?" vise à ce qu'aucun soir de fête ne vire au cauchemar. Menée en collaboration avec les corps de police cantonaux et municipaux, elle s'adresse à tous ceux qui aiment sortir, soit aux auteurs potentiels, victimes, tiers et témoins.
La campagne donne trois conseils, formulés en anglais: "You better think" (Réfléchis bien), "Stay together" (Restez ensemble) et "Help if you can" (apporte ton aide si tu peux). Concrètement, il s'agit de garder dans la mesure du possible le contrôle sur soi-même, éviter d'être complètement ivre, garder un oeil sur les boissons des uns et des autres, organiser les retours ou aider une personne harcelée ou en détresse. Face à un risque d'escalade, il ne faut pas hésiter à appeler la police au 117.
Sur sa page d'accueil, la PSC rappelle que l'unique responsable d'un acte de violence est celui qui le commet. La victime n'est pas coupable. La campagne nationale sera visible sur des affiches et des dessous de verre. Les actions auront lieu dans des lieux bien fréquentés, jusqu’au 28 juin.
Comme chaque premier mercredi du mois de février, les sirènes d'alarme à la population sont testées dans toute la Suisse. Genève contrôlera mercredi dès 13h30 ses 116 sirènes fixes sous la responsabilité de l'office cantonal de la protection de la population et des affaires militaires (OCPPAM).
Le Département des institutions et du numérique (DIN) rappelle que l'alarme générale consiste en un son oscillant continu diffusé pendant une minute et répété après cinq minutes. Dans certains bâtiments accueillant beaucoup de monde, des alarmes supplémentaires s'enclenchent et des consignes sont diffusées.
Une alarme-eau, destinée aux habitants en aval des barrages de Verbois et de Chancy-Pougny, sera testée lors du même exercice. Ce signal spécifique est composé de douze sons graves de vingt secondes chacun, séparés par des intervalles de dix secondes. Le test de mercredi sera aussi annoncé par l'application d'Alertswiss qui permet de recevoir des informations ciblées des autorités.
En plus du son des sirènes, pensez aux comportements à adopter en cas d'alarme générale réelle. Il faut écouter la radio, fermer les portes et les fenêtres, informer les voisins et ne pas téléphoner afin de ne pas surcharger le réseau. Pour les automobilistes, il faut arrêter la ventilation et remonter les fenêtres. Les personnes qui sont dans la rue doivent se mettre à l'abri dans le bâtiment le plus proche.
Et parce que notre chef Lionel a une tendresse toute particulière pour le précédent spot TV, le voici pour les fans de moutons!
C'est une image aussi simple que percutante: un moineau pris au piège dans une cheminée. Une métaphore qui encapsule toute la complexité du dernier film de Ramon Zürcher, "Le Moineau dans la cheminée". Ce huis clos familial, co-produit par son jumeau Silvan Zürcher, déploie un récit où l'identité et les vieux démons s'affrontent dans une atmosphère aussi lumineuse qu'inquiétante. Ils étaient mes invités.
Le film se déroule sur deux jours, le temps d'un anniversaire. Karen vit dans la maison de son enfance, un lieu marqué par des drames que l'on découvre peu à peu. Sa sœur Julie revient pour célébrer l'anniversaire de Markus, et ce qui commence comme une réunion chaleureuse dévoile rapidement des fissures profondes. "C'était l'idée d'opposer ce paradis estival à l'histoire sombre de cette famille", explique Ramon Zürcher. "On voulait que l'ombre et la lumière coexistent, que les tensions se révèlent progressivement".
Le défi de la mise en scène
Difficile de ranger "Le Moineau dans la cheminée" dans une catégorie unique. Drame familial, thriller psychologique, film quasi-expérimental, les frères Zürcher aiment jouer avec les genres. "Quand j'ai vu Mulholland Drive de David Lynch, j'ai été fasciné par sa capacité à changer les règles du jeu", confie le réalisateur. "J'aime cette idée qu'on croit maîtriser l'univers d'un film, puis soudain tout bascule". Une approche qui demande une précision millimétrée, tant dans l'écriture que dans la mise en scène.
Filmer une maison pleine d'invités n'est pas une mince affaire. "C'est une véritable chorégraphie", souligne Silvan, le producteur, "On passe d'une pièce à l'autre, il faut tout anticiper". Pas de répétitions avant le tournage, mais un casting minutieux, qui permet de tester la dynamique des acteurs. "Pour les scènes avec les enfants, il faut aussi faire attention à leur psychologie", précise le réalisateur. "Ils doivent comprendre la différence entre l'illusion du film et la réalité du tournage".
La surprise des nominations
Nommé six fois aux Quartz, les prix du cinéma suisse, "Le Moineau dans la cheminée" a su marquer les esprits. Meilleur film de fiction, meilleur scénario, meilleure musique de film, meilleur montage, meilleur son et meilleur second rôle, le film récolte une pluie de nominations. "On ne s'y attendait pas", avoue Ramon Zürcher. "C'est un film qui prend des risques, qui ne laisse pas indifférent". Silvan, lui, se souvient du moment où ils ont appris la nouvelle : "Il y avait une salle pleine de monde, et les nominations apparaissaient sur un écran. Quand on a vu notre nom, c'était iréel".
Entre tensions latentes et beauté trouble, "Le Moineau dans la cheminée" est un film à découvrir en salle, au cœur d'un huis clos où chaque détail compte.
Chaque semaine, Radio lac met en lumière un cliché marquant de l’actualité. Direction Davos, où Laurent Gilliéron, de l’agence Keystone-ATS, nous raconte les coulisses du Forum économique mondial.
La photo de la semaine résume l’effervescence à Davos à la veille du Forum. Elle montre un homme, silhouette anonyme mais déterminée, en train de pousser des escaliers. « C’est un cliché qui illustre parfaitement le travail de l’ombre des nombreuses petites mains nécessaires à la préparation de cet événement mondial », explique Laurent Gilliéron depuis Davos. Le centre des congrès, totalement réaménagé pour l’occasion, est encore en phase de nettoyage et de finition. « Il faut imaginer un lieu transformé avec des parois en bois, des tapis partout… Une véritable fourmilière. »
Le cœur de l’événement
Le Forum, qui débute officiellement le lendemain avec des chefs d’État et des dirigeants d’entreprises, est une combinaison de discussions publiques et de rencontres privées. « Dans le centre des congrès, tout se passe sous haute sécurité. Il faut montrer patte blanche pour entrer », précise le photographe. Une fois à l’intérieur, l’atmosphère change. « On peut croiser Volodymyr Zelensky ou David Beckham dans les couloirs. La sécurité est très forte à l’extérieur, mais beaucoup plus discrète à l’intérieur. »
Cette double dynamique, entre conférences publiques et discussions confidentielles dans les hôtels, crée une ambiance unique. « C’est un peu comme un festival avec une programmation de 110 pages, on doit choisir soigneusement les moments et les intervenants à couvrir », raconte Laurent Gilliéron. Demain, il prévoit de photographier Karine Keller-Sutter, la présidente suisse, lors de son discours d’ouverture.
Les manifestations en mutation
En marge de l’événement, Davos voit chaque année se dérouler des manifestations. « Il y a 20 ans, on avait des milliers de manifestants et des affrontements avec la police. Ces dernières années, c’est beaucoup plus calme », observe Laurent Gilliéron. Pourtant, de nouvelles formes de protestation émergent : des actions éclairs, comme asperger de peinture les façades des bureaux des grandes entreprises, remplacent les rassemblements de masse. « On se demande si ce n’est pas une nouvelle manière de manifester, plus dispersée et moins contrôlable. »
Une logistique hors norme
Pour les journalistes et photographes présents, travailler à Davos est un défi logistique. « La station est saturée. On se déplace à pied car c’est plus rapide qu’en voiture », confie Gilliéron. Trouver un endroit où manger relève aussi du parcours du combattant : « Les restaurants sont tous réservés, c’est compliqué. » Pourtant, malgré ces contraintes, l’énergie unique de cet événement mondial reste captivante. « Une fois dedans, on est au cœur d’une dynamique incroyable, où des décisions majeures pourraient être prises. »
La chanteuse Tina Turner sur la scène du O2 World à Berlin le 36 janvier 2009. (EPA/BRITTA PEDERSEN)
Voici une nouvelle qui ravira les amateurs de musique: un titre inédit de la légendaire Tina Turner, intitulé "Hot for You Baby", vient d'être dévoilé. Ce morceau, enregistré lors des sessions de l'album emblématique Private Dancer en 1984 était resté inédit jusqu’à aujourd’hui.
