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Genève

Un entrepreneur reconnu coupable d'escroquerie pour avoir abusé du système de prêts Covid

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Un entrepreneur de 48 ans a été condamné vendredi par le Tribunal correctionnel de Genève à deux ans de prison avec sursis pour avoir abusé du système de prêts Covid. Il a été reconnu coupable d'escroquerie et de faux dans les titres.

"Votre faute est grave: vous avez trompé les autorités dans le contexte particulier de la pandémie", a déclaré le président du Tribunal correctionnel. Le mobile, soit l'appât du gain, est égoïste, ont relevé les juges. Le Tribunal correctionnel a fixé le délai d'épreuve à cinq ans.

L'homme admet les faits, mais minimise ses responsabilités, selon le Tribunal correctionnel. Au printemps 2020, ce gérant d'un salon de coiffure a rempli le formulaire de demande de crédit mis en place dans l'urgence pour permettre aux entreprises de traverser la crise sanitaire. Il déclare alors un chiffre d'affaires de 4,7 millions de francs. Soit 100 fois plus que la réalité.

"Je me suis trompé", explique cet Italo-Macédonien qui est arrivé en Suisse à l'âge de 14 ans sans avoir pu terminer l'école l'obligatoire. "Je ne m'y connais pas en informatique", argumente-t-il. Il se trompe aussi sur le nombre d'employés, déclarant cinq personnes au lieu d'une seule. "Ces explications ne sont pas crédibles: il savait ce qu'il faisait", a souligné le président du Tribunal.

Pas de souvenir

L'homme a obtenu dans la foulée un prêt de 450'000 francs sur le compte d'entreprise, basé sur un chiffre d'affaires "fantaisiste", selon le Ministère public. Il est alors trop tard pour revenir en arrière, lui aurait dit la "dame de la banque", dont le prévenu n'arrive plus à se souvenir du nom.

La somme est transférée en plusieurs fois sur son compte personnel. Cinq mois plus tard, le compte est vide. Il sera réalimenté, mais l'homme ne se souvient plus comment.

Achat d'un garage

Vendredi devant le Tribunal correctionnel, cet entrepreneur, qui a notamment oeuvré dans le secteur de la construction avant de diversifier ses activités dans la coiffure et la restauration, explique avoir utilisé l'argent pour acheter du matériel de chantier et pour faire des travaux dans son commerce.

Le Ministère public a complété la liste en lui rappelant que le prêt lui a permis de rembourser ses dettes privées, de payer des loyers, des primes d'assurance mais aussi d'acheter un garage. Depuis, la situation financière du prévenu, qui est marié et père de trois enfants, s'est nettement améliorée: il a déclaré vendredi devant les juges un salaire brut mensuel de 15'000 à 17'000 francs.

Créance compensatrice

Pour la procureure Fabienne Hugener, l'homme a profité en toute connaissance de cause du système de prêt Covid qui reposait précisément sur la confiance pour faire face rapidement à l'urgence de la situation. Elle a requis 36 mois de prison, dont une année ferme.

L'avocate du Cautionnement romand, partie plaignante dans ce dossier, a demandé une créance compensatrice de 440'000 francs (l'homme ayant remboursé tardivement 10'000 francs), qu'elle a obtenue. Cette structure de cautionnement a aussi obtenu les parts sociales que l'homme détient dans son garage ainsi que dans une entreprise d'étanchéité.

"Engrenage"

Selon la défense, cet homme qui est un gros travailleur a été pris dans un "engrenage". Son avocate Maureen Mathez a demandé son acquittement, estimant notamment que la banque n'a pas opéré les vérifications financières adéquates. Faute d'astuce, impossible de retenir l'escroquerie, selon l'avocate. Les parties ont dix jours pour faire appel.

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Genève

Les sept membres du Conseil d'Etat genevois prêtent serment

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Les sept membres du Conseil d'Etat accompagnés de la chancelière d'Etat ont prêté serment mercredi. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, les sept conseillers d'Etat fraîchement élus ont prêté mercredi serment devant le Grand Conseil, réuni à la cathédrale Saint-Pierre, comme l'exige la cérémonie. Le nouveau gouvernement en a profité pour esquisser les grandes lignes de son action.

