Rejoignez-nous

International

Iran: Israël poursuit ses attaques contre l'Iran et menace

Publié

,

le

Des Iraniens passent devant les images de deux hauts responsables iraniens tués par Israël, le chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique d'Iran, le général Hossein Salami (gauche), et le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh. (© KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH)

Israël a averti samedi que "Téhéran brûlera" si l'Iran continuait de lancer des missiles contre son territoire, après le tir de dizaines de ces projectiles en riposte à une attaque israélienne d'une ampleur sans précédent sur le sol iranien.

L'armée de l'air israélienne a poursuivi ses frappes samedi en Iran, ciblant les défenses aériennes et des lanceurs de missiles, avec l'objectif de démanteler les capacités militaires de son ennemi juré.

Disant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du "point de non-retour" vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi son opération contre l'Iran, touchant plus de 200 sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés du pays.

L'Iran, qui dément fabriquer l'arme nucléaire, a affirmé qu'Israël avait "lancé une guerre" qui mènera à "sa ruine" selon les termes du guide suprême Ali Khamenei vendredi.

"Le dictateur iranien transforme les citoyens iraniens en otages et crée une réalité dans laquelle ils, en particulier les habitants de Téhéran, paieront un lourd tribut en raison des dommages criminels causés aux civils israéliens", a prévenu le ministre de la Défense Israël Katz. "Si Khamenei continue de tirer des missiles sur le front intérieur israélien, Téhéran brûlera."

Trois morts en Israël

La plupart des missiles iraniens tirés vendredi et samedi ont été interceptés, selon l'armée israélienne. Les Etats-Unis ont aidé à les abattre, d'après un responsable américain.

Mais il y a eu d'importants dégâts à des habitations et des destructions dans la région de Tel-Aviv, où les secouristes ont fait état de trois morts et de dizaines de blessés. L'armée israélienne fait en outre état de sept soldats blessés dans les frappes iraniennes de la nuit.

Le représentant iranien à l'ONU Amir Saeid Iravani, a quant à lui fait état de 78 morts et plus de 320 blessés dont une "large majorité de civils" dans l'attaque israélienne.

Allié d'Israël, le président américain Donald Trump a appelé vendredi l'Iran à "conclure un accord" sur son programme nucléaire et prévenu que les "prochaines attaques" israéliennes seraient "encore plus brutales".

Suspension des vols

Samedi, l'armée israélienne a indiqué avoir ciblé des systèmes de défense aérienne dans la région de Téhéran et "des dizaines" de lanceurs de missiles sol-sol en Iran.

Des médias iraniens ont fait état de frappes sur la ville de Tabriz (nord), et sur des parties des provinces de Lorestan, Hamedan et Kermanshah (ouest), qui abritent toutes des bases militaires clés.

L'espace aérien de l'Iran est fermé "jusqu'à nouvel ordre", a annoncé l'agence officielle IRNA.

En Israël, le principal aéroport international, celui de Ben Gourion près de Tel-Aviv, est fermé jusqu'à nouvel ordre.

L'escalade militaire entre l'Iran et Israël, distants de plus de 1500 km, fait craindre un conflit prolongé qui engloutirait la région, selon des experts. Plusieurs compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des vols et les cours du brut ont flambé.

"Il faut une riposte radicale. Combien de temps encore devons-nous vivre dans la peur? (...) Que signifie vraiment négocier à ce stade?", a indiqué un habitant de Téhéran, Ahmad Moadi.

L'Iran est soupçonné par les Occidentaux et par Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.

Un nouveau cycle de négociations indirectes est prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington pour tenter de trouver un accord sur le programme nucléaire iranien. Mais la participation de Téhéran est "incertaine" selon un média d'Etat.

"Un petit nombre de semaines"

Malgré les appels internationaux à cesser les attaques, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti qu'il y en aurait "plus à venir".

L'opération durera "un petit nombre de semaines", a dit l'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka sur France Info.

"Nous avons éliminé les principaux commandants militaires, des scientifiques nucléaires, l'installation d'enrichissement (d'uranium) la plus importante du régime islamique et une grande partie de son arsenal de missiles balistiques", a affirmé M. Netanyahu vendredi.

