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Genève

L’OCG veut sortir ses musiciens de la précarité

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Menacé de disparition il y a un an, l’Orchestre de chambre de Genève a stabilisé sa situation, mais la précarité de ses musiciens, elle, continue. La formation demande à la Ville de Genève une augmentation de sa subvention. La problématique est bien connue du monde de la culture.

Il y a un an, l’Orchestre de chambre de Genève (OCG) a bien failli jouer ses dernières notes. Au bord de la faillite en raison d’un déficit structurel, l'institution avait fait état d’un besoin d’augmentation de leur subvention de 1 million de francs: 350'000 francs pour combler le déficit structurel et 650'000 francs pour revaloriser le salaire des musiciens et déployer des projets culturels. Lors du vote du budget 2023, l'OCG a reçu 350'000 francs de la part du Conseil municipal pour éponger son déficit. Résultat : s'il est aujourd'hui à l’équilibre financier, il a toujours besoin de cette augmentation de subvention de 650'000 francs pour sortir ses musiciens de la précarité.

Alors que l'OCG a vu sa subvention augmentée de 500'000 francs sur les deux dernières années, il a la particularité d’être l’orchestre le moins subventionné de Suisse et du canton. En moyenne, les orchestres professionnels sont subventionné à hauteur de 73 à 75% alors que l’OCG n'est subventionné qu’à 49% pour des montants qui vont à hauteur de 2 millions, or la moyenne tourne autour de 15 à 20 millions. Une situation économique qui a un double impact sur l’institution. Ecoutez Frédéric Steinbrüchel, secrétaire général de l’Orchestre de chambre de Genève.

Frédéric SteinbrüchelSecrétaire général de l’Orchestre de chambre de Genève

En comptant la billetterie et le mécénat, l'OCG dispose d'un budget total d’un peu plus de 4 millions de francs par année. Il compte dans ses rang 37 musiciens permanents rétribués 2800 francs brut par mois pour un emploi à 50% et emploie environ 200 musiciens à l’année. L'orchestre de chambre de Genève donne environ 70 à 75 concerts par an pour un public de 30 à 35'000 spectateurs.

Quitter l'orchestre

Frédéric Steinbrüchel fera sa demande d'augmentation de subvention le 13 septembre, lors de son audition par la commission des finances du Conseil municipal. Ces 650'000 francs sont cruciaux pour lui. Face à cette précarité, nombre de musiciens pourraient décider de quitter l’orchestre. Un phénomène qui a déjà court.

Frédéric SteinbrüchelSecrétaire général de l’Orchestre de chambre de Genève

Si le Conseil municipal décide de leur accorder une subvention, tous les besoins seront-ils couverts? La réponse de Frédéric Steinbrüchel.

Frédéric SteinbrüchelSecrétaire général de l’Orchestre de chambre de Genève

L'OCG obtiendra une réponse au mois de décembre lors du vote du budget de la ville.

Mise à niveau indispensable

Cette précarité est partagée dans tous les arts. Beaucoup d'artistes travaillent sur de petits mandats de manière irrégulière. Un phénomène révélé au grand jour par la pandémie. Une situation compliquée reconnaît Sami Kanaan, Conseiller administratif en Ville de Genève chargé de la culture.

Sami KanaanConseiller administratif en Ville de Genève chargé de la culture

Pour le magistrat, il faut absolument relever ce défi, car de nombreux artistes en ont besoin. Selon lui, Canton, Ville et Communes doivent travailler main dans la main.

Sami KanaanConseiller administratif en Ville de Genève chargé de la culture

Un travail qui pourrait être facilité par l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la culture en janvier 2024. Pour rappel, en 2015, la loi précédente avait réparti de manière très stricte les responsabilités soit au Canton, soit aux communes. Donc l'OCG, qui était soutenu par la Ville, ne pouvait rien demander au Canton. Votée fin juin au Grand Conseil, la nouvelle loi réintroduit un partenariat entre Canton et communes, et surtout le Canton revient dans le financement de la création et de la diffusion culturelle. Dès janvier 2024, les acteurs culturels pourront donc à nouveau s'adresser au Canton pour des financements.

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Environnement

Le bateau Mobula, véritable aspirateur de déchets

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Mobula a été présenté à Genève par l'association SeaCleaners

Mobula, c’est le nom d’un bateau de dépollution polyvalent présenté la semaine dernière à Genève. Sa mission: récupérer les déchets dans les mers ou les rivières.

Une tonne de plastique est déversée toutes les trois secondes dans les océans.

