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Genève

Les députés genevois se penchent sur le projet de budget 2023

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Le Grand Conseil a débuté ses débats sur le budget 2023 ce jeudi, dont il a accepté l'entrée en matière. Il a décidé de verser l'annuité aux fonctionnaires sans condition suivant la commission des finances et non la Conseillère d'Etat. Il devrait être voté vendredi.

Le Grand Conseil genevois a accepté d’entrer en matière sur le budget 2023  jeudi après-midi. Si la droite a fustigé le déficit de près de 500 millions et les 488 postes supplémentaires prévu par le budget, la gauche a rappelé que les besoins de la population ne cessent d’augmenter. Un accord a été trouvé entre la gauche – socialistes, verts et ensemble à gauche - et le MCG pour voter ce budget. Pour être accepté, il doit obtenir une majorité qualifiée de 51 voix. Pour la socialiste Caroline Marti, il s’agit d’éviter à tout prix les douzièmes provisoires.

Caroline MartiCheffe du groupe socialiste au Grand Conseil - rapporteuse de majorité

Notez que les députés ont refusé de revenir à l’accord négocié entre la Conseillère d’État Nathalie Fontanet et les syndicats du personnel. Il conditionnait le paiement de l’annuité des fonctionnaires au résultat positif des comptes 2022. Ils ont décidé de la verser sans condition dès le premier janvier 2023. Si les députés avaient accepté de réintroduire l'accord, l'annuité aurait été payée en mars.

Débats animés

Selon Caroline Marti (S), la rapporteuse de la majorité, un point d’équilibre a été trouvé avec ce budget qui répond aux besoins de la population. Elle rappelle le contexte de sortie de crise covid et de crise énergétique qui s’en est suivie. Sa crainte : qu’il ne soit pas accepté et que l’Etat fonctionne encore un an avec les douzième provisoires. «Comment fonctionner sur un budget qui date de deux ans?», a-t-elle interrogé, rappelant que sans budget, il n’est pas possible de lancer des projets à moyen et à long terme. Ce budget viendra soulager «les services en souffrance, qui année après année, ont vu des postes supprimés». Des services qui ne font plus face, selon l’élue socialiste.

Yvan Zweifel (PLR) s’insurge contre les dépenses outrancières du canton. «Toute la Suisse se serre la ceinture, sauf à l’ouest, où un petit nombre d’irréductibles Genevois continue de dépenser», a-t-il raillé. Il a relevé que, selon les derniers calculs, le déficit attendu s’élève à 501 millions, soit un demi-milliard. Le Canton de Genève est le champion de l’exploitation du potentiel fiscal, selon lui. Quant aux dépenses par habitant, elles sont plus importantes que celles des cantons de Vaud et de Zurich. Yvan Zweifel.

Yvan ZweifelChef de groupe du PLR au Grand Conseil

Le PLR acceptera un déficit plafonné à 302 millions, la limite fixée par la RFFA (réforme de la fiscalité des entreprises). Il refusera également l’indexation de 2,44% qui s’ajoute au paiement des annuités, ce qui représente une augmentation des salaires de 3,44%.

Jacques Blondin du Centre ne veut pas des 488 postes supplémentaires demandés, ce chiffre représente 700 postes sur deux ans. Son groupe a réclamé que soit démontré l’utilité de ces postes. Il rappelle que quatre budgets différents ont été présentés aux députés. Le premier avec un déficit de 419 millions, le deuxième en octobre à 353 millions à la lueur de rentrées fiscales supplémentaires, puis à 417 millions, auxquels il faut ajouter l’écrêtage et l’indexation, soit en tout 501 millions. Le Centre ne votera ce budget que si leurs amendements sont acceptés. Des amendements qui souhaitent ramener la perte au plus près du frein au déficit admis par RFFA qui est de 302 millions.

Jean Batou, d’Ensemble à gauche assure que Genève a besoin de ces postes. Pour la clairière notamment. Mais aussi pour faire face à l’urgence sociale. Les besoins de la population explosent. Il a indiqué que les comptes 2022 seront positifs selon les dernières estimations.