Son armée a affirmé avoir "démantelé" une usine de conversion d'uranium à Ispahan (centre) et la base militaire de Tabriz (nord-ouest).

L'Iran a affirmé que les dégâts à Ispahan et sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, étaient mineurs. Le centre pilote d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre) a été visé, selon Téhéran.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré que la partie en surface avait été "détruite", citant des informations iraniennes. Mais "aucune augmentation des niveaux de radiation" n'a été observée.

Commandants et scientifiques tués

Dans les frappes israéliennes, le chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique d'Iran, le général Hossein Salami, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, ainsi que d'autres responsables militaires ont été tués, selon Téhéran. De même que le chef d'état-major, le général Mohammad Bagheri, et neuf scientifiques du programme nucléaire iranien.

Samedi, la télévision d'Etat iranienne a fait état de la mort de deux généraux de l'armée, Gholamreza Mehrabi et Mehdi Rabbani.

En octobre 2024, Israël a mené des frappes sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire. Les tirs iraniens étaient en riposte à une attaque imputée à Israël qui a ciblé le consulat d'Iran à Damas.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

France: suspension de la réforme des retraites rétablie

Publié

le

L'Assemblée nationale française a rétabli la suspension de la réforme des retraites. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'Assemblée nationale a rétabli vendredi la suspension de la réforme des retraites dans le projet de budget de la Sécurité sociale, qui avait été supprimée au Sénat.

Elle constitue une condition de la non-censure du gouvernement de Sébastien Lecornu par les socialistes. Au total, 162 députés ont voté pour réintroduire cette suspension dans le texte, contre 75.

Supprimée par le Sénat en première lecture, la mesure a été réintroduite via des amendements identiques portés par le gouvernement, les socialistes, le RN, le groupe centriste Liot et quelques députés LR.

Le député PS Jérôme Guedj a défendu une suspension qui permettra à 650'000 personnes de partir plus tôt à la retraite en 2026 et 2027. Il a salué "une avancée concrète, fût-elle pas totale", face aux critiques à gauche.

Les Insoumis ont voté contre dénonçant "des magouilles sans fin" et plaidé pour l'abrogation pure et simple de la réforme. Les communistes se sont abstenus estimant qu'il ne s'agissait pas d'une suspension mais uniquement de "trois mois gagnés" dans le meilleur des cas.

"C'est bien peu, c'est presque rien. Mais cela existe tout de même", a lancé dans la foulée Alexis Corbière justifiant un vote pour du groupe écologiste, précisant que ce vote "ne préjuge en rien" d'un vote sur l'ensemble du texte prévu mardi.

Le camp gouvernemental était également divisé.

Annie Vidal (Renaissance) a justifié l'abstention du groupe macroniste en invoquant "le compromis" demandé par le Premier ministre "dans l'intérêt du pays".

Le chef des députés LR Laurent Wauquiez a annoncé un vote contre, défendant le relèvement de l'âge de départ pour éviter "soit de prendre plus sur ceux qui travaillent, soit de baisser le niveau de vie des retraités". Même consigne du côté d'Horizons, le président de groupe Paul Christophe dénonçant un "mensonge" aux Français.

Le Rassemblement national a voté en faveur de la mesure et en a profité pour ironiser sur les macronistes qui "renient la seule réforme qu'ils ont faite dans leur deuxième mandat", dixit Jean-Philippe Tanguy.

Face à la menace d'une censure avant même l'ouverture des débats budgétaires, le Premier ministre Sébastien Lecornu, proche d'Emmanuel Macron, avait promis la suspension de la réforme qui porte progressivement l'âge légal de départ à 64 ans, pour amener les socialistes à la table des négociations.

L'article suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.

La génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Et partirait avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171. Sauf nouvelle réforme, l'application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Trump dévoile une vision nationaliste pour l'Amérique dans le monde

Publié

le

Donald Trump fait état de l'"effacement civilisationnel" prochain de l'Europe. (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

L'administration Trump a publié vendredi un document présentant une "Stratégie de sécurité nationale" résolument nationaliste, anticipant l'"effacement civilisationnel" de l'Europe.