Pour combattre ce fléau, l'association SeaCleaners a décidé d’envoyer des bateaux de dépollution dans des fleuves ou rivières comme en Indonésie.

La semaine dernière, elle a présenté à Genève son dernier né: Mobula. Un bateau tout en aluminium qui mesure 8,30 mètres de long pour 3 mètres de large.

Mobula va être envoyé en Malaisie où il aura fort à faire. En effet, l’Asie du Sud-Est particulièrement touchée par la pollution plastique. Les six fleuves les plus pollués au monde se trouvent dans cette région. La mission de ces bateaux est donc essentielle.

Benoit de Torcy, manager général pour SeaCleaners Suisse:

Ce nouveau modèle de bateau de dépollution polyvalent a été construit en Bretagne. Il a été conçu pour récupérer les macro et micro-déchets ainsi que les déchets liquides comme les hydrocarbures. Il peut intervenir dans les rivières, les estuaires, les mangroves et près des ports.

Mobula est resté quelques jours la semaine dernière à Genève, aux Eaux-Vives, présentation:

 

Le nouveau bateau de collecte de déchets "Le Mobula 8.2" est photographie, lors d'une présentation a la presse, ce jeudi 25 avril 2024 a la Plage des Eaux-Vives a Genève. Le Mobula 8.2 est un bateau de depollution polyvalent propose par l'association de protection de l'oceanienne contre la pollution plastique. The SeaCleaners, en partenariat avec la societe EFINOR Sea Cleaner. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

 

(KEYSTONE/Martial Trezzini)

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Genève

Richard Chassot: "Un rendez-vous à haute valeur sportive"

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Richard Chassot tire un bilan positif du TdR 2024 (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Richard Chassot a dressé un "très bon" bilan du 77e Tour de Romandie, qui s'est terminé dimanche à Vernier.

Le directeur de l'épreuve a aussi présenté les grandes lignes de la prochaine édition, qui pourrait bien passer par la Suisse alémanique.

"L'organisation a très bien fonctionné malgré des conditions météo pas toujours favorables. Heureusement, le froid du début de semaine n'était pas accompagné de précipitations", a-t-il relevé en conférence de presse. "Nous avons présenté un joli programme et j'ai reçu de très bons échos des coureurs, des équipes, et des villes qui nous ont accueillis."

Côté sportif, le directeur du TdR a souligné que la course n'était définitivement plus considérée comme une semaine de "test" en vue des grands Tours. "C'est un rendez-vous à haute valeur sportive. Pour le gagner, il faut aller le chercher", a-t-il déclaré.

Cette lutte acharnée pour la victoire finale fait que les chances de voir des Suisses aux avant-postes se font de plus en plus rares, comme lors de la semaine écoulée. "Ce n'est plus possible de remporter une étape sur un coup de chance comme ça a pu être le cas par le passé. Il faut se préparer longuement à l'avance et être un grand talent pour espérer jouer le général."

Un passage par Bâle?

Interrogé sur le programme de l'édition 2025, Richard Chassot a révélé qu'il souhaitait ardemment faire passer le peloton par la ville de Bâle. "Je viens d'envoyer un SMS à ce sujet", a-t-il lâché. "L'idée serait de fêter les 100 ans qu'aurait eu Jean Tinguely l'année prochaine, car cet artiste a beaucoup travaillé autour de la roue. Nous souhaiterions allier culture, Suisse romande et Suisse alémanique."

Quant au reste du parcours, il devrait contenir un prologue autour de Saint-Imier (BE) et des étapes en boucle à la Grande Béroche (NE) et à Cossonay (VD). Le classement général devrait se jouer entre une étape-reine se terminant une nouvelle fois à Thyon 2000 (comme en 2021 et 2023), et un contre-la-montre final à Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La Nuit des musées propose de s'aventurer au coeur de la matière

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Genève avait organisé sa première nuit des musées en mai 2013. Le public avait pu admirer un mapping sur la façade du Musée d'art et d'histoire (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La dixième Nuit des musées de Genève se tiendra le samedi 25 mai, dès 17h00. La matière est la thématique de cette édition. Pas moins de 27 institutions culturelles et scientifiques ouvriront leurs portes au public. Ce dernier aura le choix entre 131 activités.

La manifestation est organisée par le département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève. Un Pass Nuit des musées est vendu au prix de 10 francs. Outre d'avoir l'accès à toutes les institutions participantes, il permet de prendre des navettes mises en place dans le cadre de la manifestation.

