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Malgré les critiques, Bernie Sanders se pose en rempart à Trump

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[Keystone/AP Photo/Patrick Semansky]

Assailli de critiques par ses rivaux, le favori des primaires démocrates Bernie Sanders a martelé mardi que son programme très à gauche pouvait lui assurer la victoire contre Donald Trump. Les échanges acerbes lors de ce débat télévisé étaient à la hauteur des enjeux.

Quatre jours avant un vote crucial des primaires démocrates en Caroline du Sud, plusieurs jouaient ici leur dernière chance de rester en lice. Car le résultat en Caroline du Sud influencera de manière décisive l'élan des candidats juste avant le "Super Tuesday", lorsque 14 Etats voteront le 3 mars.

A 78 ans, Bernie Sanders est jusqu'ici le super-favori de ces primaires, après trois votes dans l'Iowa, le New Hampshire et le Nevada. Son avance a fait exploser au grand jour la fracture au sein du parti, entre les partisans du sénateur "socialiste" autoproclamé et les tenants d'un discours plus au centre, censé pouvoir rassembler plus d'électeurs pour battre Donald Trump le 3 novembre.

Ses rivaux plus modérés ont affirmé que le financement de son programme, trop radical à leurs yeux, restait trop flou, notamment sur sa profonde réforme du système de santé. Cela donnerait, à leurs yeux, des munitions au président républicain sortant si Bernie Sanders portait contre lui les couleurs démocrates.

Une "facture" salée

"Moi je vais vous dire ce que sera la facture. La facture, ce sera quatre ans supplémentaires de Donald Trump", a affirmé Pete Buttigieg, ancien maire de South Bend. En situation très périlleuse après trois mauvais résultats, la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, 70 ans, a aussi éreinté sur ce point Bernie Sanders, en se présentant comme meilleure alternative à gauche.

Le sénateur indépendant a de nouveau été sommé de s'expliquer pour avoir salué récemment le "programme massif d'alphabétisation" lancé par Fidel Castro après la révolution cubaine dans les années 1950. Il s'est défendu en affirmant que l'ancien président démocrate Barack Obama avait tenu des propos similaires, avant de marteler qu'il condamnait sans réserve tous les régimes autoritaires.

L'ancien vice-président Joe Biden a aussi reproché à Bernie Sanders ses positions passées sur les armes à feu, lors de votes controversés au Congrès américain.

Ramener "les ouvriers"

Face à ce barrage d'attaques, Bernie Sanders a martelé que des sondages le donnaient gagnant face au président républicain. "Pour battre Trump (...), nous avons besoin d'une candidature (portée) par l'énergie et la passion", a-t-il déclaré en se présentant comme le seul candidat capable de galvaniser les jeunes et les minorités tout en ramenant "les ouvriers vers le parti démocrate".

Et il a martelé que ses propositions n'étaient pas "radicales". Elles "existent dans des pays à travers le monde. La santé est un droit humain".

Un modérateur a souligné que s'il était élu, Bernie Sanders serait le premier président juif des Etats-Unis. "Je suis très fier d'être juif", a-t-il souligné dans une rare allusion à sa religion. "Mais je pense malheureusement, tragiquement, qu'en ce moment en Israël, avec Benjamin Netanyahu, un raciste réactionnaire dirige ce pays".

Bloomberg, candidat "risqué"

Après une première apparition ratée la semaine dernière, le milliardaire Michael Bloomberg a affronté sur un pied plus ferme les attaques toujours nourries des autres prétendants à la Maison Blanche. Il s'est défendu face aux accusations de sexisme et de politiques jugées discriminatoires lors qu'il était maire de New York.

Troisième des sondages nationaux, l'ancien maire de New York, âgé de 78 ans, entrera dans la course lors du "Super Tuesday", après avoir puisé plus de 500 milliards de dollars dans sa fortune personnelle pour financer sa campagne. Ses spots télévisés sont d'ailleurs passées pendant les pauses du débat.

"Peu importe combien d'argent M. Bloomberg a. Le coeur du parti de démocrate ne lui fera jamais confiance", a affirmé Elizabeth Warren à propos de cet ancien républicain.

Nostalgies "révolutionnaires"

Jouant très gros en Caroline du Sud, Joe Biden, 77 ans, a voulu se montrer combatif. L'ex-bras droit de Barack Obama mise presque tout sur cet Etat, après deux piteux scores dans l'Iowa et le New Hampshire. "Je gagnerai la Caroline du Sud", a-t-il insisté.

