Vendredi, Uber a annoncé dans un communiqué qu'il allait régler les salaires des chauffeurs pour la période allant du 3 au 17 juin. Des montants calculés sur les revenus des 12 derniers mois des chauffeurs. Or, selon plusieurs témoignages, les montants sont ridiculement bas.
Malgré les promesses, les salaires payés par Uber sont dérisoires. Vendredi, la compagnie annonçait en grandes pompes vouloir payer les arriérés de ses chauffeurs, via sa société partenaire MITC. Le versement devait couvrir la période allant du 3 au 17 juin. Mais la déconvenue est vive. Les montants versés, basés sur les gains des derniers mois, ne correspondent pas à la réalité selon de nombreux témoignages. Ecoutez celui de Philippe Frezier, chauffeur Uber, qui a reçu son paiement mardi.
Le chauffeur indépendant réclame l’intervention de la Conseillère d’Etat Fabienne Fischer. Ce mercredi les chauffeurs Uber rencontrent les syndicats. Les taxis, eux, ont annoncé une manifestation dès 14 heures.
Intermédiaire controversé
Pour rappel, le 3 juin, l’application a été suspendue suite à l’arrêt du TF. Grâce à un accord passé le 10 juin avec la Conseillère d'Etat chargé de l'économie, la plateforme a repris son activité le 17 juin, via une société partenaire. MITC. Philippe Frezier déplore l'existence de cet intermédiaire supplémentaire.
Pour Philippe Frezier, l'allégation selon laquelle les chauffeurs n'auraient pas tout déclaré aux impôts est totalement absurde, on écoute pourquoi.
Protection des données
Autre inquiétude: Uber a effectué un transfert de données à la société partenaire MITC.
Le chauffeur Uber s'est inscrit au chômage. Il espère pouvoir en bénéficier très prochainement.
Ce mercredi, les syndicats SIT et UNIA ont convoqué les chauffeurs pour décider de la suite à donner. Actuellement les parties sont devant la chambre collective des relations de travail. Tant que dure cette procédure, elles sont tenues au silence et toute action est interdite.
Manifestation des chauffeurs de taxi
Quant aux chauffeurs de taxis, ils seront à nouveau dans la rue dès 14 heures. Ils sont fâchés contre la Conseillère d'Etat, Fabienne Fischer. En permettant aux chauffeurs Uber de s'inscrire au chômage aux frais du contribuable, ils estiment qu'il y a inégalité de traitement.