Dans son discours, le président de l'exécutif, le Vert Antonio Hodgers, a insisté sur les grands défis qui attendent le canton, non seulement pour la prochaine législature, mais pour les décennies à venir. En résumé, il faudra réussir "la transition écologique, la transition démographique et la transition numérique".

Concernant le dérèglement climatique, dont "le futur portera l'empreinte", le canton de Genève s'est fixé des objectifs ambitieux que le nouveau Conseil d'Etat entend tenir. "Nous visons une réduction de 60% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030" et la neutralité carbone pour 2050, a rappelé M.Hodgers.

Une politique qui peut être aussi créatrice d'emplois locaux. Un programme de rénovation des bâtiments, de sobriété énergétique et de développement des énergies renouvelables a ainsi été mis sur les rails avec l'aide des Services industriels de Genève (SIG). Six milliards de francs seront investis sur dix ans.

Penser aux séniors

Le Conseil d'Etat devra en parallèle réfléchir au vieillissement de la population genevoise. "En 2040, les résidents de plus de 65 ans représenteront une personne sur quatre", a souligné M.Hodgers. Il s'agira alors de lutter contre l'isolement, de créer des espaces de socialisation, de renforcer la politique en faveur des proches aidants.

Enfin, le nouveau gouvernement tient à s'accrocher au wagon de la transition numérique, sans laisser personne sur le bord de la voie, afin que cette révolution soit au service de tous. "Nous prévoyons des investissements ambitieux de près d'un milliard de francs pour les systèmes d'information et les services numériques".

Au niveau économique, le gouvernement défendra des mesures destinées à soutenir les entrepreneurs. "Nous pensons ici à un allègement de la fiscalité sur leur outil de travail et à une diminution des lourdeurs administratives qui pèsent souvent sur les indépendants et les petites entreprises", a encore noté le conseiller d'Etat.

Sur le plan budgétaire, le nouvel exécutif entend poursuivre une politique de maîtrise des dépenses de fonctionnement "afin de dégager des capacités d'investissement supplémentaires". Enfin, si les résultats le permettent, l'exécutif envisagera un allègement de l'impôt dans le but de redonner du pouvoir d'achat aux gens.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Expositions et spectacles

Une thune pour une œuvre d'art ? C'est le pari de cette expo au profit des troubles psychiques

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L'exposition "De l'art à l'action" invite en ce début juin à venir à la rencontre de familles et de personnes souffrant de troubles psychiques.  Benjamin Smadja et Elsa Duperray invite pour l'occasion Nino Della Luce, membre de l'association Relais, à l'origine de l'expo. 

 

Les associations Le Relais et Port d'Attache organisent en ce début juin une exposition de tableaux intitulée « De l’Art à l’Action » et réalisés par des membres ou des proches, souffrant de troubles psychiques. Au cours de cette exposition, il sera proposé aux visiteurs d'acheter une œuvre ou de participer à une tombola, pour une thune - 5.- CHF-, qui permettra de repartir avec une toile de chaque artiste ! Les bénéfices de la vente sont destinées au développement des activités des associations organisatrices.

Des ateliers pour enfants sont organisés durant les 3 jours de l'exposition. L'occasion de pouvoir échanger avec des personnes pouvant connaître les mêmes situations et partager des conseils.

Oser parler des troubles mentaux

Parmi les objectifs , apporter du soutien et libérer la parole de maladies trop souvent cachées, stigmatisées. "Les gens en ont souvent honte, mais il faut au contraire en parler pour mieux comprendre et avancer, même si l'on avance toujours lentement, dans ce genre de maladies" confie Nino Della Luce.

De l'art à l'action

L'exposition est à voir à l'Espace Nouveau Vallon, Route du Vallon 8, Chêne-Bougeries, (tram 12 ou bus 25 et 5), du 1er au 4 juin 2023. L'association Le Relais sera présente, notamment au vernissage du 1er juin dès 18h00.