Cette Nuit des musées sera notamment l'occasion de découvrir l'Abri de la Treille. Ce lieu souterrain a servi de poste de commandement du service de défense aérienne passive de Genève durant la Deuxième Guerre mondiale. L'abri est un témoin d'une période méconnue de l'histoire genevoise.

La manifestation proposera également une déambulation "en résonance avec la matière sonore et visuelle collectée au fil du Rhône". Le centre d'art contemporain Halle Nord, de son côté, présentera une exposition avec des oeuvres alliant "peintures phosphorescentes et réalité augmentée".

Pour la première fois, la manifestation organisera aussi une série de visites sensorielles qui seront spécifiquement conçues pour le public sourd et malentendant. Des guides s'exprimeront en langue des signes française. Une traduction en français sera en parallèle mise sur pied pour le public entendant.

Une drôle de dictée

En outre, l'humoriste Thomas Wiesel endossera le costume du professeur et donnera, dans la grande salle de lecture de la Bibliothèque de Genève, une dictée de sa conception qui permettra de tester ses connaissances de la langue française. Les places sont limitées et l'inscription à l'adresse bge-geneve.ch/nuitdesmusees2024 obligatoire.

nuitdesmusees-geneve.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

La population genevoise découvre la place d'exercice d'Epeisses

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L'inauguration de la caserne d'Epeisses marque la fin du redéploiement de l'armée à Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La population genevoise a pu découvrir samedi la place d'exercice d'Epeisses (GE). Le lieu est dédié au sauvetage lors de catastrophes. Il s'étend sur 17 hectares et est le centre d'instruction des troupes de sauvetage (CITS 76).

La place et ses installations modulables en fonction des exigences des exercices sont ouvertes aux militaires ainsi qu'aux représentants des forces de police, des sapeurs-pompiers et de la protection civile du canton de Genève, indique dans un communiqué le département des institutions et du numérique (DIN).

L'inauguration de la caserne d'Epeisses marque la fin du redéploiement de l'armée à Genève. L'opération a duré moins de 10 ans. Tout a commencé avec les premiers projets visant à la libération de la caserne des Vernets. Trois bâtiments d'envergure ont été construits pour répondre aux besoins des forces armées.

Désormais, rappelle le DIN, Aire-la-Ville accueille le centre logistique civil et militaire, Meyrin abrite un bâtiment de stationnement de la troupe et Epeisses regroupe la caserne et la place d'exercice. L'utilisation commune des infrastructures par des formations militaires et civiles est "unique en Suisse".

Décors réalistes

A Epeisses, le village est constitué de décors réalistes. Ils représentent des habitations détruites telles qu'elles ont été observées sur les nombreux sites d'intervention de la Chaîne suisse de sauvetage ainsi que des habitations transformées en décombres à cause de la guerre.

Le site est aussi doté d'un simulateur pour les grands feux. Baptisé Vulcain, cette machine offre diverses possibilités de scénarios pour la lutte contre des feux urbains ou industriels, note encore le DIN.

Samedi, le public a pu assister à différentes démonstrations lui permettant de mieux comprendre le rôle des différents acteurs du sauvetage après une catastrophe.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Treize places de parking supprimées pour rafraîchir les Eaux-Vives

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En Ville de Genève, treize places de stationnement et 1400 mètres carrés de goudron ont été supprimés à la place du Pré-l'Evêque, dans le quartier des Eaux-Vives. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

En Ville de Genève, treize places de stationnement et 1400 mètres carrés de goudron ont été supprimés à la place du Pré-l'Evêque, dans le quartier des Eaux-Vives. Inauguré samedi matin, le nouvel espace piéton et végétalisé doit devenir un îlot de fraîcheur dans un secteur très minéral.

Dans le cadre de ce réaménagement de la pointe sud de la place, huit nouveaux arbres - des féviers d'Amérique - s'ajoutent aux 20 arbres déjà présents. Plus de 200 arbustes ont aussi été plantés le long des trois côtés de l'espace. Le goudron a été remplacé par du calcaire du Jura, une matière perméable qui permet une meilleure infiltration des eaux de pluie et dont la couleur claire ne conserve pas la chaleur.

Pour la Ville de Genève, ce site constituera un îlot de fraîcheur, de biodiversité et de rencontre. De nouveaux bancs ont été installés, et les arbustes isoleront les badauds du trafic environnant une fois qu'ils auront poussé. Ce secteur fait partie des projets de retrait du bitume et de plantations prioritaires du Service des espaces verts.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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