Nathalie Fontanet, la Conseillère d’Etat chargée des finances, a rappelé que le vote du budget est l’un des actes principaux du Grand Conseil. La population attend que des mesures soient prises pour faire face à l’inflation et aux crises énergétiques. Un budget déficitaire mais nécessaire, selon l’élue, «parce que l’on sort d’un an de douzième provisoires et que les besoins sont plus importants».

Elle a rappelé qu’une indexation partielle ne serait pas juste pour l’immense majorité des fonctionnaires investis qui servent la population. Elle a confirmé que le déficit ne serait pas de 417 millions mais de 476 millions en y ajoutant l’annuité. Un montant augmenté encore de charges supplémentaires de 25 millions pour la loi d’écrêtage, qui ne sera pas votée par le Grand Conseil, soit un déficit de 501 millions en tout. «Genève a les moyens de faire face à ce déficit, grâce à des projections fiscales supplémentaires de 244 millions» a relevé la Conseillère d’Etat.

Annuité versée sans condition

Le Grand Conseil a refusé de reprendre l’accord négocié entre le Conseil d’Etat et les syndicats du personnel. Un accord qui conditionnait le paiement de l’annuité des fonctionnaires à des comptes 2022 positifs. La commission des finances a balayé cette condition en décidant de la verser immédiatement. Nathalie Fontanet, la Conseillère d’Etat chargée des finances, a tenté de revenir à l’accord négocié, estimant que la commission des finances avait donné «un coup de poignard dans le partenariat social».  Mais la majorité du Grand Conseil ne l’a pas suivie et a préféré verser l’annuité sans condition. A cette annuité s’ajoute une indexation de 2,44%.

Les amendements du PLR et du PDC ont tous été rejetés.

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Culture

Le Chênois, organe officiel des communes des Trois-Chêne, a 110 ans

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Alors que le contexte de la presse romande est morose, le journal communal Le Chênois fait preuve d'une remarquable longévité: il fête cette année ses 110 ans d'existence (image prétexte). (© KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

A Genève, le journal Le Chênois fête cette année ses 110 ans. Tiré à 18'300 exemplaires et distribué dans tous les ménages de Chêne-Bourg, Chêne-Bougeries et Thônex, l'organe officiel des communes des Trois-Chêne sera désormais aussi disponible dans des caissettes à journaux.

L'objectif est d'accroître la visibilité du journal et de le rendre accessible aux personnes ne résidant pas dans les Trois-Chêne, indique la rédaction du Chênois dans un communiqué. Un site internet sera aussi lancé cette année d'anniversaire afin de compléter la présence du média local sur les réseaux sociaux.

Le Chênois a été créé en pleine Première guerre mondiale par les autorités de Chêne-Bougeries. Il visait à informer plus efficacement la population des décisions officielles à une époque où les initiatives se succédaient pour soutenir les hommes mobilisés aux frontières et leurs familles livrées à elles-mêmes.

En 1926, Le Chênois devient l'organe officiel des communes des Trois-Chêne. Il publie les avis officiels, les communiqués des sociétés communales et des chroniques historiques. Durant 68 ans, il ne traitera que des affaires communales sous le seul angle officiel, étant sous la responsabilité directe de l'exécutif.

La nouvelle formule ouverte sur l'extérieur est lancée en 1983. Le Chênois dépend alors des conseils municipaux. En 2003, le journal est confié à une association qui comprend des membres des exécutifs et des conseils municipaux. La rédaction compte un rédacteur en chef, un assistant de direction, un graphiste, une équipe de 5 à 7 journalistes et des partenaires rédactionnels bénévoles.

