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Genève

Pour une reconnaissance des motifs d'asile spécifiques aux femmes

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Une pétition féministe européenne a été lancée jeudi à Genève en face du UNHCR. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La coalition Feminist Asylum a lancé jeudi à Genève une pétition pour la reconnaissance effective des motifs d'asile spécifiques aux femmes, aux filles et aux personnes LGBTQIA+. Le texte demande notamment des voies légales facilitées pour déposer une demande d’asile.

La pétition est adressée à la Commission européenne, au Parlement européen, au Conseil européen et à tous les gouvernements nationaux de l’espace Schengen. Elle demande des mesures concrètes pour que toutes les conventions internationales signées en Europe et dans l'espace Schengen ne restent pas lettre morte, écrit la coalition Feminist Asylum.

Appliquer ses engagements

Depuis 2008, la Convention sur la lutte contre la traite des êtres humains a établi l'obligation d'accueil en Europe des personnes victimes de traite. Puis, en 2011, la Convention d'Istanbul, signée par tous les pays européens, a élargi les motifs d'asile aux persécutions et violences faites aux femmes fondées sur le genre.

Dans ces cas, la protection internationale est un droit, souligne la coalition. La pétition exige l'application immédiate de ces conventions qui doit être garantie par une structure de surveillance européenne.

La Suisse a elle aussi signé la Convention d'Istanbul. Depuis 1998 déjà, la LASI stipule dans son article 3 que "la situation spécifique des femmes doit être prise en compte". Les militantes demandent aux autorités fédérales d'appliquer leurs engagements et de reconnaître les motifs d'asile spécifiques aux femmes, filles et personnes LGBTQIA+ venues trouver refuge dans le pays.

Parcours émaillé de violences

Font partie de ces motifs les violences sexuelles et sexistes, notamment domestiques, l'exploitation sexuelle, le mariage forcé, les mutilations génitales, la traite humaine, les législations discriminatoires, la répudiation, la privation des enfants. Autant de motifs qui poussent les femmes à fuir leur pays et à demander l'asile en Europe.

Le parcours migratoire les expose aussi aux violences sexuelles exercées par les passeurs ou dans les camps de réfugiés, au travail forcé, à l'enfermement dans des réseaux de traite des pays de transit, y compris dans les pays européens. Sans compter les menaces, traumatismes et dangers subis par leurs enfants.

Accueil indigne

Bien qu'elle n'en fasse pas partie, la Suisse travaille main dans la main avec l'Europe lorsqu'il s'agit de refouler les requérantes d'asile. Les renvois Dublin exécutés à la chaîne et le montant des fonds alloués à Frontex pour repousser les migrantes à la mer en sont de bons exemples.

Tant en Europe qu'en Suisse, les procédures d'asile sont inadaptées et l'accueil indigne, déplore le collectif. Les Etats ont pourtant les moyens de mettre en place une terre d'asile digne de ce nom.

Six mois

La campagne de récolte de signatures se poursuivra durant six mois. La pétition européenne se trouve dans plusieurs langues sur le site www.feministasylum.org.

La coalition Feminist Asylum regroupe des mouvements, collectifs, associations, partis et syndicats engagés dans la défense des droits des migrants et des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ en Suisse comme dans d’autres pays d’Europe.

www.feministasylum.org

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Guerdat: "J'ai encore beaucoup à apprendre"

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Steve Guerdat, ici aux côtés d'Alban Poudret, directeur sportif du Concours hippique international de Genève. (© KEYSTONE/MAGALI GIRARDIN)

A 41 ans, Steve Guerdat affiche l'un des plus beaux palmarès du sport équestre mondial. Homme de valeurs, il n'en finit jamais d'apprendre.

"Qu'est-ce que cela signifie d'être un modèle pour les plus jeunes? Ça veut dire que je vieillis", s'amuse le cavalier jurassien en ouverture de la conférence de presse du CHI de Genève (6-10 décembre à Palexpo), organisée mercredi dans un hôtel genevois.

"Ce n'est pas quelque chose que je recherche. J'essaie juste d'être moi-même et de m'épanouir avec mes chevaux. Mais ça fait plaisir de savoir que certains me suivent sur cette route que je trouve saine", poursuit-il.

"Le plus beau compliment qu'on puisse me faire, c'est de me dire que je suis resté le même", alors qu'il a connu la gloire d'un sacre olympique individuel il y a 11 ans déjà à Londres avec le regretté Nino des Buissonnets. "Ça fait également plaisir d'être une source d'inspiration", souffle-t-il.

Si Steve Guerdat inspire les plus jeunes cavaliers de saut d'obstacles, il n'en garde pas moins l'âme d'un novice. "Je ne me sens pas toujours au niveau. J'ai parfois l'impression d'être un enfant", concède-t-il. "Par exemple, la semaine dernière, je ne voulais rater sous aucun prétexte les premiers pas du nouveau cheval de Marcus Ehning", explique-t-il.

Les qualités exceptionnelles de Dynamix

"J'ai aussi des modèles. J'ai encore beaucoup à apprendre", assure Steve Guerdat. Son apprentissage se poursuit notamment avec sa jument Dynamix de Belhême, sur laquelle il est devenu champion d'Europe individuel en septembre à Milan. "Elle possède des qualités athlétiques exceptionnelles", savoure-t-il.

"On l'a avec nous depuis cinq ans, on la connaît par c½ur. Elle est très attachante, ce qui n'est pas toujours le cas des cracks. C'est une jument dont on tombe amoureux au premier regard. C'est un pur bonheur de travailler chaque jour avec une telle bête", précise-t-il.

Le médaillé de bronze des Jeux équestres mondiaux 2018 en individuel ne s'attendait pourtant pas à vivre de tels succès dès cette année avec cette jument. "Les championnats d'Europe devaient surtout constituer pour elle une étape avant les JO de Paris 2024. Elle a 10 ans, et est selon moi encore en pleine formation", souligne-t-il.

Un grand moment

Steve Guerdat juge d'ailleurs Dynamix largement perfectible. "Si le titre olympique se jouait ce week-end, je ne ferais sûrement pas partie des candidats à l'or, lâche-t-il. "On doit encore beaucoup travailler sa vitesse sur les parcours plus courts, comme c'est le cas du barrage en vigueur aux JO. Il faut alors être capable d'aller très vite."

Le double champion d'Europe par équipes ½uvre chaque jour afin de rendre Dynamix encore plus performant dans ce domaine. "On travaille à la maison sur des obstacles de 30-40 cm de haut. Mais la réalité de la piste se retrouve seulement lors des concours", rappelle-t-il.

Et le prochain concours, c'est le CHI de Genève qui démarre mercredi prochain. "Je me réjouis de présenter Dynamix au public de Genève depuis que j'ai décroché mon titre européen. Entrer sur cette piste, c'est toujours un grand moment", sourit Steve Guerdat, qui montera Dynamix lors d'un Grand Prix dominical qu'il a déjà gagné à trois reprises à Palexpo.

Le Jurassien visera forcément la victoire dans ce Grand Prix, tout comme le vendredi soir lors de la prestigieuse finale du Top 10. "Je monterai Venard, le chouchou de notre écurie, pour cette finale du Top 10. C'est avec lui que j'estime que mes chances sont les plus grandes dans cette épreuve" qu'il a déjà remportée deux fois (2010 et 2018).

Le partage

Si Steve Guerdat parle forcément plus de ses deux meilleures montures, il n'en oublie jamais les autres. "Tous les chevaux finissent par vous apporter quelque chose. Ils émergent au fur et à mesure", explique celui qui fonctionne surtout au feeling avec ses chevaux.

"J'aime faire les choses naturellement. Je marche aux sentiments avec mes chevaux, je suis à leur écoute", souligne-t-il. "L'important est de comprendre quand ton cheval a besoin d'en faire plus ou d'en faire moins pour être en forme le jour J. Je n'aime pas que notre métier soit trop professionnalisé. Je veux surtout partager des moments privilégiés avec les chevaux."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Patient guéri du virus du sida: "je suis la preuve que le corps peut combattre le VIH"

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Il est le sixième au monde à être en rémission du virus du SIDA. Romuald, plus connu sous le nom du "patient de Genève", a décidé de sortir de l'anonymat et de raconter son histoire. Il se veut porteur d'espoir. 

C’était il y a 40 ans. En 1983, l’Institut Pasteur à Paris, découvrait le virus responsable du SIDA, le VIH. Depuis, la lutte se poursuit avec aussi un espoir de guérison pour les 39 millions de personnes vivant avec le virus dans le monde.

Romuald, qu’on connaît plus sous le nom du « patient de Genève », est en rémission du VIH depuis deux ans maintenant, après avoir subi une greffe de moelle osseuse. Il s’agit seulement du sixième cas de guérison. Après avoir gardé l’anonymat ces derniers mois, Romuald veut désormais être porteur d’espoir.

Romuald

Diagnostiqué séropositif il y a une trentaine d'années, Romuald contracte une leucémie en 2018 et suite à une greffe de moelle osseuse, il est aujourd’hui en rémission du virus.

Fait particulier: la greffe de moelle osseuse est issue d’un donneur qui ne porte pas une mutation génétique, connue pour protéger naturellement du VIH, contrairement aux cinq autres. Un cas exceptionnel.

Romuald

Ce cas unique permet de faire avancer la recherche et pourrait peut-être permettre à terme à des patients de bénéficier d'autres traitements.

Romuald

Vendredi aux HUG, Romuald racontera, à travers son histoire, les incroyables étapes franchies depuis la découverte du VIH. Il sera aussi possible de se faire dépister gratuitement dans le hall d'entrée de l’hôpital.

Retrouvez l'interview en intégralité ci-dessous:

Témoignage Romuald

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Actualité

Le gouvernement genevois se fixe 23 objectifs pour la législature

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Six mois après son entrée en fonction, le nouveau Conseil d'Etat genevois in corpore a présenté son programme de la législature 2023-2028. Cette feuille de route politique définit quatre axes et 23 objectifs. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Six mois après son entrée en fonction, le Conseil d'Etat genevois in corpore a présenté son programme de la législature 2023-2028. Cette feuille de route politique définit quatre axes et 23 objectifs.

Comme il l'a indiqué lors de sa prestation de serment, le gouvernement veut agir pour une société stable, prospère et en sécurité, favoriser une réponse collective aux transitions numériques, écologiques et démographiques et encourager l'expression des droits et libertés individuels, a rappelé devant les médias Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat. S'y ajoute un quatrième axe: la mise en place d'un Etat efficace et moderne.

Ces axes se déclinent en 23 objectifs propres à une ou plusieurs politiques publiques. L'exécutif proposera une nouvelle réforme du cycle d'orientation et l'introduction l'horaire continu à l'école primaire. En matière de santé, il mise la prévention, les partenariats publics-privés et la faisabilité d'une caisse maladie publique. Il tient aussi compte des effets sociaux du vieillissement de la population.

Le gouvernement veut encore soutenir les entreprises et renforcer l'employabilité. Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat chargée des finances, mettre en place deux projets importants.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat chargée des finances

Le gouvernement qui prévoit d'ailleurs une baisse d'impôt pour les personnes morales mais aussi pour la classe moyenne. Il entend assurer une meilleure couverture territoriale de la police par un renforcement de la police de proximité. Il ambitionne de planter 40'000 arbres pendant la législature et de renforcer l'offre de transports publics de 20%. Antonio Hodgers, conseiller d'Etat chargé du Territoire.

Antonio HodgersConseiller d'Etat chargé du Territoire

Mesures d'économies

Les besoins financiers pour atteindre ces objectifs figurent dans le plan financier quadriennal (PFQ) 2024-2027 et le plan décennal des investissements. "Le PFQ prend en compte la réalisation d'investissements ambitieux, la hausse des besoins en postes de 2% au maximum par an, la continuité des prestations et une croissance des revenus estimée à 1,5 milliard", a détaillé la grande argentière Nathalie Fontanet.

Ce PFQ contient des mesures d'économie qui permettront d'améliorer le résultat de 229 millions de francs en 2028, par rapport au budget 2023. Il s'agit de la suspension de l'annuité des fonctionnaires en 2025 et 2027, la modification de la répartition employeur/employé aux caisses de prévoyance et le transfert aux communes d'une partie des charges et des compétences.

Investissements élevés

L'exécutif prévoit aussi 12 milliards d'investissements jusqu'en 2033, dont 5 milliards pour la transition écologique et 1,1 milliard pour la transition numérique. Parmi les projets les plus importants figurent la rénovation des bâtiments de l'Etat, la construction de nouvelles infrastructures (trams, cycle d'orientation, prison, patinoire) et les subventions aux privés pour l'assainissement énergétique des bâtiments.

"Le Grand Conseil va débattre du programme de législature et devra donner les moyens au gouvernement de réaliser ses ambitions", a relevé Antonio Hodgers. Un parlement qui pourrait bien retarder certains projet si d'aventure il ne validait pas le programme de législature. Ecoutez Nathalie Fontanet.

Nathalie FontanetConseillère d'Etat chargée des finances

MH avec Keystone-ATS

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Genève

Prison à vie requise contre le tueur d'une prostituée

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La prison à vie accompagnée d'une mesure d'internement a été requise contre le quadragénaire jugé pour le meurtre d'une prostituée (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Ministère public genevois a requis mercredi la prison à vie à l'encontre de l'homme de 43 ans jugé depuis lundi par le Tribunal criminel de Genève pour le meurtre d'une escort-girl, en 2019, à Genève. L'internement du prévenu a aussi été demandé.

Pour le procureur, il s'agit d'un assassinat. Le magistrat a souligné l'absence particulière de scrupule qui a animé l'accusé, lorsque, accompagné d'un comparse, il s'est rendu au domicile de la prostituée dans le but de la voler. Le prévenu "a agi avec un abominable sang-froid", nettoyant la scène de crime, faisant disparaître le cadavre.

Le représentant du Ministère public a raconté la longue agonie de la victime, sa mort atroce, aveuglée par du spray au poivre, ligotée avec des câbles électriques, un coussin plaqué sur le visage l'empêchant de respirer. Le prévenu et son complice ont ensuite plié le corps de la malheureuse dans une valise.

Le cadavre a été transporté en France. Il a été retrouvé carbonisé et enterré dans une forêt de la petite commune de Marin, près d'Evian-les-Bains.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Audrey Leuba est officiellement la nouvelle rectrice!

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Le Conseil d'Etat genevois a cette fois validé le choix de l'assemblée de l'Université de Genève (UNIGE) pour le rectorat. Il a nommé mercredi Audrey Leuba en qualité de rectrice pour la période du 1er avril 2024 au 14 juillet 2028.

Doyenne de la Faculté de droit de l'UNIGE, Audrey Leuba, 58 ans, sera ainsi la première femme à diriger l'UNIGE. Elle succédera à Yves Flückiger, qui avait accepté de prolonger son mandat après le refus, en janvier, du gouvernement genevois d'avaliser la candidature du professeur québécois Eric Bauce, 62 ans, au poste de recteur.

L'ensemble du processus de recrutement avait alors été relancé. En septembre, deux candidates issues de l'UNIGE étaient encore en lice. L'assemblée a désigné Audrey Leuba le 22 novembre dernier.

Excellents réseaux

"Le Conseil d'Etat remercie l'assemblée pour ses travaux", a-t-il indiqué mercredi. Il relève que Mme Leuba dispose d'excellents réseaux aux niveaux national et international, permettant de mobiliser les leviers institutionnels et politiques pour répondre aux enjeux majeurs de financement et de positionnement de l'UNIGE dans le paysage des hautes écoles suisse et international.

Mercredi, le Conseil d'Etat a aussi adopté la convention d'objectifs entre l'Etat et l'université qui définit les grands enjeux stratégiques pour les années 2024-2027. Les indemnités s'élèvent à 386 millions de francs pour 2024 et augmentent progressivement pour atteindre 405 millions pour 2027.

 

 

 

 

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