A Genève, les associations actives dans le milieu de l’asile et deux syndicats dénoncent le manque d’encadrement des requérants après le deuxième suicide en un mois.
Stop à la maltraitance institutionnelle et à la banalisation de la souffrance des requérants d’asile ! C’est le cri lancé par plusieurs associations et syndicats genevois, suite au suicide d’un requérant d’asile nigérian, la semaine dernière à Bernex. Le deuxième en un mois, après celui du jeune afghan Alireza. Dans un communiqué, les associations dénoncent un manque d’encadrement et de soutien de l’Hospice général. Pour la directrice de l’aide aux migrants à l’Hospice général, Ariane Daniel Merkelbach, les deux drames sont très différents.
Les associations réclament que les autorités genevoises appliquent un moratoire pour les renvois. Pour les associations, l'encadrement et le soutien n'est pas suffisant. Maître Sophie Bobillier, avocate co-fondatrice de la permanence Mineurs non accompagnés - Requérants mineurs non accompagnés.
Selon l'Hospice général, le requérant nigérian aurait bénéficié du même type de suivi que les autres migrants. Ariane Daniel Merckelbach.
Ce n'est pas le point de vue des associations et des syndicats qui dénoncent un manque de soutien de l'Hospice, par manque de moyens. Sophie Bobillier.
Pour les associations, Genève doit suspendre les renvois, les autorités doivent appliquer un moratoire.