Il a relevé la tête dans le Nevada et espère désormais que sa popularité chez les Noirs le portera vers une victoire en Caroline du Sud, où ils représentent plus de la moitié de l'électorat démocrate. Mais son avance dans cet Etat s'est réduite ces dernières semaines.

M. Buttigieg, 38 ans, est le premier homosexuel à avoir une chance de décrocher l'investiture après de bons scores aux deux premiers scrutins. Il a de nouveau voulu se présenter en alternative d'avenir face à un Bernie Sanders à la "nostalgie des politiques révolutionnaires des années 1960". Mais il manque de soutien au sein des minorités, ce qui le plombe dans les sondages en Caroline du Sud.

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Cinéma & Séries TV

Quelle est l'histoire de cette photo des Oscars?

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La comédie déjantée "Everything Everywhere All At Once" a fait une razzia sur les 95es Oscars, en remportant sept prix majeurs, dont celui du meilleur film. Son héroïne, Michel Yeoh, est la première Asiatique à recevoir l'Oscar de la meilleure actrice. De quoi réjouir les deux réalisateurs, comme l'illustre cette photo. Récit et coulisses avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

Seul le film allemand "A l'Ouest, rien de nouveau" a réussi à exister face au long métrage déjanté, où s'entrecroisent un trou noir en forme de bagel et des jouets sexuels utilisés comme nunchakus. L'adaptation du célèbre roman pacifiste sur la première guerre mondiale a raflé quatre prix, dont celui du meilleur film international.

La déferlante "Everything Everywhere..." était annoncée depuis des semaines. Le film, qui raconte les aventures d'Evelyn, une propriétaire de laverie surmenée soudainement sommée de sauver une multitude d'univers parallèles d'une force maléfique, avait dominé toutes les remises de prix organisées avant les Oscars.

"L'histoire en marche"

Avec son casting majoritairement asiatique, ce long métrage loufoque s'impose comme un symbole pour Hollywood, souvent critiqué ces dernières années pour son manque de diversité. "Merci à l'académie. Ceci est l'histoire en marche", a lancé la Malaisienne Michelle Yeoh, héroïne du film et première comédienne d'origine asiatique récompensée par l'Oscar de la meilleure actrice.

Dans le film, son personnage d'immigrée chinoise doit se battre contre l'alter ego de sa fille dépressive, qui menace le "multivers" tout entier. Pour y parvenir Evelyn doit utiliser les pouvoirs de ses différentes vies alternatives, en visitant des mondes souvent complètement timbrés, où certains humains ont par exemple des doigts en forme de hotdogs.

Le duo de créateurs loufoque derrière le film, Daniel Scheinert et Daniel Kwan, s'est, lui, partagé l'Oscar du meilleur réalisateur. Sur scène, le premier a remercié ses parents d'avoir toujours soutenu son côté foldingue.

"Merci de ne pas avoir écrasé ma créativité lorsque je faisais des films d'horreur dérangeants ou des comédies perverses ou que je m'habillais en drag queen lorsque j'étais enfant", a-t-il lâché.

Quan et Curtis récompensés

Les autres stars du film, Ke Huy Quan et Jamie Lee Curtis, ont eux fait main basse sur les statuettes des meilleurs seconds rôles. Ils ont chacun fondu en larmes sur scène.

L'acteur, d'origine vietnamienne, qui incarne le mari maladroit d'Evelyn dans le film, prend notamment une revanche éclatante sur une industrie qui l'avait complètement oublié. Révélé à 12 ans par "Indiana Jones et le Temple Maudit" en 1984, il avait renoncé à sa carrière de comédien dans les années 1990, face au manque d'opportunités pour les acteurs asiatiques.

"Je n'arrive pas à croire que cela m'arrive à moi. C'est le rêve américain", s'est-il étonné.

Aux côtés de ce rouleau compresseur, également récompensé par l'Oscar du meilleur scénario original et du meilleur montage, le film "A l'Ouest, rien de nouveau" s'est imposé comme l'autre révélation de la soirée avec quatre Oscars.

Cette nouvelle version du célèbre roman sur la grande boucherie de 1914-1918 a été élue meilleur film international et a remporté diverses récompenses techniques (photographie, décors, bande originale).

"Merci, cela signifie tant pour nous", a déclaré son réalisateur Edward Berger, qui a piloté cette troisième adaptation du chef-d'oeuvre de l'Allemand Erich Maria Remarque, la première dans la langue de Goethe.

Retour de Brendan Fraser

Le palmarès de la soirée a également vu Brendan Fraser rafler l'Oscar du meilleur acteur, pour son rôle de professeur obèse reclus chez lui dans "The Whale, et le réalisateur mexicain Guillermo del Toro remporter l'Oscar du meilleur film d'animation grâce à sa version sombre de Pinocchio.

La soirée n'a évidemment pas fait l'impasse sur la gifle infligée l'an dernier par Will Smith à l'humoriste Chris Rock, après une blague sur l'alopécie de sa femme. Elle a encore résonné sur scène, grâce aux nombreuses blagues du présentateur de cette année, Jimmy Kimmel.

"Si quiconque dans ce théâtre commet un acte violent [...] vous serez récompensés par l'Oscar du meilleur acteur et autorisés à donner un discours de 19 minutes", a lancé avec malice l'humoriste. L'académie avait été critiquée pour avoir laissé M. Smith recevoir son prix de meilleur acteur sur scène après son agression. Il a depuis été interdit de cérémonie pendant 10 ans.

Avec ATS

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Actualité

VIDEO - Où voir les films primés aux Oscars à Genève?

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Photo EPA/ETIENNE LAURENT

Dimanche 12 mars à Hollywood, le cinéma était à l'honneur lors de la 95e cérémonie des Oscars, reconnaissances suprêmes du cinéma américain. Certains des films primés sont à voir dans les salles genevoises.

"Everything Everywhere All at Once", réalisé par Daniel Kwan et Daniel Scheinert, a raflé la mise avec sept des plus prestigieuses statuettes dorées. Le film est à retrouver à Genève au cinéma Les Scala ainsi qu'à Balexert.

Si vous avez aimé Brendan Fraser dans les années 90 ("George de la jungle", "La Momie" ou encore le sympathique "Endiablé"), le comédien américano-canadien signe ici son retour en grâce dans l'adaptation de la pièce "The Whale", qui lui a valu l'Oscar du meilleur acteur. A voir au Bio, Les Scala, Le City et au cinéma Nord-Sud.

A la maison, vous pourrez suivre le meilleur film international "A l'Ouest, rien de nouveau" sur Netflix.

Du coté des nommés mais non primés, le film semi-autobiographique de Steven Spielberg "The Fabelmans" pourra s'apprécier au Ciné 17, Cinérama Empire et Balexert.

"Tàr", ce récit sur une cheffe d'orchestre mondialement connue et réputée, est au Cinérama Empire ainsi qu'à Ciné 17.

Les amateurs des plaines irlandaises verront "Les Banshees d'Inisherin" sur Disney +.

Enfin, la relecture de Pinocchio par Guillermo del Toro se regarde en famille sur Netflix.

Voici les principales récompenses remises dimanche à Hollywood lors de la 95e cérémonie des Oscars, reconnaissances suprêmes du cinéma américain.

- Meilleur film: "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur réalisateur: Daniel Kwan et Daniel Scheinert, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleure actrice: Michelle Yeoh, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur acteur: Brendan Fraser, "The Whale".

- Meilleur acteur dans un second rôle: Ke Huy Quan, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleure actrice dans un second rôle: Jamie Lee Curtis, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur film international: "A l'Ouest, rien de nouveau" (Allemagne).

- Meilleur film d'animation: "Pinocchio par Guillermo del Toro".

- Meilleur documentaire: "Navalny".

- Meilleur scénario original: "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur scénario adapté: "Women Talking".

Résumé de tout cela avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray:

 

Avec ATS

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Genève

Ambassadrice à Genève: "la guerre a changé mon quotidien"

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(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
La guerre en Ukraine a changé le quotidien de millions d'Ukrainiens, "dont le mien", dit l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU à Genève Yevheniia Filipenko. Elle a promis vendredi que le droit international serait couronné du succès après une défaite de la Russie.

"La dernière année a été une année partagée de terreur et de souffrance pour des millions ukrainiens", a-t-elle affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève. Mais elle a aussi été celle d'"une unité sans précédent".

"Mes enfants habitent dans la Genève pacifique", a dit Mme Filipenko, mais elle reçoit de nombreux témoignages d'Ukrainiens restent au pays, où elle-même a une maison. "Chaque Ukrainien est un combattant" à sa manière, selon l'ambassadrice.

Comme son président Volodymyr Zelensky jeudi avant elle, elle dit que l'Ukraine doit encore regarder les détails du plan chinois avant de s'exprimer. "Le bon côté est que la Chine commence à parler de la Russie", selon elle. Elle rencontre régulièrement son homologue chinois, mais les "discussions ne sont pas faciles". Elle souhaite rapidement un sommet de la paix. "Nous préparons les conditions" pour y arriver et la résolution de jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU constitue "une étape".

Vice-ministre russe pas bienvenu

Alors que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU s'ouvre lundi à Genève pour près de six semaines à Genève, l'ambassadrice déplore la venue jeudi prochain du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Celui-ci doit s'exprimer devant cette instance, mais aussi à la Conférence du désarmement (CD).

"La Russie ne mérite pas de s'asseoir" dans ces salles, insiste Mme Filipenko. "Nous répondrons en conséquence", ajoute-t-elle, sans en dire davantage. Les délégations européennes doivent décider si elles boycotteront le discours, comme celui par vidéo il y a un an du ministre Sergueï Lavrov.

Mme Filipenko va défendre dans les prochaines semaines la demande ukrainienne d'un tribunal spécial pour juger les atrocités russes. "Nous avons le devoir" désormais d'oeuvrer pour défendre les droits humains, dit-elle.

Plusieurs dizaines de décisions à Genève

Kiev va aussi porter le projet de résolution pour renouveler la Commission d'enquête internationale lancée par l'instance onusienne il y a un an. Les trois enquêteurs indépendants doivent rendre leur rapport final dans les prochaines semaines. Ils ont déjà dit que des crimes de guerre avaient été perpétrés dans ce conflit.

Mme Filipenko demande un "changement du système de l'ONU" pour répondre aux attentes des populations. L'organisation n'a pas su le faire dans cette guerre, selon elle. Dans la Genève internationale en revanche, des dizaines de décisions ont permis d'isoler la Russie, ajoute-t-elle. "Nous avons beaucoup de travail devant nous pour les appliquer", selon elle.

Encore vendredi, le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk avait répété son appel à rendre justice aux victimes du conflit. Et de réitérer sa demande de redoubler d'efforts pour poursuivre les responsables.

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Genève

La Croix-Rouge a aidé des milliers d'Ukrainiens à Genève

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KEYSTONE Byline MARTIAL TREZZINI

Il y a un an, éclatait la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Des millions d’Ukrainiens ont été contraints de se déplacer pour sauver leur vie. Certains à l’intérieur même du pays, d’autres ont fui à l’étranger. La plupart était des femmes et des enfants, les hommes, eux, ne pouvaient pas quitter l’Ukraine.

La Suisse a, pour sa part, accueilli plus de 75 000 Ukrainiens. Dont 4 000 à Genève, ce qui représente la moitié des réfugiés qui sont arrivés dans le canton en 2022. Des arrivées qui ont été plus fortes entre les mois de mai et juillet

Pour gérer cette situation, les autorités genevoises ont mis en place un groupe de travail dont faisait partie la Croix-Rouge genevoise.  

Un accueil complexe à mettre en place. Les précisions de Stéphanie Lambert, la directrice générale de la Croix-Rouge genevoise:

Stéphanie LambertDirectrice générale de la Croix-Rouge genevoise

Aujourd’hui, il est difficile de dire combien de personnes sont reparties en Ukraine. 

L’interprétariat communautaire a connu une forte hausse l’année passée, + 20% par rapport à 2021, ce qui représente plus de 7 000 heures.

Que demandent en priorité les réfugiés ukrainiens? Stéphanie Lambert:

Stéphanie LambertDirectrice générale de la Croix-Rouge genevoise

Et comment s'est passé l'accueil des enfants?

Stéphanie LambertDirectrice générale de la Croix-Rouge genevoise

En 2023, la Croix-Rouge genevoise a des projets pour encore améliorer l’accueil de réfugiés, peu importe leur provenance. Stéphanie Lambert:

Stéphanie LambertDirectrice générale de la Croix-Rouge genevoise

Enfin, les derniers chiffres, en décembre, 2 500 paniers de Noël ont été distribués par la Croix Rouge à Genève.

C’est 2,5% de plus par à 2019 et avant la crise Covid. 10 000 personnes ont pu en bénéficier. Des familles ont reçu de quoi fêter Noël avec de la nourriture et des cadeaux.

 

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International

🔴 Live: Un an de guerre en Ukraine

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Le 24 février 2022 marquait le début de la guerre en Ukraine. Un an après, l'heure est à la commémoration alors que le pays est toujours au coeur de la guerre.

Un premier anniversaire qui sera marqué par de nombreux événements et manifestations en Suisse et dans le monde. Suivez en direct sur Radio Lac le déroulement de cette journée de commémoration.

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