Composé par les Australiens George Young et Harry Vanda, "Hot for You Baby" sent bon les années 80. Des synthétiseurs, des boites à rythmes et une cloche donne le tempo. met en avant la voix puissante et énergique de Tina Turner, caractéristique de sa transition du soul au rock grand public des années 80. De quoi se rappeler le talent et la force vocale unique de l'artiste.
Carrière en 2 temps
Tina Turner aura connu une carrière en deux temps. Elle débute aux côtés de son mari Ike Turner dans les années 1960, formant le duo Ike & Tina Turner, célèbre pour des titres comme "Proud Mary" et "River Deep – Mountain High". Malgré leur succès sur scène, leur relation personnelle était tumultueuse, marquée par des abus, ce qui a conduit Tina à quitter Ike en 1976.
Après sa séparation, Tina entame une carrière solo qui décolle véritablement avec la sortie de l'album Private Dancer en 1984. Cet album, porté par des hits tels que "What's Love Got to Do with It", la propulse au rang de superstar internationale, confirmant son statut de "Reine du Rock 'n' Roll".
Cette sortie précède l'édition du 40e anniversaire de l'album Private Dancer, prévue pour le 21 mars prochain. Cette édition comprendra, en plus de "Hot for You Baby", d'autres titres inédits, des performances live et des clips vidéo de l'époque.
Le président élu Donald Trump, au centre, danse alors que les Village People interprètent "Y.M.C.A" lors d'un rassemblement avant la 60e inauguration présidentielle, le dimanche 19 janvier 2025, à Washington. (Photo AP/Matt Rourke)
Depuis de sa sortie en 1978, le tube disco "Y.M.C.A." est devenu indissociable de la communauté gay. Aujourd'hui c'est le président américain Donald Trump qui l'a récupéré avec l'aval des Village People, reniant ses origines.
Double dose de bras en l'air: au meeting géant dimanche, puis lors d'un gala lundi en marge de l'investiture du nouveau président des Etats-Unis, la célèbre chanson disco est associée à la victoire du candidat républicain.
Les images de sa chorégraphie sur cette musique pendant sa campagne sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Dimanche soir, le futur 47e président des Etats-Unis a de nouveau esquissé quelques pas de danse sur scène, entouré du groupe de disco américain star des années 1970.
La chanson, composée par le leader Victor Willis ainsi que Jacques Morali et le producteur Henri Belolo, tous deux Français, incarnait pourtant à l'origine un hymne de la communauté homosexuelle masculine, avec des codes gays - jusqu'aux costumes stéréotypés - et un refrain évocateur dont personne n'était dupe: "C'est amusant de séjourner au Y.M.C.A./Ils ont tout pour que les jeunes hommes s'amusent/Tu peux passer du temps avec tous les garçons".
Démenti
Loin des positions conservatrices du futur locataire de la Maison-Blanche, qui inquiète la communauté LGBT+.
"Y.M.C.A." (pour "Young Men's Christian Association", une association de jeunesse chrétienne) n'est pas un hymne gay, a réitéré depuis son parolier Victor Willis: il a annoncé en décembre qu'il comptait poursuivre tous ceux qui prêteraient cette signification à la chanson.
"Laissons une chance au président Trump, indépendamment de ce que vous avez pu penser de lui dans le passé. Voyons ce qu'il va faire à l'avenir et, s'il prend des mesures pour restreindre les droits des LGBTQ, les Village People seront les premiers à s'exprimer", a-t-il écrit vendredi sur Facebook.
Le tube avait déjà été utilisé lors des meetings républicains en 2020, ce que son co-auteur - traditionnellement déguisé en policier - n'avait pas apprécié. Après son revirement et sa réponse favorable à l'invitation de Donald Trump de participer à son investiture, les critiques ont plu.
"Pas un groupe politique"
"Village People se produira aussi bien pour les démocrates que pour les républicains. Nous ne sommes pas un groupe politique. Nous ne l'avons jamais été et nous ne le serons jamais, même si certains d'entre vous essaient de nous faire passer pour tels", a rétorqué Willis dimanche sur Facebook.
En attendant, "Y.M.C.A." a bénéficié de ce coup de projecteur: plus de quarante ans après sa sortie, il a atteint le haut des classements, devenant à nouveau un succès commercial.