A l'aéroport de Genève, le personnel de Dnata prévoit de se mettre en grève prochainement. Les employés de l'entreprise d'assistance au sol refusent le changement des pourcentages de cotisations pour la prévoyance professionnelle qui leur a été imposé par la direction.
"Avant, les cotisations étaient plus favorables aux employés. Maintenant, on est à parts égales 50-50, le minimum légal", a expliqué mardi Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical au SSP. Le taux de cotisation a aussi été réduit, passant, par exemple, de 12% à 7% pour la tranche d'âge entre 25 et 34 ans, a ajouté le syndicaliste.
"Offre inacceptable"
Avec ce nouveau modèle, les employés subiront d'importantes baisses de revenus à leur retraite. Un collaborateur a calculé sa perte à 120'000 francs, a précisé M. Pouranpir. Le changement de régime est entré en vigueur en octobre. Les négociations sous la houlette de la Chambre des relations collectives de travail n'ont rien donné.
Jamshid Pouranpir
Secrétaire syndical au SSP pour l'aéroport.
Jamshid PouranpirSecrétaire syndical au SSP pour l'aéroport.
Jamshid PouranpirSecrétaire syndical au SSP pour l'aéroport.
La direction de Dnata (Dubai National Air Travel Agency) a bien fait une offre, mais qui était "totalement inacceptable", selon le SSP. Face au refus de l'entreprise de revenir à l'ancien modèle de cotisation et de conclure une convention collective de travail (CCT) "de bon niveau", les employés ont voté des mesures de lutte, a annoncé le syndicat dans un communiqué.
Opérations pas affectées
Face au rejet de sa proposition de CCT, Dnata a sollicité la médiation de la Chambre de conciliation des relations de travail afin que le dialogue se poursuive, a indiqué la société. Celle-ci s'attend à ce qu'aucun mouvement social n'affecte ses opérations, les parties devant s'abstenir de toute mesure de combat et de toute médiatisation jusqu'à la fin de la procédure de conciliation.
"Nous sommes engagés à trouver un accord raisonnable avec les partenaires sociaux", a précisé la société. Dnata affirme garantir à tous ses employés des conditions attractives et s'investir en tant qu'acteur de confiance du système aérien à Genève et à Zurich.
Dnata emploie environ 600 personnes à Genève. Ses collaborateurs s'occupent de plusieurs tâches comme l'émission de billets, l'acheminement des passagers et des bagages dans les avions, le fret aérien ou encore le dégivrage des avions. La société opère notamment pour le compte des compagnies aériennes Emirates, Ethiopian Airlines, Air France, KLM, British Airways, Iberia, Air Lingus et, en partie, Easyjet.
L'Université de Genève (UNIGE) continue d'interdire jeudi l'accès au bâtiment d'Uni Dufour en raison de l'occupation du couloir du rectorat par des membres de la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP). Une plainte pénale a été déposée pour violation de domicile.
La CEP, qui avait brièvement occupé le hall d'UniMail la semaine dernière, maintient ses revendications. Elle demande notamment la suspension immédiate de toute collaboration de l'UNIGE avec "les institutions israéliennes impliquées dans le génocide, l'apartheid et la colonisation en Palestine".
L'occupation du couloir où le rectorat a ses bureaux a débuté mercredi, entraînant l'interdiction de l'accès au bâtiment. "Les activités académiques prévues dans ce bâtiment ont été relocalisées sur d'autres sites", a indiqué jeudi le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo. Et d'ajouter que "les revendications de la CEP sont audibles et légitimes, mais qu'elles doivent prendre place dans un processus démocratique qui est en cours".
Aucune rencontre n'est prévue prochainement entre les membres de la CEP et le rectorat. La rectrice Audrey Leuba a échangé avec les étudiants la semaine dernière, a relevé M. Cattaneo. La CEP dénonce pour sa part l'attitude du rectorat "qui a décidé de se murer derrière un silence de plomb".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Les “Saints de glace”, une croyance populaire qui dure (KEYSTONE/Andree-Noelle Pot)
Pas de “Saints de glace” cette année. Les traditionnelles gelées du mois de mai n’ont pas eu lieu, du moins pour le moment. Mais ces “Saints de glace” reviennent-ils vraiment chaque année?