La lutte contre les "migrations de masse" ainsi que la "suprématie américaine" en Amérique latine y sont également prônées. "Dans tout ce que nous faisons, nous mettons l'Amérique d'abord", résume Donald Trump dans une préface au document de 33 pages, qui exhorte à "protéger le pays contre les invasions".

Mais il entend aussi en finir avec "l'époque où les États-Unis soutenaient l'ordre mondial tout entier, tel Atlas" et revendique de tourner la page aux décennies de l'après Seconde Guerre mondiale.

"Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent (européen) sera méconnaissable dans 20 ans ou moins", affirme-t-il, alors que les relations entre les Etats-Unis et l'Union européenne se tendent, sur fond de négociations pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine sans que le Vieux continent ne soit impliqué.

Le texte confirme les grandes lignes de la politique étrangère américaine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.

Les présidents américains publient généralement une présentation stratégique de ce type à chaque mandat. La dernière, publiée par Joe Biden en 2022, avait mis l'accent sur l'acquisition d'un avantage compétitif sur la Chine tout en limitant une Russie jugée "dangereuse".

La nouvelle, disponible sur le site de la Maison Blanche, ne donne à l'inverse "aucune évaluation" de la menace russe, souligne auprès de l'AFP Kristine Berzina, du cercle de réflexion German Marshall Fund, basé à Washington.

Le document évoque "l'anxiété européenne vis-à-vis de la Russie" mais "ne précise pas si les Etats-Unis s'inquiètent d'une éventuelle agression russe, alors que cela devrait être une préoccupation pour les Etats-Unis, non seulement en Europe, mais aussi dans l'Arctique, au Moyen-Orient, en Afrique et dans le Pacifique", dit cette chercheuse.

"Perte des identités nationales" européennes

"Il est plus que plausible que, d'ici quelques décennies au plus tard, les membres de l'Otan deviennent majoritairement non européens", assure le texte.

Washington dénonce pêle-mêle les décisions européennes qui "sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des tensions, la censure de la liberté d'expression et la répression de l'opposition politique, la chute des taux de natalité, ainsi que la perte des identités nationales."

L'administration Trump émet le voeu que "l'Europe reste européenne, retrouve sa confiance en elle-même sur le plan civilisationnel et abandonne son obsession infructueuse pour l'asphyxie réglementaire".

Berlin a réagi promptement via son ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul, selon qui l'Allemagne n'a pas besoin de "conseils venant de l'extérieur", sur "la liberté d'expression" ou "l'organisation des sociétés libres".

Cette stratégie "rejette des décennies de leadership américain fondé sur des valeurs au profit d'une vision du monde lâche et sans principes", a fustigé de son côté l'élu démocrate américain Gregory Meeks.

Le document, qui survole la stratégie sur l'Afrique et le Proche-Orient en seulement quelques paragraphes, vise à réorienter la politique diplomatique et militaire américaine au regard des évolutions géopolitiques planétaires, mais surtout des intérêts de Washington nouvellement définis.

"Sécurité des frontières"

Soulignant les efforts pour accroître l'approvisionnement énergétique américain, le texte estime que "la raison historique de l'Amérique de se concentrer sur le Moyen-Orient va diminuer".

Il appelle à "restaurer la suprématie américaine" en Amérique latine, et annonce un "réajustement" de la présence militaire américaine dans le monde, "pour répondre aux menaces urgentes sur notre continent".

Il recommande aussi "un éloignement des théâtres dont l'importance relative pour la sécurité nationale américaine a diminué ces dernières années ou décennies".

Concernant la Chine, la stratégie réitère les appels pour une région Asie-Pacifique "libre et ouverte", mais met davantage l'accent sur la concurrence économique.

Le Japon et la Corée du Sud sont appelés à faire davantage pour soutenir Taïwan face à Pékin.