Le Chênois paraît sept fois par an. La longévité du journal est "remarquable" dans un contexte morose pour la presse romande, relève la rédaction. Elle s'explique en grande partie par le soutien financier de communes chênoises, mais également par la fidélité des annonceurs locaux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Villa de Zep: les partisans d'un parc public se mobilisent

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La villa propriété de Zep est située sur un terrain de 35'000 mètres carrés (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Une centaine de personnes, selon un journaliste de Keystone-ATS, 300 selon les organisateurs, ont participé samedi à une "déambulation" dans le quartier des Charmilles, à Genève pour dénoncer le manque de zones de verdure dans le périmètre. Elles soutiennent le projet de la Ville de Genève d'acquérir le domaine du dessinateur de BD Zep, afin de le transformer en parc public.

Parmi ces promeneurs du samedi, on pouvait reconnaître le conseiller administratif des Vert-e-s de la Ville de Genève Alfonso Gomez, l'ancienne conseillère d'Etat écologiste Michèle Künzler ou l'ancien conseiller national des Vert-e-s Ueli Leuenberger.

L'avenir de la propriété de Zep a pris un tour très politique ces dernières semaines au bout du lac. En novembre, le Conseil municipal de la Ville de Genève avait accepté un crédit de 21,5 millions de francs pour racheter la bâtisse du 18e siècle, construite au bout d'une grande allée boisée, à l'abri des regards.

La parcelle de 35'000 mètres carrés convoitée par la municipalité, qui porte le nom de Campagne-Masset, outre la maison de maître, comprend une piscine, des vignes produisant du vin, une forêt ainsi qu'une prairie. On entre dans le domaine par un grand portail situé sur l'avenue d'Aïre.

Opportunité unique

Pour la gauche et le MCG, la vente de cette demeure hors du commun représente une opportunité que ne doit absolument pas laisser passer la Ville de Genève. Son acquisition par la municipalité permettra notamment de créer un parc public qui serait un poumon de verdure au milieu d'un quartier déjà fortement densifié et qui voit fleurir les nouvelles constructions.

Le PLR a lancé un référendum contre ce crédit d'achat. Il a été rejoint dans son combat par Le Centre, les Vert'libéraux et l'UDC. La droite conteste déjà le prix de vente de 21,5 millions de francs. Un investissement qu'elle estime conséquent au moment où la Ville de Genève prévoit un budget déficitaire pour 2025.

La droite critique également le flou à propos de l'affectation future de la maison et les coûts d'entretien qu'elle risque de générer pour la municipalité. De plus, pour les opposants, la parcelle n'est pas idéale pour devenir un parc public, car le terrain est en pente et ne compte qu'un unique accès depuis l'avenue d'Aïre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

La Ville de Genève réactive son plan grand froid pour quatre nuits

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La Ville de Genève réactive son plan grand froid à partir de dimanche (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Au vu des baisses de températures annoncées, la Ville de Genève réactive dès dimanche son plan grand froid, pour quatre nuits. Avec l'ouverture d'un abri PC supplémentaire de 80 places à Champel, 583 places sont disponibles dans le dispositif d'hébergement d'urgence intercommunal.

Les abris sont ouverts de 19h15 à 08h15, rappelle vendredi le département de la cohésion sociale et de la solidarité. Les admissions se font par l’intermédiaire de la Centrale d’hébergement d’urgence au numéro gratuit 0800 22 22 10.

Le Service social renforce également à partir de dimanche soir, avec le soutien du Service logistique et manifestations et de la Protection civile de la Ville, sa tournée nocturne pour aller à la rencontre des personnes qui sont dans la rue. L’association La Maraude Genève s’associe à ce travail de proximité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Expositions et spectacles

Sauvage comme le loup: une exposition entre nature et anthropologie

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Via Pexels

Ce week-end, la Galerie Ruines, située au cœur des Eaux-Vives à Genève, accueille l’exposition "Sauvage comme le loup" de Claire Galloni d’Istria, photographe et anthropologue. À travers une série de 20 clichés en noir et blanc, l’artiste nous invite à réfléchir sur les relations complexes entre l’homme et cet animal fascinant. Elle était mon invitée.