C’est l’une des discussions que vous avez peut-être eu à la machine à café cette semaine…
A t-on eu ou pas les fameux "Saints de glace" cette année? La réponse est non, les "Saints de glace" ont commencé dimanche dernier, le 11 mai et se terminent ce jeudi 15 mai. Mais le mercure n’a pas chuté dans le négatif, loin de là.
Ces gelées de printemps sont des traditions qui datent du Moyen-âge mais ne sont plus vraiment véridiques aujourd’hui.
Les explications d'Aude Untersee, météorologue à Météo Suisse à Genève:
Aude Untersee
Météorologue à Météo Suisse à Genève
Aude UnterseeMétéorologue à Météo Suisse à Genève
Aude UnterseeMétéorologue à Météo Suisse à Genève
Cette croyance populaire est encore forte, notamment pour certains jardiniers. Mais, rappelons-le, les gelées au sol restent toujours possibles car nos saisons traversent parfois des moments extrêmes:
Aude Untersee
Météorologue à Météo Suisse à Genève
Aude UnterseeMétéorologue à Météo Suisse à Genève
Aude UnterseeMétéorologue à Météo Suisse à Genève
Est-il encore possible d’avoir des gelées avant cet été? Aude Untersee:
Aude Untersee
Météorologue à Météo Suisse à Genève
Aude UnterseeMétéorologue à Météo Suisse à Genève
Aude UnterseeMétéorologue à Météo Suisse à Genève
Les noms de "Saints de glace" sont Mamert, Pancrace, Servais et Boniface. Cet épisode de froid se termine la veille de la Sainte-Sophie en référence à «Sophie la froide», fêtée le 15 mai.
A Genève, l'Association transport et environnement (ATE), Pro Vélo et Actif-trafic recourent contre l'annulation du 30 km/h généralisé par la justice. Pour ces associations, il en va de la protection de la population contre le bruit routier.
Le recours a été déposé lundi devant la Chambre administrative de la Cour de justice. Il vise à défendre le compromis de fin 2023 du Département de la santé et des mobilités (DSM) avec les associations représentant les milieux économiques et les automobilistes "que nous avons accepté tacitement" et à ce qu'il entre en vigueur rapidement, a indiqué mercredi devant les médias Caroline Marti, présidente de l'ATE Genève.
Les opposants à l'arrêté initial, promulgué en 2022 par le Conseil d'Etat, avaient accepté ce compromis politique, mais un policier avait poursuivi le combat. Dans son arrêt du 26 mars, le Tribunal administratif de première instance (TAPI) lui a donné raison, estimant que le canton aurait dû justifier l'abaissement de la vitesse à 30 km/h par une expertise pour chacun des 280 tronçons concernés.
"Vision globale"
Dans leur recours, la coalition d'associations conteste principalement la qualité pour agir de ce recourant individuel face à l'intérêt général. "Si on ne recourt pas, on repart de zéro d'un point de vue juridique, avec la promulgation de nouveaux arrêtés secteur par secteur et la possibilité de recours pour chacun d'entre eux", a déclaré la présidente de l'ATE Genève, défendant une "vision globale".
Les données du cadastre montrent que 120'000 habitants souffrent d'un bruit routier excessif dans le canton. "Le Tribunal fédéral considère que la première mesure pour lutter contre ce bruit est le 30 km/h", a relevé Thibault Schneeberger, coordinateur romand d'Actif-trafic. Coûteuse et pas durable, la pose de revêtements phonoabsorbants est insuffisante, selon les associations.
Le fait que le DSM renonce à recourir contre la décision du TAPI pour défendre son compromis "est difficilement justifiable", a souligné Olivier Gurtner, président de Pro Vélo. Sur le fond, le TAPI a reconnu que le bruit routier est un problème face auquel l'Etat doit agir et que l'abaissement de la vitesse est une mesure adéquate, a rappelé Caroline Marti.
Le Prix de l’Artisanat 2025 récompense une couturière genevoise (Photo: Laurence Imstepf Fuentes)
Une couturière mise à l’honneur lors du Prix genevois de l’Artisanat 2025. Laurence Imstepf Fuentes est créatrice et enseignante, elle produit seule ses propres collections.
Une couturière remporte le Prix genevois de l’Artisanat 2025!
Cette couturière-créatrice est également enseignante à la HEAD et donne des cours de couture loisirs. Celle qui a commencé sa première formation il y a presque 30 ans a déjà remporté plusieurs prix et a travaillé dans le cinéma avant de lancer en 2008 sa propre marque “Mademoiselle L”.
En quelques années, Laurence Imstepf Fuentes a vu son métier de couturière évoluer:
Laurence Imstepf Fuentes
Lauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf FuentesLauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf FuentesLauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf Fuentes travaille seule et produit ses propres créations:
Laurence Imstepf Fuentes
Lauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf FuentesLauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf FuentesLauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf Fuentes apporte une attention particulière aux matières qu’elle utilise, ce qui est primordiale, selon elle pour une marque de mode aujourd’hui:
Laurence Imstepf Fuentes
Lauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf FuentesLauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Laurence Imstepf FuentesLauréate du Prix genevois de l'artisanat 2025
Du 15 au 27 mai, les berges du Rhône genevois seront inaccessibles. La raison? Une opération de gestion des sédiments au barrage de Verbois, orchestrée notamment par les SIG. Elle vise à protéger Genève des crues, tout en ménageant l’environnement. Pour aller plus loin, Gilles Garazi, directeur de la transition énergétique aux SIG a répondu à mes questions.
C’est une opération spectaculaire qui se déroule tous les trois à quatre ans. Les Services industriels de Genève (SIG), en partenariat avec la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny (SFMCP), abaissent le niveau du Rhône au barrage de Verbois. Objectif: permettre l’évacuation d’environ 1,5 million de mètres cubes de sédiments, soit l’équivalent de 600 piscines olympiques.
« Ces sédiments s’accumulent naturellement en amont du barrage, ce qui, en cas de crue, pourrait provoquer des inondations dans des quartiers comme la Jonction ou Plainpalais », explique Gilles Garazi, directeur de la transition énergétique aux SIG. « Cette opération n’a aucun intérêt économique pour nous, elle est exclusivement menée pour garantir la sécurité. »
Une manœuvre aux impacts contrôlés
Concrètement, l’abaissement se fait par ouverture progressive des vannes. Le Rhône retrouve alors temporairement son lit originel, emportant avec lui les sédiments en direction de la France, jusqu’à la Méditerranée. « Autrefois, on procédait par des "vidanges" brutales qui relâchaient un véritable torrent de boue. Aujourd’hui, on limite volontairement le taux de matière en suspension à 5 grammes par litre, soit l’équivalent d’une cuillère à café, pour protéger la biodiversité », souligne Gilles Garazi.
Le processus mobilise plus de 400 personnes sur tout le tronçon transfrontalier. Poissons et castors sont suivis de près, des pêches de sauvetage sont organisées, et certains animaux sont même surveillés par drone. Une coordination étroite a été mise en place avec les associations environnementales et de pêche, jusqu’à celles dédiées… aux castors.
Sécurité renforcée pour les humains aussi
Sur les rives genevoises, la prudence est de mise. La baignade, la pêche, la navigation et même la promenade sont interdites dans le lit du Rhône et dans l’Arve en aval du pont de Saint-Georges, et ce jusqu’au 6 juin au plus tard.
« Il y a chaque année des morceaux de berge qui s’effondrent. Le courant est extrêmement fort, et la présence de branches ou d’obstacles rend la baignade très dangereuse. On ne plaisante pas avec ces interdictions », rappelle le directeur de la transition énergétique des SIG.
Ceux qui auraient envisagé une descente en bouée ou une sortie en kayak à la Jonction sont donc priés de patienter. « Nous ne sommes pas en plein été, mais avec le retour du beau temps, mieux vaut se tourner vers la plage des Eaux-Vives ou les piscines. »
Après 2026
Cette opération s’inscrit dans un protocole qui court jusqu’en 2026. Des ajustements sont envisagés pour la suite, mais la nécessité de maintenir ces actions ne fait aucun doute. « On aimerait pouvoir s’en passer, mais sans cela, la ville de Genève serait à la merci d’une crue violente. »
Les sédiments évacués rejoignent progressivement la mer, en passant par les barrages français de Génissiat à Sault-Brénaz. En parallèle, les SIG assurent que l’énergie fournie aux Genevois reste 100% renouvelable, même lorsque la production locale est interrompue.