Les consommateurs de crack sont de plus en plus nombreux à Genève. Leur nombre a doublé entre 2021 et 2022, selon une étude du canton.
Quai 9, local qui encadre la consommation, a enregistré plus de 17’000 passages l’année passée de personnes consommant cette drogue, soit 47 visites par jour en moyenne. La raison de cette forte hausse? L'arrivée de fabricants-trafiquants au bout du lac qui proposent un produit à un prix extrêmement bas.
Une étude, publiée par le Département de la sécurité, de la population et de la santé, dresse aussi le profil type du consommateur de crack au bout du lac: presque 100% d'entre eux sont sans emploi, 17% dorment dans la rue et 23% souffrent de troubles du sommeil. Enfin, 70% présentent des problèmes bucco-dentaires. En outre, l'étude montre que parmi les usagers du crack, il existe de nombreux consommateurs occasionnels. Nombreuses sont aussi les personnes qui prennent d'autres substances. Les détails avec Mauro Poggia, Conseiller d’Etat genevois, en charge de la sécurité et de la santé.
L'étude a également apporté de nouvelles informations sur le crack consommé au bout du lac : un produit d'une grande pureté et coupé le plus souvent avec la phénacétine, un analgésique dangereux, toxique pour les reins.
Face à la progression des adeptes de cette drogue, le canton a mis en place des mesures d’urgence il y a quelques mois et compte les poursuivre.
Les mesures déjà mises en place seront ainsi renforcées, avec un accent mis sur la prévention.
Fin avril, la commission des finances du Grand Conseil a accepté un crédit supplémentaire de près d’un million de francs afin de financer ce plan d'urgence.
Laurie Selli avec ATS