 

« Le loup, c’est un animal dont on ne cesse de parler. Il est porteur d’une symbolique forte, celle du sauvage, mais aussi d’un miroir pour nos propres comportements », explique Claire Galloni d’Istria. Cette exposition ne cherche pas à apporter des réponses tranchées sur la place du loup en Europe, mais plutôt à interroger nos perceptions. Entre mythes et réalités, les photos transportent les visiteurs dans des paysages alpins intemporels, où la présence du loup est à la fois suggérée et absente.

Un travail intime mais jamais solitaire

Certains clichés capturent des montagnes majestueuses, comme les glaciers d’Argentière et de Trient, mais sans trace visible de l’homme ou du loup. « C’est un contraste volontaire », souligne l’artiste. « Ces lieux, que l’on imagine sauvages, sont en réalité marqués par l’empreinte humaine : téléphériques, parkings, hélicoptères. » L’objectif est d’interroger le concept même de nature sauvage dans un monde où chaque espace semble partagé entre l’homme et l’animal.

L’exposition est également une aventure familiale. Certaines photos ont été réalisées par le fils de Claire Galloni d’Istria, offrant un regard complémentaire. « C’est ma manière de le remercier pour ces années où il m’a accompagnée sur le terrain », confie la photographe.

Un mariage fructueux

Outre son travail visuel, le métier d'anthropologue joue un role dans l'exposition. « L’image, ce n’est pas qu’un outil pour illustrer une histoire, c’est un partenaire de recherche. Elle permet de construire des récits et de nourrir la réflexion sur nos interactions avec le sauvage », explique-t-elle. Une de ses œuvres emblématiques, une photo floutée qui se défloute progressivement, illustre cette zone grise où s’effacent les frontières entre l’homme et l’animal.

L’exposition explore également le mythe du loup-garou. « Cette figure symbolise la métamorphose et les transgressions, des thèmes omniprésents dans les récits alpins », note l’artiste. Ce lien entre folklore et anthropologie enrichit l’expérience des visiteurs rappelle Claire Galloni d’Istria.

A voir ce week-end ou cet été

L’exposition « Sauvage comme le loup » est ouverte jusqu’à ce dimanche à la Galerie Ruines, Rue des Vollandes à Genève, de 14h à 20h. Une occasion unique de plonger dans un univers où nature, culture et mythologie se rencontrent.

Claire Galloni d’Istria promet de nouvelles expositions à venir, notamment en 2026 au musée de Bagne et cet été à la Biennale. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les passionnés de récits alpins et de symbolisme sauvage.

© Claire Galloni d'Istria

Avec IA

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Genève

Abonnements TPG "gratuits": plus de 31'000 nouveaux abonnés en 10 jours

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(archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Franc succès pour la nouvelle mesure d'abonnements TPG "gratuits" pour les moins de 25 ans et réduits de 50% pour les séniors. 

Depuis le 1er janvier 2025, les abonnements des Transports Publics Genevois sont intégralement pris en charge par le Canton pour les moins de 25 ans et à 50% pour les bénéficiaires AVS/AI.

Et la mesure séduit. En témoignent les files qui ne désemplissent pas depuis le début de l'année dans les agences TPG. Dix jours après le lancement du dispositif, 31'435 nouveaux abonnements TPG ont déjà été vendus: 5'922 chez les séniors mais surtout 25'513 pour les moins de 25 ans, dont une très large majorité pour les 6 à 17 ans.

Au département genevois des mobilités, le conseiller d'Etat Pierre Maudet ne cache pas sa satisfaction mais il concède qu'il ne pensait pas enregistrer autant de nouveaux abonnés en si peu de temps.

Pierre MaudetConseiller d'Etat en charge des mobilités

Près de 70% des ventes de ces nouveaux abonnements ont été réalisées en ligne, alors que 30% des bénéficiaires se sont rendus dans des agences.

La prise en charge totale ou partielle de ces nouveaux abonnements représente plus de 11 millions de francs d'investissements pour l'Etat. Mais plus que l'aspect financier, l'enjeu est surtout la capacité d'accueil dans les transports publics avec l'afflux de ces nouveaux usagers, selon Pierre Maudet.

Pierre MaudetConseiller d'Etat en charge des mobilités

 

 

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