Pour plus d'informations les sites des associations Le Relais et Port d'Attache peuvent vous aider

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Genève

Le décès d'un jeune motocycliste sur la route de Soral

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(image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Un jeune motocycliste de 21 ans est décédé, des suites d'un accident sur la route de Soral.

Les faits se sont produits le 22 mai aux alentours de 22h. Le motard, qui circulait en direction du village de Soral, a perdu le contrôle de son deux-roues et est parti en embardée peu après avoir franchi le chemin des Curiades. Le malheureux s'est grièvement blessé en chutant.

Le jeune homme a été emmené à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. Il est décédé deux jours plus tard.

La police genevoise recherche d’éventuels témoins de l’accident. La Brigade routière et accidents est joignable au 022 427 64 50.

Il s'agit du quatrième décès sur les routes genevoises en 2023.

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Genève

Pierre Maudet condamné à une peine pécuniaire avec sursis

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Pierre Maudet avait été condamné par la justice genevoise en première instance pour son voyage à Abou Dhabi, avant d'être acquitté en appel, puis d'être reconnu définitivement coupable par le Tribuna fédéral (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Chambre pénale d'appel et de révision a condamné le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet à 300 jours-amende avec sursis. Le magistrat avait été reconnu coupable d'acceptation d'un avantage par le Tribunal fédéral (TF) pour un voyage à Abou Dhabi, en 2015.

L'information, révélée mercredi par la Tribune de Genève et Le Temps, a été confirmée par le pouvoir judiciaire via un communiqué de presse. Les juges ont fixé le jour-amende à 400 francs et le sursis à deux ans. Pierre Maudet est aussi astreint à verser une créance compensatrice de 50'000 francs à l'Etat de Genève.

Le magistrat a été sanctionné par la justice pour avoir accepté, en 2015, un séjour luxueux à Abou Dhabi, tous frais payés par les autorités émiraties, alors qu'il siégeait au gouvernement genevois. Il a aussi fait bénéficier de ce voyage dans le Golfe sa famille et son bras droit de l'époque.

Pierre Maudet avait été acquitté en appel pour ces faits. Le Ministère public avait toutefois porté l'affaire au Tribunal fédéral. Dans un arrêt rendu en novembre dernier, Mon Repos avait estimé que ce séjour aux Emirats constituait un avantage indu, laissant à la cour cantonale le soin de fixer la peine.

Point final

La sanction prononcée par la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice met ainsi un terme à ce qui a été appelé l'affaire Maudet. Cette affaire a empoisonné la vie politique genevoise durant plusieurs années. Le conseiller d'Etat a été exclu du PLR, puis a été poussé à démissionner du gouvernement cantonal.

Ses ennuis judiciaires et sa condamnation pour acceptation d'un avantage, son statut de paria n'ont pas empêché Pierre Maudet de nourrir de nouvelles ambitions politiques. Lors des élections d'avril dernier, à la tête d'une formation baptisée "Libertés et justice sociale", il a opéré son retour au Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le patron des HUG obtient une hausse de salaire de près de 20%

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Bertrand Levrat percevra dorénavant un salaire annuel de 450'000 francs (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Bertrand Levrat voit son salaire augmenter de près de 20%. Il touchera dorénavant 450'000 francs par année, contre 380'000 francs auparavant.

L'information, révélée par la Tribune de Genève, a été confirmée mercredi à Keystone-ATS par Laurent Paoliello, le porte-parole du département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS).

Interrogé par le quotidien, le conseiller d'Etat Mauro Poggia, chef du DSPS, relève que Bertrand Levrat était jusqu'à présent le directeur général d'un hôpital universitaire suisse le moins bien rémunéré. "Son traitement était même inférieur à certains hôpitaux cantonaux non universitaires".

Le salaire du directeur général des HUG n'avait pas été réévalué depuis 2013. Le traitement avait été adapté en 2020, mais Bertrand Levrat avait renoncé à la hausse, car elle intervenait en pleine crise sanitaire. Les HUG comptent 12'000 collaborateurs. Ils essuient un déficit de 100 millions de francs par année depuis 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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