Par ailleurs, "l'ère des migrations de masse doit prendre fin. La sécurité des frontières est l'élément principal de la sécurité nationale", affirme ce document, dans le prolongement du tour de vis du président Trump contre l'immigration.

Dernières décisions en date de la politique anti-immigration de Donald Trump, la suspension des demandes de "carte verte" de résident permanent ou de naturalisation émanant de ressortissants de 19 pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Un sac ayant appartenu à Jane Birkin vendu 2,5 millions d'euros

Publié

le

Le sac Hermès de Jane Birkin vendu vendredi devient le deuxième sac le plus cher jamais adjugé aux enchères. (© KEYSTONE/AP/Altaf Qadri)

L'un des sacs Birkin d'Hermès ayant appartenu à Jane Birkin a été vendu vendredi 2,45 millions d'euros (frais inclus) aux enchères à Abou Dhabi, quelques mois après la vente record du Birkin original pour 8,6 millions d'euros, a annoncé la maison Sotheby's.

Il devient le deuxième sac le plus cher jamais adjugé aux enchères, a précisé à l'AFP Morgane Halimi, responsable mondiale des sacs à main et de la mode chez Sotheby's.

Surnommé Le Birkin Voyageur, il s'est envolé à un prix six fois supérieur à l'estimation haute (370'000 euros), décroché par un acheteur au téléphone après "11 minutes d'enchères acharnées entre six collectionneurs".

Prototype emblématique

Offert par Hermès à Jane Birkin en 2003, ce sac noir en cuir, usé et orné d'inscriptions manuscrites de la chanteuse et actrice britannique disparue en 2023, fait partie des quatre sacs que l'artiste a reçus après avoir vendu son prototype emblématique en 1994 au profit d'une association de lutte contre le sida.

Ce sac se distingue par ses détails, notamment des ponts fermés rappelant le prototype et la note manuscrite "Mon Birkin bag qui a voyagé avec moi dans le monde entier", qui a inspiré le surnom du sac.

"C'est une touche très personnelle qui fait de ce sac un bien vraiment unique", a souligné Mme Halimi.

Il avait été vendu une première fois aux enchères en 2007 au bénéfice d'une association de défense des droits de l'Homme avant d'intégrer une collection privée.

"Vendre ses sacs Birkin pour collecter des fonds pour des oeuvres caritatives (...) est devenu une tradition pour Jane Birkin, Hermès les remplaçant à chaque fois", rappelle Sotheby's.

En juillet, le tout premier sac Birkin conçu spécialement pour l'artiste en 1984 a été adjugé à Paris pour près de 8,6 millions d'euros, devenant ainsi le sac le plus cher jamais vendu aux enchères.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture

Publié

le

Frank Gehry était l'architecte de bâtiments emblématiques tel que le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles. (archives) (© KEYSTONE/AP/Richard Vogel)

L'architecte américano-canadien Frank Gehry, l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang de superstar à travers la planète, est mort vendredi à l'âge de 96 ans, a fait savoir à l'AFP l'équipe de ce maître du déconstructivisme.

A l'origine de bâtiments emblématiques tels que le musée Guggenheim de Bilbao en Espagne ou la Fondation Louis Vuitton à Paris, Frank Gehry est décédé "ce matin dans sa maison de Santa Monica à l'issue d'une courte maladie respiratoire", a écrit son équipe dans un courriel à l'AFP.

Il est l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang de superstar, grâce à des bâtiments tels que le musée Guggenheim de Bilbao ou le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles.

Les oeuvres phares de Gehry témoignent de son audace et de son génie artistique, qui ont marqué, voire révolutionné, l'histoire de l'architecture.

Avec ses projets, Frank Gehry brouille la frontière entre architecture et art. Novateur, il ébranle le monde de l'architecture contemporaine et popularise la profession.

Frank Owen Goldberg, de son vrai nom, naît à Toronto le 28 février 1929 dans une famille d'origine juive, qui déménage aux États-Unis à la fin des années 40.

Bien avant qu'il n'ait son propre personnage dans un épisode de la série "Les Simpson", il se lance à Los Angeles dans des études d'architecture à l'Université de Californie du Sud. Il obtient son diplôme en 1954 et change vers la même époque son nom en Gehry pour se protéger de l'antisémitisme. Par la suite, il s'enrôle dans l'armée américaine, tout en étudiant l'urbanisme à l'université Harvard.

Sa carrière commence notamment dans les bureaux de l'architecte Victor Gruen, l'inventeur des galeries commerciales à Los Angeles. Puis se poursuit par un séjour à Paris pour travailler chez André Remondet.

De retour en Californie, il ouvre au début des années 1960 son propre cabinet.

Les années 70 et 80 marquent pour lui le début d'une longue série de réalisations architecturales audacieuses et innovantes. Très proche de l'avant-garde californienne, il invente de nouveaux principes d'écriture architecturale et explore les techniques de modélisation par ordinateur qui vont occuper une grande place dans son travail.

L'oeuvre la plus célèbre de cette époque est sans doute sa propre maison à Santa Monica (Californie). Sa demeure incarne bien la créativité de Gehry: les matériaux y sont détournés de leur usage traditionnel pour être sublimés. Comme par exemple des clôtures grillagées en fer trônant sur le toit de la maison.

Bilbao, toujours plus haut

En 1989, il reçoit la plus haute distinction architecturale, le prix Pritzker.

Trois ans avant la fin du siècle, le révolutionnaire musée Guggenheim Bilbao est inauguré en Espagne, lui apportant une consécration mondiale.

L'oeuvre à la forme ondulée telle un poisson, signature de l'architecte, est faite de roche calcaire, de verre et de courbes en titane qui reflètent la lumière et l'avant-gardisme de Gehry.

Pour son confrère américain Philip Johnson, il s'agit du "plus important édifice de notre temps".

Ce monument insufflera un vent de renouveau dans la ville espagnole en crise, attirant les touristes du monde entier. Si bien que l'expression "effet Bilbao" désigne maintenant les oeuvres architecturales qui contribuent à la revitalisation urbaine.

S'enchaînent ensuite des projets toujours plus spectaculaires et audacieux pour Gehry: le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles (2003), le gratte-ciel 8 Spruce Street à New York (2011), la Fondation Louis Vuitton à Paris (2014)...

En 2018, il termine la construction des nouveaux quartiers généraux de Facebook dans la Silicon Valley.

Architecte numérique

Les conceptions de Frank Gehry sont d'une complexité sans précédent, rendues possibles par une utilisation massive du calcul informatique.

Longtemps, les formes arrondies, incurvées, les ellipses et les cercles ont été taxés d'hérésie en architecture, accusés de briser l'harmonie, d'augmenter les coûts de construction, de poser des problèmes sans fin aux ingénieurs.

Frank Gehry utilise la flexibilité de la simulation numérique, jusqu'à remettre en cause les repères classiques d'un édifice comme la façade ou la couverture.

Il atteint sans doute les limites de sa démarche avec la clinique Lou Ruvo (2010) de Cleveland, aux Etats-Unis, où façades et fenêtres semblent s'effondrer en de multiples circonvolutions.

Un projet qui ne manque pas d'humour - très présent dans son oeuvre - pour une clinique spécialisée dans les maladies neurovégétatives.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Accord entre Meta et plusieurs médias pour intégrer l'IA

Publié

le

Meta a conclu un accord avec plusieurs médias, dont Le Monde, sur la reprise en temps réel des contenus publiés. (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'assistant d'intelligence artificielle (IA) de Meta, Meta AI, va intégrer, en temps réel, des contenus publiés par plusieurs médias d'information, notamment CNN, Fox News et Le Monde, en vertu d'un accord annoncé vendredi.

Ce dernier, qui intervient sur fond d'inquiétudes quant à l'avenir de la presse à l'ère de l'IA générative, prévoit que, dans ses réponses à des questions d'actualité, Meta AI proposera des liens vers des articles sur les sites des médias partenaires.

Depuis le lancement de ChatGPT, en novembre 2022, plusieurs éditeurs de presse se sont entendus avec de grands acteurs de l'IA générative pour les laisser, contre rémunération, utiliser leur production, que ce soit pour développer leurs modèles d'intelligence artificielle ou enrichir les réponses des chatbots.

News Corp (Wall Street Journal et Daily Telegraph entre autres), Le Monde, le Washington Post ou Axel Springer (Politico, Bild et Die Welt) l'ont fait avec OpenAI, le New York Times avec Amazon, Google avec Associated Press, tandis que Mistral s'est lié avec l'Agence France-Presse.

Fin août, la start-up Perplexity a, elle, dévoilé une formule d'abonnement baptisée "Comet Plus", du nom de son navigateur internet infusé à l'IA, Comet, qui donne accès, pour cinq dollars par mois, aux contenus des médias associés.

Parmi ces derniers figurent le Washington Post, Vogue, Le Monde et Le Figaro.

Perplexity s'est engagé à redistribuer 80% des revenus générés par Comet Plus aux éditeurs de presse, le groupe américain conservant le reste.

Procédures en cours

Malgré ces collaborations, plusieurs procédures judiciaires intentées par des médias contre des opérateurs d'assistants IA sont encore en cours, notamment celle du New York Times contre OpenAI, que le quotidien accuse d'avoir utilisé ses articles sans autorisation et sans contrepartie.

Le Wall Street Journal et le New York Post ont également lancé des poursuites contre Perplexity en 2024.

"Depuis des années, nous constatons (...) la difficulté d'anticiper l'évolution de ces plateformes numériques, l'explosion de leur usage et l'utilisation trop souvent erratique et non contractuelle" des contenus, ont écrit, dans une tribune publiée vendredi, le président du directoire du Monde, Louis Dreyfus, et le directeur du journal, Jérôme Fenoglio.

"Face à cette situation, nous avons considéré qu'il serait naïf de rester passifs et d'attendre une hypothétique évolution législative", ont-ils ajouté pour justifier le partenariat avec Meta.

Le groupe de Menlo Park (Californie) s'est aussi lié avec le groupe People, le quotidien national américain USA Today ainsi qu'avec des publications identifiées à droite, comme The Daily Caller et le Washington Examiner.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

InternationalIl y a 42 minutes

France: suspension de la réforme des retraites rétablie

L'Assemblée nationale a rétabli vendredi la suspension de la réforme des retraites dans le projet de budget de la Sécurité...

InternationalIl y a 59 minutes

Trump dévoile une vision nationaliste pour l'Amérique dans le monde

L'administration Trump a publié vendredi un document présentant une "Stratégie de sécurité nationale" résolument nationaliste,...

CultureIl y a 2 heures

Un sac ayant appartenu à Jane Birkin vendu 2,5 millions d'euros

L'un des sacs Birkin d'Hermès ayant appartenu à Jane Birkin a été vendu vendredi 2,45...

SportIl y a 2 heures

Fribourg sans souci contre Ajoie, Bienne s'impose

Logique respectée lors de la soirée de National League vendredi. Fribourg n'a pas tremblé et...

SuisseIl y a 3 heures

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions vendredi soir. Pour gagner, il fallait...

HippismeIl y a 3 heures

Le CHI de Genève toujours plus populaire!

La popularité du concours international se confirme année après année auprès du public et des...

CultureIl y a 3 heures

Frank Gehry, l'une des rares superstars de l'architecture

L'architecte américano-canadien Frank Gehry, l'un des rares de sa profession à s'être hissé au rang...

Equipe de SuisseIl y a 4 heures

Coupe du Monde: les Helvètes gâtés par le sort

Le tirage au sort pour la phase finale de la prochaine Coupe du Monde a...

Suisse RomandeIl y a 7 heures

Sébastien Cala se porte candidat pour remplacer Rebecca Ruiz

Le chef de groupe socialiste au Grand Conseil Sébastien Cala se porte candidat pour succéder...

MobilitéIl y a 8 heures

Aéroport de Zurich: bientôt la fin de la limitation des liquides

Présenter ses produits liquides en quantité limitée et son ordinateur portable avant de prendre l'avion...