Confronté à un environnement de marché difficile, le fabricant genevois de boîtiers et composants électroniques LEM a lancé un programme d'économies. Après une diminution des ventes au premier semestre, son directeur général n'attend pas d'amélioration au second.
Le chiffre d'affaires a chuté de 29,9% à 156,5 millions de francs sur six mois, d'avril à septembre, au premier semestre de son exercice décalé, a indiqué lundi l'entreprise basée à Meyrin. Le groupe a été plombé par le ralentissement de l'industrie électronique, la faiblesse des ventes de véhicules électriques en Europe et en Amérique du Nord et les stocks constamment élevés dans des secteurs clés.
"De nombreux clients en Europe et en Amérique sont actuellement en processus de restructuration. De plus, la visibilité est faible, et l'évolution des commandes est revenue au même niveau qu'avant la pandémie de coronavirus", a expliqué le directeur général Frank Rehfeld lors d'une conférence téléphonique.
Recul partout
Les recettes ont diminué dans toutes les régions. La baisse atteint 11,7% en Chine, 42,7% dans le reste de l'Asie, 37,9% dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea) et 29,4% aux Amériques.
"Le marché chinois, où nous réalisons la plus grande part de notre chiffre d'affaires, reste volatil. L'EMEA continue aussi de lutter contre des réductions de stocks et une demande sous pression. La situation reste tendue dans le reste de l'Asie et en Amérique", a détaillé le patron.
Le recul des ventes est palpable dans tous les secteurs. Les divisions Automatisation, Automobile, Energies renouvelables, Distribution de l'énergie et haute précision et Rail accusent respectivement des diminutions de 32,4%, 25,3%, 37,6%, 27,3% et 24,7%.
Le résultat d'exploitation (EBIT) s'est effondré de 72,6% pour atteindre 14,2 millions et la marge EBIT s'est établie à 9,1%. Le bénéfice net pour la période sous revue a chuté de 80,2% à 8,6 millions. Ces résultats sont nettement en dessous des attentes des analystes consultés par l'agence AWP.
Aucune reprise attendue
LEM s'attend à ce que le marché reste morose à moyen terme. "Nous ne voyons aucun signe de reprise au second semestre 2024/25. Nos prévisions pour l'ensemble de l'année sont nettement inférieures à celles de l'année précédente", a expliqué le directeur financier démissionnaire Andrea Borla, dont le poste sera repris ce mois-ci par Thomas Mellano.
L'entreprise table sur un chiffre d'affaires d'environ 290 à 310 millions pour l'ensemble de l'année 2024/25 et une marge EBIT comprise entre 5% et 9%. Compte tenu de ces perspectives, LEM a lancé un programme d'économies pour revoir la structure organisationnelle et les charges d'exploitation associées, ainsi que les coûts opérationnels indirects.
"Ce programme vise à stimuler la compétitivité", a précisé M. Rehfeld. "Il pourrait y avoir des suppressions d'emplois lors de cet exercice", a ajouté M. Borla.
Le groupe vise une croissance au moins aussi rapide que le marché, avec pour but une progression à deux chiffres. Malgré cela, l'objectif d'atteindre 600 millions de francs de chiffre d'affaires a été reporté de deux ans. Il est désormais prévu pour 2029/30, avec une marge EBIT d'environ 20% à atteindre.
Malgré tout, LEM n'entend pas opérer de changements stratégiques. Le groupe veut continuer d'investir dans ses nouveaux centres de recherche et de développement à Munich (D) et à Shanghai (CN).
Attentes déçues
Les résultats en net recul ont déçu les attentes du marché. "LEM a publié une nouvelle série de résultats décevants, avec une nouvelle baisse des ventes", écrit l'analyste Lucas Glemser, de Berenberg Bank. Il s'attend à des révisions des estimations de bénéfice pour l'exercice 2024/25 et à une réaction négative de l'action.
Pour UBS, ces résultats n'ont pas répondu aux attentes du marché: "LEM ne constate pas encore de signes de reprise de la demande. Cela signifie que l'exercice financier actuel est probablement 'perdu'. Un programme de réduction des coûts a été lancé, mais nous pensons que la société a presque atteint son point le plus bas."
Vers 14h20 à la Bourse suisse, l'action LEM dégringolait de 21,5% à 884 francs, dans un SPI en hausse de 1,04%. Le recul du titre depuis le début de l'année s'inscrit à 54%.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Invité
8 juin 2022 à 13 h 56 min
Faut-il que ces élus qui ont décidé de faire la guerre aux voitures, motos et scooters soient réélus... personnellement je ne voterai pas pour eux !!
Et puis de vous à moi, les moteurs électriques seront plus que majoritaires en 2030 !!
Cessez donc de vous cacher derrière des critères soit disant écologistes alors que vous êtes de petits dictateurs en puissance dont le seul but est de sabrer la liberté de déplacement individuelle ;-(