Adapter les allocations familiales en tenant compte de la hausse des primes d'assurance maladie. Voilà ce que veulent les jeunes du Centre Genève, qui lancent jeudi une initiative populaire cantonale en ce sens.
Actuellement, les allocations se basent sur l’indice des prix à la consommation et les primes d’assurance maladie ne rentrent pas dans cet indice alors que ce sont de lourdes charges qui pèsent sur les familles, expliquent les initiants. Ils proposent donc de créer un indice cantonal pour monitorer l’augmentation des primes, indice qui existe déjà au niveau fédéral, et d'intégrer 20% de sa valeur au montant des allocations. Ce qui représenterait une augmentation d’une vingtaine de francs par mois, par enfant, une trentaine pour un jeune en formation.
"Les allocations familiales sont actuellement basées sur l'indice genevois des prix à la consommation qui ne comprend pas les primes d'assurance maladie", a relevé jeudi devant la presse Gabriel Haddad, président des Jeunes du Centre.
"Or, les primes d'assurance sont en constante augmentation et pèsent lourdement sur les budgets des familles", a-t-il ajouté. L'initiative prévoit donc d'inscrire dans la loi sur les allocations familiales un mécanisme qui intègre la hausse de primes dans le calcul de l'indexation.
Concrètement, les montants des allocations seront indexés à l'indice des prix à la consommation ainsi qu'à l'indice des primes d'assurance maladie. Ce dernier indice, qui existe pour l'instant seulement au niveau fédéral, devra être créé pour le canton.
La part de l'indexation de cet indice genevois des primes d'assurance maladie est fixée à 20% de sa valeur totale. Cette proportion correspond à la part que représentent les primes d'assurance maladie dans le coût total d'un enfant dans le budget d'une famille, a précisé M. Haddad.
De 311 à 334 francs
Afin de ne pas peser sur les PME, les Jeunes du Centre veulent que ce système soit financé par le budget de l'Etat.
Selon leurs estimations, en 2025, les allocations familiales pour un enfant jusqu'à 16 ans passeraient ainsi de 311 à 334 francs par mois. Elles augmenteraient de 415 francs à 445 francs pour un jeune en formation.
Ce complément pourrait permettre de soutenir les familles de la classe moyenne et celles à bas revenus pour l'achat de fournitures scolaires, pour payer un répétiteur ou pour pratiquer une activité extra-scolaire, a indiqué Aurélien Borgeaud, trésorier des Jeunes du Centre.
L'initiative a le soutien du comité directeur du parti cantonal.
Les Jeunes du Centre ont jusqu'au 19 juin pour récolter 4'214 signatures.
Avec ATS Keystone