La maison de ventes aux enchères britannique Christie's a ouvert un nouveau siège régional à Hong Kong vendredi, tablant sur un rebond des ventes en Asie-Pacifique malgré un marché de l'art mondial à la peine.
Après Phillips et Sotheby's, Christie's - détenue par la holding Artémis du milliardaire français François Pinault - est la troisième grande maison de vente aux enchères à s'implanter dans le centre financier chinois pour tenter de séduire les jeunes acheteurs asiatiques.
Francis Belin, président de Christie's Asie-Pacifique, a attribué la baisse actuelle du marché de l'art à des acheteurs "hésitants" et à des "vendeurs un peu prudents", mais dit s'attendre à un rebond.
"Nous sommes tout à fait confiants (...) dans la seconde moitié de cette année, nous verrons une très belle reprise de nos chiffres", a déclaré M. Belin à l'AFP.
Christie's a annoncé des ventes de 2,1 milliards de dollars au premier semestre 2024, en baisse pour la deuxième année consécutive après le pic de 4,1 milliards de dollars atteint en 2022.
Le ralentissement économique de la Chine est vu comme l'un des principaux facteurs du ralentissement du marché de l'art, par rapport aux sommets atteints pendant la pandémie.
Christie's voit néanmoins une "très forte demande" en Asie et l'émergence de jeunes collectionneurs, ce qui a motivé l'ouverture de son siège régional, selon Francis Belin.
Hong Kong reste le "meilleur endroit pour les transactions sur l'art", a-t-il ajouté, relevant que "les capitaux, les marchandises et les personnes y circulent librement".
La maison de vente a investi quatre étages d'un nouveau gratte-ciel, The Henderson, conçu par Zaha Hadid Architects, au coeur du quartier financier de Hong Kong
Avec 4.600 mètres carrés, ce nouvel espace permettra à Christie's d'organiser ses propres événements, au lieu d'utiliser le Centre de congrès et d'expositions de Hong Kong, comme jusqu'à présent.
La première vente prévue la semaine prochaine proposera des oeuvres de Vincent van Gogh, de Claude Monet et du peintre franco-chinois Zao Wou-Ki.
Les maisons de vente aux enchères ne se montrent pas jusqu'à inquiètes des changements politiques à Hong Kong, même si la reprise en main de la ville par Pékin bride les libertés artistiques, selon les analystes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp