Genève compte toujours plus de travailleurs frontaliers. Près de 25'000 nouveaux titulaires d’un permis G ont été enregistrés dans le canton l’année passée. Le cap des 20'000 personnes est ainsi dépassé pour la troisième année consécutive. Le nombre de frontaliers en activité dans le canton de Genève était estimé à 112'100 personnes à fin septembre 2024.
Ce chiffre est le plus élevé depuis le début de la statistique en 1989. L'Office cantonal de la statistique nous dévoile ce lundi une photographie du profil de ces travailleurs: six nouveaux titulaires d'un permis G sur dix sont des hommes, 60% ont entre 20 et 34 ans, et sans surprise, vivent en grande majorité dans un département français limitrophe : principalement en Haute-Savoie où ils sont 66% à résider.
Mais les frontaliers ont quand même tendance à venir de plus en plus loin. 14% des nouveaux permis G résident dans des départements plus éloignés. Ils étaient seulement 8% en 2008.
Comme en 2022 et 2023, les branches qui attirent le plus de nouveaux frontaliers sont la restauration avec près de 2'000 personnes, suivie de la santé et l'action sociale, le commerce de détail et la construction.
Chiffre intéressant également : plus de 5'000 nouveaux travailleurs ont été recrutés par les agences de placement, un chiffre élevé selon l’OCSTAT.
Enfin parmi ces nouveaux frontaliers, 600 sont d’anciens résidents étrangers du canton qui ont demandé la conversion de leur permis de résidence en permis G après s’être établis, pour la plupart, en France voisine.
Selon l'Office fédéral de la statistique, le nombre de frontaliers en activité dans le canton de Genève était estimé à 112 100 personnes à fin septembre 2024.