La fièvre de l'Euro 2024 s'est emparée vendredi des rues de Munich à la mi-journée, remplies de nombreux supporters écossais, à quelques heures du match d'ouverture entre l'Allemagne et l'Ecosse.
Dans une ambiance très bon enfant et sous un ciel nuageux, l'imposante Tartan Army, surnom des supporters de l'Ecosse (entre 100 et 200'000 attendus en Allemagne pendant toute la compétition), a pris possession de la Marienplatz au centre de Munich, au pied de l'Hôtel de ville, avec kilts et cornemuses de sortie.
Moins d'une semaine après des élections européennes marquées par une poussée des partis populistes dans plusieurs pays, l'Euro 2024 doit rassembler les Européens autour du ballon rond, et ce au moment où la guerre fait toujours rage sur le continent. La sélection ukrainienne fait d'ailleurs partie des 24 qui rêvent de succéder à la Nazionale italienne, lauréate en 2021.
"Pour nos valeurs démocratiques et européennes, l'Euro 2024 peut être utilisé à tout moment", a estimé le directeur du tournoi Philipp Lahm, dans un entretien accordé à l'agence allemande SID, reconnaissant qu'une telle compétition est "toujours" une plate-forme pour des thèmes sociaux et politiques.
"L'Europe est un pays génial"
"L'Europe est un pays génial. Bienvenue pour l'Euro de foot", a lancé de son côté le quotidien populaire allemand Bild dans son édition de vendredi, avec 24 visages de supporters aux couleurs des pays qualifiés, sur une double page centrale dans son premier cahier.
"Plus ce sera coloré et mieux ce sera. Ça veut dire qu'à côté du noir-rouge-or (les couleurs allemandes), je me réjouirai aussi pour d'autres couleurs et drapeaux des équipes du tournoi", a glissé le chancelier allemand Olaf Scholz vendredi.
Au-delà de l'invasion russe de l'Ukraine, le contexte de la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas suscite aussi un "risque élevé diffus", selon la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser, même si aucune menace d'attentat n'a été clairement identifiée.
Une édition plus classique
Trois ans après un Championnat d'Europe décalé d'un an en raison de la pandémie de Covid-19, dans des stades à jauges réduites et éclaté dans 11 villes différentes du continent, allant de Séville à Bakou, l'édition 2024 revient à du plus classique, en Allemagne, forte de son expérience du Mondial 2006.
Privilège du pays-hôte, la Mannschaft de Julian Nagelsmann ouvre le bal devant 66'000 spectateurs à Munich, en espérant fédérer derrière elle tout un pays, sur le modèle du "conte de fées estival" ("Sommermärchen") de 2006, lorsque les Allemands avaient terminé troisièmes d'une Coupe du monde marquée par une incroyable ferveur.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp